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ENVIRONNEMENT - Page 16

  • COMMENT VIT ON CE CONFINEMENT HISTORIQUE A VANVES ?...AVEC LES AMAP DE VANVES : Des planches de salut tant pour les consommateurs que les agriculteurs

    A la mi-avril, 95% des AMAP (Association pour le Maintien d’une Agriculture paysanne) francilienne, Comme «le Panier Vanvéen»,  «les Paniers de l’échange», «les Radis en éventail»  poursuivaient leurs distributions dans le respect des conditions sanitaires et gestes barrières qui s'imposent sachant qu’elles comptaient en Ile de France 315 groupes comme ceux de Vanves, soit plus de 15 000 familles en partenariat avec 200 fermes. Les achats sont anticipés en fonction des besoins alimentaires estimés. Ce ne sont pas des achats ponctuels, compulsifs. Les habitudes alimentaires s’adaptent à la saisonnalité et à la diversité des aliments locaux, souvent non calibrés pour éviter le gaspillage.  «Nées d’une crise de confiance dans l’agriculture conventionnelle et l’alimentation industrialisée, les AMAP construisent et expérimentent une agriculture citoyenne qui répond à des attentes fortes de la société. La crise sanitaire actuelle montre la fragilité des chaînes longues d’approvisionnement et l’absence de sécurité et d’autonomie alimentaires dans les territoires» indique le Réseau AMAP IDF

    «Le principe est une contractualisation entre un groupe de consommateurs et un ou des producteurs maraîchers. Le contrat est de s’engager à acheter la récolte du producteurs, avec dépôt des chèques d’avance. Le chiffre d’affaires du producteur est assuré. Si un accident de production, ce qui est rare car tous les oeufs ne sont pas mis dans le même panier, à cause d’événements comme une inondation ou une sécherese, avec baisse de la production par rapport à l’habitude, on en a moins,  et si la récolte marche mieux, on a en a plus!» explique Paolo Casagrande pour le Panier Vanvéen, la première AMAP de Vanves «particulièrement vertueuse, respectant ce principe évoqué, sachant  que le producteur ne commercialise pas par ailleurs. Nous achetons à peu prés pour 90 paniers, ce qui correspond à toute sa récolte. Son revenu est assuré, calculant le prix du panier sur la base de ses coûts de production, du salaire, de ses cotisations sociales, ce qui lui assure une rémunération décente. L’enjeu est de satisfaire les consommateurs avec des fournitures abondantes et variés dans les paniers : une bonne dizaine de légumes en hiver, une bonne quinzaine durant l’éré, sans parler de qualité, avec une bonne dizaine de kilos de légumes. Et ce sont des profuits naturels, certifiés bio. Une charte interdit les produits phyto-sanitaires» indique -il

    Dès le début de la crise du Covid-19, à la suite des annonces gouvernementales, les AMAP, soutenues par les réseaux locaux d’AMAP et le MIRAMAP (Mouvement Interrégional des AMAP) ont réagi très vite et se sont immédiatement coordonnés pour imaginer des solutions, alors que les mesures restrictives gouvernementales semaient le doute quant à la légalité des livraisons des AMAP, pour assurer le maintien des livraisons, et obtenir confirmation des autorisations auprès des instances publiques. «Aujourd’hui, l’approvisionnement alimentaire et la solidarité avec les fermes en AMAP se poursuit plus sereinement. Nous avons obtenu quasiment toutes les autorisations préfectorales nécessaires à la poursuite des activités amapiennes» indiquait le réseau AMAP IDF qui  profite du développement de  l'offre de «circuits courts»  (un paysan sur cinq vend aujourd'hui en circuit court).  Ce réseau francilien, comme les autres, aadapter l’organisation des livraisons selon un guide de bonnes pratiques : pas plus de huit personnes par quart d’heure, deux mètres entre chacune, avec masque ou foulard obligatoire, plus de vrac ni d’auto-pesée mais des aliments déposés dans des sachets, paiement sans contact etc…

    Ainsi Le Panier Vanvéen a dû, avec ce confinement, s’adapter. Ses responsables se sont renseignés auprès de la préfecture pour continuer : «On a dû modifier le lieu et le mode de distribution. Elle était réalisée à l’entrée du marché, maintenant Nous nous  sommes installé chaque mardi sur la contre allée Jullien face au lycée. Avant la distribution se faisait comme dans un marché, avec des cagettes de légumes, distribués à l’unité ou pesé, avec une ligne d’attente…ce qui n’était plus viable. Du coup un groupe d’amapien préparent les paniers et via internet, les habitués s’inscrivent dans une tranche horaire, car on ne doit pas compter plus de 8 personnes en même temps, ce qu évite tout encombrement» indique Paolo Casagrande

