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Eglise - Page 65

  • INTERVIEW DU CURE DE VANVES, VINCENT HAUTTECOEUR : I – NOEL EST VRAIMENT LA FETE DE LA LUMIERE

     

    Le Blog Vanves au Quotidien a longuement rencontré l’abbé Vincent Hauttecoeur, curé de Vanves, à la veille cette période de fêtes de Noêl, pour parler de Noël, de son engagement dans la foi, et de son ministère à Vanves. IL sera en quelque sorte l’invité du blog tout au long de cette semaine qui précéde Noël. Et nous avons commencé par l’interroger sur le sens de cette fête et sur ces journées d’amitiés et d’entraides quui accompagnent le village des terroirs

    Vanves Au Quotidien- Comment vivez-vous cette période de Noël ?

    Vincent Hattecoeur : « C’est un temps de joie, de famille, festif. Après chacun a une approche un peu différente ! Pour  certains ce sera plus la famille, d’autres plus les cadeaux, plus la lumière. Pour moi et pour la vie paroissiale, c’est vraiment prendre ce temps de l’Avent comme un chemin qui nous prépare à ces fêtes de Noël qui est vraiment la fête de la lumière. On le voit très bien dans les rues et places, car c’est cela qui rayonne, que l’on peut garder. La lumière, pour nous chrétien, c’est le Christ réssuscité, prince de la paix, qui annonce tout, le soleil levant. C’est la raison du choix de  la date du 24 décembre, qui  n’est pas aussi anodin que cela,  car les jours grandissent après le 24. Si les jours grandissent, c’est le Christ qui nous fait grandir dans la vie ordinaire. Nous qui sommes plongés dans les ténébres de cette nuit, cela nous fait rejaillir dans cette lumière. Cette lumière portée dans le quotidien, dans la ville, elle rassure, elle réconforte. C’est plutôt un état d’esprit dans la joie, heureux, familial  

    VAQ - Quel sera le message de Noël de l’église en 2013 et du pére Vincent Hauttecoeur ?

    V.H. : «  Je n’ai pas de message et je n’aurais aucune prétention, car je ne suis pas le Saint Père. Mais c’est tout simplement « vivez le temps de Noël comme un temps de grâce, de repos ». Quand on regarde autour de nous, rare sont les moments où il y a de la guerre le soir même de Noël. On a vu, dans l’histoire, en 1914-18, avec des initiatives exceptionnelles et même extraordinaire, le jour de Noël. On se dit qu’il y a bien une grâce particulière. Ne passons pas à côté de ces grâces particulières pour pouvoir profiter pleinement de ce qu’est Noël dans sa finalité et son origine propre pour que chacun puisse vivre de ces grâces de Noël. C’est  ce signe du Christ qui est notre lumière

    VAQ - Est-ce ce Noël 2013  sera marqué d’une façon particulière à Vanves  ?

    V.H. : « Lors de ces  journées d’amitié de Saint Remy, en même temps que le marché du terroir, de 9H30 à 17H30, samedi, des paroissiens qui distribueront sur le marché de la ville, et sur le marché du terroir des petites bougies pour venir l’allumer dans l’église et rester quelques moments pour prier pour la Paix. Chacun est libre  de faire ce qu’il veut. Nous serons là pour accueillir les paroissiens dans l’église, pour dire que cette fête de Noël est aussi la fête de la lumière, d’un signe particulier car c’est le prince de la paix que l’on attend comme le disait le prophéte Isaie : « On attend le prince de la paix, qu’il vienne et que cet paix rayonne autour de nous, dans nos familles, dans notre entreprise, dans la vie quotidienne de chacun, parce qu’on veut la paix ». Essayons de construire, et pour nous chrétien, la meilleure manière de construire la paix est de prier pour.

    Pour le 24 et le 25 Décembre, pas de modifications  au niveau des différentes messes, mais  une nouveauté, car nous organiserons  un goûter dans l’après-midi  de Noêl, le 25 décembre à 16H à Saint François, pour ceux qui sont seul, avec le foyer d’accueil, afin de passer ensemble un moment de convivialité, de le vivre dans la paix et la Joie

     

    A SUIVRE…..

