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ENVIRONNEMENT - Page 5

  • UN SCHEMA DIRECTEUR DE VEGETALISATION DU "CENTRAL PARK" DE VANVES POUR LES ANNEES A VENIR

    Le point fort de la dernière réunion publique de quartier du centre-Ancien/Saint Remy Mercredi dernier, maintenue malgré le contexte actuel,  concernait la politique de réaménagement du parc Frédéric Pic, avec la collecte des ordures ménagères et notamment  une présentation d’une campagne de communication sur le tri  des déchets alimentaires qui a commencé dans certains quartiers.

    «C’est un peu notre central park. On tient beaucoup à notre poumon vert. C’est pourquoi, on tient à embellir ce site» a expliqué le maire adjoint chargé de l’environnement qui n’a pas caché, avec Bertrand Bay représentant GPSO, ce dernier montrant qu’il est passionné par sa mission, que c’est compliqué dans la mesure où ce site est classé, et oblige à respecter certaines régles et procédures. Ainsi chaque projet doit être soumis à une commission des sites (départementale), et les travaux, faire l’objet d’un arrêté interministériel (culture et transition écologique), ce qui rallonge lesdélais. C’est pourquoi la ville et GPSO ont décidé d’arrêter un schéma directeur, notamment de végétalisation pour œuvrer dans les années à venir.

    « Le parc F.Pic est un ensemble végétal hétérogéne qui s’étend sur 5,3 Ha, avec  600 arbres de 15 à 100 ans d’âge, des allées ombragées, de grandes pelouses, une pièce d’eau, un belvédére, des glacières, des aires jeux » a expliqué le représentant de GPSO qui a présenté les objectifs poursuivis dont le principal est la mise en valeur de ces différents sites du parc, de ses perspectives historiques : « Ce qui impliquera de redesssiner les portour du parc, c’est à dire les franges,  réorganiser les aires de jeux et  les repositionner notamment celle qui est proche des Glacières, avec l’entretien des arbres en enrichissant et en diversifiant les essences -Erables et tilleuls - en enlevant les arbres malades… » a -t-il expliqué

     Il a présenté les grandes lignes d’un plan d’actions concernant tout d’abord les 4 aires de jeux  qu’il faut redéployer et regénérer notamment au dessus des glacières, et proche du groupe scolaire avec le remplacement des jeux. Ensuire les glacières qu’il faut remetttre en valeur en re-végétalisant les pourtours en créant une clairiére et en rajoutant 100 m2 de plaines. Enfin, développer la floraison, requalifier le bassin, renforcer le mobilier…

  • EST-IL JUDICIEUX D’AMENAGER DES AIRES DE JEUX SPORTIVES A PROXIMITE DU PERIPH A VANVES

    La question mérite d’être posée à l’occasion de la Journée de la qualité de l’air, tant pour le terrain de basket et le Fun Park que la construction d’un foyer pour jeunes travailleurs porte brancion. Voilà quelques jours , Jean-Baptiste Renard, Directeur de recherche laboratoire LPC2E au CNRS, a présenté une analyse inédite de 5 années de mesures du taux de particules fines (PM2.5) à Paris et dans sa proche banlieue, à partir des données du réseau de capteurs Pollutrack qui montre que un périmétre de 500 m de chaque côté du Périph avec des valeurs qui tournent autour de 20 à 30µg/m3 alors que la moyenne est de 15µg/m3 en agglomération parisienne, soit déjà trois fois la recommandation de l’OMS (Organisation mondiale de la Santé).

    L’association Respire ne cache pas que construire des logements au-dessus du Périph, comme ce foyer de jeunes travailleurs de Woodeum, porte Brancion, aura des conséquences sur la santé des résidents, tout comme la présence de tous ces équipements sportifs le long du Périph, comme à Vanves avec son aire de basket alors que la plupart des professionnels de santé  conseillent d’éviter de l’exercice physique dans les zones polluées et les pics de pollution

    Pendant 5 ans, environ 500 capteurs mobiles du réseau Pollutrack installés sur le toit des véhicules électriques de livraison de Geopost/DPD, ont effectué des mesures des PM2.5 contenues dans l’air de Paris et de sa proche banlieue 24h/24, 7jours/7. Pour la première fois, ces mesures ont été passées au crible par le CNRS qui a pu mettre en évidence la concentration en masse (et en nombre) des particules fines PM2.5 dans Paris et sa proche banlieue. Cette analyse qui porte sur la période 2018-2022 a permis de diviser Paris en une centaine de carré de 1 km2 de surface pour mettre en évidence les grandes tendances de la pollution moyenne locale :

    - La pollution moyenne en PM2.5 est de l’ordre de 15 µg/m3, soit 3 fois la recommandation annuelle de l’OMS.

