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aikibudo

  • UN DOJO GERARD CLERIN AU GYMNASE M.MAGNE A VANVES

    Quel plus bel hommage de la section des Arts Martiaux avec la ville de Vanves a rendu le 11 Octobre dernier,  en baptisant son dojo de Gérard Clérin dans un gymnase portant le nom d’un président du Stade de Vanves, qu’il a côtoyé pendant de nombreuses années,  Maurice Magne. Les dirigeants de cette section tenaient beaucoup à rendre hommage à ce passionné d'arts martiaux, karaté, kendo, pratique de la forme ancienne et guerrière de l’aïkido, pour laquelle il s’est consacré jusqu’au dernier jour de sa vie en juillet 2016

    Le Blog de Vanves au Quotidien avait fait le portrait de ce grand fonctionnaire territorial à l’occasion de son départ à la retraite en Juillet 2011 qu’il avait voulu discret, puis de sa disparition en Juillet 2016 . Occasion de  rappeler sa passion pour les arts martiaux qui l’ont amené à un très haut niveau.  Au moment de son départ à la retraite,  l’Union des Fédérations d’Aikido qui se réunissait pour attribuer ses grades de haut niveau,  lui avait à l’unanimité attribué le grade de 7ème Dan pour son expertise technique mais également son engagement pour le développement de l’aikido, de l’aikibudo et des disciplines affinitaires en France et autour du globe. Cette nomination en avait fait le 2ème plus haut gradé en Aikibudo dans le monde.

    Gérard Clérin a fait partager sa passion des arts martiaux, aux vanvéens comme à tous ceux qui l’entouraient, après avoir découvert ce sport vers le milieu des années 60. « J’ai débuté par le karaté, mais j’ai fini par me spécialiser en Aikibudo. Entre les deux, j’ai pratiqué plusieurs autres martiaux, et participé aux championnats du monde Kendo en 1970 à Tokyo » racontait il dans Vanves Infos en Octobre 1996 en rappelant qu’il a commencé à enseigner dans la section Arts Martiaux du Stade de Vanves en 1973  - créée par Maurice Martin - et qu’il a créé un club d’aïkibudo, faisant bénéficier de ses liens amicaux privilégiés avec Alain Floquet, spécialiste des Arts Martiaux (Kendo, Karaté, Aïkibudo)

    C’était presque un sacerdoce car en dehors et en complément du Stade de Vanves, il était professeur d’arts martiaux à l’ASPP de Paris depuis 1970 et membre du Conseil d’administration de 2004 à 2008, formateur des candidats aux brevets d’état au sein de la FFAAA (Fédération Française d’Aikido, Aikibudo et Affinitaires) depuis 1988. En tant que membre du comité directeur fédéral depuis 2004, il avait en charge la commission formation et handicap. Siégeant à la CFAM (Confédération Française des Arts Martiaux) depuis 2008, il était nommé Responsable Technique National de la FFAAA par le Ministère J & S en 2011.

    A Vanves, il avait participé au développement de la section Arts Martiaux qui s’est étoffé du judo à l’Aîkibudo, puis au Jujitsu, et au Taïchi Chuan, organisé des stages internationaux et des démonstrations sous la direction de Maîtres Japonais, comme ce fut le cas au gymnase Maurice Magne où se trouve ce magnifique Dojo, dans les années 80, une nuit des Arts Martiaux dans les années 90 et s’était déplacé régulièrement au Japon. « Les arts martiaux servent certes à se défendre mais aussi à développer son corps et son esprit. Une école de sociabilité par la confrontation qu’elle provoque et les échanges qu’elle propose ». Rien à voir avec un sport violent : « A travers la lecture des Kanji, ces idéogrammes chinois et japonais, on se rend compte que les arts martiaux représentent surtout l’accession à l’harmonie et à la paix, à un certain équilibre de l’être humain à travers un travail physique et mental sur soi même »expliquait ce sportif accompli qui ne s’est pas là,

  • PORTRAITS DE VANVES : MICHELLE SULTAN (suite et fin) – LE TAÏ CHI CHUAN, C’EST MA VIE !

    Michelle Sultan qui une vanvéenne pure souche célébre cette année ces 80 ans. Elle est l’invité du blog Vanves Au Quotidien pendant ce week-end,  dans le cadre de portraits. Elle raconte comment Vanves lui a permis de rencontrer l’un des plus grands maîtres du Tai Chi Chuan, Yuang Hong Haï. 

