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CULTURE - Page 28

  • LE CONSERVATOIRE DE VANVES - 3) LA FUSION D’UNE PASSION ET D’UN HOMME QUI DONNE DU SOUFFLE

    Jean Louis Beydon est indissociable de ce conservatoire depuis maintenant bientôt 30 ans. Jean Poidevin dont nous avons déjà parlé et rappelé ses années à la tête de l’ecole de Musique (entre 1973 et 1986) et Jean Louis Beydon  qui lui a succédé, sont d’ailleurs « l’âme de cette école de musique » comme l’ont reconnu de nombreux professeurs et éléves au fil des ans. Leurs noms sont indissociables de ce conservatoire depuis près de 50 ans. Pour Jean Louis Beydon, c’est l’histoire de toute une vie mais pas seulement, car il a su mener de front un itinéraire artistique très enrichissant dont il a su faire profiter ce conservatoire pendant 30 ans bientôt.  Sachant que c’est son pére qui a vraiment lancé l’enseignement à  d’autres instruments que ceux nécessaire à l’Harmonie municipale vers 1972… et en lui confiant les cours de piano en 1969

     

    Et il a commencé comme éléve de saxophone en 1964/65, avec ses fréres à l’harmonie (Jean Philipe à la clarinette, Jean Paul à la Trompette, Jean Olivier au Cor) « J’étais un peu jaloux, car j’avais envie de jouer dans un orchestre. Mon pére m’a inscrit, m’a acheté un saxophone alto, et j’y suis entré » raconte t-il. Puis comme professeur de piano en 1969 avec notamment comme éléve Bertrand Giraud qui avait alors 5 ans et est devenu un grand pianiste et le directeur du concours Jean françaix… tout en en devenant directeur des écoles d’Etrechy et de Morigny qui étaient quelque peu jumelé. « A mon arrivée, à la tête de l’école de musique, nous avions beaucoup moins de disciplines que maintenant, moins d’heures de cours. Nous avons beaucoup ramé entre les différentes mairies, conseils d’administrations qui se sont succédés….disposant de très peu de moyens, très peu d’ensembles, une harmonie. Il fallait faire avec les moyens du bord sans beaucoup d’animatons en dehors d’ un ou deux concerts dans l’année, une audition générale d’éléves qui se passait généralement à la salle des fêtes de l’hôtel de ville en utilisant le vieux piano à queue qui était dans un état pas terrible ».

     

    L’une de ses premières initiatives est d’avoir monté «  Emilie Jolie », comédie musicale qui a apporté un énorme « plus » à l’école de musique, qui a marqué les esprits, la plupart insistant sur une « formidable aventure vécue » avecce spectacle mais aussi d’autres comme « les naugragés de la terre » ou « l’école chante Brel ». « On a appris à jouer en orchestre, à chanter et à danser en public. On a pris plus d’assurance. On nous a fait confiance en nous donnnant des responsabilités, car la réussite des spectacles dépend en grane partie de nous » témoignaient ses jeunes de l’époque.  Il  a organisé des séjours ski-musique aux Carroz d’Araches dans le village de vacances des Flocons verts sur le modèle des classes de neige avec musique la matin, ski l’après midi. « De tels stages permettent aux éléves de mieux se conaître, de resserrrer les liens entre eux et leurs professeurs, de jouer ensemble plus souvent et de se sentrir moins prisonnier de la musique » constataient les participants d’alors. Enfin, il n’avait pas hésité à faire  des interventions en milieu scolaire, des spéctacles étant montés avec les écoles notamment et surtout celles du Centre et  Marceau… « Nul ne peut contester le souffle que vos apportez à cette école » constatait alors Alain Lamy, président de cette école de musique en 1990 lorsque Jean Louis Beydon célébrait déjà ses vingt ans d’enseignement avec Jean Poidevin.

     

    Plus de 20 plus tard encore, il expliquait au Blog Vanves Au Quotidien :  « J’ai assez mal vécue mes études personnelles scolaires, avec des professeurs mis sur un piedestal,  des éléves qui étaient un peu comme des moutons, avec solfége et examen en fin d’année…Ce n’était pas mon état d’esprit. Lorsque je suis devenu professeur, je me suis dit que je ne voulais pas enseigner comme on m’avait appris. Je veux bousculer les choses, car avec la musique, il y a la danse, l’art dramatique. Je déteste les barrières entre les musiques. Très jeune, je me suis aperçu que l’on pouvait faire de la musique en classique, contemporaine, ancienne, que l’on pouvait improviser, créér… L’imagination et la création étaient très absentes à l’époque de ces lieux. C’est pourquoi, j’ai voulu imprimer une dynamique pour casser toutes ces barrières, en essayant de  croiser toutes ces disciplines, en travaillant dans les écoles, en montant des spectacles ». Et il ajoutait : « Au cours de ces années, et quel que soit les municipalités,  jamais la politique n’est entré dans le conservatoire. Et je crois que tout le monde a compris. J’ai toujours dit que j’étais avant tout de chose, musicien, directeur mais musicien avant tout chose ».