    - La pollution est globalement plus élevée dans le nord-est de Paris que dans le sud-ouest, du fait de la combinaison de la direction des vents dominants (sud ouest), des sources locales et de la topographie de la ville avec un nombre important de rues canyons, c’est-à-dire étroite où l’air polluée entre et ne sort pas, contrairement aux grandes avenues.  «A cause de l’anticyclone dont ont bénéficié les parisiens au début de la semaine, tout l’Est de Paris était dans le rouge car il suscite la pollution» constatait Jean Baptiste Renard qui mettait en avant la notion «d’espace d’air » qui devrait inciter les urbanistes  à favoriser la circulation de l’air comme aux USA où la disposition des immeubles favorisent l’effet «venturi».  

     - Les valeurs les plus élevées sont détectées autour du Périphérique Est, avec 20 µg/m3, de la porte d’Orléans à la porte de Clignancourt, avec un point noir à Bercy (30 µg/m3) sachant que la zone polluée s’étend de 500 m de chaque côté du Périph.

    - Un autre indicateur essentiel est le nombre de jours de dépassement du seuil de 15 µg/m3, valeur journalière recommandée par l‘OMS. Pour Paris, la moyenne est d’environ 125 jours par an, en bon accord avec les mesures d’Airparif, avec des valeurs comprises 100 et 220 jours. Les valeurs les plus élevées sont encore une fois pour le Périphérique Est.

    «Ces résultats montrent la nécessité de réduire le plus possible les sources locales de pollution, et d’améliorer les moyens de prévention et d’information de la population aux épisodes de pollution aux PM2.5 » a-t-il conclu.

    D’autant plus, comme l’a montré le Dr Pierre Souvet, Président de l’Association France Environnement Santé (ASEF) ils ont un impact sanitaire : «Le fardeau sanitaire de la pollution de l'air est considérable avec des chiffres de mortalité variant entre 48000 et 97 000 décès par an en France selon les sources. Les pathologies cardio neuro vasculaires, neuro dégénératives, pulmonaires, cancers , atteinte de la grossesse et diabète sont aujourd’hui connus. Des études plus récentes montrent également les liens avec la maladie d'Alzheimer ou les troubles de la fonction cognitive notamment chez les enfants exposés, mais aussi atteinte oculaire, liens avec l'antibiorésistance …» analysait-il.

    Heureusement, les franciliens ont une forte conscience du problème puisque plus 1 sur 2 (54%) considère que la qualité du lieu où ils vivent, est mauvais selon un sondage Kantar  réalisé à l’initiative de l’association Respire. Les ¾ de parents de jeunes enfants se disent inquiets car les nourrissons et jeunes enfants sont plus vulnérables à la pollution de l’air. Ils sont environ 60% à imputer l’asthme et les infections des voies respiratoires et sinus à la pollution de l’air. « Les Français ont une forte conscience du problème et sont prêts à faire des efforts. Il est donc maintenant capital de leur donner les bons repères pour qu’ils agissent de manière efficace en s’attaquant à la vraie source du problème. C’est donc aussi à l’Etat de donner la bonne impulsion politique pour favoriser cette action» explique Tony Renucci, Directeur général de l’association Respire

  • VANVES VA PARTICIPER AU RECENSEMENT DES RONGEURS SUR LE TERRITOIRE DE GPSO

    Grand Paris Seine Ouest part en quête des écureuils roux dans le cadre d’une campagne de recensement de ces rongeurs, espèce indicatrice de biodiversité. Dès la rentrée de septembre 2023, les vanvéens pourront renseigner, depuis un formulaire en ligne, la date, le lieu ainsi que le nombre d’écureuils roux qu’ils auront eu la chance de croiser sur le territoire.  Cette quête de Scrat est la première opération d’envergure du tout récent observatoire de la biodiversité de l’établissement public territorial (EPT), qui réunit 8 villes de l’ouest parisien (Boulogne-Billancourt, Chaville, Issy-les-Moulineaux, Marnes-la-Coquette, Meudon, Sèvres, Vanves et Ville-d’Avray). Créé cette année, l’observatoire vise à « enrichir la connaissance de la faune du territoire et à en localiser les espèces indicatrices de biodiversité », indique Emmanuelle Lauro, directrice adjointe du développement économique durable au sein du GPSO. Cet état des lieux initial permettra de « renforcer nos corridors écologiques en maintenant et en reconstituant un réseau de déplacements et d’échanges pour assurer le cycle de vie des espèces animales et végétales ». Ce qui implique « de préserver les lieux de reproduction, de refuge et de nourriture des espèces ».

    Une espèce indicatrice de biodiversité, ou bio-indicateur, est un organisme (bactérie, plante ou animal, donc) dont « la protection bénéficierait à de nombreuses autres espèces et permet également de renseigner et d’alerter sur la qualité du milieu », rappelle la spécialiste . Il permet ainsi aux scientifiques de détecter les effets précoces du changement climatique  et de la pollution. Autant dire que son recensement est crucial. Après les écureuils roux, (de septembre à novembre)  le public pourra se pencher sur d’autres espèces indicatrices de biodiversité : les rouges-gorges (Janvier-Mars 2024), les hérissons (d’avril à Juin) et les rougequeues noirs (Juillet-Août). L’occasion de se faire du bien en découvrant les richesses dont regorge le GPSO, et de leur faire du bien en contribuant à leur préservation.