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CULTURE - Page 28

  • LE CONSERVATOIRE DE VANVES (suite et fin) – 7) Le nouveau conservatoire ne va-t-il pas faire disparaître l’esprit d’équipe, la convivialité, la cohésion ?

    Il y a eu beaucoup de projets à l’emplacement du pavillon (ex-stadede Vanves) et du bâtiment de la rue Guy Mocquet,   que le Conservatoire occupe actuellement, sur la place de la République à l’époque de la (défunte)  ZAC Saint Remy, et lorsque Guy Janvier (PS) était maire… avec des propositions qui tombaient à chaque fois à l’eau. Grâce à Arc de Seine et à GPSO, ce conservatoire sera construit par GPSO rue Solférino, en passant de 700 m2 à 2200 m2, avec une salle de spectacles de 220 places avec une fosse d’orchestre. GPSO a attribué le marché de maîtrise d’œuvre de la construction au cabinet d’Architecte Babun-Renaud le 24 Juin 2010. « L’objectif, à terme, est d’accueillir les 700 élèves et la quarantaine de professeurs dans les meilleures conditions notamment sur le plan de l’enseignement riche et varié (cours individuels et collectifs, du rock au baroque) dispensé tout au long de l’année »indiquait alors un communiqué de presse de la ville de Vanves.  « Nous avons eu des échanges entre le maire de Vanves GPSO, les architectes et les responsables du conservatoire. Nous aurons une salle de danse enfin aux normes (170 m2 de studio de danse), une petite salle de théâtre, une salle de musique ancienne carrée avec possibilité de danser sur un sol en double lambour, des salles de musique actuelle, d’autres dédiées aux pratiques instrumentales et vocales, des studios d’enregistrements et équipés pour des musiques amplifiées et les percussions, … Et nous  serons dans un lieu unique » indique Jean Louis Beydon . 

     

    « Il aurait pu s’affoler plus tôt franchement.  On en a bavé et on en bave encore dans nos locaux actuels. Mais il y a pire certainement ailleurs » reconnait Jean Poidevin (directeur de 1973 à 1986) et toujours présent même s’il est à la retraite car il vient encore aux répétitions, participe à la vie de ce conservatoire, mais ne donne plus plus de cours. « On me laisse quelquefois dirigé l’orchestre d’harmonie dont j’aurais voulu continuer à diriger, car on a joué des œuvres vraiment extraordinaire avec les jeunes » explique t-il.  Il aurait bien continué à professer un an ou deux pour voir ce que cela donnait dans ce nouveau conservatoire. « Tout le monde sera là dans un même bâtiment. Il y aura peut être et sûrement des changements. Les professeurs se verront peut être moins, parce qu’actuellement ils se voient, se rencontrent en passant par le secrétariat au pavillon, alors qu’il se trouvera tout en haut, au dernier étage  du conservatoire. Et malheureusement c’est ce qui se passe dans les autres conservatoires où les professeurs se connaissent à peine. Alors que j’ai toujours voulu dés le départ, et avec Jean Louis qui a continué, qu’il y ait un esprit d’esprit, qu’il y ait vraiment une cohésion entre tous les professeurs ». C’est le seul risque et la crainte de tous ceux qui ont vécu une formidable épopée de la musique à travers cette école de musique et ce conservatoire comme éléves, comme professeurs. Les Bertrand Giraud qui est président du concours Jean Françaix, Nathalie Murat qui est professeur titulaire, Christine Cliquot de Mentque qui a fait une belle carrière de chanteuse, de prof de chant puis de la méthode Alexander, Jean Claude Truchot  qui est prof à Nancy et habite Israël, Eric Cadassous, Jean Thoral, Laurence Bretaniot (violon)…. Et bien d’autres encore.

  • LE CONSERVATOIRE DE VANVES – 6) D’UNE GESTION ASSOCIATIVE A UNE GESTION INTERCOMMUNALE

    La gestion du Conservatoire de Vanves a été confiée en 2005/06 à la Communauté d’Agglomération, à l’époque Arc de Seine comme tous les autres conservatoires des communes de cette intercommunalité. Au début, cela n’a pas été évident. Mais au bout du compte, ce transfert de gestion s’est révélé  une réussite par rapport à d’autres cas similaires malgré des craintes du côté des enseignants  et beaucoup de discussions entre les élus…et les enseignants

     

    « Nous nous sommes retrouvé à cinq directeurs de conservatoire qui se demandaient bien ce que l’on faisait là dedans. Nous avons chacun réunis nos professeurs qui se sont interrogés, ayant peur de se faire avaler  par Issy les Moulineaux, alors que Vanves était la seule structure associative. Plus de la majorité des professeurs ne voulaient pas en entendre parler. Mais en même temps, nous avons eu affaire à  une femme extraordinaire, Héléne  Dizien, directrice générale adjointe des services d’Arc de Seine. Elle a réunit les 5 directeurs en nous expliquant que l’on allait faire un super boulot ensemble,  le DGS (directeur général des srvices)  Philippe Leblanche nous rassurant, en expliquant bien « qu’on ne veut pas changer les conservatoires ! ». J’ai pu convaincre les professeurs à ce moment là, ainsi que le conseil d’administration qui n’avait pas le choix non plus. En se disant d’y aller en douceur et le mieux possible » raconte Jean Louis Beydon.

