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MEMOIRE ET SOUVENIRS - Page 47

  • VANVES REND HOMMAGE A UN RESISTANT DE LA PREMIERE HEURE : GUY HENRION

    Tout comme aux Invalides, ce matin, où se déroulera une cérémonie en hommage à Charles Pasqua, en présence de nombreux élus du département des Hauts de Seine, à Saint Remy se dérouleront, cet aprés midi,  les obséques de Guy Henrion, en présence du monde combattants et des élus vanvéens. Tous les deux ont été des résistants de la première heure lorsque la France a capitulé, à 15 ans pour le ministre de la République, à 17 ans pour ce serviteur de l’Etat qui a fait toute sa carrière au Sénat. Comme tous ces français nés dans les années 20, la guerre les avait  rattrapé en pleine jeunesse. Mais ils n’avaient pas hésité dans leur choix, le père de Charles Pasqua, gendarme, ayant refusé de prêter serment au maréchal Pétain. Point n’est besoin de rappeler toute l’action et la carrière de Charles Pasqua puisque les médias en ont abondamment parler ses dernières jours. Par contre, l’action de Guy Henrion vaut d’être conté, tout au moins la partie de sa vie qui l’a amené à être ce résistant  auquel Vanves rend hommage

    Il était alors un jeune dessinateur industriel à l’école Violet. Il habitait alors Fontenay aux Roses, pas loin de Vanves avec ses parents et ses deux sœurs, originaire de la Marne (Vitry les Reims) où « tout le monde parlait allemand » racontait il à l’auteur de ce blog. Trop jeune pour être mobilisé, il a fui l’avancée allemande en vélo en s’accrochant à la voiture familiale, durant l’exode pour se réfugier à Joué les Tours, chez son oncle où il a travaillé pendant plus d’un an dans une fabrique de masque à gaz. Revenu en région parisienne, il a été convoqué pour participer à la relève des prisonniers en Allemagne. Il a tenté d’y échapper par deux fois, en fuyant juste avant le départ du train,  mais il a dû le prendre, sur le conseil de gendarmes bienveillants – « la prochaine fois ce n’est pas nous qui viendront te chercher, mais la milice » -  la troisième fois pour se retrouver à l’usine « Flugmotor Renweck » prés de Vienne où il a dû rejoindre le système des déportés du travail. Ce qui ne l’empêchera de participer à ses premiers actes de résistance : «  Je correspondais avec des familles de déportés de Mauthousen qui travaillaient avec nous dans l’usine, en prenant le risque d’être moi-même déporté là bas si j’avais été pris ». Cette insoumission lui vaut d’être arrêté en 1943 par la Gestapo qui le méne à la prison centrale de Vienne où il a été retenu et enfermé pendant un mois : « Je me suis retrouvé dans une cellule  où croupissaient une quarantaine de type, me rejetant car il n’y avait plus de place jusqu’à ce qu’un grand gaillard me fit signe de me rapprocher car il y avait de la place à côté de lui. C’est là que j’ai fait la connaissance  d’un jeune officier russe de 23 ans qui m’a aidé, protégé. Il était pianiste et violoniste, aimait Bizet… J‘ai longtemps gardé le bouton de l’armée rouge qu’il avait déchirée de sa capote pour que j’emporte un souvenir de lui lorsqu’il a dû partir. Il a dû sûrement être fusillé comme tous les officiers russes » raconte  t-il furieux contre celui qui, un jour, lui piqua ce bouton : « J’en ai pleuré ! ».

