Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

ENVIRONNEMENT - Page 14

  • COMMENT VIT ON CE CONFINEMENT HISTORIQUE A VANVES ?... AVEC PIERRE TOULOUSE (EELV)

    Il était intéressant d’avoir l’avis de Pierre Toulouse qui a conduit la liste EELV aux élections municipales sur ce retour en vogue du vélo qui serait une solution de mobilité pour l’aprés-confinement et qui a vu le maire de Vanves relancer son plan vélo et mobilité douce. Il aurait même lancé une consultation des vanvéens en les invitant à lui faire part de leurs propositions avec l’intention de créer un groupe de travail. Les écologistes vanvéens lui ont envoyé des propositions

    Vanves Au Quotidien - Partagez-vous l’avis que le vélo sera au coeur des mobilités de la mobilité post-confinement comme on l’entend de plus en plus ces jours-ci ?

    Pierre Toulouse :“C’est une part des solutions, parce que les gens ne vont pas vouloir prendre les transports collectifs, pour un certain nombre de raisons, et des craintes assez justifiées. Alors que le vélo ne présentent aucune difficulté, se pratique en plein air et en respectant les distances. C’est toute évidence que le vélo va être une des solutions. Les personnes qui connaissent le sujet, s’y préparent de manière assez sérieuse, sauf à vanves bien entendu. Le principe est de prendre des voies, de faire des aménagements cyclables provisoires, ce qui sera le cas à Paris, avec ce projet réseau express vélo en paralléle des lignes de RER, 1, 4 et 13 du métro, mais aussi entre la Défense et Vincennes en longeant la Seine. Le Val de Marne a déjà préparé des pistes cyclables avec un marquage provisoire. La Région a son RER V imaginé par le collectif Vélo IDF. Mais les Hauts de Seine sont très absent de la réflexion, peut être parce que le département a un  tropisme voirure prononcé. Mais les gens qui vont re-travailler ne voudront sûrement pas prendre le métro. Donc ils prendront leur voiture parce qu’on n‘a pas anticipé dans les Hauts de Seine, soit les deux roues, et leur vélo ailleurs,  comme à Paris qui a bien avancé dans ce domaine.  Il faut savoir que sur une voie réservé aux voitures, on met 4 à 5 fois plus de vélos.  La période permet de faire comprendre aux gens, qu’on peut faire un peu d’effort sur la place faite au vélo, plutôt que la bagnole.  

    VAQ- Que pensez-vous de la relance du plan vélo de Vanves par son maire ?

    P.T. :“ J’ai, en tant que tête de liste, fait une dizaine de propositions, très concrétes d’aménagement, sans aucun retour de la mairie (pour l’instant). Nous avons proposé par exemple de faire une piste cyclable rue Raymond Marcheron, et c’est le bon moment pour la mettre en application entre le carrrefour de l’Insurrection et le Clos Montholon.. Et si cela ne marche pas, on reviendra en arrière. On peut le tenter. Mais on n’a aucune chance de voir une telle expérimentation ! On a proposé de mettre le bd du Lycée à sens unique, avec une piste cyclable sur la voie bus, celle-ci étant reporté sur l’une des voies réservées aux véhicules, et de faire le retour par la rue d’Issy via la rue Pruvot pour rejoindre le carrefour de la place de Lattre de Tassigny. De même sur l’avenue Ernest Laval, qui est trés large avec une piste cyclable directionnelle qui permettrait de rejoindre la coulée verte qui dessert Paris et le sud des Hauts de Seine. De toute façon, on ne veut pas en faire une bataille électorale, parce qie c’est trop important aujourd’hui dans le cadre du déconfinement et de l’aprés covid-19.

