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HISTOIRE LOCALE - Page 42

  • CENTENAIRE DE LA GUERRE 1914-18 A VANVES : 22 – CHARBON ET GAZ, DES DOSSIERS BRULANTS

    Le Blog Vanves Au Quotidien rappelle au fil  de l’actualité qui marque l’année, les événements qui se sont déroulés voilà cent ans à l’occasion des célébrations du centenaire de la « der des der ». Deux préoccupations qui vont occuper Aristide Duru pendant tout le conflit commencent à lui faire passer des nuits blanches à partir de cet été 1915 : la constitution de stock de charbon, et le conflit avec la société ECFM qui distribue le gaz. 

    Comme le blog en avait fait état lors du dernier épisode de sa « saga » sur le centenaire de la « der des der » un conseil municipal extraordinaire s’est tenu voilà 100 ans, le 18 Juillet 1915, pour décider d’une augmentation des tarifs de distribution de gaz. Premier d’une longue série de conseils municipaux extraordinaires qui se sont succédé tout au long de ses 4 années de guerre à la suite d’un conflit entre la société ECFM (Société d’Eclairage, Chauffage et Force Motrice) et le syndicat intercommunal de l’époque qui regroupait les communes pour la gestion de la distribution du gaz (ancêtre du SIGIEF actuel). Ce concessionnaire  avait décidé d’augmenter ses tarifs de distribution du gaz face à la pénurie créée par la guerre, et de faire supporter son déficit  par tant par les communes que par les habitants. Un député a même interpellé le gouvernement le 20 Juillet 1915 sur « les prétentions de cette société qui veut faire supporter une partie de ses pertes d’exploitations pendant la guerre » et « si le gouvernement tolérait l’exécution de la menace faîte aux communes qui n’accepteraient pas les nouvelles conditions du contrat les liant, d’être privé de gaz ». Le ministre l’a assuré : « il appartiendrait, la cas échéant au gouvernement de prendre toutes les mesures que justifieraient des considérations d’ordre public et d’intérêt national ».

    Un souci de plus pour le maire Aristide Duru qui a commencé à cette période à se préoccuper de constituer un stock de charbon communal. D’autant plus que durant l’été 1915, l’Amicale des Maires du département de la Seine s’était saisit de cette question et provoquait une réunion avec les charbonniers. Dans le même temps, le Conseil Général de la Seine décidait de la constitution d’un stock d’approvisionnement de précaution pour les besoins essentiels de la population, et le préfet signait une circulaire allant dans ce sens. Ainsi à partir de ce conseil municipal extraordinaire du Juillet, où le maire a rendu compte de ses démarches en vue de constituer un stock de charbon nécessaire aux bâtiments communaux pour l’hiver 1915/16, pas un seul conseil municipal, pas un jour  ne s’est déroulé sans que la question  du charbon ne soit abordée tant pour assurer l’approvisionnement des vanvéens, constituer des stocks, que limiter les effets de la hausse de son prix à cause de sa rareté. 

    Ainsi, au Conseil municipal du 18 Juillet 1915, Aristide Duru informait le Conseil Municipal des démarches effectuées en vue de constituer un stock de charbon nécessaire aux bâtiments communaux pour l’hiver 1915-16 auprès de la société des Houilles et Ephéméres qui s’engageait à fournir 75 tonnes de charbon anthracite anglais, 40 tonnes de demi gros et 20 tonnes de charbon flambants sur wagon.  Et le conseil municipal du 10 Août 1915 constituait le premier stock de précaution de charbon de 2400 tonnes : « En aucun cas, le stock communal ne sera livré aux consommateurs à un prix supérieur du prix de revient déterminé » annonçait il. Pendant ce temps là, sur le front,  les victimes vanvéens tombaient sur le champ de bataille comme Celestin, le fils du conseiller municipal Morlet, qui était soldat au 10éme Régiment de Chasseur d’Afrique. Fauché un 23 Juillet 1915 dans les tranchées prés de Sanchez. Le  Comité du Plateau organisait le 8 Août 1915 une fête au gymnase municipal au profit des Veuves et des orphelins de la guerre qui permettait de récolter 702 frs versés au bureau de bienfaisance pour accorder des secours

