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  • UN CONSEIL MUNICIPAL DE VANVES ENTRE FÊTES DU SPORTS ET DE LA MUSIQUE

    Ce conseil municipal du 17 Juin était très instructif, en tous les cas pour les vanvéens qui s’intéressent à la gestion locale et pour comprendre ce qui différencie une gestion de droite d’une gestion de gauche. D’autant plus qu’étaient inscrit à l’ordre du jour le compte administratif 2014 et surtout la revalorisation de nombreux tarifs municipaux qui ont suscité de multiples échanges. Les socialistes ont reproché au maire d’augmenter d’une manière importante ses tarifs pour se targuer d’une stabilisation des impôts (depuis 8 ans) en cette période de crise. Il a donné l’occasion à Jeremy Coste, maire adjoint chargé des Ecoles, d’annoncer, suite à une consultation des parents, qu’un accueil périscolaire avec des activités  animées par les animateurs des centres de loisirs remplacera les NAP dans le cadre  des nouveaux rythmes scolaires. Le blog reviendra sur ces débats. Enfin il a élu une nouvelle adjointe au maire, Delphine Roy, qui a recueilli 26 voix avec  8 B&N soit deux de plus que les 6 élus de l’opposition ( ?). Mais l’actualité brûlante aujourd’hui est l’inauguration du conservatoire de musique en fin d’après midi   

  • INAUGURATION DU NOUVEAU CONSERVATOIRE DE VANVES : UNE ODE A LA MUSIQUE ET AU DEVELOPPEMENT DURABLE

    A l’occasion de la fête de la musique, Vanves inaugure son nouveau conservatoire de musique baptisé l’Ode à 18H Ce soir. Il s’étend sur une surface de 2 296 m2 avec de nombreux espaces de formation musicale et instrumental, mais aussi de théâtre et de danse, d’une bibliothèque, de bureaux et d’un auditorium de 221 places. GPSO qui est le maître d’œuvre a confié sa réalisation voilà 5 ans au cabinet d’architecte 3Babin-Renaud qui a rempli un double pari : l’intégrer dans son environnement urbain et l’inscrire dans une démarche de développement durable. Comme l’a expliqué, Eric Babin, l’un des architectes

    Ainsi, ce conservatoire  s’intègre dans une zone pavillonnaire composée de petits immeubles, de maisons individuelles, de toute hauteur, dans une rue ancienne et étroite en façade Sud-Est (rue Solférino) et une bande de villas urbaines en façade Nord-Ouest directement en face du projet. « Ce qui était une première difficulté ! Comment cohabiter de façon harmonieuse avec ses maisons et ne pas créer de ressentiment vis-à-vis d’habitants qui sont là depuis longtemps. Nous avons conçu un programme assez ambitieux et important dans ce site qui nous amène à monter à R+3 avec des hauteurs d’étages assez importantes. La seconde était d’exprimer le statut d’équipement public le long de cette rue un peu étroite. Notre parti pris a été de reculer le bâtiment au maximum, de façon à créer un parvis. Avec un bâtiment extrêmement compacte de façon à créer à la fois, ce retrait de la rue et de monter le moins possible devant les maisons de l’autre côté. Ainsi, nous avons développé une partie des équipements de ce conservatoire en dessous du niveau du sol, avec deux patios à l’atmosphère sereine, une autre partie sous le parvis, et une troisième,  au dessus de l’auditorium avec la salle de danse et sa terrasse tournée vers Paris. Sur le parvis, on a créé un écran blanc qui marque la rue, sur lequel on peut projeter des images, et créer une profondeur, c'est-à-dire un espace scénique pour être utilisés dans le cadre de manifestations culturelles » décrit Eric Babin, architecte.

