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CULTURE - Page 32

  • VANVES ET GPSO : LES MAIRES ONT VALIDE LE CONTRAT DE DEVELOPPEMENT TERRITORIAL

    A la veille du Conseil Municipal qui a donné son avis sur le projet de révision du PDU (Plan de Déplacement Urbain),  sur le PPA (Plan de Protection de l’Atmosphére) et le SCRAE (Schéma Régional Climat Air Energie) d’Ile de France, Bernard Gaucheau avec Françoise Saimpert et Marie France Goloubtzoff a assisté  mardi après-midi à Sévres à la réunion de validation du CDT (Contrat de Développement Territorial) de GPSO. Le préfet de région, Daniel Canépa, du président du Conseil Général des Hauts de Seine, Patrick Devedjian entouraient les maires de cette Communauté d’Agglomération dont Bernard Gauducheau qui est le seul à être intervenu, en dehors de Pierre Christophe Baguet, Président de GPSO et maire de Boulogne, pour présenter l’évaluation environnementale qui accompagne ce CDT. Cette réunion s’est tenue dans un lieu très symbolique, le SEL à Sévres, où l’ensemble des maires des deux Communautés d’agglomération, Arc de Seine et Val de Seine s’était retrouvé un 28 Novembre 2008 pour créér GPSO. Une première en France.  « Ce qui va ajouter un peu de sel à nos discussions » n’a pas manqué de dire Daniel Canépa. Ce qui devrait être plutôt le cas lors du Conseil Communautaire Extraodinaire prévu le 21 Novembre prochain à la Mairie de Boulogne pour faire valider ce CDT car l’opposition sera là, bien présente. 

     

    « On se retrouve aujourd’hui après un calendrier serrré, d’autant que nous n’avons pas été les premiers à lancer un CDT, mais plutôt les derniers. Et on a travaillé d’arrache-pied » a déclaré PC Baguet en rappelant que le dernier comité de pilotage s’était tenu le 25 septembre dernier, et en revenant sur ses 3 objectifs et ses 45 actions qui « ne sont pas une liste à la Prévert », ni de la  « poudre aux yeux ». Ainsi ce CDT tourne autour de trois thémes : Une ville numérique tout d’abord avec des objectifs et des projets bien précis : une agence numérique communautaire pour favoriser la diffusion des innovations et le développement économique par le numérique, un soutien aux filières numérique…car l’un des objectifs est de renforcer la vocation d’accueil d’entreprise de ce territoire et de conforter sa position de leader de l’économie numérique, avec une approche expérimentale in situ  (Open data, tests grandeur nature) et auprés des habitants à l’image du projet IssyGrid 1er réseau de quartier intelligent, et du cyber éco quartier du fort d’Issy.

     

    Une ville créative ensuite avec l’île Seguin qui a vocation à devenir un pôle de destination du Grand Paris culturel qui s’insére dans le projet de vallée de la culture porté par le Conseil Général. Elle donnera lieu à des expériences uniques, grâce à des spectacles d’arts numériques, à la proximité de la Seine et une offre riche de lieux de culture unique avec le musée de la Céramique, Albert Kahn, le domaine de Saint cloud etc… en accroissant la visibilité de ses équipements  (actions de communications, mise en réseau) et en enclenchant une dynamique de cluster autour de la culture. Enfin la ville durable sachant que l’aménagement du territoire de GPSO s’organise autour de centralités déjà fortement identifiées : cœurs de ville, stations de métro, de tramway, de RER, et bientôt de Grand Paris Express avec ses 3 gares (Pont de Sévres, Issy RER et Issy/Vanves/Clamart) qui constitueront des centralitées renouvellées appuyées sur une mixité de fonctions affirmées selon des orientations d’aménagement durable pratiquées de longue date.

     

    Mais le plus important à noter est que cette validation qui ouvre la voie à une phase de concertation avec enquête publique et avis auprès de différents acteurs publics durant mle 1er semestre 2013, intervenait à la veille d’un forum sur les CDT mis en place en Ile de France qui s’est tenu Mercredi après midi à la préfecture de Région. « C’est un beau dossier qui va subir la phase de l’enquête publique. Ce sera un élément majeur d’appropriation de ce document par les populations »a constaté le préfet Canépa en reconnaissant  « qu’il n’est pas nécessaire d’être lent pour être bon » en rappelant la dernière réunion du Comité de pilotage le 25 Septembre 2012 avant la présentation de cette dernière mouture lors de cette réunion de validation. Pour le préfet de Région qui pilote l’ensemble des 20  CDT dans la Région Capitale, la question des transports est centrale. Il rappelé que le Premier ministre avait précisé juste avant les vacances de la Toussaint que le Milliard sera bien là…d’ici 2015… « mettant fin à un thriller ! ».

