« Il y a la vie pendant et après le traitement. Tout ce qui peut accompagner le patient est essentiel car il se trouve marginalisé dans son travail, et dans sa famille. Il va ainsi retrouver l’estime de soi même ! » a expliqué le professeur Rougier lors du lancement de l’association Parenthèse, au Rosier Rouge Mercredi dernier en fin d’après-midi. « On a mis 2 à 3 à ans pour murir, monter et créer cette association » a ajouté l’une de ses instigatrices bénévoles. Ainsi Parenthése assure l’accompagnement, l’information, l’orientation, le soutien des malades d’un cancer et surtout de leurs aidants, famille et proches. « On s’aperçoit avec bonheur que cerrtains aidants viennent pour y trouver un réconfort » ajoutait elle
Elle est une suite logique à l’action entrepris par le Rosier Rouge avec Pierre Nicolas, directeur régional des Cités du Secours Catholique, lorsqu’il en était le directeur, alors qu’en dehors des familles de malades hospitalisés en Ile de France, ce foyer avait commencé à accueillir des résidents malades (jusqu’à 25%) en long traitement et s’était inscrit dans la loi Hôpital-Patient-Santé-Territoire (HPST) en répondant à l’appel à projet lancé par l’IMCA pour proposer de domicilier des malades atteints du cancer en 2011. Il avait fait l’objet d’une convention pour un an et lui a ainsi permit d’en accueillir prés d’une trentaine. Dans son projet d’extension, il avait prévu un bâtiment à l’emplacement du parking à l’angle Chevalier de la Barre/Général de Gaulle, pour un service d’hospitalisation à domicile, justement de ces malades du cancer, qui a été abandonné. Il montrait en tous les cas, que dans sa réflexion sur son projet associatif, « l’enjeu pour le Rosier Rouge qui n’est pas une structure orthodoxe, se trouvant à la confluence de l’hôpital, du logement, du social, de la solidarité, s’inscrit dans les soins, la bientraitance, la bienveillance, la protection, l’accompagnement, la gestion de l’hébergement…qui dépasse notre structure » expliquait alors Pierre Nicolas qui posait carrément la question de passer « d’un foyer d’acceuil à un relais hospitalier dans le parcours des soins des malades, notamment du cancer » et qui avait fait l’objet d’une table ronde avec le professeur Grunfeld
Parenthése est né finalement de toutes ces réflexions et avancées, grâce à des acteurs comme le professeur Rougier, son président d’honneur, Anne Meurice, sa présidente, Isabelle Pugno, sa directrice, Christine Salaun, sa marraine de cœur…. Cette association a ouvert ses portes en Juin dernier pour un « galop d’essai » qui a permis à l’équipe d’intervenants de prendre ses marques, et était présente au Forum des Associations le 8 Septembre dernier. Elle regroupe 20 à 25 professionnels bénévoles, en grande majorité des femmes, qui offrent une journée ou une demi journée dans des domaines très variés allant de la sophrologie au Tai Chi Chuan, en passant par les groupes de paroles. Elle propose de multiples ateliers et activités diverses autour de différents pôle (activités artistiques, nutrition, bien être, convivialité, psychologie) qui se déroulent dans les locaux du Rosier Rouge… « C’est une démarche intelligente, complétant la démarche du Rosier Roughe » reconnaisssait Bernard Gauducheau venu avec Françoise Saimpert, Valérie Vignaud, maires adjoints, et Françoise Djian conseillère municipale déléguée à la Santé, afin de resserer les liens entre la ville et cette association qui profitera des services offerts par le PHARE mais aussi le service culturel…. « C’est une démarche du cœur de prendre en charge la souffrance. C’est une façon de contribuer à redonner de la force, du courage, à ses malades, à leurs aidants, de redonner un sens à la vie » a-t-il déclaré.