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chauffage et force motrice)

  • CENTENAIRE DE LA GUERRE 1914-18 A VANVES : 23 – SOLIDARITE ET PRECAUTION

    Le Blog Vanves Au Quotidien rappelle au fil  de l’actualité qui marque l’année, les événements qui se sont déroulés voilà cent ans à l’occasion du centenaire de la « der des der ». Deux préoccupations ont occupées Aristide Duru, maire de l’époque  pendant tout le conflit commencent à lui faire passer des nuits blanches à partir de l’été et de l’automne 1915 : la constitution de stock de charbon, et le conflit entre  la société ECFM (Société d’Eclairage, Chauffage et Force Motrice) qui distribue le gaz et le syndicat intercommunal de l’époque qui regroupait les communes pour la gestion de la distribution du gaz (ancêtre du SIGIEF actuel). Ce concessionnaire  avait décidé d’augmenter ses tarifs de distribution du gaz face à la pénurie créée par la guerre, et de faire supporter son déficit  par tant par les communes que par les habitants, ce que refusait la municipalité de l’époque quite à se retrouver parmi les communes réfractaires attaqués en justice . Le gouvernement a même été interpellé par un député à l’Assemblée Nationale sur « les prétentions de cette société qui voulait faire supporter aux communes une partie de ses pertes d’exploitations pendant la guerre »

    Comme le blog en avait état lors du dernier épisode de sa « saga » sur le centenaire de la « der des der » qu’il reprend aujourd’hui, un premier conseil municipal (extraordinaire) s’était tenu le 18 Juillet)suivi d’un autre le 30 0ctobre  avec toujours inscrit à l’ordre du jour ce conflit avec la société ECFM.   Lors du Conseil Municipal du 10 Août, le maire a annoncé la constitution du premier stock de précaution de charbon de 2400 tonnes après une réunion de l’amicale des Maires de la Seine avec les charbonniers. Le Conseil Général de la Seine avait décidé de constituer un stock de précaution pour les besoins essentiels de la population de ce département et le préfet de la Seine avait signé une circulaire dans ce sens. Vanves participa à la Journée des Eprouvées de la guerre le 26 Septembre 1915 alors qu’une percée franco-britannique se dessinait en Champagne et en Artois qui se solda par un échec à la mi-Octobre.  Une exposition des trophées pris à l’ennemi a même été organisé au musée des Armées des Invalides durant le mois d’Octobre qui attira une foule de visiteurs impressionnante.  Le gouvernement dirigépar Viviani  auquel un vanvéen a consacré un ouvrage très documenté, est mis en minorité et remplacé par Briand  avec Gallieni qui devient ministre de la guerre. Enfin, le 30 Octobre 1915, le Conseil municipal décidait de donner l’autorisation à l’intendance militaire d’utiliser le gymnase, pendant la durée de la guerre, pour y installer une annexe du magasin général de l’habillement. 

  • CENTENAIRE DE LA GUERRE 1914-18 A VANVES : 22 – CHARBON ET GAZ, DES DOSSIERS BRULANTS

    Le Blog Vanves Au Quotidien rappelle au fil  de l’actualité qui marque l’année, les événements qui se sont déroulés voilà cent ans à l’occasion des célébrations du centenaire de la « der des der ». Deux préoccupations qui vont occuper Aristide Duru pendant tout le conflit commencent à lui faire passer des nuits blanches à partir de cet été 1915 : la constitution de stock de charbon, et le conflit avec la société ECFM qui distribue le gaz. 

    Comme le blog en avait fait état lors du dernier épisode de sa « saga » sur le centenaire de la « der des der » un conseil municipal extraordinaire s’est tenu voilà 100 ans, le 18 Juillet 1915, pour décider d’une augmentation des tarifs de distribution de gaz. Premier d’une longue série de conseils municipaux extraordinaires qui se sont succédé tout au long de ses 4 années de guerre à la suite d’un conflit entre la société ECFM (Société d’Eclairage, Chauffage et Force Motrice) et le syndicat intercommunal de l’époque qui regroupait les communes pour la gestion de la distribution du gaz (ancêtre du SIGIEF actuel). Ce concessionnaire  avait décidé d’augmenter ses tarifs de distribution du gaz face à la pénurie créée par la guerre, et de faire supporter son déficit  par tant par les communes que par les habitants. Un député a même interpellé le gouvernement le 20 Juillet 1915 sur « les prétentions de cette société qui veut faire supporter une partie de ses pertes d’exploitations pendant la guerre » et « si le gouvernement tolérait l’exécution de la menace faîte aux communes qui n’accepteraient pas les nouvelles conditions du contrat les liant, d’être privé de gaz ». Le ministre l’a assuré : « il appartiendrait, la cas échéant au gouvernement de prendre toutes les mesures que justifieraient des considérations d’ordre public et d’intérêt national ».

    Un souci de plus pour le maire Aristide Duru qui a commencé à cette période à se préoccuper de constituer un stock de charbon communal. D’autant plus que durant l’été 1915, l’Amicale des Maires du département de la Seine s’était saisit de cette question et provoquait une réunion avec les charbonniers. Dans le même temps, le Conseil Général de la Seine décidait de la constitution d’un stock d’approvisionnement de précaution pour les besoins essentiels de la population, et le préfet signait une circulaire allant dans ce sens. Ainsi à partir de ce conseil municipal extraordinaire du Juillet, où le maire a rendu compte de ses démarches en vue de constituer un stock de charbon nécessaire aux bâtiments communaux pour l’hiver 1915/16, pas un seul conseil municipal, pas un jour  ne s’est déroulé sans que la question  du charbon ne soit abordée tant pour assurer l’approvisionnement des vanvéens, constituer des stocks, que limiter les effets de la hausse de son prix à cause de sa rareté. 