    L’incidence de l’acoustique

    Les particularités de ce bâtiment portent tout d’abord  sur l’enveloppe ultra performante notamment pour des questions de maîtrise du bruit, d’acoustique, afin,  non seulement de ne pas recevoir des bruits de l’extérieur, mais aussi ne pas en émettre, et de ne pas avoir de bruits entre les éléments entre eux. « Ce qui nous a conduit à construire une enveloppe extrêmement épaisse puisque chaque espace dédié à la musique a été conçu à partir du principe de « la boîte dans la boîte ». Vous avez les murs et les plafonds et à l’intérieur de cela, à nouveau une autre boîte qui correspond aux six côtés de chaque espace, soit horizontaux, soit le plafond, soit les parois qui sont dédoublés à l’intérieur du volume, ce qui les isole les uns des autres, y compris de l’extérieur. Selon les usages et les performances qui ne sont pas tout à fait les mêmes, selon que l’on fait du théâtre, du violon, du chant, cela conduit  à avoir des logiques d’affaiblissement acoustique tant avec l’extérieur pour protéger le voisinage, que pour un confort à l’intérieur des espaces, avec des parois ultra épaisse, des doubles fenêtrages…. » indique t-il.  Ainsi l’acoustique a eu une incidence sur l’aménagement de ce bâtiment : Les salles de musiques actuelles (qui ont un volume sonore important) sont aménagées sous le parvis, autant pour  bénéficier d’une bonne protection acoustique  que d’une proximité la plus éloigné des habitations voisins. « Chaque espace qui est différent d’une salle d’école, a une fonctionnalité très particulière qui est liée aux nombres de gens qui s’y trouvent, à l’activité qui s’y déroule…avec une identité particulière (danse, musique actuelle, ensemble, théâtre ;..) . A chaque fois c’est une manière différente de pratiquer les choses, avec des surfaces différentes, des problèmes acoustiques différents : Ainsi les ateliers de théâtre ont un système de claustra qui les protége, les petits espaces de musique ont des parois en biais qui permet de régler les problèmes de réverbérations et de conserver un petit format particulier… » explique t-il

    Un assemblage d’éléments différents

    Ce conservatoire comprend un auditorium relativement grand et modulable pour répondre aux différentes activités qui peuvent s’y dérouler,  musique symphonique,  danse, théâtre… avec une jauge variant de 198 à 221 spectateurs selon qu’il y ait ou non une fosse d’orchestre.  Ainsi les architectes ont été conduit à  prévoir des choses assez différentes en terme d’usages : « Avec le théâtre, on n’a pas besoin de fosse d’orchestre mais que le public soit le plus prés de la scéne. Pour l’opéra, une zone de siéges démontables permet de disposer d’une fosse d’orchestre.  Les dispositifs acoustiques sont aussi  ajustables en fonction des usages dont les objectifs sont parfois contradictoires, notamment en cas d’auditorium polyvalent,  comme c’est le cas. Nous avons prévus au plafond un système de parois qui sont suspendus grâce à des treuils,  composées de tiges suspendues au plafond qui permettent de modifier sa forme de façon à recréer soit une forme de conque (plafond un peu rabattu sur l’arrière de la salle) qui convient à l’activité de philarmonique car le son doit être répercuté vers le public, soit remonté complètement à l’horizontal pour être orienté de différentes façons en fonction du spectacle, ballet, opéra, théâtre où le son doit monter ou être absorbé… ».  Cet auditorium est au coeur de ce conservatoire et participe de la vie générale du bâtiment en permettant à chacun de ses utilisateurs à se repérer, autre souci des architectes. « Nous avons crée un hall qui se prolonge jusqu ’à l’auditorium d’une façon très généreuse, entièrement ouverte sur une grande baie vitrée et acoustique puisqu’elle peut être occultée par une grande paroi coulissante en chêne, l’administration est un peu à l’écart au dernier étage, la salle de danse bénéficie d’une énorme terrasse magnifique vers Paris, au dessus de l’auditorium.

    « Ce conservatoire est un assemblage d’éléments qui sont tous différents. Le challenge est de retrouver tout cela dans un ensemble qui est unitaire et évoque l’équipement public dans sa sobriété, sa dignité. Il ne s’agit pas aussi de montrer tout ce qui se passe à l’intérieur, un peu comme dans l’architecture classique » indique Eric Babin qui insiste sur les éléments mis en place en matière d’économies d’énergies.  « Ce projet de conservatoire  permet d’atteindre une valeur de consommation 15% en deçà du référentiel BBC (bâtiment basse consommation)  en vigueur au moment de sa conception grâce à plusieurs éléments : Une  isolation renforcée comprise entre 18 et 33 cm selon les locaux conduisant à des complexes de parois en façade d'une épaisseur de 63cm, un  double châssis avec lame d'air ventilée selon les locaux, un  pompe à chaleur / refroidissement pour l'auditorium, un système d’air hygiénique double flux avec récupération sur air extrait de la CTA, une  utilisation des eaux pluviale pour les wc et l’arrosage des patios »

  • RETOUR SUR LE PASSE DE VANVES : L’ELECTION MUNICIPALE DU 18 JUIN 1995 S’EST JOUEE A 2 VOIX

    Cette semaine est bien particulière pour Vanves qui ne célébre pas, et pour cause l’anniversaire d’une élection qui s’est jouée à 2 voix un certain 18 Juin 1995. Le Blog de Vanves Au Quotidien a rencontré trois des protagonistes de cette élection historique dans les annales des Municipales qui vont s’exprimer au cours de cette semaine.  Après Didier Morin maire RPR de 1990 à 1995, Guy Janvier (PS)  qui lui a succédé de 1995 à 2001 

    Guy Janvier : « c’était une magnifique victoire, inattendue pour beaucoup, espéré pour ce qui concerne ! » 

    Vanves Au Quotidien - Quel regard portez-vous 20 ans après  sur cette soirée électorale du 18 Juin 1995 ?