  • ROBERT THIRION « NOTRE PERE DE VANVES » NOUS A QUITTE

    Robert Thirion, « notre pére de Vanves »,  s’est éteint à la veile de ses 92 ans, dans nuit de Jeudi à Vendredi.  Tous les vanvéens se souviennent de ces mots du maire de Vanves, « Vous êtes un pére pour nous tous, car vous nous apportez espoir et bonheur », pour son véritable départ à la retraite, à  90 ans tout de même, voilà deux ans. C’est toute la communauté paroissiale de Vanves, et sûrement au-delà, qui lui est éternellement reconnaissante  pour ces belles années passées parmi les vanvéens. Et ils en témoigneront sûrement Mardi soir lors de la veillée (à 20H30) et lors de ses obséques, Mercredi prochain (à 10H) à Saint Remy.


    Ce « gamin de Paris » ordonné prêtre un 21 Juin 1961 à la Cathédrale Notre Dame de Paris,  a habité pendant les trente premières années de sa vie à la limite Nord de Paris en face des fortifs prés des lignes de chemins de fer portant vers l’Est et le pont de Flandres. Il a connu les Octrois, les abattoirs de la Villette, le canal de l’Ourcq, le bassin de la Villette… « Mes différents ministéres en banlieue sud m’ont fait passer de la rive droite à la rive gauche, mais ils ne m’ont pas empêché de rester toujours un vieux parisien » confiait il. Il a été pupille de la Nation après la mort de son pére, ancien combattant de 14-18, auquel il portait un grand amour. C’est d’ailleurs  peu de temps après qu’il situe sa conversion et le point de départ de sa vocation sacerdotale, lorsque, lors d’un séjour, avec des amis, il se retrouve seul dans une île encerclée par les deux bras d’une riviére qu’il dénommera « l’île aux trésors » : « Ce fut l’état de grâce. Je tombais à genou. Je me suis mis à prier. J’ai beaucoup pensé à mon pére. J’étais décidé à changer de vie, plus exactement de mener ma vie au lieu de me laisser mener par ce que Pascal nommait divertissement ».   

     

    Etudiant à l’Ecole Normale d’Instituteur (en 1937), il a effectué ses premières années d’instituteur dans une école du Bourget entre Février et Juin 1940, mais il se retrouva vite en ce début d’été sur les chemins de l’exode. Il fait même parti des rares français qui ont entendu l’appel du 18 Juin du Général de Gaulle dans un restaurant où il avait passé la nuit couché sur le plancher. Après l’armistice et à la Rentrée de Septembre 1940, il était nommé à Pantin où il est resté rattaché toute sa carrière d’enseignant de 1940 à 1946, avant d’entrer au séminaire de Saint Sulpice à Issy les Moulineaux. C’est durant toute cette période de l’occupation que sa vocation a mûrie grâce à Pierre et son épouse Jeanne, à Paul, tous normaliens comme lui, et qu’il a commencé à découvrir la théologie. Il a bien sûr cherché pendant l’occupation à échapper au STO en essayant de rejoindre la zone libre sans succés, réussissant quand même à se faire nommer en 1943 pour s’occuper des enfants parisiens éloignés à cause des bombardements.

     

    Il a vécut une trentaine d’années à Issy Moulineaux, où il a connu  tout d’abord sa période Bleu à Saint Etienne, échappant à un poste de préfet dans un collége catholique, mais pas au rôle d’aumônier pour de nombreux groupes de jeunes de cette paroisse, rassemblés au sein des scouts, guides, J.O.C., sans parler des cathéchismes, des écoles libres d’Issy. « Tout était bleu, nous nous retrouvions entre jeunes prêtres autour du pére Liége et d’autres animateurs du renouveau théologique ou pastoral, entre aumoniers de secteur de la J.O.C, de l’ACO…Nous repensions l’église, indépendamment de vieilles structures que nous supportions plus ou moins bien ». Le curé de Saint Etienne le fit nommer responsable de la chapelle de Saint Bruno sur les hauteurs d’Issy à côté du fort et prés des futurs ZAC Rodin avec ses tours et quartier des Epinettes. Ce fut sa période Rose de la couleur des briques de la chapelle qui avait été confiée jusque là aux fréres de la Charité, pendant 12 ans. Il a ainsi côtoyé une population cosmopolite, composée d’italiens, de portugais, d’espagnols, d’arméniens, les familles des gardes mobiles, des ingénieurs militaires, des infirmiéres de l’hôpital Percy. « Du Presbytére, moderne et confortable, nous avions une vue panoramique sur Paris et nous avons souvent prié, au cours des chemins de croix du venndredi saint dans les rues du quartier en contemplant les lumières de la ville ». Il y vécut Mai 1968 « alors que les gardes mobiles s’affrontaient avec leurs fils, étudiants ».

