Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

VANVEENS - Page 19

  • LE CHEF D’ORCHESTRE DE VANVES : MARTIN BARRAL – AVEC « DE MUSICA », LA NAISSANCE D’UNE VOCATION !

    Qui ne connait pas ce vanvéen pur souche qui berce, trop peu souvent, nos dimanches en fin d’après midi, en tous les cas pour les mélomanes, généralement dans son lieu de prédilection : l’église Saint Remy. Voilà 30 ans, Martin Barral a créé avec une bande de copains du conservatoire de Caen, une formation musicale, De Musica, qui a commencé à jouer à Vanves en 1987. Et il continue aujourd’hui avec l’orchestre symphonique d’Orsay. Il est l’invité du blog Vanves Au Quotidien pendant ce week-end,  dans le cadre de portraits de vanvéens pur souche.

    Ce vanvéen pure souche a vécu toute sa jeunesse à Vanves,  habitant avec sa famille,  dans l’immeuble de l’avenue du Général de Gaulle en face au Rosier Rouge. Mais Martin Barral a fait ses études élémentaires  à l’école Lafontaine d’Issy les Moulineaux, secondaire au Collège Saint Exupery et au lycée Michelet, musicales au conservatoire d’Issy les Moulineaux. «J’ai fréquenté le patronage du Rosier Rouge tenu par les sœurs où j’ai côtoyé la famille Meige avec Pierre qui était plus grand et plus vieux que moi. Il nous faisait très peur, parce qu’il bougeait beaucoup et remuait ses bras, parlait beaucoup et même trop ! Je n’étais pas attiré par les rockers comme lui, mais par les chefs d’orchestres et les musiciens » raconte t-il. Au conservatoire de musique d’Issy les moulineaux il a fait un peu de piano, puis du violoncelle, et a suivi une classse  musicale au conservatoire de Boulogne  (toujours) très réputé grâce au célèbre Marcel Landowski, « qui se déroulait dans une ambiance vraiment merveilleuse, où là, je n’avais pas honte de dire que je faisais de la musique. Partit à l’Armée où j’ai devancé l’appel, je me suis retrouvé à Caen où j’ai été, par curiosité, voir à quoi ressemblait un conservatoire de province. J’y ai rencontré un professeur formidable, qui s’est occupé de moi (parce que je venais du Conservatoire de Boulogne) ». C’est là à Caen qu’il a  crée son orchestre, De Musica,  par hasard,  avec sa bande de copains qui faisaient parti d’un orchestre d’une centaine d’élèves dans ce conservatoire labellisé 3éme de France après Boulogne et Bordeaux tout de même

    Ne voilà t-il pas qu’un jour, le chef d’orchestre, Jean Louis Basset, leur professeur, lance cette idée « Qu’est-ce qui veut diriger l’orchestre ?  Je veux écouter ce que cela donne depuis le fond de la salle, pour me rendre compte de l’acoustique ! ». Une très mauvaise idée selon Martin Barral « parce que de toute façon, dirigé par un autre, ce n’est plus tout à fait le même orchestre », mais aussi une très bonne idée : «  Il m’a donné la baguette en pensant que j’allais me casser la figure, ce qui n’a pas été le cas…pas complétement. Il est revenu vers moi : « Mais tu as déjà fait de la direction d’orchestre ? – Non ! – Si tu n’en pas déjà fait, tu as pris des cours ? – Non ! – Ah bon ! Il va falloir se pencher sur la question ! ». Evidemment il n’en était pas question dans ma tête, car je n’avais rien demandé, et je voulais  faire du violoncelle. A sa place, j’avais eu le plus grand tract de ma vie, j’avais peur de tomber tellement les jambes bougeaient. Et il me dit : « Tu vas faire la répétition dans 3 semaines car je ne peux pas la faire !». Je me suis alors  plongé dans les partitions. J’ai appelé Patrick Fournier, ex-chef vanvéen, à qui j’ai dit :« Patrick, il m’est arrivé un truc pas possible, je vais diriger une ouverture de Brahms ! Je n’ai jamais ouvert une partition dans ma vie, sauf avec toi lorsque tu me tenais sur tes genoux ». Il m’a expliqué des tas trucs, j’ai été voir des copains, et l’orchestre de Paris pour voir ce qu’était un chef d’orchestre.  Et cela s’est bien passé ».

