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directeurs du rosier rouge

  • 40 ANS DE ROSIER ROUGE A VANVES – 4) 2003 – 2013 : Du foyer d’accueil au relais hospitalier

    En 2003, pour ses trente ans, le Rosier Rouge avait acueillit depuis sa création, 116 000 accueils pour plus d’un million de journées d’hébergement.  Sachant qu’en 2002, il avait enregistré la plus forte activityé de son histoire avec 4 384 accueils pour 37 213 journées, et 102 personnes présentes chaque jour en moyenne (92,70% de taux d’occupation). « Depuis 30 ans, le Rosier Rouge a essayé de « ne pas fermer la porte » expliquait Antonio Dos Santos pour le 30éme anniversaire célébré les 14 et 15 Novembre 2003.  « Il a été pour les réseaux de santé et le monde hospitalier un phare, l’outil d’appoint depuis qu’il a été créé, qui a la réputation de faire ce que d’autres n’arrivent pas à faire ». Quatre ans plus tard, en Avri 2007,  il passait le relais à Pierre Nicolas, aprés 10 passés dans « cette formidable aventure qu’est le Rosier Rouge ». Son successeur  a engagé  la rédaction d’un projet d’établissement et engager l’équipes du Rosier Rouge dans une démarche participative : Etats des lieux, évaluations de son projet, orientations à court et moyen terme…  Un journal des résidents était lancé « Entre d’eux » grâce à des étudiants avec bien sûr un premier numéro consacré à la Polynésie Française,  et des ateliers commençaient à se développer pour divertir, partager quelque chose de nouveaux, notamment l’écriture.

     

    « J’ai notamment découvert une très forte richesse dans les relations humaines entre le personnel, les bénévoles, les résidents qui sont souvent de communautés très diverses. Un personnel extraordinaire, souvent peu diplomés, peu reconnus au niveau qui est le leur, et qui font preuve d’un engagement personnet et d’une volonté de communication étonnante. Notamment à l’accueil qui est un lieu, sûrement pas conçu pour cela, devenu un lieu de rencontres et de retrouvailles de toute la maison. C’est là que se concrétisent les échanges, les relations, les solidarités » expliquait Pierre Nicolas quelques temps après sa prise de fonction en se fixant un premier objectif : « Rédiger sur le papier ce que l’on fait en réalité et se fixer quelques objectifs pour les 5 ans qui viennent ».

     

    Au-delà du travail d’accueil et d’accompagnement, sa première année (2008) a été consacrée à la réalisation de ce projet d’établissement imposé par la loi 2002 dans tous les établissements sociaux et médico-sociaux, la seconde (2009) à une évaluation interne de ses prestations avec l’aide d’un consultant, et la participation des bénévoles, des salariés et des résidents. Ce long travail dont les résultats ont été présentés en Septembre 2010,  intervenait alors que le Rosier Rouge constatait une diminution de ses résidents, moins d’étrangers et un peu plus de métropolitains qui restaient moins longtemps, provoquant un turn over très important, donc plus de travail d’entretien des chambres, et des liens plus distendus…70% avaient de faibles ressources, 61% payaient le tarif le plus faible car non imposable (10 € par jour), les autres jusqu’à 45 € par jour. « Certains qui ont des revenus confortables préférent venir ici pour le confort et le bien être de la vie collective » constatait cette étude. Elle montrait que le Rosier Rouge  fonctionnait grâce à un faible nombte de salariès (19) qui au delà de leur compétence et de leur savoir-faire, mettaient en avant un « engagement authentique pour la personne » et des bénévoles qui connaissaient un problème de renouvellement de leurss effectifs et de disponibilités pour d’autres activités que l’accompagnement.  

     

    Cette évaluation a permis de dresser quelques perspectives d’avenir : limiter l’accueil des résidents malades à 25%, stabiliser les résidents étrangers à 10%, organiser un espace d’expression pour les résidents, améliorer la prise en  charge des enfants, renforcer la vigilance à l’égard des plus fragiles après leurs séjours, continuer à améliorer le bâtiment avec une réfection des 92 sanitaires en plusieurs tranches, des travaux d’accessibilité (mains courantes à des escaliers, bande d’éveil à la vigilance…),  avec un ascenseur de plus, l’ouverture d’une salle informatique, donner la possibilité aux résidents longs séjours de louer un téléviseur… Mais surtout, il s’inscrivait dans la loi Hopital-Patient-Santé-Territoire (HPST) en répondant à l’appel à projet lancé par l’IMCA pour proposer de domicilier des malades atteints du cancer en 2011 qui a fait l’objet d’une convention pour un an et lui a permit d’en accueillir prés d’une trentaine.

     

    Dans le même temps en 2009/10  le Secours Catholique planchait sur un projet d’extension à l’emplacement du dépôts de vêtements, derrière le bâtiment du Rosier Rouge, en partenariat avec le bailleur social Toît et Joie pour 110 à 130 logements à destination du personnel médico-social, dont une vingtaine pour un service d’hospitalisation à domicile pour des malades atteint du cancer, une halte garderie ou un relais parental d’éducation, une salle polyvalente etc… Ce projet a connu quelques évolutions après plusieurs réunions publiques avec les riverains entre 2010 et 2011, dont l’abandon du bâtiment prévu à l’emplacement du parking à l’angle Chevalier de la Barre/Général de Gaulle, pour le service d’hospitalisation à domicile. « On se doutait bien qu’installer un  bâtiment aussi important dans un quartier comme celui-là allait interpeller les voisins. Mais il faut que l’environnement renne en considération les besoins de la société à Paris et sa région, d’accuellir et d’héberger à des prix raisonnables des personnes actives (infirmières, aides soignants » constatait Pierre Nicolas Et le permis de construire a été déposé à la mairie en 2013.  

