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viparis - Page 28

  • TOUR TRIANGLE : VANVES PROPOSE DE FAIRE UN « PARC DES EXPOS PROPRE » !

    « Vanves est particulièrement concerné car le quart du parc des expositions se trouve sur son territoire » a déclaré Bernard Gauducheau, maire de Vanves qui était venu participer, avec Laurent Lacomére, adjoint au maire, le directeur général des services de la mairie à une nouvelle réunion publique sur la tour Triangle jeudi dernier, qui a attiré de très nombreux parisiens, mais vanvéens et isséens.  Elle s’inscrivait dans le processus de révision simplifiée du PLU engagé pour la Mairie de Paris pour mener à bien ce  projet « Triangle » à la porte de Versailles (Paris XVéme) : «  Il s’agit de « diversifier les fonctions dans ce secteur classé en Services Urbains dans le PLU empêchant la construction de bureaux, et de modifier le plafond des hauteurs » pour permettre la construction de cette tour de 180 m.

     

    Une nouvelle étape dans la réalisation de ce projet lancée voilà 3 ans « qui va changer profondément la physionomie de ce quartier » selon Philippe Goujon, maire UUMP du XVéme arrondissement mais qui suscite de nombreuses oppositions et interrogations. Bernard Gauducheau n’a pas caché qu’il souhaitait avoir des précisions de l’impact de cette tour sur l’environnement, la circulation, le parc des expositions. « Elle apportera beaucoup de choses mais les activités du parc des expositions draînent beaucoup de monde. Or nous souhaiterions que les visiteurs comme les exposants viennent sans voitures et sans camions. Allez-vous nous faire un parc des expositiobs propre, un lieu d’échange de convivialité, attractif ? ». Son voisin d’Issy qui avait dépêché Christophe Provost adjoint chargé de l’Urbanisme et ex-dircab a expliqué qu’Issy était « vigilant sur l’usage, l’organisation, la destination de cette tour, l’aménagement du quartier », et « bienveillant car c’est l’occasion de requalifier cette avenue Ernest Renan après le prolongement du T2 ».

     

    Les voisins de Paris  ont pu  autant s’exprimer que les parisiens, après une rapide restitution du travail d’ateliers réunis depuis le début de l’été. Ils ont fait apparaître des aspects positifs -  Débat sur les tours à Paris, traumatisme et aberrations des années 70 dans le XVéme, liaison entre  Paris et ses communes limitrophes d’Issy et de Vanves, accélération de la rénovation du parc des expositions, espace vert de 1 ha à la place de la station service du Bd Lefebvre, restructuration de l’avenue Ernest Renan – et d’autres qui le sont moins et posent de nombreuses questions : Les matériaux utilisés pour la façade aérienne et transparente, la performance énergétique de la tour, l’impact réel des ombres, l’intégration de la tour, le nombre de commerces, l’ouverture au public des belvédéres et de l’atrium, la saturation des transports en commun, les problémes de circulation et de stationnement etc…

     

    Luc Blanchard (Val de Seine Verts) a attaqué le premier en faisant un lien avec l’île Seguin où sont prévus des tours : « Paris est un exemple pour ses voisins » et « on très attentif à ce qui se fait (réduction de la circulation automobile, réaménagement des berges de la Seine…). Mais la tour Triangle est un très mauvais exemple ! Il faut arrêter avec ce délire des tours. On vous soutient contre ce projet démentiel » s’est il exclamé à l’intention des opposants : « Les parisiens sont contre les tours. Pourquoi vous obstinez-vous ? C’est une fausse bonne idée ! 180 m de haut c’est minable lorsqu’on voit ce qui se fait à Shanghai et ailleurs en Asie ! »… « Avez-vous conscience de l’inquiétude des riverains sur la construction d’une tour proche du « Pentagone français » et qui pourrait être une cîble ? »… Beaucoup de questions ont été posé sur le bail accordé à Unibail, les performances énergétiques de cette tour, sur les ombres provoquées, son poids, son démantement possible, la transformation du parc des expositions, le report de sa logistique sur les façades isséenne et vanvéenne du parc, la création de 5000 emplois,  sur la saturation des transports commun notamment avec l’installation du « Pentagone » français à Balard, sur le PLU lui-même – « quelle est la valeur des régles que vous modifiez au gré de vos besoins ? » s’est interrogé un participant qui devait aussi penser à l’extension de Roland Garros – et la vision des élus sur le Paris du XXIéme et XXIIéme siécle

     

