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CULTURE - Page 34

  • LES 30 ANS DU THEATRE LE VANVES : 18 – UN TERREAU EXTRAORDINAIRE POUR JOSE ALFARROBA

    Octobre 2012 a été un mois anniversaire pour le théâtre Le Vanves qui célèbre ses 30 ans. C’est pourquoi le Blog Vanves Au Quotidien donne plusieurs petits coups de projecteurs sur ce théâtre et son directeur José Alfarroba

     

    « Ce « virus » de la culture me vient de mon père qui m’a emmené très tôt au cnéma au Portugal où je suis né. Lorsque  j’a choisi la France, je la connaissais déjà grâce à sa littérature, sa musique, son cinéma de tous les genres…Je l’avais visitée à travers Louis de Funés et truffaut, Françoise Hardy et Brassens, Simenon et Sartre » expliquait à Vanves Infos ce passionné de théâtre, de musique, de danse, en arrivant dans notre ville en 1997. José Alfarroba est êtes né à Portimao dans l’Algarve au sud du Portugal le 31 janvier 1950, alors que ce pays était alors soumis à une dictature redoutable. Un contexte politique qui l’a amené en France en 1969 où il a suivi des études d’architecture et fait un passage à l’université de Vincennes. Au début des années 70 il a beaucoup travaillé dans les foyers de jeunes travailleurs et d’étudiants, puis dans des centres socio-culturels en tant qu’animateur et formateur, dans un centre Léo Lagrange tout d’abord, puis à Fontenay aux roses et à Clichy.

     

    « Ce travail en direction des jeunes m’a beaucoup apporté personnellement. Je me suis occupé du festival de BD de Clichy qui était le premier du genre et dont Angoulême s’est inspiré plus tard. En 1984 on m’a confié la direction du théâtre municipal qui était alors une salle des fêtes. La mairie m’a donné carte blanche pur le transformer en une véritable salle de théâtre. J’ai également crée un festival de musique et de théâtre de rue « les Folies Urbaines ». Et en 1997, il rejoint la ville de Vanves où « il a développé une programmation pluridisciplinaire, restructuré l’espace socioculturel Gazier, créé un salon d’arts plastiques, mis en place le festival de danse contemporaine Artdanthé valant aujourd’hui à Vanves une renommée internationale, apportant sans conteste avec votre équipe un vent culturel nouveau à Vanves. Votre goût personnel de la danse a marqué Vanves devenue grâce à vous une ville à l’avant-garde dans ce domaine du spectacle vivant » déclarait Bernard Gauducheau en lui remettant la médaille des Arts et des Lettres.

     

    José Alfarroba a expliqué alors que Vanves a été un terreau extraordinaire : « Je ne sais pas à quoi cela tient ! Mais je ne me suis jamais senti aussi bien dans une ville à tout point de vue, que ce soit avec les habitants, ses élus, les artistes... Une ville tolérante. C’est peut être la taille de la ville qui veut cela !  L’équipe qui est en place m’a énormément fait confiance. La population est assez accessible à la culture, un peu tendance Télérama, qui sait ce qu’elle a envie de voir. Mais les vanvéens craignent aussi un peu des expérimentations ». Pour lui, « c’est un terreau, parce que dés le moment que l’on a planté cette histoire là, et bien on parle partout de nous, et les artistes viennent nous voir ! Par nos choix, nos prises de risques avec eux – parce que la création passe par une mise en danger de l’artiste qui doit oser -  parce que nous ne pouvons pas leur donner beaucoup de moyens, que notre accompagnement, parce qu’on ne laisse pas tomber un artiste, même s’il se plante. Ils peuvent se tromper ! On aide beaucoup de monde peu, mais du coup, on peut en aider beaucoup. De surcroît, ils ont vraiment des projets citoyens avec des actions artistiques dans la ville où ils font travailler des amateurs comme c’est le cas pour la pièce « Platonoff avec des jeunes » explique t-il en ajoutant : « Notre objectif est aussi d’inviter les spectateurs à prendre des risques, comme celui d’aller voir des atrtistes qu’ils ne connaissent pas, dans des registres qu’ils ignorent...Tout cela pour le plaisir de la découverte » (V.I. Oct.2007).

