Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

CULTURE - Page 26

  • INAUGURATION DES TRAVAUX DE RENOVATION DU BIBLIO CLUB DE VANVES : Un lieu magique, un lieu de de vie, un lieu rénové

    L’inauguration des travaux de rénovation du biblio club qui s’est déroulée samedi dernier en fin d’après midi a été une manifestation très familiale et conviviale. Toutes les personnalités étaient présentes, notamment les contributeurs financiers, avec André Santini qui a mobilisé la réserve parlementaire et Isabelle Debré pour les parlementaires,  Bernard Gauducheau avec ses adjoints au maire Valérie Vignaud pour la culture et Pascal Vertanessian pour les travaux, mais pas  de représentant du Conseil Général, en tous les cas du président Devedjian, car un conseiller général était présent en la personne de Guy Janvier (PS) : « Patrick Devedjian ne me l’a pas demandé (de le représenter) ». Mais aussi ceux qui ont contribué à la création (en 1976) et au développement de ce biblio club avec Françoise de Challonge, Marjeray Poppy qui rappelaient que « c’est Annie Jouhet, maire adjoint à la culture d’André Roche puis de Gérad Orillard qui est à l’origine de ce biblio club. Elle avait vu ce qui se déroulait à Clamart avec « La joie par les livres » et sa bibliothéque ronde, et s’en était inspirée » témoignaient elles. « Et c’est Françoise de Challonge qui lui a donnée son âme » a ajoutée Bernard Gauducheau dans son discours où il a raconté comment en 1980, il avait découvert « cet endroit remarquable dans ce quartier entièrement rénové », « ce lieu magique parce que des professionnels avaient introduit la lecture en intégrant des ateliers, notamment de contes, en faisant de cet espace, un lieu de vie ».  Un lieu rénové entièrement plus aéré, plus lumineux, où certains éléments ont été recyclé ou réutilisé comme certains étagères d’époque, même si elles ont été repeintes, qu’ont découvert de nombreux parents et enfants.

    « Le biblio club a été un des premiers outils éducatif et culturel de ce quartier. Je trouvais ce lieu magique parce que des professionnels avaient introduit la lecture en intégrant des ateliers, notamment de contes, en faisant de cet espace, un lieu de vie. Il a eu un rôle social très important. Et  nous avons suivi de très prés son évolution, puis sa renaissance. C’est un phare lumineux, le soir dans cette galerie commerçante. Et ces travaux mené à bien par l’entreprise Rossi sous la houlette du DGST Chaumette,  lui ont redonné tout son éclat » a indiqué le maire tout en se réjouissant d’avoir inscrits ses travaux dans le budget 2014 car « le nombre d’inaugurations va se faire de plus en plus rare. L’état de nos finances communales ne va pas être au beau fixe dans les temps qui viennent ». Allusion au Congrés des Maires, au gel des dotations de l’Etat, à des transferts de charges lourdes par l’Etat (nouveaux rythmes scolaires, revalorisation des agents de catégorie C…). Sa directrice actuelle,  Héléne Quirerien, a rappelé que ce biblio club fonctionne grâce à aux cotisations de ses adhérents, la mise à disposition gratuite de ce local par la commune, et à une équipe de passionnés. « On a beaucoup de chance de  vivre dans une commune qui nous soutient malgré un contexte difficile. Nous étions loin d’imaginer voilà deux ans continuer notre accueil à la lecture et d’éveil à d’autres activités dans un tel lieu rénové maintenant. C’est pareil mais en mieux ! Nous avons hérité d’un lieu avec une âme. Beaucoup de parents viennent avec leurs enfants en me disant : « Je me souviens lorsque j’étais petit ! »- « c’est trop beau, c’est trop bien » nous disent les enfants aujourd’hui !»  

  • LA DERNIERE SAISON DE JOSE ALFARROBA AU THEATRE LE VANVES : « Ma plus belle aventure professionnelle a été à Vanves ».

