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HISTOIRE LOCALE - Page 43

  • RETOUR SUR UN CERTAIN 18 JUIN 1995 : IL Y A 20 ANS A VANVES, L’ELECTION MUNICIPALE SE JOUAIT A 2 VOIX !

    L’élection de Guy Janvier à la mairie de Vanves le 18 Juin 1995 avec 2 voix d’avance sur Didier Morin a été un véritable tremblement de terre pour l’ex-majorité municipale RPR/UDF, et une surprise pour la nouvelle majorité PS/PC qui ne s’y attendait pas du tout, comme ses élus l’ont reconnue par la suite. D’autant plus que la liste de la majorité municipale sortante avait manqué le 1er tour de 17 voix.

    Pourtant Didier Morin (RPR)  avait réussi à faire une liste d’union, seule à droite, sans FN, face à 3 listes de gauche : L’union de la Gauche avec la liste « tous pour Vanves » conduite par Guy Janvier (PS) avec des militants, des associatifs, des syndicalistes, Les divers gauche avec Raymond Deniau (ex-PS) à la tête de la liste « Réussir la ville » et Dominique Poly avec la liste « Vanves Aujourd’hui ». Dés le 1er tour, c’était mal parti car si la liste RPR/UDF était majoritaire dans l’ensemble des Bureaux, le rapport Droite/Gauche ne lui était pas favorable avec 4416 voix pour la droite, et  4450 voix si l’on additionnait les voix des 3 listes. Et dés lendemain matin, Guy Janvier tractait : « l’opposition est majoritaire à Vanves ». Mais les négociations furent très longues avec Raymond Deniau qui intégrait sa liste avec 5 colistiers, Guy Janvier déposant sa liste trois quart d’heure avant l’heure limite à la Préfecture le Mardi soir.  Dominique Poly refusait de rentrer dans ce jeu en ne donnant aucune consigne de vote : « Nous ne pouvons accepter une fusion des listes initialement conduit par MM Janvier et Deniau, ce dernier ayant une idée très personnelle de la démocratie » dénonçait il dans son tract en s’étonnant que « l’animosité réciproque laissait place au sens retrouvé de l’intérêt général ». Un retard dans la livraison de la profession de foi (de 2H) empêcha l’envoi de la propagande électorale officielle de la liste « Tous pour Vanves ».

    Le suspense, le soir du 2éme tour à l’hôtel de ville, a été total : « Les premiers bureaux étaient bons pour nous. Puis une succession de mauvais bureaux nous ont fait douter. A un moment, nous étions à égaliité. Avec l’avant dernier bureau, le maire sortant disposait de 22 voix d’avance. Et puis à 22H30, cela été le soulagement. Deux voix d’avance » racontait alors  François Bordes (PS) à l’auteur de ce blog. Défaite pour les uns ? Victoire pour les autres ? Ne fut elle pas l’élection de l’abstention ? ou du défaut de voix ? Les bulletins nuls ont été très nombreux (313) avec des commentaires peu amènes sur certains noms de colistiers, beaucoup de vanvéens reprochant un trop fort renouvellement de cette liste (RPR/UDF) où n’apparassaient plus des élus comme Rolande Rivail (RPR), Jean Lesuisse (UDF), où étaient rétrogradés des Daniel Roche (RPR) et Jean, Aveneau (UDF). Beaucoup de Vanvéens, le lendemain, n’en revenaient pas, du côté de la droite, téléphonant à la permanence de Didier Morin. Cette élection historique à Vanves eu même droit à un commentaire ironique du Canard Enchaine (21 Juin 1995) : « Un qui aura été sur toute la ligne, le héros malheureux des municipales, c’est le maire RPR sortant de Vanves. Au premier tour, avec 49,81% des sufrages, il rate de 17 voix sa réelection. Au second tour, il est battu de 2 voix. On ne lui fera plus croire que le 18 Juin est un jour de gloire ».