    A SUIVRE

  • LES 30 ANS DU THEATRE LE VANVES : 17 – DE LA DANSE PURE AU SPECTACLE VIVANT

    Octobre 2012 a été un mois anniversaire pour le théâtre Le Vanves qui célèbre ses 30 ans. C’est pourquoi le Blog Vanves Au Quotidien donne plusieurs petits coups de projecteurs sur ce théâtre qui a donné une large place à la danse avec le festival Art Danthé qui évolue maintenant de la danse pure au spectacle vivant

     

    D’année en année, de festival  s’est structuré, a commencé à être repéré par quelques organismes institutionnels ou territoriaux comme l’ancêtre d’Arcadie (Ile de France Opéra Ballet) qui  l’a soutenu moralement, même si la DRAC a mis longtemps à reconnaître leur travail, à cause du trop grand nombre de scènes conventionnées, qu’elle voulait limiter. « C’est un soir lors d’une programmation, où un artiste a amené la déléguée danse de la DRAC, qui m’a coincé dans mon bureau pour dire : « on s’est rendu à l’évidence qu’il faut vous aider parce que le théâtre de Vanves fait un travail remarquable au niveau  de la danse. On va vous conventionner » raconte José Alfarroba. Ce qui a été le cas pour les 10 ans d’Art Danthé en 2007 sachant qu’à l’époque une vingtaine de théâtre étaient des scénes conventionnées pour la danse en France dont 7 en Ile de France.

     

    « Et on m’a même invité à faire partie de la commission «experts danse » pendant 3 ans, qui nous a ouvert beaucoup de portes. A partir de ce moment là,  le festival Artdanthé, même s’il avait déjà commencé à vraiment grandir, a décollé. Car ce label a été un coup de pouce  pour la poursuite d’un projet artistique fort mettant l’accent sur la diffusion de spectales de danse, le développement de la cullture chorégraphique des publics et l’accompagnement de la création, sans parler des moyens financiers supplémentaires (plus de 100 000 € sur 3 ans). Il a permis de pérénniser la subvention versée par le Conseil Général en faveur dArt Danthé  Du coup, les lieux partenaires qui nous considéraient comme l’enfant pauvre, nous ont regardé autrement, car là, vraiment, nous faisions parti de la famille » raconte t-il en reconnaissant que « ces histoires de chapelle, c’est vraiment franco-français »,

     

    Le théâtre  a reçu beaucoup d’artistes très réputés, très connus, comme Daniel Léveillé, Jérôme Bel, Brios Charmatz, José Nadj  dans les premiers temps,  s’est ouvert à l’étranger avec le Québec, les Pays Bas…grâce à ce festival  qui  est passé de la danse pure au spectacle vivant comme José Alfarroba l’expliquait lors de la présentation de la saison 2012-13. «  C’est venu tout seul ! Nous allons voir beaucoup de spectacles ensemble ailleurs, pour éduquer notre regard. Et nous avons beaucoup de discussions, lors de notre réunion hebdomadaire pour regarder et parler de ce que l’on a vu dans la semaine. Et nous nous sommes  aperçu que dans les spectacles de danse, cela danse certes, mais cela parle aussi, cela, chante etc…C’est la qualité et l’innovation qui nous ont intéressé » explique t-il en posant carrément la question : « C’est quoi la danse contemporaine ? ». D’ailleurs, il n’a jamais caché qu’il préférait « des spectacles novateurs à des spectacles bien rodés qui traduisent un travail de recherche et de questionnement. L’idée n’est pas de choquer, mais d’interpeller le spectateur, de le faire réfléchir, de le toucher »

     

    Du coup, il a fait le pari,  voilà 3 à 4 ans, sans que personne ne lui pose la question, de présenter de la danse,  avec un peu de musiqu , de théâtre…dans ce festival et même hors festival. « Les abonnés apprécient aussi. C’est une façon de l’ouvrir davantage encore. Quelqu’un qui prend un abonnement à 3 spectacles, verra de la danse, du théâtre.  Et Artdanthé va devenir un festival du spectacle vivant dans le futur. On n’aimerait pas qu’il vieillisse mal, car on se pose vraiment la question : Est-ce qu’il faut l’arrêter et passer à autre chose ? Comment le faire évoluer. Je n’aimerais que l’on dise « on l’a trop vu, ils n’ont plus rien à dire, ni à montrer ». Alors que  l’équipe a encore des choses à montrer ».