    Il flottera comme un goût de nostalgie ce soir lors de la présentation de la prochaine saison du théâtre Le Vanves, la dernière pour José Alfarroba, qui « est à l’image de ce que j’ai défendu tout au long de ces 18 années : l’expérience artistique, l’audace, l’accompagnement de l’émergence, le parage, la découverte, les rencontres » écrit il dans la page d’accueil du livret consacré à cette nouvelle saison. « Dans cette période difficile, pour les intermittents, et la création artistique, nous réaffirmons également notre soutien à la recherche, convaincus qu’elle est fondamentale et indispensable au renouvellement des formes et des esthétiques » ajoute t-il en citant ses nouvelles collaborations avec  des écoles de théâtre, le LFTP (Laboratoire de formation au théâtre physique), et l’ESAD (Ecole Supérieure d’Art Dramatique), 3 universités parisiennes, le Centre Nationale de la Danse, le Théâtre des Tanneurs de Bruxelles, La Loge à Paris….

    « Vivre pour José Alfarroba, c'est oeuvrer pour que la culture soit accessible à tous, en frayant de nouveaux chemins, comme à Vanves, où il se passe toujours quelque chose, et où l'on va avec plaisir, parce qu'on s'y sent bien. Il n'y a pas de chichis, mais un bar nommé Pina, en hommage à Pina Bausch, avec des murs couverts de photos et des tables bricolées, où, pour 5 euros, les gens peuvent manger des assiettes préparées par l'équipe. Pareil pour le prix des places, qui flirte avec les 12 euros. Mais, le plus remarquable, c'est qu'on sort de Vanves sans être agacé, même quand le spectacle n'était pas bon. Et pourquoi donc ? Parce qu'il règne à Vanves un état d'esprit particulier. On y vient pour la découverte, on sait que José Alfarroba peut se tromper, mais qu'il sait fleurer l'air du temps. A quelqu'un qui lui disait un jour : "Je n'ai pas l'impression qu'il y ait une ligne très précise dans votre programmation", il a répondu : "Il n'y a peut-être pas de ligne, mais il y a pêche à la ligne. On lance, et on essaie.". Ce "on" n'est pas de majesté. José Alfarroba se définit comme un "chef de collectif" : "La seule obligation que j'impose à mon équipe est d'aller voir des spectacles, et d'y aller ensemble. Ce ne sont pas nécessairement des choses que je programmerai, mais ça permet d'ouvrir le regard à d'autres esthétiques » écrivait à son propos un journaliste du Monde en dressant le portrait de ce « drôle d'homme, énergique et touchant » né au Portugal en 1950 sous la dictature.

    Revient à l’esprit lorsqu’on l’a entendu parler de lui, cette passion pour le 7éme art, son père l’ayant emmené très tôt dans une salle de cinéma (à 4 ans parait il), « pour la France et le français », avec  ce départ pour Paris où il a fréquenté la fameuse université de Vincennes, puis travaillé pour le Mouvement Culture et Liberté, la Fédération Léo Lagrange, au service culturel de Clichy et au théâtre Ruteboeuf recruté par Jacques Delors puis le Théâtre Le Vanves par Guy Janvier,  Art Danthé…José Alfarroba insiste toujours sur son « bonheur de parler français » qui ne lui a pas fait perdre son accent, de son « histoire d’amour fabuleux avec la France », de ce « terreau extraordinaire » qu’il a trouvé à Vanves où il a bénéficié « d’une liberté totale », où il a pu mener son projet comme il l’entendait. « Ma plus belle aventure professionnelle a été à Vanves ».