     

    En dehors de Grand Paris Express, il prévoit le prolongement de la ligne 12  de Mairie d’Issy jusqu’à Issy RER et au-delà même, au carrefour de la ferme, la  mise en service d’un TCSP pour améliorer la desserte interne de GPSO ainsi que d’un transport en décivité pour réduire la rupture avec les côteaux, et un prolongement du TCSP dit « La Croix du Sud » de  l’hôpital Béclére jusqu’à la station Issy RER. Mais Le Grand Paris ce n’est pas seulement les transports. Le CDT reprend les objectifs du PLH en cours d’élaboration avec 2000 logements à construire par an, prévoit l’élaboration d’un schéma de trame verte et bleue, la mise en œuvre d’une charte d’aménagement durable, la valorisation de son patrimoine arboré et forestier, l’extension des réseaux de chaleur. « Notre volonté est d’agir concrétement » a indiqué B.Gauducheau en intervenant sur l’évaluation environnementale de ce CDT qui permettra de se préoccuper de la problématique du bruit, de la maîtrise de l’énergie.  

     

    Patrick Devedjian a expliqué pourquoi le Conseil Général s’est engagé, alors que ce n’est pas une obligation pour le département. « Nous déterminerons au cas par cas selon l’intérêt du département pour les autres » a-t-il prévenu en listant ce qui ne présentait pas d’ambiguité sur l’engagement du département : La vallée de la culture (Ile Seguin, Cité de la Céramique…), Voie Royale, VRGS, Grand Paris Express… « Le CDT est un instrument privilégié par raport à des questions d’aménagement du territoire et de transports ».

  • LES 30 ANS DU THEATRE LE VANVES : 19 (suite et fin) – LE MONTAGE D’UNE SAISON CULTURELLE

    Octobre 2012 a été  un mois anniversaire pour le théâtre Le Vanves qui célèbre ses 30 ans. C’est pourquoi le Blog Vanves Au Quotidien donne plusieurs petits coups de projecteurs sur ce théâtre que nous terminons par le montage d’une saison culturelle

     

    « Quelquefois, elle est déjà pré-montée 3 saisons avant. A chaque fois que l’on rencontre des gens, que l’on va voir des spectacles, parce qu’on voit des choses ailleurs, on peut le retenir pour l’année d’après. Mais je n’ai jamais réussi à comprendre pourquoi ! Mais j’ai un peu le nez, j’ai acquis de l’expérience, et je vois beaucoup de choses. Dans ma tête, je me fais toujours un peu la saison idéale, pas pour moi, parce que j’essaie de ne pas forcément présenter ce que j’aime, et que je trouve intéressant,  à une population, à un public. Mais on ne peut pas non plus présenter des choses que l’on n’aime pas complètement. Il faut toujours qu’il y ait une petite accroche » explique José Alfarroba. Il est  très rare qu’il programme sur dossier. « C’est souvent des réseaux de jeunes artistes qui nous disent « tu dois aller voir cela, c’est superbe ! ». Et Olivier, Tristan, ou  moi y vont, car il est très rare que je programme sans que nous l’ayons vu  ou que je l’ai vu moi-même, même si je leur fais confiance. On aime bien être tous d’accord ».

     

    Sauf pour les créations bien sûr ! «  Parce que  c’est la rencontre avec un artiste que l’on sent enthousiaste, dont on sent très bien que le projet est bon, qu’il a une formation soit de comédie, soit de metteur en scéne, avec des gars qui l’entourent et tiennent la route comme un régisseur lumière connu pour être une pointure…c’est qu’il ne doit pas être aussi mauvais que cela. Nous travaillons beaucoup avec des jeunes qui sortent des écoles nationales, ce qui est déjà un  bon réseau,  du conservatoire national, de l’école de Strasbourg, plus ou moins géré par un organisme, Jeune Théâtre National (JITEN) qui essaie d’être le fédérateur de tous ces jeunes qui sortent de cours, qui les accompagne pendant 3 ans. Si nous prenons une pièce où il y a des acteurs sortis de ses écoles, on est aidé pour cela, ce qui est une bonne chose, parce que beaucoup de jeunes se retrouvent sur le marché. Et tous ne sont pas des stars » indique t-il.

