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SOCIAL - Page 18

  • VANVES ET SA REGION FACE AU PROBLEME DE LA DEPENDANCE

    La Dépendance est l’un des thémes sur lequel planchent actuellement plusieurs organismes, groupes et élus franciliens, depuis le débat de l’année dans le cadre du débat national initié par le Président de la République. A Vanves, à l’initiative de la Sénateur Isabelle Debré, sénateur et Vice présidente de la commission sociale, un groupe de travail s’est réuni chaque samedi matin à la permanence UMP de la rue Louis Blanc, pour plancher sur ce théme et faire des propositions, avec auditions de spécialistes et visites sur le terrain local.  La perte d’autonomie de la personne âgée devient une réalité concréte, un enjeu majeur de société car elle pose le problème de la dignité de la personne comme l’a souligné un très récent rapport sur la dépendance du Conseil Economique, Social et Environnemental de la Région ( CESER) Ile de France

     

    Notre région compte 2 052 524 personnes âgées (18%) dont prés de 90% ont moins de 85 ans. Mais la Région connait un vieillissement sous l’effet conjugué d’un accroissement de l’espérance moyenne de vie qui a d’ailleurs davantage  augmenté en Ile de France que dans les autres régions et l’entrée en retraite progressive des Baby boomers qui n’est pas encore parvenue à son terme. La part des 60 ans et plus varie de 19,5% à Paris qui avec les Hauts de Seine (18%) se classe dans les départements les plus vieux, et 15% dans la Seine Saint Denis (93)  qui se classe parmi  les plus jeunes  avec le Val de Marne (17,1%).  Fin 2008, notre région comptait 116 694 personnes dépendantes (5,6 % de la populations des plus de 60 ans ou plus), avec des disparités importantes, les Hauts de Seine avec les départements de la Grande Couronne présentant des taux sensiblement inférieur (entre 4,6 et 4,9%) à la moyenne régionale, alors que la Seine Saint Denis et Paris connaissent des taux supérieur ( 9,2% et 8,1% ).

    Mais l’ORS (Observatoire Régional de Santé) considère « que ses données sous estiment la réalité, la perte d’autonomie des personnes âgées recouvrant un champ beaucoup plus large que celui des seuls bénéficiaires de l’APA. En effet, on ne peut exclure les 135 000 franciliens ou plus qui seraient atteint de la maladie d’Alzheimer ou apparentée (3/4 ont dépassé 80 ans). Si la prise en charge des soins ne pose pas de problème, il n’en est pas de même pour la prise en charge de la perte corrélative : Si 42% des malades d’alzheimer échapperaient à l’APA, ils ne bénéficieraient ainsi d’aucune aide du seul fait que les  critères pour évaluer la dépendance ne sont pas d’ordre cognitif. Il faut en second lieu tenir compte des personnes ne bénéficiant pas de l’APA parce que moins lourdement dépendantes, mais qui ayant effectué une demande auprès  d’un organisme de retraites ont été classifiées GIR 5 et 6, des bénéficiaires de l’aide sociale légale départementale (70 000 dont 35 000 GITR 5 et 6), et les personnes qui demeurent à l’extérieur de tous les dispositifs d’aides…  ». 

       

    +23 600 personnes dépendantes en 2030

    Selon les projections, dans les 15 prochaines années, la population dépendante devrait s'accroître de 15 % (+ 23 600 personnes),  passant de 97 400 à 120 600, alors que la population francilienne âgée de 60 ans et plus s’accroitrait de 46%  (+61% pour les 75 ans et plus, +84% pour les 85 ans et plus). Avec un rééquilibrage régional puisque ce sont les zones les plus jeunes actuellement qui connaîtront le plus fort vieillissement : Sur les 440 000 personnes âgées de 75 ans et plus, 61% se trouveront en grande couronne, 29% en proche couronne, 10% à Paris. La perte d'autonomie se concentrant chez les 85 ans et plus, affecterait alors ¼ de cette tranche d’âge (79 700). La part de personnes vivant en institution diminuerait (29% au lieu de 33%) au profit du maintien à domicile. Les départements devront ainsi assumer une charge plus lourde avec des disparités régionales  (+ 54% de personnes supplémentaires à faible autonome en Yvelines, +48% en Essonne, + 26% dans le 9.3, +21% dans le 94, +13% dans le 92). Selon les analyses menées par l’ORS, 153 000 franciliens de 75 ans et + souffriraient de la maladie d’Alzheimer en 2015, soit 32 000 de plus qu’en 2006. L’Ile de France  étant la région la plus jeune, la perte d’autonomie des personnes âgées représente une charge relativement moindre pour les conseils généraux. « Le niveau des ressources des personnes dépendantes va exercer une influence déterminante sur les chances effectives qu’elles auront de pouvoir choisir entre maintien à domicile et l’entrée en institution et sur ce que sera, quelque soit le mode d’hébergement retenu, leur reste à charge ». Tous reconnaissent qu’avancer des prévisions en la matière est particulièrement difficile dans le contexte actuel d’incertitude quant au devenir des dispositifs de prises en charge, surtout pour les départements qui doivent prévoir leur dépenses, et pour les personnes âgées qui veulent pouvoir évaluer ce à quoi elles devront faire face en cas de dépendance.