    Il est alors envoyé dans un camp de travail au régime concentrationnaire  « Arbeit Lager » à Lenezndorf où il a perdu 17 kg en 52 jours. Le Fonds de Réconciliation lui a d’ailleurs reconnu en 2003 le statut d’interné en camp disciplinaire. En Mars 1944, une mutation par mesure disciplinaire l’envoi prés de Baden-baden dans une fabrique de blindé, où une complicité lui donne l’occasion de se procurer une fausse permission pour rentrer chez lui. Il n’en doit pas moins bien respecter des instructions précises : Prendre le train à Luneville, repérer le gars qui doit le mettre dans un camion pour Trappes et terminer le reste du trajet à pied. Il rejoint alors  les Francs Tireurs et les Partisans Français affecté au Bataillon de la Jeunesse du Colonel Fabien : Attaque de convoi, libération de prisonniers, chasse aux miliciens, occupation des journaux comme Le Matin, repérages… a été son lot quotidien jusqu’à la Libération de Paris avec quelques sueurs froides, notamment lorsqu’il se rendit dans le pavillon habité par le père de sa fiancée, responsable des serres du Sénat, dans le jardin du Luxembourg, occupé par les allemands,  avec une grenade et un pistolet dans les poches, pour contacter un résistant conservateur du jardin. Et  des pertes lourdes parmi ses compagnons, l’un d’entre eux a même été fait prisonnier et fusillé au mont Valérien. Il ne n’a rien vu de la libération de Paris puisqu’il a été blessé à la porte d’Orléans : 6 jours de coma, 22 points de suture à la tête, perte d’une oreille et d’un œil

    38 ANS AU SENAT

    En revenant sur Paris, il avait retrouvé Renée qu’il avait rencontré pour la première fois à l’église Saint Stanilas des Blagis lors de leur première communion, où il avait porté la mitre du cardinal Verdier lors de son inauguration lorsqu’il était enfant de coeur. Mais la guerre a bouleversée leur idylle qui reprend bien sûr à la fin de la guerre. Ils s’installent à Vanves en 1945, se marient en 1946 mais à Paris, époque à laquelle, il entre au sénat où il fera toute sa carrière, grâce au père de son épouse qui était chef jardinier du Sénat : « Il cherche des hommes de corvée m’a-t-il dit ». Ce qu’il a fait au début en déplaçant, en installant, tapis, meubles, chaises….avec quelques apéros en fin de journée chez le président du Sénat, Vincent Auriol alors qu’il venait d’être élu président de la République. Il a ainsi cotoyé de nombreux présidents de cette haute assemblée, comme Gaston Monnerville et surtout Alain Poher qui l’avait marqué, « homme affable qui est resté très longtemps à la tête de cette assemblée » jusqu’à René Monory.

    Il a surtout travaillé durant ses 38 ans au bureau des transports et des liaisons  extérieurs, gérant ainsi tous les déplacements des sénateurs en France et à l’étranger par n’importe quel moyen de transport, ainsi que la flotte des véhicules du sénat avec chauffeurs. Son bureau était au 1er étage de ce bâtiment historique, à côté de l’escalier d’honneur, prenant plaisir à admirer beaux salons qui entourent l’hémicycle. Il avait  mille anecdotes à raconter quelquefois très osées comme les ébats de ce sénateur dans la chambre du Livre d’Or surpris par les huissiers et les gardiens qui n’avaient rien perdu du spectacle à travers la porte fissurée. Plus sérieux avec les visites de la Reine d’Angleterre – « j’étais à 5 m d’elle, sans pouvoir prendre une photo » racontait  ce passionné de photo,   ou d’un président chinois qui l’avait impressionné. Il présidait même aux destinées de l’association des pécheurs du Sénat qui organisait un concours tous les ans.

  • VANVES PAR LE PETIT BOUT DE LA LORGNETTE

    MEMOIRE : Une bréve et simple cérémonie a permis de rendre hommage aux professeurs et éléves du lycée Michelet durant la seconde guerre mondiale à la veille du 71éme anniversaire du débarquement. A l’initiative de Jocelyne Grandiau, professeur d’histoire,  Proviseur du lycée, maire de Vanves,  avec des vanvéens et des enseignants, et des éléves se sont retrouvés dans le vestibule du pavillon Mansart devant la plaque de marbre sur laquelle sont inscrits les noms des professeurs et éléves morts pour la France auxquels ont été ajoutés deux noms :  Raoul Legrand et Ernest Wohl dont des élèves du collège ont rappelé la vie et les circonstances qui les ont amené à mourir dans des conditions épouvantables à cause de la barbarie nazie dans les camps. « L’histoire de notre lycée est extrêmement liée à l’histoire de France »a déclaré Bernard Gary, proviseur en rappelant qu’à cette époque le lycée était un centre d’accueil et de Transit et que cette plaque qui comporte maintenant 42 noms avait été apposée et inaugurée le 10 Novembre 1945