    La Gauche, persuadée de perdre, s’organisait tant bien que mal pour investir la mairie et se préparer à la diriger pendant la semaine qui précéda le premier conseil municipal de cette mandature (1995-2001) qui s’est déroulé un dimanche matin, dans une salle des fêtes bondée où l’ambiance était chaude entre les partisans des uns et des autres, ceux de Didier Morin étant arrivés les premier en occupant tous les siéges, ceux de Guy Janvier devant rester debout et à l’extérieur. Devant leurs protestations, le nouveau maire invita une partie d’entre eux à se placer derrière les conseillers municipaux. L’un des 35 élus était particulièrement ému ce jour là, le doyen de cette « séance historique pour la gauche vanvéenne » : Jacques Thibault, l’éternel opposant à André Roche qui avait conduit une liste « petite sœur de la liste « Tous pour Vanves » battue d’une quarantaine de voix en 1965. « Cette victoire d’une courte poitrine le 18 Juin 1995, montre que toutes les voix comptent. Sachez monsieur Morin que les abstentionnistes ont toujours tort ». Ce dernier tout en acceptant la dure loi de la démocratie n’en déclarait pas moins que « cela appelle une grande modestie de votre part. Le choix des vanvéens n’est en aucun définitif et cela ne vous confie pas un blanc seing. Votre victoire est dûe à une alliance contre nature avec vos ennemis d’hier ». Sur ce dernier point, les faits allaient lui donner raison. Mais cela est une autre histoire. Cette première séance se termina par un pot dans les jardins de l’hôtel de ville ensoleillé avec tout le gratin socialiste altoséquanais.

  • LES ANNIVERSAIRES DE L’ANNEE 2015 A VANVES

    L’année 2015 sera marquée par de nombreux anniversaires que rappellent ces quelques lignes. Cela ne veut pas dire qu’ils seront célébrés. Mais ils marquent des étapes dans l’histoire de notre commune et rappellent quelques souvenirs. Une contribution à la mémoire de notre commune, sans compter que cette année y contribuera avec l’ouverture du nouveau conservatoire de musique à la Rentrée, l’installation d’Hachette Livre dans son nouveau siége dans quelques semaines,  le démarrage du chantier sur les terrains Aristide Briand de l’opération Niwa, le dépôt de la demande de permis de construire de la gare Fort d’Issy/Vanves/Clamart de la ligne 15 Sud du Grand Paris Express  

    Voilà 10 ans en 2005 : Le siége d’Audiens dans l’ilôt du Métro était inauguré (4 Avril 2005), ainsi que l’accueil Petit enfance et le club house de la Pétanque (27 Juin), et  le petit square des Bruyéres rue J.Jaurés (7 Juin). Lidl s’installait au Clos Montholon à la place d’un ancien garage. La première pierre du Hameau Saint Remy derrière l’église était posée. Le nouveau plan de stationnement réglementé commençait à être mis en place. Patrick Sorin succédait à Pierre Bousquet comme proviseur du lycée Michelet

    Voilà 20 ans en 1995 : L’événement le plus important restera, sans aucun doute, l’élection municipale de Juin 1995, Guy Janvier (PS) étant élu maire à 2 voix face au sortant Didier Morin (RPR) le 18 Juin 1995.  Des conseils de quartier étaient créé par le Conseil Municipal du 3 Septembre, et  mis en place dés Octobre 1995. Le lycée Michelet inaugurait le 31 Janvier ses deux pyramides avec scellement d’un coffret renfermant des textes écrits par des éléves de 6éme.   L’hôtel Ibis de la rue Jean Bleuzen ouvrait ses portes avec une capacité de 71 chambres à la Rentrée 1995. Les premiers conteneurs à verre usagé enterré (citysports à l’époque) étaient installés place du 8 Mai 1945 et place du président Kennedy. 

    Voilà 30 ans en 1985 :Gérard Orillard signait le protocole d’accord entre Le Ministére de la Défense, la ville de Vanves et les Nouveaux Constructeurs pour remplacer les bâtiments de l’Intendance et l’habillement Militaire par une opération d’habitat avec 300 logements (dont 1/3 sociaxu, 1/3 armée et 1/3 privé) ), une école maternelle (Claude Lemel) et le garage et les ateliers municipaux  dans des bâtiments, rénovés et agrandis… après de longues négociations démarrées sous le mandat d’André Roche et l’abandon d’un projet d’IUT par l’Education Nationale (sur lequel reviendra le Blog ). La première pierre de la nouvelle église St François d’Assise était officiellement posé par le maire G.Orillard et le pére Renaud. Pierre Bousquet était nommé proviseur du lycée Michelet (jusqu’à la Rentrée 2005). Une première zone de stationnement réglementée était créée le 1er Octobre 1985 dans le quartier du Centre Ancien-Saint Remy avec une « zone bleue » afin (déjà) de « permettre une meilleure rotation des véhicules et éviter le stationnement anarchique et les voitures ventouses qui nuisent à l’intérêt général et à celui du commerce en particulier ». Le 8 Octobre 1985 était inauguré le parking souterrain de 950 places dans le parc des expositions face aux rues Marcel Yol et Jullien, qui ont été réaménagées et élargies en 1986  avec la création de la contre allée face au lycée Michelet. L’association  St Ex Amitiés était crééegrâce aux échanges du jumelage avec Lehrte.  