    Ainsi, au Conseil municipal du 18 Juillet 1915, Aristide Duru informait le Conseil Municipal des démarches effectuées en vue de constituer un stock de charbon nécessaire aux bâtiments communaux pour l’hiver 1915-16 auprès de la société des Houilles et Ephéméres qui s’engageait à fournir 75 tonnes de charbon anthracite anglais, 40 tonnes de demi gros et 20 tonnes de charbon flambants sur wagon.  Et le conseil municipal du 10 Août 1915 constituait le premier stock de précaution de charbon de 2400 tonnes : « En aucun cas, le stock communal ne sera livré aux consommateurs à un prix supérieur du prix de revient déterminé » annonçait il. Pendant ce temps là, sur le front,  les victimes vanvéens tombaient sur le champ de bataille comme Celestin, le fils du conseiller municipal Morlet, qui était soldat au 10éme Régiment de Chasseur d’Afrique. Fauché un 23 Juillet 1915 dans les tranchées prés de Sanchez. Le  Comité du Plateau organisait le 8 Août 1915 une fête au gymnase municipal au profit des Veuves et des orphelins de la guerre qui permettait de récolter 702 frs versés au bureau de bienfaisance pour accorder des secours

  • CENTENAIRE DE LA GUERRE 1914-18 : 21 - VANVES SUBIT LES CONSEQUENCES ECONOMIQUES

    Le Blog Vanves Au Quotidien rappelle au fil  de l’actualité qui marque l’année, les événements qui se sont déroulés voilà cent ans à l’occasion des célébrations du centenaire de la « der des der ». Voilà cent ans, la vie s’organise à l’arrière, alors que les alliés enclenchent la seconde offensive en Artois. D’ailleurs les militaires ont bien les choses en main, la guerre étant rentrée dans une nouvelle phase où plus rien pou presque n’est laissé au hasard.  Au centre de cette immense machine, désormais très bien huilée, se trouvent Paris et sa banlieue. Chaque ville et village francilien  offre l’aspect d’un camp. Rappelons qu’à Vanves, le Magasin Général de l’Habillement et du harnachement a été l’un des plus importants dépôts d’uniformes de l’armée française pendant ce conflit qui  expédié 35 millions d’uniformes entre 1014 et 1918. Et le  lycée Michelet a été  réquisitionné depuis Septembre par le service de santé des armées et il est devenu une annexe de l’hôpital militaire Larrey de Versailles avec un corps médical et 25 infirmières.

    Plus de 1600 convalescents ont été ainsi herbergé au lycée durant l’hiver 1015. Le proviseur Calvet a créé l’Oeuvre de l’Hôpital annexe du lycée Michelet qui donne aux soldats argent et vêtements. L’Ecole Dentaire de Paris reçoit le feu vert du ministre de la guerre Millerrand pour participer aux soins de ses soldats notamment pour les mutilés de la face. D’ailleurs dans 3 salles d’opérations dont une dans les sous sols des Réfectoires, les chirurgiens s’efforcent de réparer les « gueules cassées ».  200 nouveaux lits sont créés dans l’infirmerie le 11 Juin 1915 car les hospitalisations se multiplient de plus en plus vite : 400 durant le dernier semestre 2015 dont 217 en une seule nuit …peut on lire dans le livre remarquable paru voilà un an sur « plus de 300 ans d’histoire, 150 ans d’indépendance du Lycée Michelet de Vanves » réalisé par Jocelyne Grandiau, professeur d’histoire. 

    En cette fin de première année scolaire de ce temps de guerre, la distribution des prix dans les écoles primaires de Vanves, a été supprimée et remplacée par une cérémonie très simple au caractère patriotique. Elle s’est déroulée à la fin des classes dans chaque école au cours de laquelle professeurs et écoliers ont honorés, comme la municipalité l’avait décidée, la mémoire des instituteurs tués à l’ennemi. Chaque éléve s’est vu remettre un souvenir sur laquelle figurait la récompense méritée 

    La commune de Vanves comme la plupart des communes adhérents à un syndicat intercommunal qui était l’ancêtre du SIGIEF, allait entrer dans un conflit avec la société ECFM (Société d’Eclairage, Chauffage et Force Motrice)  qui avait décidé d’augmenter ses tarifs de distribution du gaz face à la pénurie créée par la guerre, et de les faire payer par tant par les communes que par les habitants. Ce concessionnaire avait indiqué en Mars 1915qu’en raison de la hausse anormale du charbon de 150%, elle se trouvait dans l’obligation de cesser sa fabrication si le syndicat intercommunal ne venait pas à son secours. Elle informait le préfet de la Seine le 12 Juin 1915 qu’elle était à l’extrême limite de ses possibilités matérielles et financières. Ce qui a provoqué une réunion le 28 Juin 1915 au cours de laquelle, ECFM a expliqué aux maires ou à leurs représentants que les conséquences actuelle de la guerre sur l’exploitation ne sauraient être supportées intégralement par l’une ou l’autre des parties, chacun devant supporter une part de la charge qui est la conséquence du malheur publique causées par les hostilités. Un accord était trouvé le 1er Juillet où elle proposait de supporter la totalité  des pertes afférant aux 7 premiers mois d’hostilité (1er Août 1914-1er Mars 1915), soit 4,6 Millions de francs de l’époque et de faire supporter par les communes les pertes subies à la date de la mise en place des nouveaux tarifs ou de les compenser par une prolongation de la concession.  Ainsi un Conseil Municipal extraordinaire  du 18 Juillet 1915 acceptait le principe d’une augmentation du tarif ( de 20 centimes le m3) en posant la réserve que ce nouveau tarif devait être appliqué dans toutes les communes.