    Une vocation est née qui s’est traduite tout de suite à travers la création en 1984 avec une douzaine de jeunes,  d’une formation musicale, un orchestre de chambre, qu’ils ont baptisé De Musica, en lui confiant sa direction : « Il  a fallu que j’apprenne mon métier. Mais nos professeurs nous ont dit que l’on ne pouvait pas faire une institution comme cela dans le conservatoire, et surtout « parce que vous êtes dirigé par un élève ». Cela n’a pas suffit pour nous arrêter. « Où c’est marqué ? -  Nulle part !  - On continue ! D’ailleurs le directeur (du conservatoire) nous donne les clefs ! -  Mais il n’est pas content ! - Il ne nous l’a pas dit, on n’est pas au courant ! ». Jean Louis Basset qui m’avait mis le pied à l’étrier m’a dit : « Vous n’aurez jamais votre prix. Vous êtes des dissidents dans l’institution ». Nous  avons tous eu notre prix, et nous nous sommes dit : « Ils l’ont fait pour que l’on se barre ! ». Et nous sommes partis de Caen, certains se sont présentés aux conservatoires de Lyon et de Paris, plusieurs  ont intégrés le Conservatoire Supérieur de Paris. Et ma copine m’a dit : « Pourquoi on ne recommencerait pas De Musica ! ». Ce n’est pas encore moi qui ait décidé, mais eux, en me bottant les fesses !:  « t’habite où ? – Vanves ! – Y a un conservatoire ? – Non ». J’ai été me renseigner, et j’ai rencontré Jean Louis Beydon qui m’a dit « ne partez plus ! ». La marque de fabrique de son école était plutôt le big band, le jazz… Mais il n’y avait pas d'orchestre classique ».

    Au premier concert, un bide total : 6 personne ! « J’ai dit à l’orchestre : « On va jouer quand même. Le directeur du conservatoire est là !  A la fin de chaque morceau, laissez votre instrument et appaudissez, ou sinon, je vais pleurer ! ». Jean Louis Beydon avait écrit un superbe article dans Vanves Infos pour nous soutenir. Evidemment, il n’était pas question que je reste. Mais cela ne m’a pas empêché de rester tout en allant voir ailleurs » narre t-il en se remémmorant toute cette période : « Nous répétions dans les locaux de l’école de musique. Et un jour, une violencelliste est venu, cooptée par un membre de l’orchestre qui jouait très bien. Son copain qui l’accompagnait avec une valise, s’est installé dans la salle à côté pour travailler. Et lorsque je dirigeais la répétition, et que l’on s’arrêtait, j’entendais « les Caprices » de Paganini ! Il est venu nous écouter, s’est présenté :  c’était Philippe Aïche, violon solo de l’orchestre de Paris, qui est la meilleure place du meilleur orchestre en France, avec Barenboïm, Karajan, Bernstein… à ses côtés. Après cela, je ne savais plus diriger sur le coup ! Et il a intégré l’orchestre où il est resté pendant 2 ans. « Cela va me changer. Il  y a des jeunes, c’est sympa » m’a-t-il dit. Et il m’a appris mon métier parce qu’il avait les meilleurs auprès de lui. Il me disait  « un peu trop souvent, c’est de ta faute ». Mais je l’écoutais ! »