  • CENTENAIRE DE LA GUERRE 1914-18 : 21 - VANVES SUBIT LES CONSEQUENCES ECONOMIQUES

    Le Blog Vanves Au Quotidien rappelle au fil  de l’actualité qui marque l’année, les événements qui se sont déroulés voilà cent ans à l’occasion des célébrations du centenaire de la « der des der ». Voilà cent ans, la vie s’organise à l’arrière, alors que les alliés enclenchent la seconde offensive en Artois. D’ailleurs les militaires ont bien les choses en main, la guerre étant rentrée dans une nouvelle phase où plus rien pou presque n’est laissé au hasard.  Au centre de cette immense machine, désormais très bien huilée, se trouvent Paris et sa banlieue. Chaque ville et village francilien  offre l’aspect d’un camp. Rappelons qu’à Vanves, le Magasin Général de l’Habillement et du harnachement a été l’un des plus importants dépôts d’uniformes de l’armée française pendant ce conflit qui  expédié 35 millions d’uniformes entre 1014 et 1918. Et le  lycée Michelet a été  réquisitionné depuis Septembre par le service de santé des armées et il est devenu une annexe de l’hôpital militaire Larrey de Versailles avec un corps médical et 25 infirmières.

    Plus de 1600 convalescents ont été ainsi herbergé au lycée durant l’hiver 1015. Le proviseur Calvet a créé l’Oeuvre de l’Hôpital annexe du lycée Michelet qui donne aux soldats argent et vêtements. L’Ecole Dentaire de Paris reçoit le feu vert du ministre de la guerre Millerrand pour participer aux soins de ses soldats notamment pour les mutilés de la face. D’ailleurs dans 3 salles d’opérations dont une dans les sous sols des Réfectoires, les chirurgiens s’efforcent de réparer les « gueules cassées ».  200 nouveaux lits sont créés dans l’infirmerie le 11 Juin 1915 car les hospitalisations se multiplient de plus en plus vite : 400 durant le dernier semestre 2015 dont 217 en une seule nuit …peut on lire dans le livre remarquable paru voilà un an sur « plus de 300 ans d’histoire, 150 ans d’indépendance du Lycée Michelet de Vanves » réalisé par Jocelyne Grandiau, professeur d’histoire. 

    En cette fin de première année scolaire de ce temps de guerre, la distribution des prix dans les écoles primaires de Vanves, a été supprimée et remplacée par une cérémonie très simple au caractère patriotique. Elle s’est déroulée à la fin des classes dans chaque école au cours de laquelle professeurs et écoliers ont honorés, comme la municipalité l’avait décidée, la mémoire des instituteurs tués à l’ennemi. Chaque éléve s’est vu remettre un souvenir sur laquelle figurait la récompense méritée 

    La commune de Vanves comme la plupart des communes adhérents à un syndicat intercommunal qui était l’ancêtre du SIGIEF, allait entrer dans un conflit avec la société ECFM (Société d’Eclairage, Chauffage et Force Motrice)  qui avait décidé d’augmenter ses tarifs de distribution du gaz face à la pénurie créée par la guerre, et de les faire payer par tant par les communes que par les habitants. Ce concessionnaire avait indiqué en Mars 1915qu’en raison de la hausse anormale du charbon de 150%, elle se trouvait dans l’obligation de cesser sa fabrication si le syndicat intercommunal ne venait pas à son secours. Elle informait le préfet de la Seine le 12 Juin 1915 qu’elle était à l’extrême limite de ses possibilités matérielles et financières. Ce qui a provoqué une réunion le 28 Juin 1915 au cours de laquelle, ECFM a expliqué aux maires ou à leurs représentants que les conséquences actuelle de la guerre sur l’exploitation ne sauraient être supportées intégralement par l’une ou l’autre des parties, chacun devant supporter une part de la charge qui est la conséquence du malheur publique causées par les hostilités. Un accord était trouvé le 1er Juillet où elle proposait de supporter la totalité  des pertes afférant aux 7 premiers mois d’hostilité (1er Août 1914-1er Mars 1915), soit 4,6 Millions de francs de l’époque et de faire supporter par les communes les pertes subies à la date de la mise en place des nouveaux tarifs ou de les compenser par une prolongation de la concession.  Ainsi un Conseil Municipal extraordinaire  du 18 Juillet 1915 acceptait le principe d’une augmentation du tarif ( de 20 centimes le m3) en posant la réserve que ce nouveau tarif devait être appliqué dans toutes les communes.