    IMMOBILIER : Le maire avec quelques élus et habitants de la rue de Châtillon ont visité cette petite résidence construite à l’emplacement de l’un des pavillons emblématiques de ce quartier qui appartenait à la famille Guibal qu’elle partageait avec la famille Latapie. Elle est constituée deux petits immeubles constitué de maisons imbriqués conçu par le Cabinet d’architecte Archimat, qui s’insérent  sur une parcelle assez profonde et large  de 900 m2, avec un parking souterrain en rez-de-chaussée, car l’architecte a joué sur les niveaux. Ses bâtiments en pierre de taille jusqu’au toît  jouent sur les volumes et comportent des logements de 2 à 3 pièces qui ont paru petits aux visiteurs, avec peu de placards ou de rangements et des WC dans les salles de bains, ce qui n’est guère apprécié. La municipalité devrait inaugurer une autre résidence dénommée Tandem et construite par Vinci rue Diderot mercredi prochain. L’achévement de ces deux résidences intervient à un moment où une rumeur commence à courir dans les Hauts de Vanves : La ville aurait le projet de vendre le terrain où sont installés le garage et les ateliers municipaux pour y faire construire 70 logements de (grands) standings. Et ces services municipaux seraient déménagés rue Diderot à l’emplacement de l’équipement sportif prévu initialement sur ce terrain acheté récemment par la ville. 

    RUGBY : « Au terme d’un match acharné nous avons remporté notre quart de finale de championnat d’Ile de France FFSE contre l’équipe du XV de la Crampe sur le score de 27-21. Après avoir réalisé une entame de match catastrophique (0-14 au bout de 5 minutes de jeu), l’équipe a su relever la tête pour s’imposer au bout du suspense et sous une chaleur écrasante. Malgré une main cassée dès la dixième minute de jeu (!), notre centre Evariste Mourette a passé le drop nous assurant la victoire dans les dernières minutes. En route pour les demies le samedi 20 juin prochain ! » nous annonce Laurent Cazenave-Lacroutz président de la section Rugby

    GOLF : Pour sa deuxième participation au challenge des 36 communes des Hauts de seine, la section golf du stade de Vanves s'est qualifiée pour la finale au golf de Saint Cloud début juillet. La sélection vanvéenne composée d'Arnaud et Jules Lavigne, de Dominique et Thierry Lons et de Bruno Depeyre est arrivée 1 ère de la compétition au golf de Rueil Malmaison devant ville d'Avray, Levallois et Neuilly. Belle performance pour cette jeune section golf en partenariat avec la ville de Vanves.

    FOOTBALL : Match nul - 1 / 1 pour ce dernier match de la saison. « Nous allons finir au milieu de tableau. - 6ème - Sentiments partagés, avec un peu plus de motivation nous pouvions espérer être sur le podium. L'objectif annoncé pour la saison prochaine, la montée en ligue, pour ce faire il nous faut se renforcer avec un joueur par ligne » indique Jean Claude Vignal président dela section football. .

