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VANVEENS - Page 27

  • CEREMONIE DE NATURALISATION A VANVES : Une première depuis 2006/07 !

    Une soixantaine de vanvéens avaient été invités pour une réception des nouveaux naturalisés lundi derrnier à L’hôtel de ville que certains découvraient pour la première fois, impressionnés même. C c’est aussi beau qu’à l’hôtel de ville de Paris » confiait l’un d’entre eux. Ils s’étaient mis sur leur 31, ainsi que tous les élus, majorité et opposition présentes, avec les écharpes triclores pour le maire et ses adjoints « pour montrer l’importance de cette cérémonie » a insisté Bernard Gauducheau. Une cérémonie qui ne s’était pas déroulée depuis 2006/07, à cause des années où se déroulent une élection ( ?)  durant laquelle tous les élus leur ont remis un exemplaire de la déclaration des droits de l’homme et du citoyen. « C’est un texte fondateur de notre République qui est très bien écrit » a indiqué le maire  après un discours, pour marquer cet événement important où il a été question de natuiralisation, de nationalité française…

     

    « On a officialisé le sentiment d’être français et de se reconnaitre dans la République. On fait partie de la communauté française en reconnaissant l’ordre républicain » qui repose sur le tryptique « Liberté, Egalité, Fraternité » a expliqué le maire qui a insisté sur le fait qu’ils jouissent maintenant de tous les droits politique, et de vote maintenant. Il a quelque peu disgressé sur le droit de vote des étrangers, en insistant sur le fait que « le droit de vote vos donne le droit de participer ». Il a ajouté le devoir de responsabilité car « on peut être aussi un acteur en apportant sa contribution » à la vie citoyenne. Il a parlé d’identité nationale : « Les différences ne devraient plus exister. Les droits et les devoirs devraient être les mêmes pour tous. La France ne sera jamais une mosaïque car cela ne peut entraîner que la division. Le comunautarisme ne doit pas avoir sa place. Chacun doit se sentir concerné par l’autre ». Enfin, il a reconnu que la naturalisation prend du temps. « C’est la meilleure solution pour une intégration réussie. J’espére que ce soir, vous êtes heureux. Nous le sommes. Notre pays sagradit. Et de surcroît vous êtes vanvéens. Nous ne pouvons que nous réjouir que les rangs de notre communauté s’agrandissent ».

     

    Si ces propos ont été apprécié par l’ensemble de l’assistance, ce n’était pas le cas de Valérie Mathey (PS) qui a été choqué par les propos du maire sur le droit de vote des étrangers : « Etait-ce vraiment l’endroit et le moment ? ». Elle aurait préféré entendre parler de la France, de cette terre accueillante, avec de belles phrases comme celle-ci lors d’une telle cérémonie dans une autre mairie tenu par un député de la République pour montrer combien  il était sensible à tout ce qui touche à l’humanité de l’être, et donc à cette cérémonie symbole d’un combat, d’une lutte d’une histoire et d’une humanité :   « Aucune civilisation ne détient l’apanage des ténèbres ou de l’auguste éclat, aucun peuple n’a le monopole de la beauté, du progrès, de la science ou de l’intelligence. Chaque homme porte la forme entière d’une humaine condition » ou encore celle d’un maire qui expliquait que « On porte en soi sa nationalité et sa citoyenneté, grandes valeurs et appartenances républicaines. La République doit d’ailleurs accompagner l’histoire de chacun ! » 

  • ROBERT THIRION « NOTRE PERE DE VANVES » PREND VRAIMENT SA RETRAITE

    « Vous êtes un pére pour nous tous, car vous nous apportez espoir et bonheur » avait déclaré le maire de Vanves pour les 90 ans du Pére Thirion auquel toute la ciommunauté paroissiale de Vanves dira  aujourd’hui toute sa reconnaissance pour ces belles années passées parmi les vanvéens. Car Robert Thirion, « notre pére de Vanves » a vraiment pris sa retraite depuis quelques semaines, en ne résidant plus à la maison paroisssiale de Saint Remy, mais dans une maison de retraites du côté de Denfert Rochereau. Ce qui ne l’empêche pas d’être encore présent à Vanves pour des cérémonies, des célébrations. 

     

    C’est une page qui se tourne pour ce « gamin de Paris » ordonné prêtre un 21 Juin 1961 à la Cathédrale Notre Dame de Paris. Il a habité pendant les trente premières années de sa vie à la limite Nord de Paris en face des fortifs prés des lignes de chemins de fer portant vers l’Est et le pont de Flandres. Il a connu les Octrois, les abattoirs de la Villette, le canal de l’Ourcq, le bassin de la Villette… « Mes différents ministéres en banlieue sud m’ont fait passer de la rive droite à la rive gauche, mais ils ne m’ont pas empêché de rester toujours un vieux parisien » confie t-il. Il a été pupille de la Nation après la mort de son pére, ancien combattant de 14-18, auquel il portait un grand amour. C’est d’ailleurs  peu de temps après qu’il situe sa conversion et le point de départ de sa vocation sacerdotale, lorsque, lors d’un séjour, avec des amis, il se retrouve seul dans une île encerclée par les deux bras d’une riviére qu’il dénommera « l’île aux trésors » : « Ce fut l’état de grâce. Je tombais à genou. Je me suis mis à prier. J’ai beaucoup pensé à mon pére. J’étais décidé à changer de vie, plus exactement de mener ma vie au lieu de me laisser mener par ce que Pascal nommait divertissement ».   