     

    Pour monter sa saison, il essaie de diversifier,  avec un peu de théâtre, de danse, de musique qui manque « parce que c’est beaucoup plus cher et parce qu’il fallait faire un choix. On s’est plus spécialisé dans le théâtre et la danse un peu classique avec un volet très important de spectacles jeune public : Nous avons une dizaine de pièces tous les ans avec toujours 3 à 4 représentations et spectacles variés que pratiquement toutes les écoles peuvent voir. Nous bénéficions d’un réseau très riche avec tous les professeurs de Vanves. On leur propose des ateliers, des actions artistiques,… car si nous voulons que les enfants viennent demain encore dans les salles de spectacles, il faut les former, leur donner le goût. Lorsque vous avez eu un prof de français qui vous a amené au théâtre, si cela a été bien fait et ne paraissait pas comme une obligation, il vous donnera envier d’aller au théâtre » explique t-il en  précisant qu’il organise 7 à 8 projets « danse à l’école » : Une rencontre d’un chorégraphe ou d’un danseur avec une classe avec un projet de spectacle présenté par les enfants.

    « Nous  proposons à leurs professeurs de venir voir tous les spectacles de Vanves. Et ils viennent, certains venant assister à tous les spectacles du festival Art Danthé dont nous discutons ensuite, lorsqu’ils sont quelquefois difficiles. Comme avec cette dame qui me disait : « Je ne pense pas être plus bête qu’une autre, je lis Le Monde,  mais là je ne comprends rien ». Et je lui répondais que « cela m’arrive. Des fois, je ne comprends rien. Mais je me fais ma propre idée, je voyage à l’intérieur d’un projet ». Et elle continue à venir, à prendre des abonnements tout en disant « Il y a des choses que je ne comprends toujours ; Mais c’est vrai que je passe des bons moments…d’émotion ». Et en plus la danse est un spectacle pas très long » assure t-il.

     

    « Pour construire une saison, c’est simple, on commence toujours par des certitudes comme « Platonoff » et on rajoute d’autres spectacles plus populaire ou classique avec « Tango », spectacle de danse pour enfants. De même pour le théâtre sans avoir l’impression de faire des concessions ! Je ne pourrais rien faire contre ma propre volonté. Mais je peux aussi présenter des choses qui ne peuvent pas être très simple, pas du tout à haut degré intellectuel, mais qui peuvent choquer dans les deux sens. On n’oblige pas les gens à venir.  On a eu des discussions avec des spectateurs qui nous disaient : « Pourquoi de la nudité ! «  - « C’est comme cela ! C’est venu progressivement, car il y en a de plus en plus. On a commencé avec Daniel Eveillé qui a travaillé sur la nudité parce qu’il pensait qu’il fallait  montrer le corps  comme cela. Quand on voit vraiment, on oublie ! C’est de la nudité pure ». Mais il a créé d’autres spectacles d’une façon provocatrice. Il faut se souvenir que dans les années 60, cela se faisait déjà ! »

     

    Enfin, il faut vendre cette saison ! « On essaie par rapport à ce lieu – on  est tous conscient que c’est de l’argent public -  à faire très attention, en tirant les prix, en faisant en  sorte qu’il n’y ait pas d’abus de quelque nature que ce soit. Le bâtiment est occupé pratiquement tout le temps, à part le mois et demi d’été où on se repose. La salle n’est jamais vide. Le projet que j’avais présenté aux élus c’était : « 300 jours par an, il se passe toujours quelque  chose à Vanves !». Le pari n’est pas encore complètement gagné. J’aimerais, mais c’est peut être  utopique  que le vanvéen se dise « qu’est-ce que je peux faire ce soir ? – Et il y en a – et qui vient au théâtre : « Ah il n ’y a pas de ciné. Et bien ce n’est pas grave ! on vient ! ». Le travail est plus dur avec Internet, la TV, pour faire venir du monde, avoir de nouveaux spectateurs, garder ceux qui sont là, les appeler…avec un bar convivial où l’on se fait quelques petites assiettes ! ».     