    La suite pour De Musica, c’est la consécration, avec les appréciations élogieuses des plus hautes instances musicales, des solistes internationaux qui sont venus cautionner la qualité de son travail en dehors de Philippe Aïche (Isabelle Flory, Nadine Pierre, JP Audoli, M.Perez, Marc Zuili, V.Wagner, N.Bone, M.Strauss, Yury Boukoff), et des enregistrements  de CD qui l’ont amené pour la parution du second CD de Quantz « le flutiste de Sans souci » à jouer à Musicora à la Cité de la Musique sur le stand de Radio France. Et pour Martin Barral, ce sont  participations à des festivals, en dehors du Printemps Musical de Vanves, comme La Rochelle, du Haut Nivernais, de St Germer de Fly, de Jean de la Fontaine, de Nemours filmé par François Reichenbach. Il a dirigé, à l’invitation de Christophe Dechavanne, un requiem de Mozart en hommage aux victimes du Sida, un concert annuel de Yamaha à Gaveau, le concert du 150éme anniversaire de Cartier en Juin 1997 à l’hôtel de Ville de Paris… «  L’association De Musica existe toujours, mais elle a fonntionnée avec moi  jusqu’à mon concours pour entrer à l’orchestre symphonique d’’Orsay en 1998 ».

    A SUIVRE...

  • A LA DECOUVERTE DE VANVES : UNE PASSIONNANTE BALLADE DE RENE SEDES A TRAVERS L’HISTOIRE ET LES RUES DE NOTRE COMMUNE

    René Sedes dédidace ce matin entre 10H30 et 12H30 au Relais de Vanvres la réédition de son livre « A la découverte de Vanves – aspects et curiosités d’un village millénaire » écrit et paru en 2000. Ce vanvéen depuis 1947, s’est mis à écrire lorsqu’il s’est retrouvé à la retraite, sur sa ville, mais pas seulement. « Avant, c’était une ville dortoir d’où je partais le matin, et revenait le soir, avec des activités surtout externes. A la retraite, j’ai décidé de faire tout le tour de Vanves, et de rappeler son histoire, car notre ville n’est pas une banlieue sans histoire, très riche comme l’ont montré les fouilles archéologiques ». A l’époque, la première édition de ce livre a été faite d’une manière artisanale, en autoédition, grâce à copain imprimeur qui a fait l’impression, et lui, le brochage.

    L’idée de la réédition  de ce livre est venu finalement du Conseil des Seniors à la suite des projections organisées à la mairie qui ont eu un énorme succès au cours desquelles il avait fait des commentaires. « J’avais le choix de le refaire à l’identique sous réserves de quelques modifications et corrections, ou de le ré-actualiser, parce que l’on parle de l’ancienne poste, de l’ancienne place de la République qui était un labyrinthe de petits passages. J’ai choisi la première solution plus rapide, et qui est un témoignage sur Vanves avant le XXIéme siécle » indique t-il. Il a été préfacé par Bernard Gauducheau, maire de Vanves : « C’est sa propre vision de l’histoire de Vanves, son plaisir à parcourir nos rues et places chargées de souvenirs, qu’il fait partager au lecteur ».

    Le déclic de cet intérêt à l’histoire de Vanves a été provoqué par le livre d’Hyppolite Chailley qu’il avait acheté lorsqu’il était revenu d’Algérie. Mais il a attendu sa retraire pour vraiment écrire sur Vanves, cinq livres au total : « Ceux du 13. Histoire d’une cité HLM à Vanves » qui a été le premier, paru en 1994,  à la suite d’une exposition effectuée dans son atelier d’artiste de cette cité Payret Dortail. « J’avais pu l’écrire grâce aux témoignages d''habitants, encore présents, qui avaient été parmi les premiers occupants, comme Odette Grosjean, ma voisine, arrivée à l’âge de 3 ans ». Il a été réédité en 2009 « Square Payret Dortail – la singulière aventure sociale d’une cité HLM à Vanves (1929-2009) » en laissant une plus grande place aux artistes et à leurs ateliers à l’occasion du 80éme anniversaire de la cité.  « Ces vanvéens hors du commun », galeries de 50  portraits de la Renaissance à nos jours » en 2003, avec des personnages assez insolite : Le président de la République de Counami, Lucien Gros,  Coluche qui a travaillé à la Poste, cet acteur de cinéma qui jouait des rôles de truands, lucien Coedel « l’anti-Gabin". Les résistants en 2006:  « Ils voulaient simplement ne pas vivre à genoux…des vanvéens dans la Résistants » avec Josette sala grâce à des recherches avec l’aide de monsieur N’Guyen directeur des archives De Vanves. Et bien sûr « A la découverte de Vanves. Aspects et curiosités d’un vilage millénaire ».