    VAQ - Est-ce que ce confinement et cette épidémie ont suscité d’autres réflexions de la part des écologistes

    P.T. :“Nous avons dit dés le début qu’il fallait s’attendre à ce genre de chose, et qu’il faut changer nos modes de gouvernance de façon à  nous adapter. On a eu la chance que ne pas avoir eu de rupture de la chaîne alimentaire. Imaginez si nous avions eu des problèmes d‘approvisionnement, cela aurait été la panique, pire que ce que nous avons connu avec ces gens qui ont amassé des paquets de pâtes farines, papiers toilettes. Surtout qu’en région parisienne, on est particulièrement fragile. Les marchés ont fermés, les AMAP ont le vent en poupe avec leurs agriculteurs et maraîchers de la région.

    VAQ - Qu’avez-vous remarqué autour de vous dans la rue, le quartier où vous vivez ?

    P.T. : « Les vanvéens sont assez respectueux des régles de confinement, le prenant avec une certaine intelligence, Est-ce que cela a permis de changez beaucoup de pratiques. Ce n’est pas sûr ! Je crains que malheureusement, dés le mois de Mai, on reparte en arrière. Pas sûr que cela ait permis de nous guérir, changer nos comportements !

  • CHRONIQUES DE VANVES EN CONFINEMENT : BAISSE DE LA POLLUTION DE L’AIR, UNE REALITE PLUS COMPLEXE

    Les vanvéens comme les parisiens ont constaté qu’ils respiraient mieux depuis le début du confinement : Avec la chute du trafic de véhicules, la fermeture de nombreuses usines et une réduction d'activités polluantes, la pollution aurait chûtée de moitié. Mais la réalité est plus complexe. L'indicateur d'Airparif indiquait une qualité moyenne de l'air du 8 au 10 avril :  «Une amélioration de la qualité de l’air de l’ordre de 20 à 30% est observée. Le trafic routier est estimé à la baisse, entre 80 et 90%. En conséquence, les concentrations en oxyde d’azote (NOx) sont en baisse de 30% » constatait Airparif qui fait des mesures réguliéres grâce à ces stations réparties sur tout le territoire francilien.

    Mais la réalité est plus complexe. Le beau temps persistant dans la capitale et l'absence de vents forts ont favorisé l'augmentation d'un gaz polluant, très irritant pour les bronches, l'ozone troposphérique (qui est juste au-dessus de la ville). Il est indéniable, par exemple, pour les oxydes nitreux, comme le NO2, produite par le trafic routier qui a connu une baisse brutale depuis le confinement, une diminution de 50% des émissions du NO2 ayant été enregistrée, notamment les PM2,5. Le chauffage au bois, qui produit directement des particules fines dans l'air s'est légèrement accru jusqu'au début avril, car les ménages étaient confinés chez eux et les températures relativement fraîches. De plus, le printemps est une période particulière, du fait de l'épandage d'engrais azotés par les agriculteurs. Cette activité augmente la concentration d'ammoniac dans l'air et, en raison d'une chimie complexe dans l'atmosphère avec les oxydes nitreux. Comme il n'y a pas eu de précipitations abondantes depuis le 5 mars, il reste de nombreuses particules fines dans l'air

    D’ailleurs pour les vanvéens attentifs qui suivent l’actualité, France Info a fait un écho hier sur le lien entre le coronavirus et la pollution de l’air notamment par les épandages. Tout simplement parce que l’organisme Atmo-France qui regroupe l'ensemble des associations régionales de qualité de l'air, comme Airpatif,  a publié une étude qui constate, tout en prenant des gants - c’est-à-dire que l’expertise des AASQUA ne porte que la qualité de l’air, et en aucun cas elles ne se positionnent comme des experts de la santé -  qu’une exposition chronique à la pollution de l’air est un facteur aggravant des impacts sanitaires lors de la contagion par le COVID-19 : «Les habitants de zones polluées seraient exposés à un risque accru face au COVID-19». Et de citer plusieurs études qui concluent en ce sens dont une publiée dans la revue scientifique de santé publique Environnement Health et  une autre italienne publiée le 17 mars 2020 qui laisse entendre que la pollution atmosphérique par les particules fines pourrait contribuer à la propagation du COVID-19. «Ainsi la pollution de l’air fragilise les voies respiratoires et rend les organismes plus vulnérables. Une exposition chronique à la pollution de l’air qui peut être à l’origine de nombreuses infections (inflammation des voies respiratoires, hypertension, diabètes…), est considérée comme facteur aggravant des impacts lors de la contagion par le Covid-19».

