Vanves n’est pas encore débarrassé du parc des expositions. D’ailleurs pourquoi souhaiter son départ puisqu’il rapporte des royalties à notre commune avec ses nuisances auxquels les riverains ont dû s’habituer. Et le Conseil de Paris qui s’est réuni en ce début de semaine, vient de lancer une procédure de renouvellement anticipée de sa concession pour 40 ans parce qu’il doit faire l’objet de travaux importants
Il faut rappeler que Viparis (crée à partir du rapprochement d’Unibail et de la CCIP) est l'exploitant du Parc des expositions depuis 1987 et que sa concession a été prolongée jusqu’en 2026. Ses huit pavillons répartis sur 36 ha reçoivent 7 millions de visiteurs par an, notamment à l'occasion du Salon de l'agriculture, de la Foire de Paris et du Mondial de l'automobile. Il héberge plus de 50 salons ouverts au public et plus de 70 réservés aux seuls professionnels. Il est ainsi le premier en Europe pour le nombre des manifestations et le huitième pour la superficie. Or, la Mairie de Paris souhaiterait faire de gros investissements dans ce parc des expositions pour lui permettre de résister à de gros concurrents européens comme Milan et Barcelone, l’avantage de ce site étant d’être dans la Capitale même. Elle a même demandé au cabinet KPMG de faire un audit dont les conclusions proposent d’y implanter un Centre de Congrés, d'écologiser ce site avec des panneaux solaires, de la géothermie, la végétalisation des toitures… et d'établir une « porosité » entre le parc et son quartier. Or la concession actuelle ne prévoit pas de tels investissements en dehors des travaux d’entretien courants, et la Ville de Paris ne peut pas attendre 2026. D’où le lancement de renouvellement anticipé de cette concession.
Pour se donner une idée des enjeux, il suffit de se procurer l’étude de la Chambre de Commerce et d’Industrie de Paris (CCIP) qui a évaluée les retombées économiques de l’activité des foires et salons à partir d’enquêtes approfondies menées entre Septembre 2010 et Février 2011 auprès de 2700 exposants et plus de 4000 visiteurs. Si le tourisme représente plus de 6% du PIB national et 10% du PIB francilien, 13% de l’emploi touristique en Ile de France (plus de 60 000 postes à temps plein) sont générés par le secteur des foires et salons. Il a représenté 6 millions m2 de surfaces louées, 226 000 exposants et 23 millions de visiteurs. Les exposants et visiteurs internationaux contribuent fortement aux retombées économiques du secteur dans l’hexagone. « En 10 ans, la Région Ile de France a su répondre à une demande internationale de plus en plus exigeante » estime la CCIP.
Leader mondial dans l’accueil des salons internationaux, la Région génére 68% des retombées économiques nationales du secteur, soit 3,9 milliards d’euros. 50% des dépenses réalisées dans la région Capitale sont dûes à des entreprises ou des hommes d’affaires internationaux. Ceux-ci représentent aujourd’hui 28% des exposants et 14% des visiteurs non franciliens. Un visiteur étranger dépense en moyenne 2 fois plus qu’un visiteur français. « Les étrangers constituent aujourd’hui incontestablement le vérotable moteur de la croissance du sedcteur des foires et salons dans notre pays ». Plus de la moitié des exposants internationaux vient d’un pays limitrophe de la France (Italie, Allemagne, Belgique, Espagne, Suisse) et 10% de Chine et d’Inde. La moitié des visiteurs étrangers provient quant à elle d’Italie, d’Espagne, d’Angleterre et de Belgique notamment. Hors Europe, 6 à 7% sont originaires du Brésil, de Russie, d’Inde, de Chine et autant d’Amérique du Nord. Ils séjournent en moyenne 4 jours contre 2,5 pour les français