     

    Déficit de places et de professionnels

    L’offre de services et d’équipements est moins développée en l’Ile de France que sur l’ensemble du territoire : Pour 1000 personnes âgées de plus de 75 ans, on compte tout d’abord 79 places d’EHPAD (89 pour l’ensemble du territoire) sachant qu’il y a 650 EHPAD (59 000 places) et qu’ils se recentrent de plus en plus sur la dépendance lourde et la prise en charge des résidents atteint de la maladie d’Alzheimer et de troubles apparentés. Ensuite 15,8 places dans les SSIAD (Services de Soins Infirmiers à Domicile) qui représentent 200 unités totalisant 16 000 places,  contre 17,2 en France. Seuls les accueils de jours se sont plus développés en Ile de France même si leur capacité se révélent insuffisant (2700 places).  Et les disparités régionales sont très fortes, la grande couronne ayant un plus grand nombre de places d’EHPAD par exemple (140 pour 1000 habitants en Seine et Marne, seulement 83 pour le 92, 61 pour le 94), même si l’Etat et les Conseils Généraux ont donné priorité à la création de places à Paris et dans le Val de Marne, car le coût du foncier est un obstacle pour corriger ses déséquilibre. De même pour les hébergements collectifs non médicalisés même si Paris et la Petite Couronne ont bénéficié de la création de logements foyers dés les années 70 (30 pour 1000 personnes âgées de 75 ans dans le 92, 48 dans l’Essonne). Par contre les services contribuant au soutien à domicile (SAD, SSIAD…) sont plus nombreux à Paris et à la périphérie qu’en grande couronne qui souffre du déficit en professionnels de santé et para médicaux.

     

    47 900 EMPLOIOS A CREER

    Un PRIAC (Programme Interdépartemental d’Accompagnement des Handicaps et de la perte d’Autonomie) a été mis en place pour 2008-13 qui témoigne d’une volonté de rattrapage en prévoyant de créer 7 139 places d’EHPAD, 5 989 de SSIAD, 20000 d’hébergements temporaire et d’accueil de jour. L’Agence Régionale de Santé (ARS)  mis en place en 2010 prévoit de créer 4300 places d’EHPAD et de SSIAD pour les deux dernières années du PRIAC. Les collectivités et la Région devraient être sollicitée pour prendre en compte dans leurs programmes immobiliers et de rénovation des besoins en logements collectifs et adaptés, pour développer des services et dispositifs de soutien, ce qui entraînera un besoin accru d’aidants professionnels à domicile : Il faudrait créer au moins 18 000 emplois en institutions et 2000 emplois à domicile pour répondre aux besoins à court terme. Mais ce sont prés de 38 000 à 47 900 emplois supplémentaires qui devraient être créér d’ici 2020 pour répondre aux besoins. Ce qui devrait impliquer la Région dans un  fort développement des formations à mettre en place.    Pour le CESER, La Région devrait jouer un rôle fédérateur dans le développement des politiques de prévention, favoriser la mise en place d’un guichet unique d’information, relais des acteurs locaux, être un élément moteur et dynamisant pour promouvoir quelques expérimentations d’utilisation des nouvelles technologies, encourager la lutte contre l’isolement par le développement des lieux permettant du lien social.