  • CHRONIQUES D’UN VANVES EN CONFINEMENT : LE CHANT DES OISEAUX EST DEVENU PLUS PREGNANT

    L’émerveillement général devant le retour de la biodiversité est l’un des effets secondaires les plus inattendus de la crise du Covid-19. Depuis le début du confinement, il alimente quantité d’articles et de reportages dans les médias, sans parler des fils de discussions effrénées sur les réseaux sociaux et les messageries entre collègues. Tout le monde a vu  les images de cette file de petits canards sur le Périph protégés par les motards de la gendarmerie ou ces daims dans les rues d’une ville du Val de Marne (Boissy Saint léger). 

    Les vanvéens entendent, comme les parisiens chanter les oiseaux grâce à cette période de confinement où, le chant des oiseaux semble lui prégnant. «C'est simplement qu'il y a moins d'agitation humaine et donc moins de bruit», car «il n'y a pas plus d'oiseaux dans les villes aujourd'hui qu'en février, en un mois il n'y a pas eu de génération spontanée. Les opérations de comptage l'an prochain pourront déterminer si cette baisse d'activité humaine a entraîné une augmentation des reproductions. Mais ce ne sont pas quelques semaines de confinement qui vont tout changer pour les oiseaux et la biodiversité» tempère la Ligue de la Protection desx Oiseaux qui a lancé ces jours-ci une opération de comptage  des oiseaux de jardins, «Confinés aux Aguets», comme elle le fait régulièrement tous les deux ans lien avec le Museum d’Histoire Naturelle.

    «Dans une cour d’école, en temps de non-confinement, les mésanges, les merles, les moineaux et autres espèces d’oiseaux adaptent leur rythme d'activités quotidiennes à celui des récréations et des jours de fermeture. Il suffit d’habiter près d’une école et de s’intéresser aux oiseaux pour s’en apercevoir. Cette adaptation des oiseaux à un environnement contraint périodiquement est généralisée à tous les établissements scolaires » constate un observateur averti, tout comme un ruiverain du parc Frédric Pic (sur la photo)  :  «La douceur et la tranquillité du parc Pic ne sont troublées que par le ronronnement des tondeuses qui lui redonnent un air habituel et nous embaument avec cette agréable odeur d’herbe fraîchement coupée. Les canards ont pris leurs habitudes. Les pies se rabattent sur les poubelles de la ville, ne trouvant plus rien dans celles du Parc, comme les corneilles. Quelques hérissons s’aventurent le soir. Pour tous ces habitants permanents du Parc, le retour à la vraie vie sera difficile...... Un confinement avenue du parc est un privilège » confie t-il avec cette recommandation : « Restez chez vous !».

    «Ainsi, le confinement crée toutes les conditions pour que s’exprime cette plasticité du vivant qui le conduit à, très rapidement, occuper des espaces laissés libres. Dans le cas présent, le silence et la tranquillité des avenues, des parcs, des routes et autoroutes résultant de l’arrêt presque total de nos activités laisse une place habituellement indisponible à la faune et à la flore. Des chevreuils et sangliers flânent, et traversent des routes habituellement infranchissables. En ville, des scènes spectaculaires d’animaux d’habitude farouches et évitant à tout prix de croiser les êtres humains se multiplient, relayées par une armée de spectateurs équipés pour filmer et sensibles au moindre mouvement, prêts à s’émerveiller de toute scène jugée insolite parce que trop rarement observée. Des ressources habituellement inaccessibles permettent donc l’accès aux espaces physiques et sonores par relâchement de la pression due à nos activités» constatait ces jours-ci  l’un des membres de l’Agence régionale de la Biodiversité