    Il va de nouveau se prêter à « cet un exercice ennuyeux »qu’est une présentation de saison « que l’on a essayé de faire plus court » comme il le dit chaque année, et ne respecte pas jamais, en présentant pièces, carte blanche, soirées jazz, festival de forme émergente, musique ancienne, Artdanthé…. Il avait confié au Blog Vanves au Quotidien les petits secrets de préparation d’une saison : « Quelquefois, elle est déjà pré-montée 3 saisons avant. A chaque fois que l’on rencontre des gens, que l’on va voir des spectacles, parce qu’on voit des choses ailleurs, on peut le retenir pour l’année d’après. Mais je n’ai jamais réussi à comprendre pourquoi. J’ai un peu le nez, j’ai acquis de l’expérience, et je vois beaucoup de choses. Dans ma tête, je me fais toujours un peu la saison idéale, pas pour moi, parce que j’essaie de ne pas forcément présenter ce que j’aime, et que je trouve intéressant,  à une population, à un public. Mais on ne peut pas non plus présenter des choses que l’on n’aime pas complètement. Il faut toujours qu’il y ait une petite accroche » confiait José Alfarroba. Il est  très rare qu’il programme sur dossier. « C’est souvent des réseaux de jeunes artistes qui nous disent « tu dois aller voir cela, c’est superbe ! ». Et Olivier, Tristan ou José y vont « car il est très rare que je programme sans que nous l’ayons vu  ou que je l’ai vu moi-même, même si je leur fais confiance. On aime bien être tous d’accord ! »

    Enfin, il faut vendre cette saison ! « On essaie par rapport à ce lieu – on  est tous conscient que c’est de l’argent public -  à faire très attention, en tirant les prix, en, faisant en  sorte qu’il n’y ait pas d’abus de quelque nature que ce soit. Le bâtiment est occupé pratiquement tout le temps, à part le mois et demi d’été où on se repose. La salle n’est jamais vide. Le projet que j’avais présenté aux élus c’était : « 300 jours par an, il se passe toujours quelque  chose à Vanves !». J’aimerais, mais c’est peut être  utopique  que le vanvéen se dise « qu’est-ce que je peux faire ce soir ? – Et il y en a – et qui vient au théâtre : « Ah il n’y a pas de ciné. Et bien ce n’est pas grave ! on vient ! ». Le travail est plus dur avec Internet, la TV, pour faire venir du monde, avoir de nouveaux spectateurs, garder ceux qui sont là, les appeler…avec un bar convivial où l’on se fait quelques petites assiettes ! ». Il racontait alors l’histoire de cette vanvéenne qui ne connaissait rien à la danse mais qui venait à tous les spectacles du festival Art Danthé. « Nous en discutions ensuite, surtout lorsqu’ils étaient quelquefois difficiles. Elle me disait alors : « Je ne pense pas être plus bête qu’une autre, je lis Le Monde,  mais là je ne comprends rien ». Et je lui répondais que « cela m’arrive. Des fois, je ne comprends rien. Mais je me fais ma propre idée, je voyage à l’intérieur d’un projet ». Et elle a continuée à venir, à prendre des abonnements tout en disant « Il y a des choses que je ne comprends toujours pas. Mais c’est vrai que je passe des bons moments…d’émotion ». Et en plus la danse est un spectacle pas très long ».    

    A l’occasion des trente ans du Théâtre et de sa remise des insignes  de Chevalier dans l’Ordre National des Arts et des Lettres, en 2012, il avait fait part  de son « véritable bonheur de travailler dans cette ville. La politique et la culture font bon ménage. C’est pourquoi je suis resté… » - Il est vrai qu’il avait prévu de rester 3 ans. Il en est à sa 18éme saison culturelle – « …avec une équipe extraordinaire, et un théâtre où tout est fait main, ce qui n’est pas négligeable en cette période de crise » précisait il

  • PETITE FETE DE FAMILLE A VANVES POUR UN GRAND MAITRE DE LA TAPISSERIE : JACQUES BRACHET, OFFICIER DES ARTS ET DES LETTRES

    Une petite fête de famille s’est déroulée mardi soir à l’hôtel de ville de Vanves, comme les apprécie son maire,  pour un grand monsieur de la tapisserie : Jacques Brachet s’est vu ainsi remettre les insignes d’officier des arts et des Lettres par Bernard Gauducheau, avec à ses côtés, Monique Corsi, son épouse, ses amis et particulièrement « ceux du 13 » dont quelques artistes, ainsi que de l’avenue du Parc où ils séjournent, tous les deux, lorsqu’ils ne sont pas à l’île d’Yeu, leur second port d’attache après Vanves.  Sylvie Griotte, maire adjoint de ce village était présente. Il avait fait installer dans cette grande salle Henri Darien, des affiches de ses expositions, des photocopies d’articles, quelques extraits de catalogues de ses œuvres et expositions, avec la lettre d’Aurélie Filipetti, ministre de la Culture qui lui annonçait cette distinction dans la promotion de Janvier 2014

