Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Eglise - Page 63

  • INAUGURATION DE L’ORGUE DE SAINT REMY : UNE PARENTHESE DANS LA CAMPAGNE DES MUNICIPALES A VANVES

    Une partie des têtes de listes et des co-listiers se sont retrouvés hier, en fin d’après-midi,  à l’église Saint Remy pour le concert inaugural de l’orgue de l’église Sant Remy. Une parenthèse dans cette campagne municipale, mais tous ceux qui ont œuvré pour y aboutir, auraient préféré une autre période. Car cette inauguration tombe en pleine période électorale mais aussi au début du carême célébré Mercredi dernier par l’imposition des cendres. Et durant ces 40 jours de carême, aucune festivité n’est organisée. Sauf lors de la fête de Saint Joseph qui est la seule possibilité dans ce calendrier de carême d’organiser un événement festif, et ce sera le cas Mercredi 19 Mars à 19H30 avec la bénédiction de l’orgue par Mgr Daucourt qui marquera le début de l’utilisation de l’orgue dans le cadre liturgique

    « Ce concert d’inauguration est le fruit de 6 années d’un travail d’équipe entre l’association pour le Renouveau des Orgues de Saint Remy avec ses membres du conseil d’administration, ses adhérents, ses bienfaiteurs, les musiciens bénévoles qui nous ont offert de  magnifiques concerts et ainsi contribué largement à la collecte de fonds privé, la mairie de Vanves qui a soutenu et mené à bien ce projet, les paroisses de Vanves, le conservatoire et la Communauté d’Agglomération GPSO … » indique Pascale Martinez-Heurteaut, président de l’association qui se souvient de l’inauguration des travaux de restauration intérieure lorsque le pére Yves Morel, curé de Vanves et Bernard Gauducheau, maire,  avaient mentionné clairement de clore cette restauration par l’orgue qui était vraiment mal en point, comme l’avait montré une expertise réalisée en 2008/09. Un groupe de paroissiens ont créé l'association pour le renouveau de l'orgue de Saint Remy,  le 29 Novembre 2007, présidée par Isabelle Carré avec un Conseil d'Administration où certains membres étaient de droit comme le Maire, le curé, le directeur du conservateur, les organistes titulaires… Elle a ainsi rassemblé  prés de 200 adhérents depuis ses débuts dont 87% de vanvéens et 37 donateurs. Et elle a commencé très vite à organiser des concerts donnés par les organistes titulaires, des musiciens qui venaient gracieusement, avec une participation (financière) libre des spectateurs, des visites lors des journées du patrimoine et des fêtes de Saint Remy.

    Il a fallu définir, le profil musical,  technique, esthétique du nouvel orgue en concertation avec les organistes titulaires, Anne Marie Blondel et Philippe Hartmann, le curé de la Paroisse, le Directeur du Conservatoire, l’Association, la Ville de Vanves, maître d’ouvrage, conseillée par Henri de Rohan-Csermak (Conseiller pour les orgues à l’ARIAM), aidée par Roland Galtier, ce qui a demandé prés d’un an. Un cahier des charges a été arrêté, qui a fait l’objet de critiques des facteurs d’orgues lors d’un premier appel d’offres  car il était trop détaillé, ne laissant pas la possibilité de variantes. Ce qui a nécessité de relancer un second appel d’offres le 3 Février 2012  pour choisir le facteur d’orgue. Trois entreprises ont remis des offres qui ont été analysées en détail par le maître d’œuvre dont le rapport a été étudié par la commission d’appel d’offres du 22 Mai 2012. Elle  a estimé que la meilleure proposition fournie était celle présentée par la Manufacture  d’Orgues Daniel Kern   Il s’agit d’une maison fondée en 1953 par Alfred Kern, située à Strasbourg et dirigée par Daniel Kern depuis 1977. De renommée mondiale, elle restaure et reconstruit des instruments anciens avec le plus grand respect pour les maîtres du passé.