    Michel Sultan a rencontré et connu le maître Yuan Hong Hai au gymnase Magne lors d’un stage organisé par maitre Floquet qui l’avait invité pour ses 3 jours. « Il n’était jamais sorti de la Chine, ne parlait pas un mot de français. Un de mes élèves a lu  un dans journal spécialisé dans l’Aikibudo, un article annonçant la venue d’un maître chinois à Vanves. Nous sommes allés avec mes élèves, suivre ce stage. On ne pouvait pas aller en Chine, mais elle venait à nous. Nous avons vu ce que l’on n’avait jamais vu, car Yves Blanc avait une technique traditionnelle (style Cheng Man Ch‘ing), c'est-à-dire d’autres techniques faites par le  Comité des Grades de Pékin, plus modernes, codifiés se pratiquant à mains nues ou avec des armes. Ce maître a vu qu’on était les seuls à venir en  groupe, ce qui l’a frappé. On a échangé nos cartes et nous sommes restés en contact. Il a pris l’initiative de m’écrire de Chine, lorsqu’il est revenu en France,  dont il n’est pas reparti en 1989, en ayant appris notre langue en moins d’un an dont il parle de façon magistrale. J’ai eu la chance d’apprendre à ses côtés beaucoup de chose et j’ai la chance de le faire partager au travers de mes cours » raconte t-elle. Nouvelle preuve de l’impact d’une telle manifestation qui était passé inaperçue sauf pour les adeptes des arts martiaux. « Travailler avec des maîtres de très haut niveau apporte une technique meilleure, chacun ayant sa personnalité, et sa façon de transmettre, ce qui permet d’avoir différents styles et d’enrichir les techniques que l’on partage » raconte Michelle Sultan qui nous explique ce qu’est le Taï Chi Chuan   

    Vanves Au Quotidien - Pourquoi parle t-on de la « boxe de l’ombre » ?

    Michelle Sultan : « Parce qu’il y a un côté philosophique  en revenant à ce mot « Tao » qui est une représentation de l’univers. Lorsqu’on voit les gestes, sauf pour quelqu’un d’averti qui peut les décoder, ils sont très doux, très fluides comme la marche de l’univers. Mais d’un seul coup, parce que cela se déroule lentement,  ils peuvent devenir une arme de combat, de défense. C’est le seul art qui peut aller de la détente au combat, en devenant très rapide et très efficace. Pour la maîtrise cette discipline, il faut le double d’année, par rapport au  Kung-Fu, parce que c’est un travail intérieur. C’est pourquoi l’on parle de boxe de l’ombre.  La discipline interne est le Taï Chi Chuan parce que l’on travaille sur l’énergie principalement interne. La discipline externe est le Kung-Fu parce que c’est sur la force physique musculaire et rapide.  

    VAQ - En quoi est il bienfaisant ?

    M.S. : « A tout niveau ! Parce que l’on travaille en groupe, avec des échanges, parce qu’il y a une maîtrise de l’esprit et du corps tranquillement sans chercher la performance, le résultat car cela demande beaucoup de temps, de patience et de persévérance. On recherche un état de tranquillité. On pourrait prendre l’image du chat très calme et tranquille, mais dés l’instant, si nécessaire, il peut déployer une puissance extraordinaire, avec beauté, efficacité et rapidité. 

    VAQ - En quoi aide t-il à bien vieillir ?

    M.S. : « Parce que ce sont des exercices, que l’on peut pratiquer de 7 à 107 ans, ensemble dans un groupe. On travaille la respiration, la souplesse articulaire, la force musculaire, la bonne posture… qui se pratique sans forcer, que l’on adapte en fonction de la personne, pour répondre aux besoins de chacun, car chacun a une demande différente. Il faut être à l’écoute de chacun, s’adapter

    VAQ – Où le pratiquez-vous et le professez-vous ?

    M.S. : « A Vanves, dans la section des Arts Martiaux du Stade  de Vanves que j’ai rejoint en 1991, grâce à MM Aveneau et Clérin, où je donne des cours, j’organise des stages. Je me souviens d’un grand gala des Arts Martiaux vers 1996 avec tous les grands maitres et surtout un maitre d’Aikibudo qui fut extraordinaire.  Quelquefois, on pratique le Tai Chi Chuan sur les pelouses du parc F.Pic lorsqu’il fait beau, pour le plaisir de le faire ensemble, en dehors des cours. Maintenant, je suis principalement à Vanves, quelquefois dans des entreprises (Renault, Sanofi)  où l’on voit actuellement les bienfaits apportés par cette discipline dans le contexte stressant où ils vivent. Je n’ai pas l’intention de prendre ma retraite mais de vivre et faire partager ma passion et pratiquer jusqu’à mon dernier jour.