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VANVEENS - Page 20

  • CARNET DE BORD D’UN JEUNE VANVEEN, STEPHANE LANCELOT, A MIAMI : REFLEXIONS SUR L’HOMOSEXUALITE

    Jeune étudiant vanvéen en science de l’information et de la communication, Stephane Lancelot  séjourne actuellement aux USA et poursuit ses études l’Université Internationale de Floride (Floridia International University). Il en profite pour nous raconter  ce qu’il vit là bas mais aussi de la façon dont les événements internationaux ou nationaux sont perçus outre-atlantique. Parenthése dominicale dans cette campagne municipale, avec ces réflexions sur l’homosexualité

    Quelques mois seulement après l’adoption de la loi autorisant le mariage pour tous, je ne m’étais pas imaginé évoquer pareil sujet sur ce blog. Quelques scènes, situations auxquelles j’ai pu assistées ici m’ont cependant poussé à partager mes impressions. Je tiens à préciser que je n’émettrai, dans les lignes qui suivent, aucune généralité sur l’homosexualité aux Etats-Unis, en France ou en général. Enfin, je vous invite à garder à l’esprit que Miami est réputé, comme San Francisco, pour sa communauté gay. 

    Commençons par mon ressenti, en France. J’y ai déjà rencontré des personnes homosexuelles (hommes ou femmes) mais jamais l’une d’elles ne me l’a ouvertement déclaré. Il semblerait que les gens n’osent pas trop encore. A présent, voici une petite anecdote. Le 22 août, j’arrive à Miami et rencontre mes deux « roommates » (collocs’ si vous préférez). Je pars avec l’un d’eux, John, pour faire quelques courses (nourriture, literie etc.). Nous discutons, forcément, pour se connaître un peu. A un moment de la conversation, nous en arrivons à parler de filles. Il me demande si j’ai une copine en France, je lui réponds que non et lui retourne la question. Sa réponse est « non, je suis gay ». Un peu stupide, je lui réponds « Oh t’es gay ? ». « Oui » me dit-il. Puis la conversation suit son cours. C’était la première fois qu’une personne me disait si directement qu’elle était homosexuelle. Aucun problème avec cela, j’étais juste surpris. Depuis, j’ai rencontré d’autres camarades qui, comme John, clament très vite leur homosexualité.

    Néanmoins, loin de moi l’idée d’affirmer que les USA sont plus (ou moins)  avancés que la France concernant l’émancipation des homosexuels. En effet, dans l’actualité récente, deux cas d’homosexualité font débat, ceux de deux sportifs. Le premier, Michael Sam, est joueur de football américain et vient d’annoncer son homosexualité peu avant la draft NFL (pour résumer : chaque année, les équipes de NFL, la National Football League, choisissent tour à tour des joueurs issus de l’université au cours d’une « draft »), au risque d’être choisi plus bas dans celle-ci. Le deuxième, Jason Collins, est joueur de basketball. L’an dernier, alors sans contrat, il avait été le premier basketteur à annoncer officiellement son homosexualité. A l’époque déjà, l’histoire avait fait grand bruit. On en reparle maintenant car Jason Collins vient de signer un contrat avec l’équipe NBA des Brooklyn Nets et devient ainsi le premier athlète professionnel masculin ouvertement gay à jouer dans une ligue majeure américaine.

    Les cas de nos deux sportifs font donc énormément parler. Dans son édition du 17 février, l’hebdomadaire Sports Illustrated (premier magazine sportif américain) consacre sa couverture au jeune Michael Sam affirmant « L’Amérique est prête pour M.Sam » puis s’interrogeant « La NFL est-elle prête pour lui ? ». Je trouve, personnellement, que cette « une » illustre à merveille le « problème ». L’homosexualité commence à faire son trou (sans mauvais jeu de mots) dans les sociétés occidentales. Néanmoins elle reste un sujet sensible dans certains milieux, dont le milieu sportif où des progrès restent à faire. Grâce à ces deux courageux athlètes, les choses devraient évoluer et nous devrions assister à de nouvelles déclarations de ce type dans les mois et années à venir. « Si je marchais dans la rue et que quelqu’un me demandait si j’étais gay, je lui dirais que je le suis. Je n’ai pas peur. » Quelque part, ce discours de Michael Sam, même si les mots ne sont pas les mêmes, me rappelle John.

  • PORTRAITS DE CAMPAGNE MUNICIPALE A VANVES : BORIS AMOROZ NE VEUT PAS D’UNE VILLE MOROSE !

    Dans le cadre des élections municipales de Mars 2014 de nouveaux visages apparaissent dans le paysage politique vanvéen, qu’ils soient ou non candidat sur une liste : C’est l’occasion de les rencontrer, de les interroger sur leurs motivations à être élu sur une liste, et à vouloir servir les vanvéens, ou à soutenir l’une des 4 têtes de listes qui seront présentes à cette élection. Bien sûr  lorsque c’est possible, car il n’y a, de la part, de ce blog, aucune exclusive, alors que d’autres préférent s’en réserver la primeur par tactique électorale. Vanves Au Quotidien s’est intéressé à Boris Amoroz, 32 ans, qui conduit la liste Front de Gauche rassemblant PC, PdeG et des citoyens.  