     

     

    Mais il a surtout rencontré les répercussions de Mai 68 lorsqu’il a rejoint l’équipe sacerdotale de Malakoff en 1971 à Notre Dame de la Médaille Miraculeuse. Ce fut sa période Fauve  par rapport aux deux précédantes, « car mes confréres qui prenaient plaisir à s’affronter comme des lions, au cours des réunions d’équipe hebdomadaire étaient, chacun à sa manière, des pasteurs très généreux, et très missionnnaires. Mais les coups de griffres étaient fréquents entre eux » raconte t-il. Elle fut suivie d’une période Verte aux Blagis en 1984 où il est resté 10 ans.Vanves fut sa période Rouge et Or, « pour les enfants, pour le soleil couchant. C’est la période de la retraite, depuis plus de 18 ans » confiait t-il à l’auteur de ce blog. Ne disait il pas dans ce texte paru le 2 Mai 2010 dans Sel et Lumière et titré : « Prêtre toujours….Laïc encore »: « C’est dans ce peuple de Dieu que je veux être prêtre pour toujours parce que ce peuple des faubourgs et des banlieues parisiennes a toujours porté mon sacerdoce. Que serais-je sans vous ? Vous m’avez aidé et vous m’aiderez encore à être, à la suite de Jésus, « un homme pour les autres ». C’est si difficile, aussi bien pour un laïc, une religieuse ou un prêtre ! ». Ce qu’une grande majorité  de vanvéens  appréciait chez ce pére, c’est son humanité qui le conduisait à rendre à l’aise croyants ou non croyants, bouffeurs de curé comme grenouilles de bénitiers, lors de cérémonies joyeuses (mariages, baptêmes) que malheureuses (obséques) par des paroles toujours touchantes dont la plupart ressorte avec le souvenir d’avoir rencontré un saint homme

  • LUCIE ET FRANCOIS-XAVIER CHOUTET NOUVEAU FOYER D’ACCEUIL A LA PAROISSE SAINT FRANCOIS DE VANVES : « Nous essayons de faire vivre la fraternité qui ne se décrète pas »

    Lucie et François-Xavier Choutet nouveau foyer d’accueil à Saint François, étaient présent hier soir à l’envoi en Mission de tous les nouveaux laics en mission écléssiale – une centaine dans le diocése des Hauts de Seine -  dont ils font partie, célébré dans la cathédrale Sainte Geneviéve restaurée à Nanterre  par Mgr Daucourt. Ils font partie des 20 à 30 foyers d’accueil présents dans les Hauts de Seine. François-Xavier travaille au siége de la Croix Rouge et s’occupe du développement et de la création de nouveaux établissements sociaux et médico-sociaux (maisons de retraites, centres d’hébergements, créches, écoles d’infirmières) sachant qu’il en existe 550 en France. Lucie est enseignante à mi-temps dans une petite école privée du XIVéme arrondissement « Charles de Foucault » mais elle prend une année sabbatique pour s’occuper de l’arrivée du bébé : « On va passer de 3 à 4 enfants et avec la mission qui démarre, l’année sera complète » explique t-elle en ajoutant : « j’ai décidé de me consacrer à mes enfants et à faire connaissance ». Ce foyer organise à 19H un pot d’accueil convivial à la paroisse pour leur arrivée, et faire connaissance avec ceux qui ne les ont pas encore rencontrés. Il est le sixiéme à Saint François depuis 1985/86 pour remplir une mission de 3 à 4 ans.

     

    Vanves Au Quotidien- Qu’est-ce que c’est un foyer d’accueil ?

    François Xavier et Lucie Choutet : « C’est un couple qui habite là, dans l’ancien presbytère, au service de l’annonce de l’évangile, avec un périmétre de mission très large que nous essayons de vivre en fonction du charisme de chaque foyer d’accueil. C’est cela qui est passionnant dans une mission, car chacun y apporte sa pâte. Sachant qu’il y a un cadre qui est très léger. A nous de remplir ce cadre, sous l’autorité du père curé Vincent Hauttecoeur, parce que c’est une mission d’accueil, de services et de convivialité.  

     

    VAQ - Ni gardien, ni concierge, ni corvéable à merci ? 