     

    A SUIVRE…

  • LE CONSERVATOIRE DE VANVES - 2 ) LA GALERE ET LA PASSION D’ETRE DIRECTEUR

    Difficile de remonter très loin le cours de l’histoire de ce conservatoire à travers ses premiers directeurs qui se sont donnés à fonds comme ceux qui leur ont succédés jusqu’à aujourd’hui, car ils avaient une foi en la musique chevillée au corps. Il suffit de les écouter raconter l’histoire de cette école. Jean Poidevin et Jean Louis Beydon ont connu Remy Violeau, professeur-directeur qui donnait des cours de clarinette/saxophone et jouait dans l’orchestre de la musique de l’air national, alors qu’ils donnaient leurs premiers cours depuis 1968 pour le premier, 1969 pour le second. Madame Lesuisse, professeur au Lycée Michelet était Présidente de l’Ecole de Musique lorsque Jean Poidevin est devenue son directeur (1973-86), François Lamy, architecte lorsque Jean Louis Beydon lui avait succédé à ce poste en 1986.

     

    « A l’époque, on ne voulait pas mettre beaucoup d’argent pour développer cette activité. Je n’ai rien gagné à être directeur. D’autant plus pour correctement gagner ma vie,, il m’a fallu travailler dans 3 écoles de musique où je faisais 44 à 45 H de cours (pendant 10 ans). Mais  j’avais envie de le faire, avec le désir de faire de la musique » raconte Jean Poidevin, directeur de 1973 à 1986, et créateur d’un ensemble de larinettes qui avait par la suite réalisé un disque.  « Nous rencontrions beaucoup d’obstacles dont le financement était le principal sans compter les chages et l’URSSAF puisque les professeurs étaient rémunérés » ajoute t-il en reconnaissant que ce n’était pas simple, ce qui l’avait amené à l’époque à supprimer des activités et certaines participations aux animations de la ville

    «  J’avais demandé d’avoir un secrétariat car on commençait à avoir pas mal d’éléves, et que je donnais des cours. . Ce qui m’a permis de structurer des cours de 20 à 25 éléves,  d’embaucher des professeurs, d’avoir une véritable structure qui devenait intéressante. On souhaitait ouvrir de plus grandes perspectives dans l’éducation, arriver à des niveaux plus important que le financement nous empêchait d’atteindre » ajoute t-il en  reconnaissant à l’époque que les éléves restaient généralement 4 à 5 ans mais ne persévaient pas cause de leurs études et du travail demandé lorsqu’ils atteignaient un certain niveau. « Cette école était une pépinière de talents d’où pouvaient sortir quelques talents comme un certain Serge Laval »

     

    Lorsqu’il a pris la direction de cette école de musique, elle disposait de 5 professeurs qui assumaient 40 H de cours par semaine pour 111 éléves. Lorsqu’il a arrêté, 17 professeurs assuraient alors prés de 149 H de cours pour 419 éléves. « C’est d’ailleurs la raison de l’agrandissement du conservatoire dans le bâtiment de la rue Guy Mocquet, en ouvrant une salle de cours supplémentaire grâce à la suppression des toilettes au 1er étage ». A l’époque parmi les professeurs, Jean Jacques Petit, Francis Cournet saxophiniste qui a joué avec Nougaro, a fait beaucoup de TV avec Pascal Sevran, par la suite, Jean Paul (trompette), Jean Olivier (cor) et Jean Louis Beydon (piano), Elisabeth Plazanet, pour la danse…

    JL Beydon se partageait alors entre les écoles de musique d’Etrechy, de Morigny et de Vanves. Le passage de relais entre Jean Poidevin et Jean Louis Beydon s’est mal passé, ce dernier étant poussé par Didier Morin alors maire adjoint, même si tout cela est du passé aujourd’hui à ses yeux.  « JL Beydon  a beaucoup développé cette école, car il était beaucoup plus dans le métier, parce qu’il avait beaucoup plus de possibilité, en faisant de la scène, connaissant beaucoup de monde » reconnait il.