    Cet ingénieur d’une entreprise de construction ferroviaire s’est intéresse à la politique depuis de nombreuses années mais sans en avoir fait son métier, en ayant été très longtemps un sympathisant, puis un  militant seulement depuis quelques années (en 2011) au PC, « parce que la plupart de mes idées politiques se retrouvent au sein de cette organisation qui regorge d’idées, de jeunes, de militants qui reviennent depuis quelques années, comme à Vanves » explique t-il en ajoutant : « Je ne travaille pas dans un cabine ministériel, et je ne suis pas un professionnel de la politique. Ce qui m’a poussée depuis quelques années est tout simple : J’ai fait le constat que l’on vit dans une une société, de manière générale, de plus en plus difficile, avec des populations qui doivent face à de plus en plus de difficultés ». Et il n’est pas tendre avec le gouvernement actuel : « C’est bien joli de faire des promesses, mais quand on dit qu’on ne dépensera pas d’argent, il faut arrêter de dire des bêtises. Il faut être honnête avec les gens.  D’un côté, il nous promet de réduire les dépenses publiques, et d’un autre côté, il s’engage sur un tas de choses pour être  élu. Mais on sait très bien qu’il y a des choix à faire. Mais lancer effectivement une politique sociale coûte certes de l’argent, mais nous pensons que cela  rapporte aussi  » 

    Et Boris Amoroz pense que l’on peut agir, au niveau local,  réagir en faisant de nombreuses choses à ce niveau. Ne parlait il pas de bouclier social !   « Vanves est une ville composée de personnes qui sont vanvéennes depuis toujours, et des nouveaux qui s’y installent parce qu’ils travaillent à Paris ou en banlieue. Et c’est ce que nous avons sur notre liste ». Il  fait partie des vanvéens de longue date, car il habite notre commune depuis 32 ans, étant passé par  les écoles maternelle du Parc, élementaire Larmeroux, le collége Michelet et seulement la Terminale au lycée Michelet, la faculté à Paris et en province. Il apprécie ses espaces verts et surtout le parc Frédéric Pic, même si «  on constate une certaine dégradation, notamment de certaines arbres », et sa bonne desserte en  transports en commun « même si nous avons des difficultés sur la ligne 13. Il faudrait mener se mobiliser pour mener des actions afin d’améliorer sa situation catastrophique car tous les matins et les soirs les vanvéens qui l’empruntent, sont serrés comme des sardines. On sait très bien que la mairie n’a aucun pouvoir, ni aucune compétence en la matière, mais  il n’empêche qu’il existe des comités d’usagers, des possibilités de rencontrer les responsables du STIF et la RATP où les mairies sont invitées, d’autant plus qu’il est conseiller régional.  D’autres mairies de communes desservies par  la ligne 13 s’impliquent pleinement pour améliorer cette situation comme St Ouen, Saint Denis sur la partie nord » constate t-il.

    Enfin, cet ingénieur passionné par les questions de transports suit de prés l’évolution du projet de GPE (Grand Paris Express) et notamment à Vanves, la future station du Fort d’Issy/Vanves/Clamart qui « devrait nous amener à réfléchir sur l’aménagement du quartier du Clos Montholon, et à la manière dont le reste de Vanves pourra utiliser ce nouveau moyen de transports » explique t-il. Il fait partie de ces vanvéens qui aiment et apprécient leur ville « sinon, je l’aurais quitté. Mais j’aimerais faire avancer son dynamisme. Par rapport à d’autres villes, la vie locale, commerçante n’est plus développée. Je crains qu’elle ne devienne une cité dortoir, alors que nous souhaitons qu’elle s’améliore,  voir le centre commercial du Plateau beaucoup plus animé, car ce quartier  est quand même  morose ».

  • RENCONTRE AVEC PHLIPPE ALLIAUME REDACTEUR EN CHEF DE SUISSE MAGAZINE INSTALLE A VANVES (suite et fin) : Les suisses en France, plus à gauche, plus ouverts, plus pragmatiques

    La tentation était grande d’aller pousser la porte de la rédaction de « Suisse Magazine » au 9 rue Sadi Carnot  pour rencontrer Philippe Alliaume, son rédacteur en chef, au lendemain de cette votation Suisse qui nous a expliqué hier, pourquoi le peuple helvétique s’est  prononcé à 50,34% pour une régulation de l’immigration. Il était intéressant de lui demander comment la communauté suisse vivant en France avait réagit à cette votation, de nous parler de Vanves et des Suisses, et de son magazine

    Vanves Au Quotidien – Qui sont ses suisses qui vivent en France ?