     

    Enfin, dés le départ, en paralléle à la programmation, il a poursuivi un travail de fond accordant une attention toute particulière à la sensiblisation du public jeunes – grâce aux dispositifs pédagogiques « Danse au Lycée » et « Danse côté cour »  - et moins jeunes grâce à des rencontres-débats, conférences dansées, ateliers de pratiquesl’école du spectateur,  participation et figuration dans des spectacles préparés toute l’année avec des artistes.  A SUIVRE

  • LES 30 ANS DU THEATRE LE VANVES : 16 – ART DANTHE GRACE A UN PLANCHER DE l’OPERA DE PARIS

    Octobre 2012 a été un mois anniversaire pour le théâtre Le Vanves qui célèbre ses 30 ans. C’est pourquoi le Blog Vanves Au Quotidien donne plusieurs petits coups de projecteurs sur ce théâtre qui a donné une large place à la danse avec le festival Art Danthé grâce à un plancher de l’Opéra de Paris

     

    « Cela a été très difficileau début ! » comme l’a reconnu Dominique Viard, ex maire de la culture (2001-08), lors de la présentation de la saison 2012-13. « Mais cela avait commencé sous l’ancienne équipe municipale, dés 1998 (Novembre 98 – Février 99). C’était encore un petit festival, avec l’association « Ca » d’Hervé Dias, la compagnie « Eclats d’Arts. Nous nous sommes fait remarqué et nous sommes imposé car je me suis dit que la seule façon que l’on parle de nous, alors que notre théâtre a très peu de moyens, était d’inviter beaucoup d’artistes, de jeunes compagnies, avec un foisonnement du tango à la danse classique, néo classique. Et ses jeunes artistes ont été nos meilleurs ambassadeurs, dés la première année : « Ils commencent un festival de danse ! Et ils ont 12 compagnies » entendait on parmi les commentaires » raconte José Alfarroba, un passionné de danse, de théâtre, fan de  Pina Baush sur laquelle il a sollicitée une trentaine d’artistes  en vue d’une création  originale pour l’ouverture de la 12éme édition d’art danthé, et grand spectateur de danse contemporaine.

     

    « C’est le théâtre de la ville avec sa programmation extraordinaire de Pina Baush qui m’a donné envie de faire de la danse, et parce que c’est le parent pauvre de tous les théâtre en France, avec un ou deux spectacles par an « parce que les gens ne comprennent pas », ce qui est faux ! Notre rôle est d’ouvrir à la danse qui n’est pas aussi difficile que cela, car ce sont aussi des émotions. Lorsqu’on ne comprend pas, il faut se laisser guider » raconte t-il en se souvenant de cette rencontre avec une jeune compagnie extraordinaire qu’il ne pouvait pas programmer  dans le cadre d’une programmation normale. « Par contre, en  créant un  festival, nous pouvions nous permettre de prendre des risques. On a beaucoup discuté avant de  lancer ce festival de danse. On a beaucoup cherché. Et on a trouvé Art danse puis Art Danthé. On a essayé d’avoir un ou deux artistes plus connus pour porter le festival et avoir une accroche ». 

     

    Mais ce n’était pas le seul écueil, car le théâtre ne disposait pas de plancher de danse. Daniel Miguel  Maréchal lui avait  bien expliqué que ce théâtre était au départ une salle des fêtes municipale, avec une scéne en béton. Or pour danser, il faut un plancher souple. « On m’a dit alors d’acheter des tapis de danse, très épais. J’ai demandé conseil à Jérôme Franc qui travaillait à Ile de Danse (agence culturelle de la Région) et venait de récupérer le plancher de danse de la salle de répétition de l’Opéra de Paris, qu’il voulait jeter. Il était dans un entrepôt. Il nous le donnait, mais il  fallait trouver un véhicule. C’était impressionnant car Nouriev et tous les grands de l’histoire de la danse l’avaient foulé. Nous sommes  parti un matin de l’année 1998/99, chercher le plancher avec les services techniques de la ville qui l’ont installé ensuit . Et nous l’avons gardé jusqu’à il y a deux ans parce qu’il avait vieilli. C’est comme cela que nous avons pu faire de la danse et ce festival ».