    Guy Janvier : « Belle soirée ! Je la résume de la façon suivante !  C’était un vers de René Char : « J’ai posé de tout mon désir sur ta beauté matinale » que j’avais cité devant la salle de l’hôtel de vile qui était pleine à craquer, un 18 Juin 1995. Pour cette ville qui avait toujours été à droite, gaulliste, c’était dur.  Et pour nous, c’était une magnifique victoire, inattendue pour beaucoup, espéré pour ce qui concerne. Pierre Bousquet qui était proviseur du lycée Michelet à l’époque et qui sera mon 1er  adjoint avait versé une larme, ma femme et mes enfants m’entouraient. Cela a été un de mes plus beaux jours de ma vie

    VAQ – Vous souvenez-vous d’un événement particulier, d’une impression ?

    G.J. : « Nous avions les résultats grâce à François Bordes qui était un spécialiste du comptage électoral. On savait que l’on avait gagné de 2 voix : 4750 voix pour nous, 4748 voix pour le maire sortant. Et le maire ne donnait pas les résultats. Il manquait au tableau, un bureau de vote. J’ai demandé où il était. Il était à côté dans un bureau où il parlait au téléphone avec le préfet. Je lui ai demandé » « Qu’est-ce que vous attendez ? » - « Je suis avec le préfet ! » m’a t-il dit – « Passez-le moi ». Et le préfet m’a félicité. On a vite clot la conversation. Le maire a donné les résultats dans la salle. C’était effectivement très chaud !

    VAQ - Est-il vrai que vous ne vous attendiez pas  à ce résultat ?  

    G.J. : « Je pensais que j’allais gagner de peu ! J’en étais persuadé. Etienne Raczymov qui a été sur la liste, m’avait dit : « tu as de la chance ! ». Il me disait « t’es un mec ! ». Je croyais que c’était jouable.

    VAQ – N ’aviez-vous pas constitué une équipe qui n’était pas aussi solide que si vous étiez vraiment sûr de l’emporter ?

    G.J. : «  Il a fallu agréger 3 listes de gauche, la mienne d’ossature socialiste, Raymond Deniau de l’autre qui avait fait entre 9 et 10%, et un dissident Dominique Poly qui avait fait 3 à 4%, pour gagner puisqu’il avait manqué à la droite,  17 voix pour passer au 1er tour. On a eu de bons reports

    VAQ – Qu’est-ce qui vous restent comme souvenirs de ce premier jour, de cette séance d’installation ?

    G.J. : « C’était archi plein. Ma crainte a été la sécurité, car j’ai voulu que tous les gens puissent entrer.  Il faisait très beau dehors.

    VAQ – Et des premiers mois ? 

    G.J. : « C’était compliqué de prendre le costume de maire. On débarquait dans une ville qui avait une situation financière épouvantable. Didier Morin avait fait un budget 1995 qui était faux et insincére, en surélevant les recettes et en sous estimant les dépenses. Pendant la première partie du mandat, il a fallu remettre les finances d’aplomb, y voir clair. Dés le début j’ai voulu faire de la démocratie participative, que l’ensemble des vanvéens puissent participer aux affaires municipales en m’inspirant du  programme ADELS (Association pour le Développement pour la Démocratie Locale). On ne pouvait pas arriver en disant « vous allez voir ce que vous allez voir » mais en essayant de faire participer le maximum de gens, et de les associer à notre victoire : 1500 à 2000 vanvéens se  sont inscrits dans des commissions extra municipales, avec 15 à 20 personnes dans chacune d’entre elles  qui planchaient sur de nombreux thémes et notamment sur les délégations des maires adjoints avec eux. Cela a marché avec les adjoints qui croyaient en cela, comme Benédicte Goussault, moins bien avec ceux qui n‘y croyaient pas comme Raymond Deniau sur les travaux, Marléne Biton sur la culture

    VAQ – Pourquoi avoir critiqué sévérement la restauration scolaire à l’époque ?

    G.J. : « En faisant l’analyse des dossiers, il y avait eu le renouvellement, très peu de jours avant l’élection, du contrat passé entre la ville et Avenance, ce qui m’avait paru un peu bizarre. On a réussi à re-négocié très durement ce contrat car nous avons eu le sentiment de s’être fait piégé avec un renouvellement pour 15 ans. Et j’avais dit à ses responsables que je n’avais pas l’intention d’être la vache à lait d’un groupe privé.

