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MEMOIRE ET SOUVENIRS - Page 48

  • L’UNC DE VANVES VICTIME DE L’IGNORANCE ET DU MANQUE DE CULTURE GENERALE

    A quelques jours du 70éme anniversaire de la victoire du 8 Mai 1945, de la fête de l’Aurope (9 Mai), de la journée nationale du Patriotisme (10 Mai), alors que la France est entré dans les célébrations du centenaire de la guerre 1914-18 depuis Août 2014, quelle n’a pas été la surprise du président de la 71éme section Vanves Malakoff de l’UNC en surfant  sur le site internet de la ville de Vanves que son association  n’apparaissait pas dans le guide pratique des associations 2015. A la rubrique « Cadre de Vie » sous section « Mémoire combattante » ne figurait que la FNACA (Fédération nationale des anciens combattants d’Algérie » avec un texte qui expliquait « qu’elle défend les droits à réparation imprescriptible depuis 1919 (Clemenceau) ». Paul Guillaud, président de l’UNC Vanves et quelques autres anciens combattants ont failli s’étrangler.

     

    Mais voilà, cette erreur est malheureusement le fait de la méconnaissance par les auteurs de ce guide virtuel de leur histoire contemporaine  et de la richesse associative vanvéenne qu’une intention de nuire ou de mal faire vis-à-vis de telle ou telle association.  C’est peut être aussi à mettre sur le compte des réformes qui touchent l’Education nationale à chaque nouveau ministre – on parle beaucoup du collége ces derniers temps -  et dont les résultats sont de plus en plus édifiants dans les nouvelles générations : mauvaise maîtrise de la langue française tant à l’oral qu’à l’écrit, manque de culture générale et historique, …. D’où la nécessité du devoir de mémoire que prônent sans cesse ses associations d’anciens combattants, mais aussi de l’enseignement de l’histoire qui temps à maigrir – et même à disparaître -  dans les programmes scolaires. Ainsi le président de l’UNC Vanves a écrit un courrier au Maire pour s’étonner de cet oubli et rappeler aux responsablesdu PHARE qui gére ce guide des associations virtuels quelques faits historiques :

    Tout d’abord l’Union nationale des Anciens Combattants (UNC) est la plus anciene associatioon d’anciens combatants de France, créée en 1918 par Clemenceau et le pére Brottier. La section UNC de Vanves a été créée en 1924 et fait partie des plus anciennes associations vanvéennes. Une des rubriques du site Internet de la 71éme section UNC Vanves-Malakoff rappelle l’historique de la création de cette section vanvéenne et son activité surtout dans la période de l’entre deux guerres.

    Ensuite la FNACA a été créé en pleine guerre d’Algérie, le 21 Septembre 1958, association spécifique pour les anciens combattants d’Algérie, de Tunisie et du Maroc. C’est  à dire qu’elle n’œuvre pas pour l’ensemble des anciens combattants, veuves et orphelins, notamment ceux de 1914-18 en son temps ou du second conflit mondial, puis de la guerre d’Indochine, de Corée etc…comme c’est le cas pour l’UNC.  Des rappels bien nécessaire à un moment où l’absence d’une certaine culture générale conduit à ce genre de mélanges et de confusions. Et c’est bien cela qui est inquiétant à l’heure actuelle..     

  • CENTENAIRE DE LA GUERRE 1914-18 : 20 – VANVES S’INSTALLE DANS LA GUERRE

    Le Blog Vanves Au Quotidien rappelle au fil  de l’actualité qui marque l’année, les événements qui se sont déroulés voilà cent ans à l’occasion des célébrations du centenaire de la « der des der ». Vanves s’est malheureusement installé dans cette « der des der »  même si le maire Aristide Duru  espérait fin Mai 1915, que « l’on pourra bientôt fêter la victoire avec l’entrée en lice de l’Italie » à la suite du traité secret de Londres (26 Avril 1915) signé avec l’Entente, où ce pays s’est engagé à entrer en guerre contre les empires centraux dans un délai d’un mois. Ou qu’il n’aura pas besoin  de recourir à l’émission de bons communaux à hauteur de 150 000 frs (de l’époque) que le conseil municipal l’a autorisé à faire,  pour assurer la trésorerie de la ville en ce mois de Mai 1915.  Les journaux de l’époque font état de bombardements allemands par les zeppelins incitant les autorités militaires à couper les lumières à Paris et dans la proche banlieue 