  • VOILA 20 ANS, MEME A 1 OU 2 VOIX, L’ELECTION MUNICIPALE DE VANVES N’AVAIT PAS ETE ANNULEE

    Trois annulations d’élections municipales d’un coup, dans les Hauts de Seine à Asnières,  Clichy, Puteaux avec délégation spéciale ! Du jamais vu ! Et pour deux d’entre elles, à Clichy et à Asnières à cause du faible écart de voix, 272  dans la première, 70 dans la seconde. A Clichy, c’est l’usurpation d’étiquette politique UMP/Modem commise par l’une des deux listes de droite : Compte tenu du faible écart de voix entre la liste du maire élu et celle de son challenger UMP, le Conseil d’Etat a estimé que « les conditions dans lesquelles l'une des listes présentes au second tour s'est réclamée de certains soutiens politiques constituaient une manoeuvre qui aurait pu influencer le vote... ». Pour Asnières, la campagne avait été marquée des polémique sur les réseaux sociaux, des tracts diffamatoires, des soutiens usurpés et pressions sur les électeurs jusque dans les bureaux de vote au moment du scrutin marqué par de multiples irrégularités. Le Conseil d’Etat a jugé « que de telles pressions ont été de nature à fausser les résultats du scrutin, compte tenu du très faible écart de voix entre les deux listes présentes au second tour »

    Ces annulations, dû à un faible écart de voix, interviennent juste 20 ans après une élection municipale à Vanves les 11 et 18 Juin 1995 qui s’est joué à deux voix, permettant à Guy Janvier (PS) d’être élu maire de Vanves. Et malgré un recours de Didier Morin (RPR), le Conseil d’Etat n’a pas annulé l’élection. D’ailleurs ce dernier n’était vraiment pas décidé à en poser un devant le tribunal administratif. Mais il l’a fait sous la pression de nombreux vanvéens et de ses amis politiques qui n’auraient pas compris qu’il ne le fasse pas. Il a reposé sur 3 motifs : Un tract diffamatoire et agressif distribué l’avant-veille du second tour. Les circonstances de la distribution des documents électoraux au second tour, Guy Janvier ayant déposé sa « propagande » (profession de foi et bulletin de vote) en retard, seule celle de Didier Morin ayant été distribué, ce qui aurait pu laisser croire qu’il était le seul candidat et entraîner une démobilisation de son électorat. Enfin, des professions de foi auraient remplacé des bulletins de vote. Ce qui apparaissait bien mince comme le constatait Guy Janvier : « Les élections se sont déroulées dans des conditions tout à fait normale. Aucune observation n’a été formulée sur les 17 PV des 17 bureaux de vote. Et le magistrat qui présidait la commission de propagande n’a constaté aucune irrégularité »

    Le tribunal administratif a considéré le 15 Décembre 1995 qu’il n’y avait pas lieu de les annuler rejetant tous ces motifs et même le recours de Guy Janvier contre le préfet qui l’accusait d’avoir bloqué l’envoi des professions de foi de sa liste. « Décidement ces 2 voix d’écart risquent de peser très longtemps dans la vie politique de Vanves » concluait le Parisien. Il est vrai que les PV des bureaux vote restés vierge de toutes annotations, ont pesé lourds. Malgré un recours devant le Conseil d’Etat de Didier Morin, la messe était dite le 13 Novembre 1996, alors que l’opposition attendait un miracle, d’autant plus que Catherine Magaté (PC) maire de Malakoff considérait que « son collègue de Vanves doit se faire du souci » après sa réélection en Juin 1996 suite à une annulation. « Je crois qu’il n’est pas exclu que la décision soit la même sur Vanves » espérait Didier Morin. « Monsieur Morin a du mal à accepter l’échec. Il voudrait faire marcher la machine à remonter le temps ! » répliquait Guy Janvier. Malgré une requête du ministére de l’Intérieur proposant de les annuler, le commissaire du gouvernement émettait un avis défavorable dans ses conclusions du 9 Octobre 1996. Mise en délibéré, le conseil d’Etat le suivait le 13 Novembre 1996 en rejetant ce recours, tout en relevant qu’un électeur avait été empêché  de voter juste avant la fermeture des bureaux de vote. « Ainsi les deux petites voix d’écart qui ont fait pencher la balance dans le camp du PS enJuin 1995, semble avoir définitivement fini de peser sur la vie politique à Vanves ».