    VAQ – Pourquoi avoir vendu aux enchéres la voiture ?

    G.J. : « Vanves est une petite ville dont on fait le tour à vélo en une demi-heure. Mon prédécesseur avait une R 25 inté rieur cuir qui devait valoir cher. Je l’ai mis aux enchéres sur une idée de mon directeur de cabinet. Ce qui a fait un peu de bruit. Elle a été bien vendue. 

    VAQ - Quel regard portez-vous sur ce mandat de 1995-2001 ?

    G.J. : « Si c’était à refaire, je referais la même chose ! Je reste persuadé que l’idée de la démocratie participative est fondamentale. Et on le voit avec les mouvements citoyens en Espagne avec Podemos, en Italie et d’autres endroits comme la Gréce. Même si je considère que ce n’est pas une question d’extrême gauche. En 1995, on n’avait pas 3 millions de chômeurs. Aujourd’hui, on se trouve confronté à des problèmes considérables. Et les réponses des politiques, Les Républicains ou le Parti Socialiste, ne sont pas à la hauteur. Il faut réhabiliter la participation citoyenne. On attend trop de l’Etat, des collectivités locales. C’est mon idée de SEL (Service d’Echange Local) qui consiste à dire que tout être, quel qu’il soit, a des compétences qui peuvent être mis au service de la collectivité. Les problèmes sont tellement complexes qu’on ne pourra les résoudre que si la très grande majorité des citoyens estime qu’ils sont quelque part responsable de ce qui se passe. Ce qui vaut pour le Climat avec la COP 21. Il faut responsabiliser les gens car chacun est responsable quelque part de l ’intérêt général. J’avais travaillé au ministère sur cdes idées, sur la façon d’utiliser la dépense publique, en créant des outils d’évaluation. 

    VAQ-  Les erreurs ?

    G.J. : « Le tort que j’ai eu,  est de ne pas avoir renvoyer Raymond Deniau lorsque j’ai été confirmé dans ma fonction après la décision du Conseil d’Etat à la fin 1996. Mais je n’ai jamais tenu compte de cela dans les décisions que j’ai prise, André Santini ayant dit que « j’étais un maire par intérim », et Charles Psqua ayant coupé tous les subventions à Vanves pendant les 6 ans de mon mandat. Mais je n’ai pas renvoyé Raymond Deniau parce que les communistes tenaient à ce qu’il reste

    VAQ – N’a t-il pas plombé, et le mandat, et la campagne de 2001 ?

    G.J. : « J’aurais du m’en, séparer. C’est la grosse erreur que j’ai faîte. Mais d’un autre côté, je n’ai jamais été un professionnel de la politique, je n’ai jamais vécu de la politique. Je crois que c’est un enseignement important : il ne faut pas professionnaliser la politique.  Mon regret est que la politique est devenu une profession, ce qui va à l’inverse de que je dis et je crois  la politique doit être une question citoyenne

    VAQ- 20 ans après, comment Vanves a évolué ?

    G.J. : « En 13 ans, je constate malheureusement que sur le Plateau de Vanves, rien n’a été fait ! Et c’est dommageable. Ses habitants me disent « c’est un quartier dégradé, ce n’est plus ce que c’était ! ». Mais je n’enfonce pas le clou car B.Gazuducheau a fait des choses tout à fait intéressantes. Il essaie d’animer la place de la République mais il n’y a pas vraiment d’activités. Je regrette que le projet que j’avais d’installer un équipement public sur la place de la République, n’ait pas été retenu. Le conservatoire qui va être inauguré, aurait pu être fait dans le bas de Vanves, ce qui aurait créé de l’activité autour de cette place de la République, et du passage. Il est dans une rue à côté de la mairie. Ce sont les deux reproches que je lui fait,  néanmoins en reconnaissant que Cabourg est une belle réalisation, car on l’a forcé à ne pas construire une tour de 12 à 15 étages avec une école en rez-de chaussée. Il  a joué la carte GPSO grâce à laquelle la ville dispose de moyens financiers, mais  je trouve un peu étonnant l’idée de ne faire qu’une seule commune des 8 villes  de GPSO…pour défendre l’intérêt de ses villes plutôt privilégiées et riches ( ?).  Je désespére de voir la métropole disparaitre alors que c’était un projet intéressant. On voit que l’intérêt général n’est pas clairement défini. Et tous les cas cela me donne envie de continuer à faire de la politique et à me battre. Ce n’est pas  parce que  je n’ai plus de mandat aujourd’hui que je ne vais pas contuinuer à faire des choses.