    L’absence des hommes commence à se faire ressentir. Ainsi Aristide Duru est obligé de faire un rappel lors du Conseil municipal du 30 Mai 1915 que l’instruction est obligatoire pour les enfants et que les écoles communales de Vanves fonctionnent. « En conséquence, il ne sera toléré aucune infraction à la loi et tous les enfants d’âge scolaire trouvés pensant les heures de classes dans les rues, où ils peuvent prendre de mauvaises habitudes de vagabondages, seront reconduits par les gents de l’autorité chez leurs parents qui seront invités à se conformés à la loi ». Des sanctions sont prévues si nécessaires. « La municipalité tiendra d’autant mieux la main à l’application de ses dispositions qu’elle estime avoir le droit dans beaucoup de cas, de veiller avec fermeté à l’instruction, à la bonne tenue et au bien être des enfants, en l’absence des pères de familles mobilisés » explique t-il. Fin 1914/début 1915, des élus s’étaient plaints de l’absence du capitaine des pompiers de Vanves mobilisés comme tous les hommes en âge de combattre, après des incendies. « La mobilisation a sensiblement réduit le nombre de pompiers. Il en existe une quinzaine environ, mais presque tous sont présents à Vanves et pourraient faclement répondre en cas de sinistres » répond Aristide Duru

    Lors de ces conseils municipaux, le maire fait état des vanvéens tombés au champ d’honneur, souvent très tard par rapport aux faits comme c’est la cas pour Gustave Bocahut instituteur de l’école du Centre dont la mort remonte au 23 Septembre 1914 à Champenoux, de Charles Lallemand, employé communal et porte drapeau du 50éme régiment territorial d’infanterie le 31 Mars 1915. Occasion pour lui « d’assurer un salut affectueux à tous les mobilisés de la commune et un souvenir ému à la mémoire de ceux qui sont tombés au champ d’honneur » ainsi que les condoléances de la municipalité et du Conseil Municipal à leurs familles éprouvées. C’est d’ailleurs à l’occasion de ce conseil municipal du 30 Mai qu’un élu demande qu’un tableau d’honneur soit placé à la mairie avec le nom des citoyens de la commune pour honorer leur mémoire. Un collègue considère qu’une plaque serait insuffisante et qu’il y aurait lieu de faire un monument. Le maire a considéré « qu’un ensemble de mesure est à prendre pour honorer la mémoire des héros qui sacrifient actuellement leur vie à la patrie ». Mais il estime que « c’est après la guerre seulement que cette proposition pourra être utile ».

  • CENTENAIRE DU GENOCIDE ARMENIEN : VANVES A LA FRONTIERE DES TERRES DE LA DIASPORA ARMENIENNE

    Même si Vanves n’est pas une terre de la diaspora arménienne comme ses voisines, Clamart et Issy les Moulineaux, il n’en reste pas moins qu’elle accueille des arméniens parmi ses habitants, et qu’elle est entourée par des quartiers arméniens autour de l’hôpital Percy ou sur la colline Rodin. Certains d’entre eux seront sûrement présents aux cérémonies prévues samedi à Clamart ou dimanche à Issy les Moulineaux. Ainsi, dimanche, une marche partira du 28 avenue Bourgain vers la rue de la Défense à 12h, à la sortie de la messe des paroisses arméniennes, pour rejoindre le monument commémorant le génocide arménien à l’entrée de la rue de la Défense où se déroulera une cérémonie suivie de la plantation d’un arbre de la Liberté dans le Parc Rodin à 13H30

    Certains de nos élus sont présents aujourd’hui en Arménie pour la commémoration du centenaire du génocide arménien. Patrick Devedjian, président du conseil Départemental des Hauts de Seine, Jean Paul Huchon président de la Région Ile de France qui accompagne le président de la République François Hollande. Ce déplacement s'accompagne d'un soutien régional aux multiples manifestations menées en ÎDF en cette année de commémoration, pour ne jamais oublier et ancrer ce drame dans la mémoire collective francilienne. Point d'orgue de ces commémorations : une journée organisée par la Région le 27 mai prochain avec comme temps forts un colloque, un recueillement et  la diffusion de courts métrage portant sur la question du génocide.  « Les douleurs de l'histoire et de l'exil ont forgé entre l'Ile de France  et l'Arménie des relations fortes et uniques » constate t-il.