    « Alors que vous êtes tous les deux d’accord sur cette tour, êtes-vous prêt à organiser un référendum » a demandé à un moment un associatif à Anne Hidalgo et Philippe Goujon. « Il  serait judicieux d’y faire participer les isséens et les vanvéens » a même proposé un vert isséen.  Les réponses apportées par le cabinet d’architecte, les fonctionnaires de la ville de Paris, et ses élus  n’ont pas tellement satisfait l’assistance. Notamment lorsqu’Anne Hidalgo a répondu sur le référendum en invitant à s’en tenir aux régles de droit en la matière en arguant que « l’on est dans un état de droit » alors qu’une partie de l’assistance criait « référendum ! » et en expliquant que « si l’enquête publique n’est pas favorable, on ne pourra pas donc le faire dans ce cas là » ce qui laissait sceptique beaucoup d’opposants. Yves  Contassot adjoint au maire de Paris EELV qui est très critique sur ce projet, a eu cette formule : « Vous tenez le même discours que ceux qui nous disaient au printemps : « Un réacteur (nucléaire) n’explose pas ! » Etes-vous prêt à faire travailler des experts sur les questions posées et à condition que ce ne soit pas vous qui les désignaient ? »

  • VANVES ET LE PARC DES EXPOSITIONS : BEAUCOUP DE PROJETS POUR LE RENFORCER

    Vanves n’est pas encore débarrassé du parc des expositions. D’ailleurs pourquoi souhaiter son départ puisqu’il rapporte des royalties  à notre commune avec ses nuisances auxquels les riverains ont dû s’habituer. Et le Conseil de Paris qui s’est réuni en ce début de semaine, vient de lancer une procédure de renouvellement anticipée de sa concession pour 40 ans parce qu’il doit faire l’objet de travaux importants

     

    Il faut rappeler que Viparis (crée à partir du rapprochement d’Unibail et de la CCIP) est  l'exploitant du Parc des expositions depuis 1987 et que sa concession a été prolongée jusqu’en 2026. Ses huit pavillons répartis sur 36 ha reçoivent 7 millions de visiteurs par an, notamment à l'occasion du Salon de l'agriculture, de la Foire de Paris et du Mondial de l'automobile. Il héberge plus de 50 salons ouverts au public et plus de 70 réservés aux seuls professionnels. Il est ainsi le premier en Europe pour le nombre des manifestations et le huitième pour la superficie. Or, la Mairie de Paris souhaiterait faire de gros investissements dans ce parc des expositions pour lui permettre de résister à de gros concurrents européens comme Milan et Barcelone, l’avantage de ce site étant d’être dans la Capitale même. Elle a même demandé au cabinet KPMG de faire un audit dont les conclusions proposent d’y implanter un Centre de Congrés, d'écologiser ce site avec des panneaux solaires, de la géothermie, la végétalisation des toitures… et  d'établir une « porosité » entre le parc et son quartier. Or la concession actuelle ne prévoit pas de tels investissements en dehors des travaux d’entretien courants, et la Ville de Paris ne peut pas attendre 2026. D’où le lancement de renouvellement anticipé de cette concession.   

     

    Pour se donner une idée des enjeux, il suffit de se procurer l’étude de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris (CCIP) qui a évaluée les retombées économiques de l’activité des foires et salons à partir d’enquêtes approfondies menées entre Septembre 2010 et Février 2011 auprès de 2700 exposants et plus de 4000 visiteurs. Si le tourisme représente plus de 6% du PIB national et 10% du PIB francilien, 13% de l’emploi touristique en Ile de France (plus de 60 000 postes à temps plein) sont générés par le secteur des foires et salons. Il a représenté 6 millions m2 de surfaces louées, 226 000 exposants et 23 millions de visiteurs. Les exposants et visiteurs internationaux contribuent fortement aux retombées économiques du secteur dans l’hexagone. « En 10 ans, la Région Ile de France a su répondre à une demande internationale de plus en plus exigeante » estime la CCIP.