    Non ! Dans ce cas là, on dirait « hôte de maison » pour couvrir les tâches un peu ingrates. Sachant que d’autres peuvent parler de « familles d’accueil »  - ce qui existe - car certains pensaient que l’on accueillait des enfants placés, pour une ou plusieurs années. Généralement ce foyer d’accueil est une famille nombreuse. Peu de personnes, hors du diocèse des Hauts de Seine et assez proches de la vie paroissiale, connaissent une telle mission.  

     

    VAQ - N’avez-vous pas pour mission aussi de rassembler toutes ces grandes et jeunes familles de la paroisse et du quartier ?

    Il parait que Vanves est de plus en plus investi par les familles avec de jeunes enfants. C’est  pour cela que l’on propose cette mission de foyer d’accueil à des familles avec de jeunes enfants, parce qu’elles montrent un visage vivant de l’église. On fait venir les familles qui parfois désertent l’église durant cette période où les enfants sont petits, font du bruit. Effectivement, c’est un moyen de les faire revenir dans les paroisses et de les rajeunir. Et le contact se fait très facilement avec les enfants, et là pas seulement à la sortie des écoles

     

    VAQ - Quelles figures peut prendre votre mission ?

    Nous essayons de faire vivre la fraternité qui ne se décrète pas ainsi. C’est de la disponibilité, de la convivialité, une présence, une ouverture à l’autre, à l’ensemble de la vie et des habitants du plateau, tous ceux que l’on croise dans la rue, dans le jardin qui sont pratiquants  en leur proposant des choses, mais aussi qui ne viennent pas souvent ou sont complètement extérieurs à l’église, en entrant dans les conversations, en expliquant ce que l’on fait. Par le biais par les enfants, c’est plus simple. Nous avons la chance d’avoir  des paroisses  très dynamiques à Vanves, avec déjà beaucoup de groupes paroissiaux, beaucoup de projets paroissiaux. On est là aussi en soutien de ces groupes et ses initiatives poussés par le pére Hauttecoeur

     

    VAQ - Et pourquoi avoir choisi cette paroisse ?

    Nous sommes vanvéens depuis 3 ans, ville que nous apprécions beaucoup. C’est le hasard du logement qui nous a amené à Vanves,  un besoin de s’agrandir en passant le Bd Périphérique puisque nous étions dans le XVéme arrondissement. Et la proximité de nos métiers à l’un et à l’autre qui faisait que Vanves nous convenait tout à fait. Le côté « petite ville » nous a plu

     

    VAQ- Qu’est-ce qui vous plait justement dans cette commune ?

    Nous avons tous les avantages de Paris sans les inconvénients notamment grâce aux transports en commun. Quand on traverse le Périph, c’est vraiment plus calme, plus adapté aux enfants, avec des espaces verts. Nous avons trouvé un accueil que nous n’avons jamais eu à Paris. Pourtant nous étions dans un quartier de Paris où il y avait beaucoup de familles, d’enfants et de vie. Ici, l’accueil et les rencontres se sont effectués plus rapidement. En 3 à 4 mois, je connaissais beaucoup de personnes, que nous avons trouvé attentif à notre arrivée, et notamment de la part du foyer d’accueil qui nous a précédé, la famille Neouze, et par l’école. Ce qui était beaucoup plus difficile dans le XVéme arrondissement, avec des nounous, peu de personnes disponibles, beaucoup de gens « speed ». Les habitants de Vanves prennent plus le temps de vivre. Presque un village, où nous vivons beaucoup au rythme des enfants, avec certains endroits très prisés, comme le parc F.Pic et le square Jarrousse, les rues pavillonnaires …

     

    VAQ - Comment allez-vous arriver à concilier ces trois vies professionnelle, de famille et de foyer d’accueil ?

    C’est le challenge, et ce sera sûrement un équilibre un peu instable. C’est un peu un chemin de crête. Et on avance en ajustant au fur et à mesure, en prenant ses marques. Et nous aurons le bébé qui va arriver. Il ne faut pas tout planifier trop à l’avance

     

    VAQ - Comment avez-vous été accueilli par les paroissiens du Plateau

    Très très bien accueilli. Nous avions aussi la chance d’être déjà paroissien. Nous voulons nous inscrire dans la continuité de toutes les actions qui sont déjà entreprises et nombreuses. Nous voulons être à l’écoute de toutes les idées et les suggestions des paroissiens.