    A Vanves, un premier temps s’est déroulé la semaine dernière, à l’initiative de Pascal Vertanessian, maire adjoint d’origine arménienne,  avec la projection du film du réalisateur allemand d'origine turque Fatih Akin, The Cut - La Blessure, sorti en janvier dernier. «Cette œuvre cinématographique est une véritable fresque retraçant le génocide des arméniens mais également l'épopée, sur dix ans et trois continents, d'un rescapé à la recherche de sa famille ». Une exposition « choc » est prévue fin Mai sur « l’Arménie 1915 »  qui présentera un état de connaissances sur cet événement, marquant de l’histoire du XXe siècle, illustrant les violences de masse commises contre les populations civiles et leurs conséquence. Cette exposition produite par la Ville de Paris, avec le prêt exceptionnel de 350 documents photos et de 150 pièces provenant du Musée-Institut du Génocide Arménien et de la bibliothèque Nubar à Paris, vise à présenter au grand public une synthèse des savoirs dont on dispose aujourd’hui sur ces violences extrêmes et leurs conséquences. « Les vanvéens pourront  alors découvrir  une exécution en plusieurs phases : l'arrivée au pouvoir du régime des Jeunes-Turcs qui a précédé l’élimination des conscrits, l’élimination des élites suivie de l’élimination des autres hommes adultes et de la déportation des femmes et des enfants. Puis l'exposition reviendra sur l'arrivée des réfugiés en France, à Marseille et en Région Parisienne, à Alfortville, Issy-les-Moulineaux, Arnouville et, à Paris, dans les quartiers de Belleville et de Cadet". Un récital est prévu le 28 Mai, jour de l’inauguration de cette expositon,  de Nara Noïan  auteur, compositeure, interprète française d'origine arménienne, exilée à Bruxelles

    RUE DE LA DEFENSE, COEUR DE LA DIASPORA ISSEENNE

    Les vanvéens curieux de tout peuvent participer dimanche à la cérémonie prévue à 12H30 au cœur du quartier arménien d’Issy les Moulineaux, au tout début de la rue de la Défense devant le monument commémoratif du génocide inauguré au tout début des années 80, où est inscrit  cet éloge de Lamartine : « J’ai toujours aimé les arméniens parce qu’ils sont le peuple de la bonne espérance parmi les populations actives, honnêtes et littéraires de l’orient ». A côté, une Marianne embrasse des enfants éplorés, symbolisant les rescapés du génocide perpétué par les turcs en 1915. Beaucoup avaient choisi la France comme terre d’accueil.  Les premiers émigrants arrivés en 1922 étaient tout d’abord regroupés dans l’ile Saint Germain prés des usines Renault où beaucoup travaillaient, mais ont très vite investis une partie de cette colline Rodin autour des rues de la Défense, de l’Egalité,  d’Erevan  avant que ne soit aménagé la ZAC Rodin avec ses tours. Ils ont  reconstitué une communauté de villages en se regroupant là selon leurs origines, envahissant les hauteurs d’Issy (et de Clamart autour de l’hopital Percy) abandonnant leur condition ouvriére pour retrouver leur savoir faire artisanal de ruraux : vente ambulante, petits commerces et surtout le tricot qui a été un élément essentiel d’insertion et de réussite.

    Ils ont recrée leurs univers perdu et se sont constitués des points de repéres qui marquent d’une manière indélibile leur quartier : le nom de rues, les premières maisons de pierre édifiées de leurs mains, les cafés, ses deux églises  arménienne, l’une évangélique,  l’autre grégorienne pratiquement aux deux extrémités de l’avenue Bourgain, rassemblant pratiquants et non-pratiquants, des sculptures dont une de bronze offerte à la ville d’Isssy les Moulineaux par le gouvernement de la République d’Arménie, pour sa mobilisation à la suite du tremblement de terre de 1988. C’est le cœur de cette communauté arménienne dans cette ville d’Issy les Moulineaux très active avec beaucoup d’associations culturelles comme la JAF (Association pour le Développement culturel des Jeunes d’origine arménienne), sportives dont la célébre AS Arménienne, humanitaires comme la Croix Bleue Arménienne,  servant de base logistique solidaire avec l’Arménie et qui s’étaient notamment fortement  mobilisé après le tremblement de terre en 1988, ou pour qu’Issy les Moulineaux se jumelle en 1990 avec Etchmiadzine, prés d’Erevan en face du mont Arara. « Nous nous voulons intégré mais pas assimilés. Si notre culture est désormais française, notre sang reste arménien » expliquent ils.

    HAUT KARABACH/CLINIQUE DU PARC

    La plupart des événements qui ont touché l’Arménie ont eu, bien sûr des répercussions dans la diaspora isséene et clamartoise qui sont le plus proche de Vanves, et quelquefois notre commune. Ainsi Vanves avait accueilli des jeunes combattants arméniens,  blessés lors du conflit du Haut Karabach parce qu’ils avaient été soignés à la clinique du Parc au début des années 1990. Ils avaient été soignés et pris en main par le docteur JM Herkerian grâce à l’association Nationale des Anciens Combattants d’Origine Arménienne animée alors par André Seferian,   et certains avaient reçu la visite d’André Santini, Pierre Lellouche et Didier Morin maire de Vanves