    Voilà 50 ans en 1965 : Le nom de Saint Luc était donné le 23 Avril à la paroisse protestante de Vanves. André Roche était élu Maire de Vanves

    Voilà 70 ans : La société des Amis des Arts a 70 ans, créée le 23 Février 1935 par Charles Robert le docteur Albertuis et Reculon Dupont sous la présidence d’honeur de F.Pic alors Maire. Mais la guerre 1939-45 a suspendue sesactivités jusqu’en 1947 où elle a été relancée sous l’impulsion d’André salle, professeur et grand prix de Rome, Edouard Obin et George Bientz avec Lucien Arthuis et Claude Meige 

    Voilà 100 ans : Pendant la guerre 1914-18, Aristide Duru, alors Maire de Vanves, a créé un 27 Novembre 1915, l’œuvre des prisonniers de guerre et des combattants de Vanves auquel il tenait beaucoup  pour soutenir ses militaires mais aussi leurs familles.

  • CENTENAIRE DE LA GUERRE 1914-18 A VANVES : 16 – UN NOEL 1914 AU GOÛT AMER

    Le Blog Vanves Au Quotidien rappelle au fil  de l’actualité qui marque l’année, les événements qui se sont déroulés voilà cent ans à l’occasion des célébrations du centenaire de la « der des der ». Voilà 100 ans, cette trêve des confiseurs fut marqué par un Noël fraternelle dans les tranchées entre soldats français, anglais et allemands qu’a immortalisé en 2005  dans son film « Joyeux Noël » Christian Caron, programmé lors de la séquence « cinéma » des cérémonies du 11 Novembre 2014 à Vanves. Pourtant Décembre 1914 marque le retour du gouvernement à Paris et l’offensive de la IVéme armée française en Champagne qui se solde par un échec,  avec, surtout,  cette guerre de tranchée étendue sur 650 km de la mer du Nord à la Suisse

    A Vanves, en cette fin d’année 1914, ses fêtes de Noël et du Nouvel an ont un goût amer. Les vanvéens ont compris comme tous les parisiens et franciliens que l’état de guerre s’est installé, car la guerre ne sera pas aussi brève qu’ils l’espéraient. Les confiseurs ont donné une dimension militaire et patriotique à leurs boîtes de chocolat et de nougat, en forme de poupées alsaciennes ou de bicorne de général.  « La traditionnelle bûche à moitié brûlée a été remplacée par « la tranchée » sorte de cartonnage ayant l’aspect d’un buisson grivé derrière lequel de petits soldats sont agenouillés, fusil à l’épaule et doigt sur la gâchette » raconte un journaliste de l’époque, en ajoutant que les bonbons sont baptisés ainsi : « Les pruneaux du général Joffre », avec des réductions d’obus en chocolat, ou « les godillots du troupier » également en chocolat ou « les boutons de capote » en réglisse ».   Mais l’ambiance n’est guére à la fête, le préfet de Police Paris ayant pris un arrêté stipulant que les restaurants de la capitale devront fermer à 22h que le ministre de l’intérieur corrige en décidant la ré-ouverture des salles de spectacles jusqu’à 23h. Malgré tout, les cinémas sont bondés parait il 

    A Vanves, le Conseil municipal s’est même réuni le 30 décembre 1914 pour voter son budget 1915 qui se monte à 581 254 frs. Aristide Duru revient sur les démarches effectuées pour obtenir la réouverture d’une partie du lycée pour permettre aux familles vanvéennes d’envoyer leurs enfants comme éléves externes dans cet établissement plus proche de chez eux. Mais les élus vanvéens se sont surtout inquiétés des conséquences de la mobilisation sur son service d’incendie, le capitaine des sapeurs pompiers de Vanves étant absent depuis Août 1914, malgré de courtes apparitions. « La mobilisation a sensiblement réduit le nombre de pompiers. Ils sont une quinzaine environ à assurer ce service et ils peuvent répondre facilement aux urgences en cas de sinistre » répond le maire à la question orale d’un conseiller municipal, en se voulant alors rassurant, après un incendie assez violent chez un maraîchier de l’avenue Victor Hugo qui a pu être maîtrisé.  Mais cette question reviendra à l’ordre du jour de l’assemble municipale à la suite d’autres incendies durant cette guerre.

    Pour la première fois, il n’y aura pas de réception pour le Nouvel An  à l’hôtel de ville de Vanves, la Municipalité ayant décidée de l’annuler vu les circonstances. « La municipalité se tiendra entre 14H et 15H dans le cabinet du maire pour recevoir les citoyens qui désireraient leur serrer la main » annonce alors Aristide Duru.