    René Sedes a écrit d’autres livres, notamment deux sur les auberges de jeunesse parce qu’il a été militant pendant très longtemps, secrétaire général des Auberges de Jeunesse dans les années 50 et 60 : Le premier livre était « une petite maison, dans un triangle » référence à la petite maison dans la prairie et à l’insigne des auberges de jeunesse, en 1999. Le livre qu’il préfére « parce que c’est la biographie de mes 20 ans ». Il a été suivi par une histoire des Auberges de jeunesse « Quand les auberges de jeunesse  ouvraient toutes les routes » sur une aventure centenaire des origines (1897) jusqu’à 2005. Il a rédigé un ouvrage sur le travail protégé, de l’antiquité à nos jours « Vingt siécles de combats pour la dignité (histoire de l’intégration professionnelle des travailleurs handicapés) »en 2004, puis un autre sur la défense des retraites « Vive la Retraite ! Passé, présent et avenir d’une conquête sociale majeure » en, 2008 « très polémique, qui reste hélas d’actualité, parce que j’ai été militant syndicaliste très tôt, à 18 ans, à la CGT du Livre quand je travaillais au cadastre puis à Force Ouvrière où j’ai monté la section des retraités de l’action sociale ». Il reprend l’histoire des retraites depuis Louis XIV jusqu’à nos jours avec une projection sur les possibilités de réformes

    Il est partit sur un autre projet de livre…sur la Catalogne – « cette étonnante Catalogne » -   puisqu’il est d’origine perpignanaise, grâce à une famille présente dans cette région depuis le XVIéme siécle. Tout à fait d’actualité avec un nouveau premier ministre, Manuel Valls,  né à Barcelone, et bientôt un référendum sur l’indépendance, prévu  le 9 Novembre 2014 qui correspond à un anniversaire selon ce spécialiste : « Les 300 ans de la prise de Barcelone, après un siége de presqu’un an, par l’Espagne qui s’était arrogé le droit de conquête. C’est un pays qui était très porté sur les négociations, d’où est sorti le premier parlement d’Europe : ce n’est pas la chambre des communes comme tout le monde le croit, mais en 1014, avec « Paix trêve » que l’on connait en France sous le nom de « trêve de Dieu » qui a donné naissance à une assemblée, le conseil des cent à Barcelone et ensuite les Cortés de Catalogne ». ..Mais cela c’est une autre histoire et un autre pays que Vanves. Venez le rencontrer demain au Relais de Vanvres, car ce vanvéen est passionnant et curieux de tout à 82 ans.

  • PORTRAITS DE CAMPAGNE MUNICIPALE A VANVES : REMI CARTON SE PRESENTE POUR « SERVIR LES VANVEENS ! »