     

    Etudiant à l’Ecole Normale d’Instituteur (en 1937), il a effectué ses premières années d’instituteur dans une école du Bourget entre Février et Juin 1940, mais il se retrouva vite en ce début d’été sur les chemins de l’exode. Il fait même parti des rares français qui ont entendu l’appel du 18 Juin du Général de Gaulle dans un restaurant où il avait passé la nuit couché sur le plancher. Après l’armistice et à la Rentrée de Septembre 1940, il était nommé à Pantin où il est resté rattaché toute sa carrière d’enseignant de 1940 à 1946, avant d’entrer au séminaire de Saint Sulpice à Issy les Moulineaux. C’est durant toute cette période de l’occupation que sa vocation a mûrie grâce à Pierre et son épouse Jeanne, à Paul, tous normaliens comme lui, et qu’il a commencé à découvrir la théologie. Il a bien sûr cherché pendant l’occupation à échapper au STO en essayant de rejoindre la zone libre sans succés, réussissant quand même à se faire nommer en 1943 pour s’occuper des enfants parisiens éloignés à cause des bombardements.

     

    Il a vécut une trentaine d’années à Issy Moulineaux, où il a connu  tout d’abord sa période Bleu à Saint Etienne, échappant à un poste de préfet dans un collége catholique, mais pas au rôle d’aumonier pour de nombreux groupes de jeunes de cette paroisse, rassemblés au sein des scouts, guides, J.O.C., sans parler des cathéchismes, des écoles libres d’Issy. « Tout était bleu, nous nous retrouvions entre jeunes prêtres autour du pére Liége et d’autres animateurs du renouveay théologique ou pastoral, entre aumoniers de secteur de la J.O.C, de l’ACO…Nous repensions l’église, indépendamment de vieilles structures que nous supportions plus ou moins bien ». Le curé de Saint Etienne le fit nommer responsable de la chapelle de Saint Bruno sur les hauteurs d’Issy à côté du fort et prés des futurs ZAC Rodin avec ses tours et quartier des Epinettes. Ce fut sa période Rose de la couleur des briques de la chapelle qui avait été confiée jusque là aux fréres de la Charité, pendant 12 ans. Il a ainsi côtoyé une population cosmopolite, composée d’italiens, de portugais, d’espagnols, d’arméniens, les familles des gardes mobiles, des ingénieurs militaires, des infirmiéres de l’hôpital Percy. « Du Presbytére, moderne et confortable, nous avions une vue panoramique sur Paris et nous avons souvent prié, au cours des chemins de croix du venndredi saint dans les rues du quartier en contemplant les lumières de la ville ». Il y vécut Mai 1968 « alors que les gardes mobiles s’affrontaient avec leurs fils, étudiants ».

     

    Mais il a surtout rencontré les répercussions de Mai 68 lorsqu’il a rejoint l’équipe sacerdotale de Malakoff en 1971 à Notre Dame de la Médaille Miraculeuse. Ce fut sa période Fauve  par rapport aux deux précédantes, « car mes confréres qui prenaient plaisir à s’affronter comme des lions, au cours des réunions d’équipe hebdomadaire étaient, chacun à sa manière, des pasteurs très généreux, et très missionnnaires. Mais les coups de griffres étaient fréquents entre eux » raconte t-il. Elle fut suivie d’une période Verte aux Blagis en 1984 où il est resté 10 ans.Vanves fut sa période Rouge et Or, « pour les enfants, pour le soleil couchant. C’est la période de la retraite, depuis plus de 18 ans » confiait t-il à l’auteur de ce blog. Ne disait il pas dans ce texte paru le 2 Mai 2010 dans Sel et Lumière et titré : « Prêtre toujours….Laïc encore »: « C’est dans ce peuple de Dieu que je veux être prêtre pour toujours parce que ce peuple des faubourgs et des banlieues parisiennes a toujours porté mon sacerdoce. Que serais-je sans vous ? Vous m’avez aidé et vous m’aiderez encore à être, à la suite de Jésus, « un homme pour les autres ». C’est si difficile, aussi bien pour un laïc, une religieuse ou un prêtre ! ». Ce qu’une grande majorité  de vanvéens  apprécie chez ce pére, c’est son humanité qui le conduit à rendre à l’aise croyants ou non croyants, bouffeurs de curé comme grenouilles de bénitiers, lors de cérémonies joyeuses (mariages, baptêmes) que malheureuses (obséques) par des paroles toujours touchantes dont la plupart ressorte avec le souvenir d’avoir rencontré un saint homme.