    Cette crise sanitaire a provoquée l’arrivée de nouveaux amapiens, et de nouveaux agriculteurs, car ses AMAP font figure de planche de salut «Avec le confinement, l'interdiction des marchés, la raréfaction de certaines denrées dans les commerces, les consommateurs se tournent plus nombreux vers la vente directe, et les producteurs locaux. Les gens réalisent que notre système n’est pas un truc pour les bobos» indiquait à 20 Minutes, Evelyne Boulongne, du réseau Amap IDF,  en ne cachant pas «qu’on pense vraiment que notre système qui valorise la relocalisation de l’agriculture et la souveraineté alimentaire territoriale peut traverser cette crise et les autres qui vont venir. Mais voilà «l’inscription dans une AMAP n’est pas immédiat. Nous avons tous une procédure avec liste d‘attente. Pour les producteurs, nous avons mis en place  des contrats annexes avec ceux qui font du  fromages, cultivent de champignons où c’est plus souple, et qui travaillent avec plusieurs groupes d’AMAP, ce qui leur permet d’écouler ce qu’ils ne peuvent  plus vendre à des restaurants qui sont fermés par exemple actuellement» indique Paolo Casagrande du Panier Vanvéen

  • COMMENT VIT ON CE CONFINEMENT HISTORIQUE A VANVES ?... AVEC PIERRE TOULOUSE (EELV)

    Il était intéressant d’avoir l’avis de Pierre Toulouse qui a conduit la liste EELV aux élections municipales sur ce retour en vogue du vélo qui serait une solution de mobilité pour l’aprés-confinement et qui a vu le maire de Vanves relancer son plan vélo et mobilité douce. Il aurait même lancé une consultation des vanvéens en les invitant à lui faire part de leurs propositions avec l’intention de créer un groupe de travail. Les écologistes vanvéens lui ont envoyé des propositions

    Vanves Au Quotidien - Partagez-vous l’avis que le vélo sera au coeur des mobilités de la mobilité post-confinement comme on l’entend de plus en plus ces jours-ci ?

    Pierre Toulouse :“C’est une part des solutions, parce que les gens ne vont pas vouloir prendre les transports collectifs, pour un certain nombre de raisons, et des craintes assez justifiées. Alors que le vélo ne présentent aucune difficulté, se pratique en plein air et en respectant les distances. C’est toute évidence que le vélo va être une des solutions. Les personnes qui connaissent le sujet, s’y préparent de manière assez sérieuse, sauf à vanves bien entendu. Le principe est de prendre des voies, de faire des aménagements cyclables provisoires, ce qui sera le cas à Paris, avec ce projet réseau express vélo en paralléle des lignes de RER, 1, 4 et 13 du métro, mais aussi entre la Défense et Vincennes en longeant la Seine. Le Val de Marne a déjà préparé des pistes cyclables avec un marquage provisoire. La Région a son RER V imaginé par le collectif Vélo IDF. Mais les Hauts de Seine sont très absent de la réflexion, peut être parce que le département a un  tropisme voirure prononcé. Mais les gens qui vont re-travailler ne voudront sûrement pas prendre le métro. Donc ils prendront leur voiture parce qu’on n‘a pas anticipé dans les Hauts de Seine, soit les deux roues, et leur vélo ailleurs,  comme à Paris qui a bien avancé dans ce domaine.  Il faut savoir que sur une voie réservé aux voitures, on met 4 à 5 fois plus de vélos.  La période permet de faire comprendre aux gens, qu’on peut faire un peu d’effort sur la place faite au vélo, plutôt que la bagnole.  

    VAQ- Que pensez-vous de la relance du plan vélo de Vanves par son maire ?

    P.T. :“ J’ai, en tant que tête de liste, fait une dizaine de propositions, très concrétes d’aménagement, sans aucun retour de la mairie (pour l’instant). Nous avons proposé par exemple de faire une piste cyclable rue Raymond Marcheron, et c’est le bon moment pour la mettre en application entre le carrrefour de l’Insurrection et le Clos Montholon.. Et si cela ne marche pas, on reviendra en arrière. On peut le tenter. Mais on n’a aucune chance de voir une telle expérimentation ! On a proposé de mettre le bd du Lycée à sens unique, avec une piste cyclable sur la voie bus, celle-ci étant reporté sur l’une des voies réservées aux véhicules, et de faire le retour par la rue d’Issy via la rue Pruvot pour rejoindre le carrefour de la place de Lattre de Tassigny. De même sur l’avenue Ernest Laval, qui est trés large avec une piste cyclable directionnelle qui permettrait de rejoindre la coulée verte qui dessert Paris et le sud des Hauts de Seine. De toute façon, on ne veut pas en faire une bataille électorale, parce qie c’est trop important aujourd’hui dans le cadre du déconfinement et de l’aprés covid-19.