    Philippe Alliaume : « La Suisse a commencé au siécle précédent par s’expatrier. On ne mangeait pas en Suisse. C’est un pays de montagne avec plein de petits métiers, avec des gens qui mettent tout en commun, parce qu’en montagne si on ne met tout en commun, on ne survit pas. Ce n’est pas « chacun sa petite clôture ».  La génération entre les deux guerres ou d’avant 1914-18 venait en France pour manger.  Aujourd’hui, la Suisse est devenu un pays de services et d’industries.

    La communauté Suisse représente prés de 200 000 personnes en France. Ce ne sont plus des expatriés directs, de 2éme ou 3éme génération, à 80% de bi-nationaux, nés ici ou de parents nés ici. Une partie est en lien direct et étroit avec la Suisse parce qu’ils y ont de la famille, mais ce n’est pas la majorité. Une grande partie se souvient qu’ils sont Suisse, ce qui pose un souci de transmission de valeurs, parce que quand vous ne savez pas, vous avez du mal à expliquer à vos enfants.

    Une loi a été votée en 1984 qui a permis aux enfants de méres suisses nées à l’étranger de récupérer la nationalité Suisse. La sociologie de cette population a beaucoup changée : Voilà 25/30 ans, les suisses étrangers étaient assez proche de l’UDC, à cause de leurs âges, et parce que les suisses qui sont à l’étranger, ont tendance à idéaliser le pays qu’ils ont quitté, à s’attacher aux valeurs. Aujourd’hui, à travers les résultats électoraux, on s’aperçoit que la communauté suisse à l’étranger, en France, est plutôt à gauche maintenant, plus ouverte sur l’aspect international bien sûr. Ils ont aussi un côté extrêmement pragmatique : ils ont émigré, et beaucoup de paysans suisses continuent d’émigrer au Canada encore, et celui qui émigre ne revendique absolument pas l’assimilation. Ils se conforment aux lois du pays, en étant extrémement respectueux des régles du pays qui les accueille … Et ils attendent que les étrangers fassent de même.

    VAQ – Comment ont-ils votés et réagis ?

    P.A. : « A l’occasion de ce scrutin, seulement 25% de ceux qui pouvaient voter se sont inscrits pour voter par correspondance : 2/3 d’entre eux ont voté contre cette initiative, 1/3 ont voté pour. Certains Suisses de France s’inquiètent des éventuelles mesures de rétorsion qui pourraient toucher ceux qui ne sont pas doubles nationaux. Mais ils sont sans doute largement moins concernés que par les récentes dispositions sur les successions ou les banques.  Et une fois de plus, les Suisses de France que leur pays aime à appeler les Ambassadeurs de la Cinquième Suisse, expression laudative visant à masquer le peu d’intérêt qu’elle leur accorde, vont encore avoir pas mal de travail à ré-expliquer la réalité de ce vote, au-delà des trop faciles analogies avec les votes FN de certaines villes du Sud de la France.

    VAQ -  Y a-t-il encore des suisses à Vanves ?

    P.A. : « Il reste à Vanves un certain nombre de familles d’origine Suisse, lointains descendants  du temps où Vanves abritait l’une des casernes de gardes suisses du Roi. Et aussi un sympathique fonctionnaire d’un ministère régalien, double national. Nous y avons nos bureaux depuis quelques années (2009), et c’est là que le magazine – dont vos lecteurs peuvent se procurer gratuitement un exemplaire en passant au 9 Rue Sadi Carnot le matin – est édité. Ce magazine a été fondée en  1954, gérée par des associations jusqu’en 1990. Il a été repris en main par une société, passant d’initiative semi-publique à privée. Il est en survie, capable de vivre car les 10 membres de sa rédaction sont tous bénévoles, avec un demi-salarié,  des locaux mis gracieusement à disposition. Il est diffusé aux suisses de France et l’ex-empire français

    V.A.Q. – Et si Vanves était suisse ?
    P.A. : «  Si Vanves était une ville suisse, elle serait pilotée par un mini-parlement communal, issu d’une élection directe  par les citoyens et par un exécutif communal, élu de même dans  un scrutin où les listes ne sont pas bloquées, qui connaît panachage et possibilité de biffer tel ou tel nom dont l’électeur estime qu’il a démérité. A l’inverse des listes bloquées qui se généralisent en France, cela interdit ou du moins complique tout parachutage et toute situation acquise.  Et bien sur une commune Suisse connaît aussi du référendum communal et de l’initiative populaire communale. Le citoyen qui veut faire changer les choses peut s’exprimer et être entendu autrement qu’une fois tous les cinq ans. Les locaux des  permanences électorales ne sont pas  ... des baux précaires. C’est un autre mode de fonctionnement démocratique, qui a ses inconvénients et aussi ses avantages, et qui repose sur des cultures différentes, ce qui ne le rend par forcément transposable. Ainsi, il n’y a aucune différence entre les collectivités locales françaises et suisses, sauf que beaucoup de petites communes ont fusionnées.