    Dans le cadre des élections municipales de Mars 2014 de nouveaux visages apparaissent dans le paysage politique vanvéen, qu’ils soient ou non candidat sur une liste : C’est l’occasion de les rencontrer, de les interroger sur leurs motivations à être élu sur une liste, et à vouloir servir les vanvéens, ou à soutenir l’une des 4 têtes de listes qui seront présentes à cette élection. Bien sûr  lorsque c’est possible, car il n’y a, de la part, de ce blog, aucune exclusive, alors que d’autres préfèrent s’en réserver la primeur par tactique électorale. Vanves Au Quotidien s’est intéressé à Remi Carton, jeune étudiant de 20 ans en Histoire à Paris I (Panthéon-Sorbonne) qui est sur la liste PS « Un nouveau souffle pour Vanves ». Il est reconnaissable à sa grande taille comme le lui a fait remarquer le maire lors d’une de ces réunions publiques où il était présent. Passionné de  jeux de stratégie, il ne manque aucun Trophée du Bicentenaire, compétition ayant lieu chaque année à Vanves et il a son blog  (http://remicarton.blogspot.co.uk/) qui lui permet « d’aller jusqu’au bout d’une argumentation, poser et cadrer sa pensée, car c’était toujours très difficile de le faire lors de discussions ou sur les réseaux sociaux. Du coup, tenir un blog est le moyen d’avoir une petite surface  à soi où quand on a quelque chose à dire, on le dit quand on a envie, et on a le contrat moral de s’y tenir après » explique t-il en donnant l’exemple de  ce long texte qu’il a écrit sur le projet de Métropole du Grand Paris (MGP)  - dans le métro - tout de suite après un échange avec l’un de ses collègues de fac, Isséen.

    Vanves Au Quotidien - Pourquoi vous présentez-vous aux élections municipales ?

    Remi Carton : « Pour servir les vanvéens ! J’ai une conception de la politique centrée sur l’idée du service de l’autre ! J’ai beaucoup de mal à comprendre certaines ambitions, car lorsque je m’engage, c’est pour essayer d’être utile plus qu’autre chose. Ce qui m’a amené,  dans mes études, à choisir une voie qui mène au service de l’Etat dans la recherche ou la fonction publique. Et cela m’a conduit à m’engager en politique au sein du PS dans lequel je retrouve mes idées, et donc aux élections municipales, avec Antonio Dos Santos, parce que c’est quelqu’un que j’estime beaucoup. C’est lui qui m’a accueilli lorsque je suis arrivé au PS, en Février 2012 après le discours de F.Hollande au Bourget. Journaliste en herbe jeune au lycée Michelet, j’ai été là-bas écouter le candidat du PS, mais sans calepin, ni stylo, et je suis revenu avec un badge et un drapeau. Et c’est dans la ligne logique de ce que j’ai ressenti au cours de ce discours que j’ai pris ma carte au PS !

    VAQ - N’aviez pas mieux à faire avec vos études pour vous assurer un avenir professionnel ?

    R.C. : « Etude et militantisme se combinent plus qu’autre chose. Il ne faut pas les vivre en opposition, ou sinon, on devient schizophréne ! Deux ans de classes prépa parmi les bourreaux de travailsans rien faire d’autre, j’ai donné, non merci ! D’autant lorsqu’on voit des camarades qui révisent jusqu’à la veille de leur « kholle » pour obtenir un « 8 » ou un « 6 » parce qu’ils ont craqué après des semaines de travail. Il faut parfois prendre du recul, du temps pour soi, même si c’est beaucoup de temps actuellementcar on est en campagne électorale.

    VAQ - Qu’en pense t-on dans votre famille ?

     R.C. : « Une famille qui m’a toujours laissé faire mes choix ! A condition que je les assume derrière ! Mais elle souhaiterait toujours que je travaille plus, bien sûr.

    VAQ - Comment vivez-vous cette campagne municipale ?

    R.C. : « On s’amuse comme des petits fous  quand on est jeune, militant politique, lors des collages, des tractages. On est dans une petite ville où l’ambiance de cette campagne est correcte. On la vit avec passion, pas seulement pour témoigner !

    VAQ - N’apparaissez-vous pas comme celui qui irrite par sa présence vos adversaires de droite ?

    R.C. : « Lorsque je vais aux réunions publiques de la droite pour écouter ce qu’ils racontent, cela les irrite, certes ! On y va parce qu’ils viennent aux nôtres. Ce serait un débat politique assez triste si chacun n’avait aucune idée qui ce que propose l’autre. Mon attachement à la démocratie fait que l’opposition, c’est mieux lorsqu’elle existe et qu’on l’écoute.