  • LA POLITIQUE SOCIALE DE VANVES DANS LE COLLIMATEUR DE LA GAUCHE

    Isabelle Debré a parlé à l’occasion du débat sur le budget 2011 de la ville de Vanves « d’un travail constructif du CCAS qui est en train de revoir la ventilation de son budget. L’objectif n’est pas de dépenser moins mais mieux ! C’est un long travail en profondeur qui a été engagé, et difficile car il faut remettre en cause certains acquis ». Elle répondait aux critiques de l’opposition. Tout d’abord des Verts qui avait  des difficultés à comprendre les raisons de la diminution des dépenses sociales : « Il y a un problème de répartition entre le pôle Seniors  (3/4 des dépenses) et le pôle Solidarité (1/3 en diminution) alors que des familles vanvéennes vivent des difficultés croissantes » expliquait Lucile Schmid (EELV) en concluant sur le coût du banquet du Nouvel an (60 000 €) dont les crédits pourraient être consacré à la Solidarité. Guy Janvier proposait que la ville participe au financement du Resto du Cœur qui se trouve à proximité à Malakoff et du Bd Périph (Porte de Vanves), en demandant « quel est le résultat du protocole social signé entre la ville et le Conseil Général  et un  bilan de l’Espace Emploi ? ».

     

    LES TROIS PILIERS DU  CCAS DE VANVES EN FORTE EVOLUTION

     

    Le budget du CCAS se monte à 776 235 € dont 440 400€ pour son fonctionnement qui  se répartit entre les pôles Seniors (362 250 € soit 74,08%), Solidarité (80 750 € soit 18, 34%) et handicapés (25 000 € soit 5,68%). Il devrait entamer une réflexion sur l’analyse des besoins sociaux, probablement ciblée sur les besoins spécifiques des seniors en 2011.

     

    Parmi les dépenses importantes du pôle Senior, l’attribution de colis, cadeaux, et ballotins de chocolats pour 22 000 €, l’organisation du repas au Pavillon Dauphine pour 58 000€ contesté par Lucile Schmid (EELV), l’attribution du CESU pour l’aide à domicile, les repas Saveurs et Vie et l’allocation différentielles aux personnes âgées pour 180 000 €. Certains dispositifs font l’objet d’une subvention du Conseil Général comme la téléalarme et le dispositif canicule.

    Les dépenses du pôle Solidarité se répartissent sur 4 postes : 60 000 € pour les aides distribués aux personnes démunies (aides financières, chéques de service, de rentrée scolaire et cadeaux), 14 500 € pour les frais d’accès à l’épicerie sociale gérée par les deux villes d’Issy les Moulineaux et de Vanves, 6000 € au réabondement du FLS, et 250 € pour le petit matériel nécessaire pour les animations collectives. GPSO s’est vu transférer le financement du PACT, cette mission d’aide à l’amélioration des logements et de lutte contre l’insalubrité.

    Les dépenses du pôle handicap avec 8000 € distribués sous forme de bons d’achats pour Noël, et 17 000 € pour la mise en œuvre d’actions en faveur des handicapés (Version sonore de Vanves Infos, traduction des commissions d’accessibilité en langue des signes, financement du projet Cinéma Différence). 

     

    PETITE ENFANCE : VANVES CROULE SOUS LES BEBES 

     

    Le maire de Vanves n’en revient pas encore des derniers chiffres des naissances dans les familles familles vanvéennes ses derniers 12 mois : Plus de 40 bébés, soit une créche nouvelle. Alors qu’il vient de réaménager la créche Boule de Gomme.  

     

    Et pourtant Vanves dispose déjà de 231 places réparties dans 5 établissements et de 30 places en accueil familial. « En 2010, 173 places de crèches ont été proposées aux familles, 157 nouveaux enfants sont rentrés en créches, 373 familles ont participé aux réunions d’informations sur les modes de garde organisée par le service Petite Enfance, 340 dossiers de demande de places de crèches ont été enregistrées. La ville dépense 207 750 € pour la petite enfance dont 132050 € pour l’alimentation,  72 800 € pour le petit matériel et pdts d’hygiéne, 2900 € pour les animations. L’alimentation est le plus gros poste des dépenses budgétaires sachant qu’un montant de 2,53€ est prévu par jour et par enfant (repas du midi et goûter). 1,4 € est prévu par jour et par enfant pour le petit matériel (pédagogique et de jeux/jouets) et pour l’achat des couches et produits d’hygiéne.