    Il est un acteur important du mouvement de la Nouvelle Tapisserie, avec des artistes qui se sont extirpés du statut de simple peintre cartonnier, pour se collecter directement avec la matière, comme le fit à la même époque Grau Garriga. Le maire a rappelé, en quelques mots la vie et l’œuvre de cet artiste qui a redonné ses lettres de noblesse à la tapisserie en utilisant la laine, la teinture pour pouvoir jouer avec les couleurs comme l’a expliqué ce dernier. Il a formé des tas d’élèves et exposé dans de nombreux pays, après être sorti de l’école des Arts Appliqués en 1947 à 19 ans, en  commençant à s’adonner, après la peinture, à la tapisserie, dans son atelier de Montmartre. Il  a connu l’aventure du théâtre de l’Est Parisien pour lequel il a conçu décors et costumes, créé un atelier expérimental au CIEP de Sévres et organisé ses premières expositions de tapisseries en France et à l’étranger dans les années 50… qui l’ont emmené loin, jusqu’au Japon… avant de s’attaquer à des œuvres monumentales comme « d’Yeu que la mer est jolie » bien sûr, mais aussi la grande aventure de la Roche sur Yon, avec cette œuvre textile tridimensionnelle – La 3 D avant l’heure -  pour son bicentenaire. Ce fut la dernière comme il l’a confié dans les quelques mots qu’il a dit après sa décoration : « La vie est un long fleuve tranquille et je subis les impacts du mascaret. J’abandonne des choses petit à petit, comme les œuvres monumentales. La peinture revient avec force à cause de mes yeux et de mon dos ». Allusion à un échange avec Max Pol Fouchet qu’il a côtoyé bien sûr, avec bien sûr  Andy Warhol, Jacques Chancel pour une « radioscopie » historique  « L’expérimentation est son terrain de jeu apportant toute sa dimension à la tapisserie » a conclu le maire avant le décorer

     

    Mais Jacques Brachet a tenu à parler de Vanves où il s’est posé en 1959 avec Monique Corsi et où il a conçu et  réalisé ses plus belles créations : « On a cherché un  atelier et on l’a trouvé au 13 de la rue de Châtillon dans cet ensemble d’immeubles typique avec leurs ateliers d’artistes et ses petits jardins bien entretenus au fond ». Il avait alors  installé son atelier à Vanves dans une ancienne épicerie à côté de la boucherie (devenu l’espace Latapie) où oeuvrait les époux Chapizot. Et de raconter cette anecdocte du tournage d’un reportage TV sur lui  pour le Centre Pompidou où l’on voyait l’épouse du boucher faire le guide dans son atelier en présentant des œuvres  (qui avaient déjà disparues emportés pour une exposition) avec quelques commentaires : « C’était devenu le reportage TV sur Madame Chapizot, car son mari avait installé un téléviseur dans sa boutique où il le diffusait sans discontinuer à ses clients ». Réticent au début de s’installer là, il a raconté qu’il a aimé ce quartier et ce « 13 de la rue de Châtillon » où il y avait un « mélange d’ethnies et de cultures différentes qui a suscité et permis de nombreux échanges ». Surtout lorsqu’il faisait sécher dehors ses bouts de tapisserie. « J’ai voulu que la tradition perdure lorsque j’ai quitté cet atelier où s’est installé maintenant un autre artiste! » a-t-il indiqué. Rappelons que Monique Corsi, son épouse, avait reçu les insignes de chevalier des Arts et lettres en 2002 des mains du maire.  Jacques Brachet qui forme un couple indissociable avec Corsi, avait alors expliqué que chacun vivait sa vie d’artiste de son côté, dans leur atelier respectif, et découvrait leurs œuvres comme les autres lorsqu’elles étaient terminées, se refusant à interférer sur le travail de l’autre. Et ils continuent tous les deux entre l’île d’Yeu l’été et les beaux jours et Vanves en hiver.