    Deux phases ont été nécessaires  pour sa construction : A Strasbourg où il a été entièrement monté, avec 1423 tuyaux qui ont été accordés là bas – l’association s’est déplacée le 12 octobre 2013 à Strasbourg avec Valérie Vignaud maire adjoint chargée de la culture qui a suivie de près ce dossier  -  puis démonté pour être transporté à Vanves à la fin décembre 2013, où il a été entièrement remonté sur la tribune rénovée dont le plancher avait été refait, en 4 jour (du 10 au 13 Décembre 2013), grâce à des artisans hautement qualifiés  Il s’agit d’un instrument de l'esthétique sonore classique / baroque flamande… Le buffet est en chêne massif, finition chêne naturel. Il comprend 2 claviers de 56 notes, 1 pédalier de 30 notes, pour 20 jeux différents (variété de timbres possibles). Les réglages, très minutieux, ont été effectués depuis le début de cette année, car il fallait aussi que le bois se stabilise. Et Daniel Kern a effectué lui-même, tout ce travail de réglage, d’harmonisation, délicat à mener en fonction de l’acoustique. Pendant tout ce temps, l’association a fait tout un travail d’information et de sensibilisation pour récolter des dons, jusqu’à prés de 38 000 € (pour un coût total de 400 000€) soit prés de 10%. « C’était notre objectif au départ. Cela n’aurait pas été possible aussi sans les partenaires financiers qui ont accompagné la Ville de Vanves (43,51% du budget a été supporté par la Ville de Vanves) avec le soutien du Conseil Régional d’Ile-de-France (16,72 %), du Conseil Général des Hauts-de-Seine (14,51 %), sans oublier André Santini, le député de notre circonscription (6,35 % sur sa dotation d’action parlementaire) » indique sa présidente qui a signée le 17 Décembre dernier la convention de financement ville de Vanves-Association pour le renouveau des Orgues de saint Remy.

    Maintenant, il s’agit pour l’association de faire jouer cet orgue,  d’organiser des concerts seul ou avec d’autres instruments, de le mettre en valeur  à l’occasion de la journée nationale de l’orgue le 11 Mai prochain, la fête de la musique, les journées du patrimoine… « Des organistes des Hauts de Seine sont interessés de venir donner un concert  comme notamment Henri de Rohan-Csermak (Conseiller pour les orgues à l’ARIAM) titulaire de l’orgue de aibt germain l’Auxerrois, qui a conseillé la ville, et qui donnera un  concert le 29 Mars prochain… Des pojets d’investissement  de matériels d’enregistrement, de diffusion vidéo sur écran pour les concerts ou encore de matériels pédagogiques sont à l’étude » indique Pascale Martinez-Heurteaut.

  • UN AUTRE PERE CURE DE VANVES VIENT DE DISPARAITRE : MGR FRANCIS DENIAU

    Mgr Deniau, figure pastorale du diocése de Nanterre qui fut évêque de Nevers et surtout curé de Vanves, est décédé dimanche dernier à Paris des suites d’un cancer. Les vanvéens avaient eu l’occasion de le revoir à l’occasion des obséques de Jean Bredin en Septembre puis du pére Robert Thirion, fin décembre. Ils l’avaient trouvé très fatigué. C’est encore un pére de cette communaté paroissiale de Vanves qui nous a quitté et a rejoint ces fréres vanvéens qu’il a accompagné jusqu’à leur dernière demeure

    C’était vraiment un pére altoséquanais puisqu’il était né le 3 Octobre  1936 à Neuilly. Il avait été formé au Séminaire Saint Sulpice d’Issy les Moulineaux, ses études ayantt été perturbées par la guerre d’Algérie. Ordonné prêtre le 29 Juin 1961, le Cardinal Feltin l’avait envoyé 2 ans à l’Angelicum de Rome pour approfondir des études juste au moment de la première session du concile Vatican II (qui dura plus de 3 ans). « Nous avons vécu avec de jeunes prêtres parmi les 250 évêques et cardinaux réunis, et surtout découvert à cette occasion, un autre visage de l’église… Nous avons pris à cette époque une sorte de bouffée d’oxygéne, et conscience que le monde de l’Eglise était plus vaste et différent que celui de notre hexagone » confiait à l’auteur de ce blog dans une interview à Vanves Infos (en 1985).