     

    Leader mondial dans l’accueil des salons internationaux, la Région génére 68% des retombées économiques nationales du secteur, soit 3,9 milliards d’euros. 50% des dépenses réalisées dans la région Capitale sont dûes à des entreprises ou des hommes d’affaires internationaux. Ceux-ci représentent aujourd’hui 28% des exposants et 14% des visiteurs non franciliens. Un visiteur étranger dépense en moyenne 2 fois plus qu’un  visiteur français. « Les étrangers constituent aujourd’hui incontestablement le vérotable moteur de la croissance du sedcteur des foires et salons  dans notre pays ». Plus de la moitié des exposants internationaux vient d’un  pays limitrophe de la France (Italie, Allemagne, Belgique, Espagne, Suisse) et 10% de Chine et d’Inde. La moitié des visiteurs étrangers provient quant à elle d’Italie, d’Espagne, d’Angleterre et de Belgique notamment. Hors Europe, 6 à 7% sont originaires du Brésil, de Russie, d’Inde, de Chine et autant d’Amérique du Nord. Ils séjournent en moyenne 4 jours contre 2,5 pour les français

  • LA TOUR TRIANGLE AUX PORTES DE VANVES NE TIENT PAS SES PROMESSES

    La Foire de Paris qui a ouvert ses portes Jeudi dernier dont les riverains sentent les premières nuisances comme tous ceux qui circulent autour, nous donne l’occasion de reparler du projet pharaonique de la Tour Triangle qui ne tient pas du tout ses promesses puisque « certains programmes initiaux ont dû être abandonnés, leur réalisation étant trop onéreuse dans un immeuble dont la typologie (IGH, forme complexe etc…) est génératrice de coûts importants (environ 3500 €/m2 de coût de construction » expliquait on dans le rapport présenté voilà quelques semaines au Conseil de Paris. Ce qui n’est guère rassurant d’autant plus qu’il n’y a pas que la Tour.

    Comme le reconnaissait Anne Hidalgo, Première adjointe (PS) chargée de l’urbanisme et élu du XVéme arrondissement, « c’est tout l’environnement de ce quartier qui va changer avec  d’un côté, le futur Pentagone à la française qui va émerger, et de l’autre, la tour Triangle qui va révolutionner la porte de Versailles ». D’où l’idée de la municipalité de Paris de casser l’actuel contrat du gestionnaire, la société Viparis, filiale du groupe Unibail et de la Chambre de Commerce de Paris qui court depuis 1996 jusqu’en 2026, et de le renouveler en intégrant de nouvelles exigences : « Nous voulons un parc plus écologique, avec plus d’énergie renouvelable, des espaces verts… Il doit aussi offrir plus de services aux riverains ».  

    Espérons que les élus des  villes riveraines dont Vanves soient associés à la réflexion entamée par les élus parisiens, et qu’ils ne se voient pas imposés des projets comme la Tour Triangle. Car ils considérent ils vendent ce projet en expliquant que « cette émergence auira également pour fonction de constituer le centre symbolique d’un quartier commun avec les communes voisines d’Issy les Moulineaux et de Vanves, au cœur de la Métropole. La localisation de la tour Triangle est d’autant plus adaptée qu’elle est à l’intersection d’un nœud de transports en commun (ligne 12 et deux lignes de tramway T3 et T2) ».

     

    Car ce projet d’une tour de bureaux de 180 m de haut le long du hall 1 dans l’avenue Ernest Renan entre les deux parties du parc des expositions a subi quelques inflections. Elle doit totaliser 92 500 m2 de SHON essentiellement à vocation économique dont 88 000 m2 de surfaces de bureaux. La partie hôtelière a été abandonnée. Par contre un ensemble de commerces est prévu au rez de chaussée sur environ 1500 m2 en lien avec les besoins du quartier et ceux du Parc des Expositions. Il comportera également au rez-de-chaussée un atrium accessible au public ouvrant sur un équipement d’intérêt collectif et les commerces. Deux belvédères sont prévus à mi hauteur et au sommet, avec pour ce dernier, des restaurants et  cafés ouverts sur l’ensemble du paysage métropolitain. Enfin, un ascenseur panoramique sur l’arête Nord du bâtiment desservira l’ensemble de ces espaces. Mais ce n’est pas tout : Un jardin public d’environ 8000 m2 est envisagé le long du Bd Victor qui sera aménagé par la ville en utilisant des emprises de la ville et du parc. 

    La réalisation de cette tour rendra nécessaire de libérer une emprise de 7500 m2 située le long de l’avenue Ernest Renan incluse dans le périmétre du parc. Ce qui aménera Viparis à réduire l’espace occupé par le hall 1 (51 000 m2 de surface) pour permettre la construction, de la tour. Certains parlent d’une destruction-recontruction du hall 1. Le chantier devrait démarrer en 2012/13 après révision du PLU de Paris à la fin de l’année, dépôt du permis de construire en 2012 avec instruction par la justice administrative des recours contre la tour, démolition… La livraison est prévue en 2016/17.