     

    Après la création de GPSO,   Boulogne qui est le plus grand conservatoire de France avec une autonomie et une puissance indéniable, a rejoint l’interco, où Philippe Chamard est le directeur général pour les 7 conservatoires de GPSO et bientôt 9.  « Nous sommes pris en exemple maintenant par d’autres intercos parce que cela marche (en musique). Cela a été une réussite car les directeurs des conservatoires ont pris l’habitude de se réunir, d’avoir des échanges. Et puis,  sur le plan financier,  les villes ne finançaient plus directement ces conservatoires. Nous n’avions plus à défendre notre budget, nos salaires, nos achats d’instruments devant la mairie, les élus, le conseil d’administration. ». Sans parler de la possibilité donné à certains enseignants  de partir à la retraite avec une somme rondelette, ou rester avec une évolution de leur salaire sur le plan financier. « Par contre, la charge des directeurs et de leurs adjoints étaient beaucoup plus grande, avec des comptes à rendre à l’interco. Mais, du jour au lendemain, on savait ce que l’on pouvait dépenser, comment gérer notre conservatoire » indique Jean Louis Beydon.

     

    « Nous avons bénéficié d’une dynamique extraordinaire en pouvant augmenter nos heures d’enseignement, titulariser la grande majorité des professeurs alors qu’ils étaient en CDI. Nous  avons  pu rajouter le Luth Renaissance, le clavecin en achetant deux clavecins, et bientôt ouvrir une classe d’orgue avec le nouvel orgue de l’égliseSaint Remy, développer le cor, le saxophone, des classes de guitare-jazz, d’acheter du matériel de percussions… grâce à des investisssements qui avaient démarré sous le mandat de Didier Morin. Il avait levé un investissement de 100 000 frs ce qui nous avait permis d’acheter des instruments au fil des années qui ont suivies : 4 pianos à queue, des  pianos droit, un saxophone baryton, une deuixiéme clarinette bassse, 4 timbales, plusieurs batteries, des amplis, des sonos...que nous aurions eu du mal à acheter du temps de l’association de l’Ecole de musique… » explique t-il en reconnaissant « qu’avec l’interco, les tarifs ont considérablement diminué. Du coup mon souci, est que les éléves n’ont plus envie de quitter le conservatoire alors qu’ils partaient au bout de 4 à 5 ans, après les classes de solfége et restent pour les cours particuliers. Certains sont là depuis 10 à 15 ans ». Ainsi l’une de ses difficultés concerne les plus jeunes avec seulement 12 places pour les éléves 4 ans alors qu’il y a prés de 50 demandes l’obligeant à effectuer un tirage au sort « pour essayer d’être le plus honnête possible, et ne pas pénaliser les gens, sans priorité pour les fréres et les sœurs ».

  • LE CONSERVATOIRE DE VANVES – 5) D’ECOLE A CONSERVATOIRE

    « Passer d’école de musique à conservatoire n’a aucune importance, car n’importe qui peut s’appeler conservatoire. Mais j’ai pris cette décision à l’époque, car j’entendais trop que le conservatoire de Vanves était un conservatoire de variétés et de musiques actuelles. Celles-ci ont manqué considérablement de conservatoire jusqu’à une dizaine d’années » explique Jean Louis Beydon qui rappelle qu’il avait ouvert des classes et des formations de jazz notamment à Etrechy voilà 32 ans, qui a été son premier poste : « J’ai imposé que les enfants commencent tout de suite l’instrument, ce que je n’arrive pas toujours à faire à Vanves, et que l’on ouvre des classes d’adultes de jazz. Quelques années après, on faisait agréér par l’Etat le conservatoire d’Etrechy qui avait plus de 600 éléves (2éme conservatoire de l’Essonne). A Vanves, nous étions tellement marqué « musiques actuelles » que cela m’a conduit à prendre la dénomination de conservatoire » raconte t-il.

     

    A cette époque, il a très vite créer les classes de théâtre avec Alain Belfond, comédien, renforcé les classes de jazz ouvertes avec Jean Poidevin, développé les classes de danse contemporaine avec Sophie Béziers - « que j’ai refermé tout de suite parce que je m’étais trompé  et j’ai mis des années avant de ré-ouvrir » -  ainsi que les ensembles en passant de 2  (ensemble d’harmonie, ensemble de petits bois) à 20. Avec ses fameuses classes d’IFM (Initiation à la Formation Musicale) ouvertes aux enfants de 4 ans pour leur faire découvrir le plaisir de comprendre le monde de musique grâce à une alterance de d’activités, d’attention soutenue.  Il a  énormément développé le violoncelle, la contrebasse, l’alto, la harpe, le clavecin avec même du « luth renaissance » dont le professeur (Miguel Henri) vient même d’être nommé à Boulogne qui est l’un des plus grand conservatoire de France…Jusqu’à ses journées des musiques anciennes grâce à Carine Moreton dont la 3éme édition en Novembre dernier a été un grand succés

     

    A suivre