    Il a exercé pratiquement tout son ministère dans les Hauts de seine, comme aumônier des étudiants de Nanterre (1964-70) pendant les événements de 1968, qui fut « une expérience étonnante, très vivante, parfois difficile à vivre », puis responsable de la formation des jeunes prêtres pour le diocése de Nanterre (1971-78),  curé de Vanves (1978-1985), avec les péres Pierre Tapier et Louis Rubin ( et de Puteaux entre 1997-98) avant de rejoindre l’Evêché de Nanterre auprès de Mgr Favreau, comme vicaire général du diocése de 1985 à 1997. Il avait eu besoin à ce moment là de se trouver sur le terrain, dans une communauté paroissiale, dans une équipe qui était alors constituée de 8 prêtres à Vanves lorsqu’il est arrivé, de 4 lorsqu’il en est repartit : « Pour notre équipe sacerdotale, l’important a été de créer un lien entre tous ces gens, de leur apprendre à s’ouvrir mutuellement aux autres, et de s’aider à vivre plus profondément notre foi » expliquait il alors : « Nous avons travaillé plus particulièrement sur les relations avec les malades et les handicapés, l’aide apportée aux familles qui ont perdue l’un des leurs » indiquait il en ayant réussi à faire participer les paroissiens à la vie de l’Eglise de Vanves, et surtout de leur faire découvrir une autre église que celle de leurs souvenirs (d’enfants), comme le lui ont souvent dit certains d’entre eux.

    Il avait été nommé évêque de Nevers en 1998 par Jean Paul II et exerça ce ministére jusqu’en 2011 où il s’était retiré dans les Hauts de Seine. C’était un pasteur reconnu et expérimenté qui a toujours gardé un goût prononcé pour la recherche doctrinale, auteur de plusieurs livres de spiritualité. Durant ses diverses fonctions, il a été attentif aux prêtres, aux diacres et aux laics en charge écclésiale, aux religieuses qu’il a beaucoup aidé  Ses obséques ont été célébré hier après-midi dans la cathédrale de Nevers.

  • INTERVIEW DU CURE DE VANVES, VINCENT HAUTTECOEUR (suite et fin) – FAIRE BOUGER LES CHOSES !

     

    Le Blog Vanves au Quotidien a longuement rencontré l’abbé Vincent Hauttecoeur, curé de Vanves, à la veille cette période de fêtes de Noêl, pour parler de Noël, de son engagement dans la foi, et de son ministére à Vanves. Il est en quelque sorte l’invité du blog tout au long de ce week-end qui précède Noël à travers cette interview réalisée bien avant la disparition du père Thirion qui a beaucoup marqué les vanvéens. Hier, le Blog de Vanves a fait parler ce représentant de la génération de Jean Paul II sur sa foi et sur les papes dont François 1er  : « L’église doit sortir dans la rue :  faites du bruit, dérangez, ne diluez pas la foi, sinon l’église devient une ONG »  explique ce Pape qui a demandé aux jeunes d’être « révolutionnaires » , « de ne pas être des chrétiens de façade à temps partiel » mais « d’être ferme sur les valeurs éthiques ». Et qui  invite les « prêtres » à ne pas être «  tristes ou gestionnaires » et à faire bouger les choses ! » . Qu’en est il à Vanves  

    Vanves Au Quotidien - Ne cherchez-vous pas, comme le Pape François, à faire bouger les choses dans les paroisses de Vanves ?

    Vincent Hauttecoeur : « Ce qui m’a toujours agacé dans mon ministère, c’est toujours entendre de la part de différents groupes ou autres, sur Vanves ou ailleurs : « on a toujours fait ça comme cela ! ». Et là, j’ai envie de changer par nature. Je pense que le pape François porte aussi cette question d’une nouveauté, et se dire que « ce n’est pas parce qu’on a fait comme cela que l’on doit le refaire comme cela ». Incarner d’une manière différente son ministère, c’est faire de temps en  temps le ménage. Et quand il faut faire le ménage, il faut déplacer une statue d’une commode. Cela ne veut pas dire qu’on ne la replacera pas au même endroit, mais elle aura été un peu bougée. Il faut accepter de bouger de temps en temps et d’accepter dans ce cas, qu’elle peut être placée ailleurs. Dans notre ministère, on a à apprendre qu’il ne faut jamais tout figer et que la tradition est vivante.  Ce n’est pas la gommer que d’essayer de vouloir du bien pour tout le monde, de l’avancer, de la dépoussérier de temps en temps.

    VAQ - Comment cela se traduit, pour vous, sur le terrain…vanvéen ? Ne cherchez-vous pas à mieux faire travailler ensemble les différents mouvements sur des projets collectifs comme les différentes générations ? 

    V.H. : «  Ce n’est pas le désir de faire bouger, mais d’apporter quelque chose de neuf encore une fois de plus. Mais l’inter-générationnel est une dimension importante que l’on ne retrouve pas dans l’Eglise uniquement, mais aussi dans la société d’aujourd’hui. On s’aperçoit que dans la société d’aujourd’hui, avoir des liens entre générations, c’est ce qu’il y a de plus difficile. L’Eglise a des choses à dire là-dessus, travailler, fonctionner, avancer ensemble. Je suis heureux si je vois dans une fête, une kermesse, que toutes les générations sont présentes et arrivent  à s’entendre, à travailler, à avancer ensemble.