    VAQ - Est-ce que ce confinement et cette épidémie ont suscité d’autres réflexions de la part des écologistes

    P.T. :“Nous avons dit dés le début qu’il fallait s’attendre à ce genre de chose, et qu’il faut changer nos modes de gouvernance de façon à  nous adapter. On a eu la chance que ne pas avoir eu de rupture de la chaîne alimentaire. Imaginez si nous avions eu des problèmes d‘approvisionnement, cela aurait été la panique, pire que ce que nous avons connu avec ces gens qui ont amassé des paquets de pâtes farines, papiers toilettes. Surtout qu’en région parisienne, on est particulièrement fragile. Les marchés ont fermés, les AMAP ont le vent en poupe avec leurs agriculteurs et maraîchers de la région.

    VAQ - Qu’avez-vous remarqué autour de vous dans la rue, le quartier où vous vivez ?

    P.T. : « Les vanvéens sont assez respectueux des régles de confinement, le prenant avec une certaine intelligence, Est-ce que cela a permis de changez beaucoup de pratiques. Ce n’est pas sûr ! Je crains que malheureusement, dés le mois de Mai, on reparte en arrière. Pas sûr que cela ait permis de nous guérir, changer nos comportements !

  • CHRONIQUES DE VANVES EN CONFINEMENT : BAISSE DE LA POLLUTION DE L’AIR, UNE REALITE PLUS COMPLEXE

    Les vanvéens comme les parisiens ont constaté qu’ils respiraient mieux depuis le début du confinement : Avec la chute du trafic de véhicules, la fermeture de nombreuses usines et une réduction d'activités polluantes, la pollution aurait chûtée de moitié. Mais la réalité est plus complexe. L'indicateur d'Airparif indiquait une qualité moyenne de l'air du 8 au 10 avril :  «Une amélioration de la qualité de l’air de l’ordre de 20 à 30% est observée. Le trafic routier est estimé à la baisse, entre 80 et 90%. En conséquence, les concentrations en oxyde d’azote (NOx) sont en baisse de 30% » constatait Airparif qui fait des mesures réguliéres grâce à ces stations réparties sur tout le territoire francilien.

    Mais la réalité est plus complexe. Le beau temps persistant dans la capitale et l'absence de vents forts ont favorisé l'augmentation d'un gaz polluant, très irritant pour les bronches, l'ozone troposphérique (qui est juste au-dessus de la ville). Il est indéniable, par exemple, pour les oxydes nitreux, comme le NO2, produite par le trafic routier qui a connu une baisse brutale depuis le confinement, une diminution de 50% des émissions du NO2 ayant été enregistrée, notamment les PM2,5. Le chauffage au bois, qui produit directement des particules fines dans l'air s'est légèrement accru jusqu'au début avril, car les ménages étaient confinés chez eux et les températures relativement fraîches. De plus, le printemps est une période particulière, du fait de l'épandage d'engrais azotés par les agriculteurs. Cette activité augmente la concentration d'ammoniac dans l'air et, en raison d'une chimie complexe dans l'atmosphère avec les oxydes nitreux. Comme il n'y a pas eu de précipitations abondantes depuis le 5 mars, il reste de nombreuses particules fines dans l'air

    D’ailleurs pour les vanvéens attentifs qui suivent l’actualité, France Info a fait un écho hier sur le lien entre le coronavirus et la pollution de l’air notamment par les épandages. Tout simplement parce que l’organisme Atmo-France qui regroupe l'ensemble des associations régionales de qualité de l'air, comme Airpatif,  a publié une étude qui constate, tout en prenant des gants - c’est-à-dire que l’expertise des AASQUA ne porte que la qualité de l’air, et en aucun cas elles ne se positionnent comme des experts de la santé -  qu’une exposition chronique à la pollution de l’air est un facteur aggravant des impacts sanitaires lors de la contagion par le COVID-19 : «Les habitants de zones polluées seraient exposés à un risque accru face au COVID-19». Et de citer plusieurs études qui concluent en ce sens dont une publiée dans la revue scientifique de santé publique Environnement Health et  une autre italienne publiée le 17 mars 2020 qui laisse entendre que la pollution atmosphérique par les particules fines pourrait contribuer à la propagation du COVID-19. «Ainsi la pollution de l’air fragilise les voies respiratoires et rend les organismes plus vulnérables. Une exposition chronique à la pollution de l’air qui peut être à l’origine de nombreuses infections (inflammation des voies respiratoires, hypertension, diabètes…), est considérée comme facteur aggravant des impacts lors de la contagion par le Covid-19».