     

    POLE INTER GENERATION : UN MIRACLE A DEUX

     

    C’est la bonne idée à laquelle personne n’avait pensé. Pourtant il ne suffit que deux agents municipaux pour faire fonctionner ce pôle depuis plus de deux ans. Mais quels agents ? (dans les deux sens du terme). « C’est un outil privilégié qui permet de créer un esprit et une démarché liée à la tranversalité  et au développement d’un réseau vanvéen réunissant écoles, centres de loisirs, collèges, maisons de retraites, clubs et association pour organiser ensemble des ateliers « mémoire », « écriture », « chants », « chorale », « poésies », « fêtes de quartiers », « après midi lectures poétiques » afin de favoriser les liens entre générations, valoriser les savoirs faire des vanvéens et l’engagement des participants en faveur d’un « bien être collectif » dans les structures pour personnes âgées de la commune. Les objectifs sont centrés sur l’épanouissement et le dynamisme individuel (Ateliers Mémoires dans les Maisons de Retraites) » indique t-on dans le document budgétaire qui constate que « les actions ont eu des effets très positifs sur l’état physique et moral des personnes les plus isolées (4éme et 5éme âge) ». Ce pôle est sollicité par de nouveaux partenaires (biblio-club, Maison de Retraites Arpage, association Hémisph’érik)…

  • PROJET D’ETABLISSEMENT ET EVALUATION AU ROSIER ROUGE DE VANVES

    Vanves Au Quotidien vous a présente hier, le projet du Projet du Secours Catholique et du Rosier Rouge avec la société Toit et Joie qui devrait renforcer la vocation social de ce quartier avec la maison relais pour adultes handicapés Simon de Cyréne, mais aussi d’autres qui pourraient voir le jour grâce à des opportunités foncières.  0ccasion aujourd’hui de dresser le bilan de  3 ans de Rosier Rouge pour Pierre Nicolas son directeur qui avait pris la successsion de M.Dos Santos durant l’été 2008 et lancé la rédaction d’un projet d’établissement. Sachant que les événements du jour sont l’installation officielle du nouveau commissaire de Vanves, Camille Chaize qui est sorti Major de sa promotion de l’ENSP en Juin 2010, et la parution livre sur le lycée Michelet  « Michelet entre cours et jardin » édité par les Editions du Bout de la Rue que l’on peut trouver chez certains libraires de Vanves.  

     

    « 2008 a été consacré, au-delà de l’accueil habituel qui représente du travail, à la réalisation du projet d’établissement, qui est imposé par la loi du 2 Janvier 2002 dans tous les établissements sociaux ou médico-sociaux. Le Rosier Rouge ne reléve pas de cette loi, car il est encore à part, néanmoins cela nous a apparu nécessaire de le faire. Non pas qu’il n’y ait pas une organisation bien définie, elle existait bien avant mon arrivée, mais elle n’était pas formalisé, il n’y avait pas de document à opposer aux autorités et tutelle. C’est pourquoi nous avons fait ce travail de rédaction  du projet d’établissement en équipe, ce qui a pris 6 à 8 mois. Il existe maintenant » explique Pierre Nicolas, son directeur. La seconde étape s’est déroulé  en 2009/10, lorsque l’équipe du Rosier Rouge a réalisé l’évaluation interne, c'est-à-dire qu’elle a évaluée ses prestations,  en essayant de répondre à ces questions : «  Est-ce que ce que l’on produit, offre comme services, correspond aux besoins des résidents ? Est-ce que c’est fait à un coût raisonnable ? Est-ce qu’on le fait de manière professionnelle ? ». 

    Cette démarche est arrivée à son terme, aidé par un consultant, auxquels ont été  associées les bénévoles, les salariés et les résidents. Une restitution officielle est prévue le 23 Septembre 2010. « Nous aurons ainsi la restitution de cette évaluation en le rapprochant du futur projet : En quoi nos conclusions vont permettre d’enrichir ce nouveau projet. J’ai la chance d’avoir récupérer un établissement qui était très bien géré avant moi et qui était en bonne santé à tout point de vue. C’est pour cela que l’on est relativement optimiste dans ce futur projet. Il ne vient pas compenser des manques, mais apporter un plus ! » indique t-il.

    Pour le reste, le Rosier Rouge a ressenti quelque peu la crise : « l’évolution se traduit par moins d’étrangers qui viennent – entre 15 et 20% habituellement – des pays d’Afrique et du Magrheb. Depuis 2 ans, nous avons constaté une nette diminution de ces résidents, ce qui a provoqué une moindre activité pendant quelques mois. Mais cela a été ré-ajusté avec l’arrivée de français de métropole qui reste moins longtemps, donc un turn-over très important, donc plus de travail, d’entretien dans les chambres, et des gens avec lesquels nous n’avons pas le temps de s’attacher et de s’habituer ». Ainsi le Rosier Rouge accueille beaucoup plus de personnes en nombre mais pour des durées de séjours plus courtes, ce qui distant les liens.