     

    Ainsi timidement, cette réflexion sur le projet associatif, ce projet d’extension très social  montrait que le « Rosier Rouge n’est pas une structure orthodoxe, car il se trouve à la confluence de l’hôpital, du logement, du social, de la solidarité. L’enjeu s’inscrit dans les soins, la bientraitance, la bienveillance, la protection, l’accompagnement, la gestioon de l’hébergement…qui dépasse notre structure »  selon Pierre Nicolas qui posait carrément la question de passer « d’un foyer d’acceuil à un   relais hospitalier  dans le parcours des soins des malades, notamment du cancer » et qui a fait l’objet d’une table ronde avec le professeuir Grunfeld

     

    A SUIVRE ….

  • 40 ANS DE ROSIER ROUGE A VANVES – 3) 1993- 2003 : Une vaste rénovation en plusieurs tranches

    Durant cette troisiéme décennie du Rosier Rouge, Marcel Meslin après plus de 16 ans passés à la direction de ce foyer passait le relais au printemps 1996 à Antonio Dos Santos. Il expliquait alors que « c’est une maison qui fait de grandes choses sans faire beaucoup de bruit » dans un article du Parisien consacré à ce foyer lors de la journée nationale du Secours Catholique qui accueillait les équipes de France pour la messe télévisée du Dimanche 19 Novembre 1995 en direct de sa chapelle. Son successeur a mené à bien un grand chantier de rénovation des 95 chambres.  

     

    « Mon prédécesseur avait lancé des tests pour rénover les chambres avec salles de bains, parce qu’on se rendait compte que nos résidents s’attendaient à plus de conforts. Les sanitaires et les douches sur le palier n’étaient plus viables » expliquait Antonio Dos Santos. Ainsi ses travaux de rénovation des 92 chambres ont été lancés en plusieurs tranches chaque fois sur deux ans jusqu’en 2001/02, et ont occupé finalement cette troisiéme décennie. Ainsi chaque chambre a pu disposer d’un sanitaire-douche, d’une prise TV mais sans téléviseur, et un téléphone.  5 d’entre elles ont été adaptées aux PMR (Personnes à Mobilité Réduite) et 5 autres transformables en unités famiales de 2 pièces avec kitchenette. 14 MF ont été dépensé financé par ses fonds propres, dans les premiers temps, par deux legs importants (prés de 3 MF), un soutien du Secours Catholique (1,5 MF), du Conseil Général des Hauts de seine  ( 750 000 frs), la Fondation des Hôpitaux (700 000 frs), la ville de Vanves (50 000 frs), des caisses de retraites et de prévoyance (300 000 frs), et la Fondation de France

     

    Ces travaux inaugurés le 15 juin 2001, ont correspondu à un moment le Rosier Rouge connaissait une baisse d’activité importante, peut être parce que ses responsables avaient dirigés ce foyer en bon pére de famille, en ne  prenant pas assez en compte les nouvelles attentes et exigences de ses résidents. « Nous avons eu une grosse crainte en menant ces travaux, en mettant plus de confort : Que ces familles s’isolent dans leurs chambres. Or par expérience, nous savons que c’est la convivialité avec les autres, le partage de cette souffrance, qui redonne de l’espoir et rend solidaire » expliquait il. Le nombre des bénévoles avait augmenté (52) aux côtés des 20 employés. Si au début, ils assuraient le transport dans les hôpitaux et l’accueil, ils se sont de plus en plus impliqués dans des ateliers et des animations au fil du temps  

     

    Parmi les résidents, le nombre de polynésiens et d’africains avait augmenté, ces derniers originaires du Burkina Faso et d’Algérie ayant remplacé les italiens. Avec beaucoup de traumatisés par la guerre interne qui se développpait alors dans ce pays. Quant aux polynésiens, leur accroisement s’expliquait aisément puisque son gouvernement autonome avait mis l’accent sur les évacuations sanitaires à Paris pour certaines pathologies, ne pouvant pas être soignés sur place, faute d’équipement ou de professionnel. Beaucoup cherchaient un point de chute pour ses malades qui n’avaient pas besin d’être hospitalisés, mais devaient faire des examens ou suivre de longs traitements. « Nous avons joué pour ces personnnes un substitut du domicile, ne remplaçant pas du tout la chambre d’hôpital, ni la maison de convalescence, parce qu’ils ne pouvaient pas rentrer chez eux à 24 ou 25H d’avions » indiquait il.

     

    Si ces résidents représentaient toujours 10 à 15% au Rosier Rouge, ils étaient passés à 25%, ce qui interrogeaient beaucoup les responsables de ce foyer mais aussi de la Fédération Nationale des Foyers d’Accueil pour familles de malades hospitalisés (1974) et l’association des Cités de Secours Catholique (1990). Heureusement,  depuis 2001, la Sécurité Sociale permettait à ces établissements d’accueillir ces malades en soins ambulatoires, à la condition de ne pas dépasser un quota de 25%, pour bénéficier de son aide financière (40% des dépenses nettes de fonctionnement, soit une participation journalière de 90 frs par assuré social accueilli). La convention de financement a d’ailleurs été renégocié avec la Sécurité Sociale qui participait en fonction du nombre de familles accueillies relevant du régime général, amenant le Rosier Rouge a faire de même avec d’autres partenaires financiers. 

     

    A Suivre...