Parmi tous les témoignages sollicités, ces derniers jours, par le Blog Vanves Au Quotidien, il apparaît très nettement qu’une grande majorité de vanvéens appréciait chez le pére Robert Thirion, son humanité qui le conduisait à rendre à l’aise croyants ou non croyants, "bouffeurs" de curé comme grenouilles de bénitiers, lors de cérémonies joyeuses (mariages, baptêmes) que malheureuses (obsèques) par des paroles toujours touchantes dont la plupart ressorte avec le souvenir d’avoir rencontré un saint homme, même s’ils hésitent à utiliser ce terme. Les témoignages lors de la veillée de ce soir à Saint Remy (20H30) et lors de la messe Mercredi à 10H le montreront une nouvelle fois
« Il ne faisait pas de différence entre croyants et non croyants. Il allait vers les autres sans jugement. Il ne rentrait pas dans les querelles. Il attirait. Il apaisait tout le monde. C’était un homme de paix. Il avait le souci des personnes. C’était un homme très prés de nous » témoignent les habitués du petit café de 9H au Relais de Vanvres en parlant d’une « foi ancrée ». « Ils nous appelaient les « saintes femmes ». On pouvait le déranger sans arrêt our porter la communion. Il ne s’énervait jamais. Il fallait le voir vivre. C’était un exemple. Cela suffisait à nous dire : Il faut faire comme cela ! » ajoute Françoise, une paroissienne très active à Saint Remy qui l’avait accompagné ses derniers jours à la pharmacie et l’avait trouvé très fatigué. « Formidable ! Ce sont ses dernières paroles au bout du fil que j’ai entendu de lui et que je retiens lorsque nous avons parlé de l’exhortation du pape François 1er « l’Evangile dans la joie » raconte André Desloges. Beaucoup de ses paroissiens sont reconnaissant au pére Vincent d’avoir gardé son bureau et sa chambre lorsqu’il s’était installé dans la maison de retraites du côté de Denfert Rochereau. « Il a été le trait d’union entre les anciens et les nouveaux prêtres » selon l’un d’entre eux.
Beaucoup ont des anecdotes : Patrick Leguyader qui tenait l’épicerie fine rue Louis Blanc l’accueillait souvent par un « Don Patillo » retentissant lorsqu’il venait chercher des « tuiles ». « Arrête avec tes bétises » lui répondait il en sortant son porte monnaie pour le payer, ce qu’il refusait en lui disant : « Je te les offre. Mais demande à Saint Pierre qu’il me garde une bonne place ». et tous les deux de partir d’un grand rire. C’est lui qui a marié sa fille Audrey avec Eric Pottier. Il n’aurait pas accepté que ce soit un autre prêtre que lui. D’ailleurs le père Thirion était venu, encore ses dernières semaines, déjeuner aux Platanes : « C’est pas sérieux m’a t-il dit lors de la préparation de mon mariage et qu’il a vu que j’avais écris sur ma main le serment de mariage, de peur d’avoir un trou de mémoire » se souvient Eric . « Il a baptisé mes quatre enfants et avait dû demande une dérogation pour mon dernier, Erwan, car il était déjà la retraite ! ».
Guy Janvier (PS), conseiller général, se souvient de l’avoir entendu s’exprimer en anglais, au plus étonnement de tous, lors du mariage de la fille de François Praud ex-président du Stade de Vanves avec un américain. « C’était un homme adorable, une personnalité de Vanves, avec une grande humanité. Il avait beaucoup d’humour » témoigne il en se rappelant une anecdote : « Un jour nous étions ensemble, et mon téléphone portable sonne. Il craignait que cela perturbe son pacemaker ». Son médecin, le docteur Monteil parle lui aussi d’un homme « adorable, tolérant, sans sectarisme. L’indulgence était sa qualité première ».
Beaucoup ont été marqué par des gestes, des attitudes comme cette façon qu’il avait, pendant une messe ou une cérémonie, de venir s’asseoir parmi les fidéles. « C’était touchant ! Il créait une proximité naturelle qui nous mettait à l’aise » témoigne Bernard Gauducheau (UDI), maire de Vanves. « On était assez complice. Car je le retrouvais souvent lors des messes d’enterrement. Il me demandait : « Tu l’as connu celui là ? Qu’est-ce que tu sais de lui ». Les paroissiens étaient les membres de sa famille. C’était le patriarche. Ils parlaient de nous comme de ses enfants » ajoute t-il». Il a bluffé Pascal Gengoux et ses proches lors de la messe d'enterrement de son grand père par son sermon, « par sa capacité à accueillir tout le monde dans l’église ». Antonio Dos Santos, tête de liste PS aux Municipales se souvient « qu’il m’a appelé « José » pendant des années. « C’est bien ce que tu fais ! » lorsque j’étais directeur du Rosier Rouge. J’ai préparé avec lui des obsèques d’un proche où il était d’une compassion et d’une écoute hors du commun, avec toujours le mot juste ou bien provocateur ». Isabelle Debré sénateur UMP se souvient que c’est lui qui a célébré la première communion de Christelle sa fille. « Je lui disais toujours « pardonnez-moi père parce que j’ai beaucoup pêché ». Et il me répondait pas un très grand sourire. C’était la bonté même. Il respirait la sérénité, la paix. J’avais beaucoup d’affection pour cet homme ! ». Josette Sala s’est exclamé « mon père est mort » lorsqu’elle a apprit la nouvelle. Un peu comme la plupart des vanvéens !