    VAQ – Quel est votre attachement à Vanves ?

    R.C. : «  Je suis Vanvéen depuis 20 ans et 4 mois, en étant passé par l’école du Parc et au lycée Michelet jusqu’en terminale. Je préfère fermer les yeux sur les mauvais côtés, comme l’architecture de certains quartiers qui auraient besoin d’un coup de neuf (Le Plateau). Quand on est entre militants un samedi soir, et qu’on termine notre réunion fort tard, il est difficile de continuer la soirée à Vanves. On est obligés d’aller à Paris. Mais l’avantage est de pouvoir se poser à Vanves, car c’est beaucoup moins oppressant et plus tranquille que Paris.

     VAQ – Etes-vous satisfait de ce qui a été fait en matière  de jeunesse, et surtout pour les 18-25 ans ?

     R. C. : «  Il y a un effort à faire pour élargir les activités de l’ESCAL, pour développer l’attractivité des activités culturelles. Nous avons un festival Artdanthé lancé sous une mandature socialiste, mais combien y a-t-il de vanvéens dans le théâtre ? Quand on fait une politique culturelle, la première tentation est de faire simplement ce que les gens veulent et de proposer une offre diverse qui attire les spectateurs. On pourrait mixer les deux, avec spectacles plus classiques et des créations plus  originales dans ce festival Artdanthé par exemple.  Elle passe aussi par une politique tarifaire incitative. 13 € pour un jeune, s’il veut assister à une piéce de théâtre, est un prix qui reste prohibitif pour des jeunes. Nous pourrions consulter les vanvéens pour savoir ce qu’ils attendent de leur théâtre. 

    VAQ - Qu’est-ce que vous avez envie de lui apporter ou de faire comme élu municipal ?

    R .C. : « Cette participation au grand débat public sur tout ce qui peut être changé, amélioré, créée dans cette ville, et autour de sa gestion, avec le regard de la jeunesse. C’est une ville extrêmement intéressante où il se passe énormément de chose… Pour qui est au courant qu’elles existent. Et il s’agit de convaincre les citoyens vanvéens de s’y intéresser, car je suis très attaché aux idées de citoyenneté et de démocratie participative.

    VAQ – Pourquoi êtes-vous favorable à la Métropole du Grand Paris (MGP) ?

    R.C. : « Pas parce que je suis militant PS mais parce que j’étais déjà favorable à la création d’un Grand Paris lorsque l’idée a été mise sur la table par Nicolas Sarkozy. L’idée au fond, est de recréer une entité qui au-dessus de la ville de Paris et des villes qui l’entourent dans son aire urbaine, exerce une gouvernance politique avec des représentants élus. Parce que lorsqu’il faut décider d’une action entre plusieurs villes, cela se fait jusqu’à présent au sein d’une communauté d’agglomération dont les représentants n’étaient pas élu directement par les électeurs ou au travers des syndicats mixtes confiés à des élus que personne n’a choisi directement ou des accords intercommunaux auquel les citoyens n’ont pas place. Et les citoyens ont du mal à se passionner parce que les décisions leur passent au dessus de la tête, sans possibilité de contestation. Le Grand Paris permet une entité qui aura des comptes à rendre politiquement. Quand j’entends la droite expliquer que c’est un monstre technocratique qui a pour seul but de permettre à la gauche d’asseoir son emprise sur la région parisienne, et que c’est pour cela qu’il faut la détruire, je trouve cela affligeant ! S’ils pensent perdre les municipales au point de ne pas espérer être majoritaires au sein de la Métropole, qu’ils le disent ! Ce n’est pas le moyen pour Paris d’asseoir son contrôle sur les villes périphériques, mais de laisser pleinement la possibilité de s’exprimer !