     

    A SUIVRE

  • LE CONSERVATOIRE DE MUSIQUE DE VANVES : 2013, L’ANNEE DU CHANTIER

    Le chantier de construction  du nouveau conservatoire de Vanves devrait aussi occuper les esprits durant cette année 2013. Après la démolition de l’ex-garage citroen qui a servi d’entrepôts et d’ateliers pour les services techniques de la ville et qui a pris du retard puisqu’il s’est terminé courant Décembre. Rappelons que ce chantier est conduit par GPSO qui a attribué le 24 Juin 2010  le marché de maîtrise d’œuvre de la construction au Cabinet d'architecte Babin-Renaud. C’est l’occasion de rappeler au fil de ses prochains jours l’histoire de ce conservatoire qui a 87 ans.

     

    Il a eu pour ancêtre l’Harmonie Municipale créée en 1926, voilà 87 ans. Elle regroupait environ 80 musiciens et organisait quelques cours collectifs et répétitions dans le bâtiment du tribunal d’instance (ex-mairie). La guerre de 39/40 a interrompue ses activités qu’elle a reprise en 1941 et qui ont vraiment exploser vers 1958 lorsqu’elle est devenue une véritable école de musique, avec la création mais un peu plus tard en 1974, de l’association municipale de musique de Vanves. En 1970-72, elle comptait 5 professeurs qui assumaient 40H de cours chaque semaine pour 111 éléves.  20 ans après, en 1980/81, elle enseignait 13 disciplines instrumentales de tous niveaux (piano, guitare, violon, violoncelle, flûte, clarinette, saxophone, percussion, trombone, orgue, hautbois et accordéon) à 419 éléves grâce à 17 professeurs qui assuraient alors prés de 149 H de cours.  Et son budget se montait à 784 000 frs dont la moitié provenait des inscriptions.  Jean Louis Beydon,  est arrivé en 1986 comme directeur succédant à Jean Poitevin (1973-86) qui tous les deux ont été professeurs et éléves avant bien sûr de la diriger. Lorsqu’elle est devenue conservatoire Jean Françaix, en 1994, elle comptait 30 professeurs dispensant 30H de cours à 751 éléves. Prés de vingt ans plus tard, ce conservatoire est géré par GPSO avec plus de 750 éléves, 22 formations d’orchestres, 44 professeurs

     

    1 – TOUJOURS A L’ETROIT DANS SES DIFFERENTS LOCAUX

     

    Ce conservatoire a connu différents lieux géographiques : Des préfabriqués à l’emplacement du collége Saint Exupery au milieu des années 50. « Notre prof, assez âgé, pas pédagogique pour un sou, mais qui faisait cela par plaisir, donnait ses cours à 30 mômes qui se réduisait à 4 à la fin de l’année scolaire » raconte Jean Poidevin, directeur (1973-1986). Dans les années 60,  il était installé à la place du centre administratif et de la tour, dans un pavillon blanc, qu’il partageait avec la bibliothéque municipale au rez-de-chaussée, le stade de Vanves qui avait une piéce au premier. L’école de musique s’était installé dans une grande salle où avait été abattu les cloisons avec un petit bureau au second.  «  Au sous sol, la ville avait équipé une petite pièce à côté de la chaufferie pour mettre les trompettes car il y avait encore la batterie-fanfare qui y répétait » se souvient il. « Robert Picherot donnait ses cours de trompette, de cor, de tuba, de trombone. Il a eu les enfants de Maurice André comme éléve » ajoute JL Beydon.

     

    Pendant la construction du Centre Administratif, elle s’est retrouvée dans un petit pavillon préfabriqué, qu’elle partageait avec la Croix Rouge,  pendant 3 ans, avec un autre  petit pavillon rue Mansard pour les classes d’instruments bruyants. Avant de s’installer dans le bâtiment de la rue Guy Mocquet partagé alors avec Vanves Animation Loisirs et les Ateliers d’Arts Plastiques et Graphiques. Elle disposait de l’auditorium au sous sol avec un petit bureau que Jean Louis Beydon a fait sauter en arrivant pour l’agrandir, et de 3 pièces à l’étage. Mais petit à petit, elle a grignoté son espace avec le départ du VAL, des ateliers, quelques transformations pour ouvrir de nouvelles salles de cours (avec suppression des toilettes au 1er étage). Ce qui ne l’empêchait pas d’avoir des cours à l’extérieur aux écoles du Centre, Max Fourestier, Marceau. « C’était très difficile de suivre tout ce qui se passait avec des instruments de musique à droite et à gauche, que l’on avait du mal à entretenir » reconnait Jean Louis Beydon. L’installation dans le pavillon du Stade de Vanves dont le secrétariat avait déménagé au PMS André Roche a permis une nouvelle et dernière extension attendue durant le mandat de Guy Janvier (PS). Et depuis plus rien, sauf ce projet de construction du conservatoire finalement rue Solférino, aoprés avoir été envisagé dans d’autres lieux dont le Centre Ancien, place de la République.   

     

    A SUIVRE