  • CENTENAIRE DE LA GUERRE 1914-18 : 21 - VANVES SUBIT LES CONSEQUENCES ECONOMIQUES

    Le Blog Vanves Au Quotidien rappelle au fil  de l’actualité qui marque l’année, les événements qui se sont déroulés voilà cent ans à l’occasion des célébrations du centenaire de la « der des der ». Voilà cent ans, la vie s’organise à l’arrière, alors que les alliés enclenchent la seconde offensive en Artois. D’ailleurs les militaires ont bien les choses en main, la guerre étant rentrée dans une nouvelle phase où plus rien pou presque n’est laissé au hasard.  Au centre de cette immense machine, désormais très bien huilée, se trouvent Paris et sa banlieue. Chaque ville et village francilien  offre l’aspect d’un camp. Rappelons qu’à Vanves, le Magasin Général de l’Habillement et du harnachement a été l’un des plus importants dépôts d’uniformes de l’armée française pendant ce conflit qui  expédié 35 millions d’uniformes entre 1014 et 1918. Et le  lycée Michelet a été  réquisitionné depuis Septembre par le service de santé des armées et il est devenu une annexe de l’hôpital militaire Larrey de Versailles avec un corps médical et 25 infirmières.

    Plus de 1600 convalescents ont été ainsi herbergé au lycée durant l’hiver 1015. Le proviseur Calvet a créé l’Oeuvre de l’Hôpital annexe du lycée Michelet qui donne aux soldats argent et vêtements. L’Ecole Dentaire de Paris reçoit le feu vert du ministre de la guerre Millerrand pour participer aux soins de ses soldats notamment pour les mutilés de la face. D’ailleurs dans 3 salles d’opérations dont une dans les sous sols des Réfectoires, les chirurgiens s’efforcent de réparer les « gueules cassées ».  200 nouveaux lits sont créés dans l’infirmerie le 11 Juin 1915 car les hospitalisations se multiplient de plus en plus vite : 400 durant le dernier semestre 2015 dont 217 en une seule nuit …peut on lire dans le livre remarquable paru voilà un an sur « plus de 300 ans d’histoire, 150 ans d’indépendance du Lycée Michelet de Vanves » réalisé par Jocelyne Grandiau, professeur d’histoire. 

    En cette fin de première année scolaire de ce temps de guerre, la distribution des prix dans les écoles primaires de Vanves, a été supprimée et remplacée par une cérémonie très simple au caractère patriotique. Elle s’est déroulée à la fin des classes dans chaque école au cours de laquelle professeurs et écoliers ont honorés, comme la municipalité l’avait décidée, la mémoire des instituteurs tués à l’ennemi. Chaque éléve s’est vu remettre un souvenir sur laquelle figurait la récompense méritée 

    La commune de Vanves comme la plupart des communes adhérents à un syndicat intercommunal qui était l’ancêtre du SIGIEF, allait entrer dans un conflit avec la société ECFM (Société d’Eclairage, Chauffage et Force Motrice)  qui avait décidé d’augmenter ses tarifs de distribution du gaz face à la pénurie créée par la guerre, et de les faire payer par tant par les communes que par les habitants. Ce concessionnaire avait indiqué en Mars 1915qu’en raison de la hausse anormale du charbon de 150%, elle se trouvait dans l’obligation de cesser sa fabrication si le syndicat intercommunal ne venait pas à son secours. Elle informait le préfet de la Seine le 12 Juin 1915 qu’elle était à l’extrême limite de ses possibilités matérielles et financières. Ce qui a provoqué une réunion le 28 Juin 1915 au cours de laquelle, ECFM a expliqué aux maires ou à leurs représentants que les conséquences actuelle de la guerre sur l’exploitation ne sauraient être supportées intégralement par l’une ou l’autre des parties, chacun devant supporter une part de la charge qui est la conséquence du malheur publique causées par les hostilités. Un accord était trouvé le 1er Juillet où elle proposait de supporter la totalité  des pertes afférant aux 7 premiers mois d’hostilité (1er Août 1914-1er Mars 1915), soit 4,6 Millions de francs de l’époque et de faire supporter par les communes les pertes subies à la date de la mise en place des nouveaux tarifs ou de les compenser par une prolongation de la concession.  Ainsi un Conseil Municipal extraordinaire  du 18 Juillet 1915 acceptait le principe d’une augmentation du tarif ( de 20 centimes le m3) en posant la réserve que ce nouveau tarif devait être appliqué dans toutes les communes.