  • LES 30 ANS DU THEATRE LE VANVES : 18 – UN TERREAU EXTRAORDINAIRE POUR JOSE ALFARROBA

    Octobre 2012 a été un mois anniversaire pour le théâtre Le Vanves qui célèbre ses 30 ans. C’est pourquoi le Blog Vanves Au Quotidien donne plusieurs petits coups de projecteurs sur ce théâtre et son directeur José Alfarroba

     

    « Ce « virus » de la culture me vient de mon père qui m’a emmené très tôt au cnéma au Portugal où je suis né. Lorsque  j’a choisi la France, je la connaissais déjà grâce à sa littérature, sa musique, son cinéma de tous les genres…Je l’avais visitée à travers Louis de Funés et truffaut, Françoise Hardy et Brassens, Simenon et Sartre » expliquait à Vanves Infos ce passionné de théâtre, de musique, de danse, en arrivant dans notre ville en 1997. José Alfarroba est êtes né à Portimao dans l’Algarve au sud du Portugal le 31 janvier 1950, alors que ce pays était alors soumis à une dictature redoutable. Un contexte politique qui l’a amené en France en 1969 où il a suivi des études d’architecture et fait un passage à l’université de Vincennes. Au début des années 70 il a beaucoup travaillé dans les foyers de jeunes travailleurs et d’étudiants, puis dans des centres socio-culturels en tant qu’animateur et formateur, dans un centre Léo Lagrange tout d’abord, puis à Fontenay aux roses et à Clichy.

     

    « Ce travail en direction des jeunes m’a beaucoup apporté personnellement. Je me suis occupé du festival de BD de Clichy qui était le premier du genre et dont Angoulême s’est inspiré plus tard. En 1984 on m’a confié la direction du théâtre municipal qui était alors une salle des fêtes. La mairie m’a donné carte blanche pur le transformer en une véritable salle de théâtre. J’ai également crée un festival de musique et de théâtre de rue « les Folies Urbaines ». Et en 1997, il rejoint la ville de Vanves où « il a développé une programmation pluridisciplinaire, restructuré l’espace socioculturel Gazier, créé un salon d’arts plastiques, mis en place le festival de danse contemporaine Artdanthé valant aujourd’hui à Vanves une renommée internationale, apportant sans conteste avec votre équipe un vent culturel nouveau à Vanves. Votre goût personnel de la danse a marqué Vanves devenue grâce à vous une ville à l’avant-garde dans ce domaine du spectacle vivant » déclarait Bernard Gauducheau en lui remettant la médaille des Arts et des Lettres.

     

    José Alfarroba a expliqué alors que Vanves a été un terreau extraordinaire : « Je ne sais pas à quoi cela tient ! Mais je ne me suis jamais senti aussi bien dans une ville à tout point de vue, que ce soit avec les habitants, ses élus, les artistes... Une ville tolérante. C’est peut être la taille de la ville qui veut cela !  L’équipe qui est en place m’a énormément fait confiance. La population est assez accessible à la culture, un peu tendance Télérama, qui sait ce qu’elle a envie de voir. Mais les vanvéens craignent aussi un peu des expérimentations ». Pour lui, « c’est un terreau, parce que dés le moment que l’on a planté cette histoire là, et bien on parle partout de nous, et les artistes viennent nous voir ! Par nos choix, nos prises de risques avec eux – parce que la création passe par une mise en danger de l’artiste qui doit oser -  parce que nous ne pouvons pas leur donner beaucoup de moyens, que notre accompagnement, parce qu’on ne laisse pas tomber un artiste, même s’il se plante. Ils peuvent se tromper ! On aide beaucoup de monde peu, mais du coup, on peut en aider beaucoup. De surcroît, ils ont vraiment des projets citoyens avec des actions artistiques dans la ville où ils font travailler des amateurs comme c’est le cas pour la pièce « Platonoff avec des jeunes » explique t-il en ajoutant : « Notre objectif est aussi d’inviter les spectateurs à prendre des risques, comme celui d’aller voir des atrtistes qu’ils ne connaissent pas, dans des registres qu’ils ignorent...Tout cela pour le plaisir de la découverte » (V.I. Oct.2007).

    A SUIVRE