    VAQ - Qu’est-ce que vous essayez de mettre en place dans ce domaine par exemple ?

    V.H. : « Il y a des choses qui existaient et que j’ai consolidé comme la catéchèse qui fonctionnait déjà, avant que j’arrive, avec autant de grands parents et que des parents jeunes qui font de la catéchèse pour les enfants et participent à des rassemblements inter génération. Nous avons consolidé cela, avancé et progressé.

    Ce n’est pas sans cacher que la dimension de l’inter-générationnel va être un thème de l’année prochaine ! Cette question sera abordé, avec un conseil pastorale paroissial au mois de Février qui va rassembler tous les responsables de groupes qui vont travailler sur ce thème de l’inter-générationnel, pour produire quelque chose qui pourra être mis en œuvre l’année prochaine pour que cette inter-générationnel soit une affaire de tous, et dans la vie parroissiale, de chacun d’entre nous.   

    VAQ - Quelles sont les particularités de Vanves  au niveau de ses paroisses et de sa communauté catholique ou chrétienne ?

    V.H. : « Ce sont toujours deux paroisses qui ne cessent de chercher à travailler ensemble. Là aussi il y a un lien à faire entre le Plateau et le bas de Vanves ! C’est une caractéristique à la fois de la paroisse et la ville de  Vanves, mais qui est amené à se construire pour  essayer au maximum de faire des choses ensembles et des liens ensembles. Il y a une culture de la kermesse et de la convivialité à Vanves. C’est une dimension assez importante dans les paroisses de Vanves que ce temps de la convivialité et de l’accueil. Mais la dimension de l’implication dans la vie communale est tout aussi importante. J’en suis peut être à l’initiative en l’accentuant davantage dans beaucoup de domaines. Ainsi la paroisse n’hésite pas à prendre sa part dans les événements que la commune organise, avec les deux fêtes, la braderie du Plateau pour la kermesse de Saint François, le village des Terroirs pour les journées d’Amitiés. Et nous avons à chaque fois, beaucoup de monde qui s’investisse dans ses manifestations.

    VAQ - N’est-ce pas aussi la présence d’un foyer d’accueil à Saint François qui est un point de rassemblement pour les jeunes couples ?

    V.H. : « C’est un foyer d’accueil qui n’est pas une simple mission d’habiter un presbytère. Le Foyer d’Accueil à Vanves, a une implication réelle, profonde et forte dans la vie paroissiale. Cela aide de fait, à avoir tout le monde rassemblé autour de ce jeune couple.  C’est une spécificité, mais on ne la voit pas trop parce qu’on est habitué    

    VAQ – A qui allez-vous penser durant cette nuit de Noël ?

    V.H. : Au pére Georges Vandenbeusch. L’actualité nous rattrape, et j’ai beaucoup invité les paroissiens à prier pour le père Georges Vandenbeusch qui a été pris en otage au Cameroun (le 13 Novembre dernier), et certainement emmené au Nigeria. Nous n’avons aucune nouvelle à ce jour. Mais pour l’avoir connu au séminaire, et même avant, d’être vicaire à côté de sa paroisse de Sceaux, cela nous marque, nous prêtre, parce que c’est l’un de nos confrères dans le sacerdoce, parce que je l’ai connu plus précisément. C’est quelque chose qui nous marque et qui nous semble sensible. On parle toujours des otages, des journalistes, loin de nous, même si la famille Moulin-Fournier est proche de connaissances. Mais là, c’est un frère et donc j’invite beaucoup les paroissiens à prier et se dire que nous avons les armes de la foi, c'est-à-dire la prière ! Et bien prions. Et si on peut, par notre prière, le rejoindre, lui donner l’espérance, la force, la joie intérieure pour pouvoir vivre cette captivité, et suppléer à toutes ces prières pour lequel il s’est engagé dans son sacerdoce et qu’il  ne peut pas accomplir parce qu’il n’a pas les outils pour le faire. Que ces prières que nous accomplissions aujourd’hui, puisse l’aider dans cette captivité. C’est quelque chose qui me touche profondément et pour lequel j’ai été marqué à la fin d’une messe au lendemain d’avoir appris son enlèvement, et de se dire qu’on n’aura pas la possibilité de célébrer la messe. En prenant conscience de cela, cela m’a blessé au plus profond de moi même.