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région ile de france - Page 73

  • VANVES ET LA REGION CAPITALE MOINS ACCUEILLANTE POUR LES OISEAUX ?

    La Biodiversité francilienne n'échappe pas à l'érosion observée au niveau national selon les premiers indicateurs régionaux de son état de santé mis en place par la Région avec Natureparif : « Que ce soit en ville, dans les forêts ou les milieux agricoles, l’IDF se révéle moins accueillante pour la vie sauvage (chauve-souris, papillons, oiseaux) que des milieux de même nature ailleurs en France » avait conclu la première enquête en 2010. 

     

    « Plus qu’un état des lieux, c’est la capacité de reconquête du vivant que l’agence régionale pour la nature et la biodiversité en Ile de France – Natureparif - a souhaité analyser - pour sa seconde enquête -  en proposant quelques indicateurs de résilience soigneusement sélectionnés. Cette faculté de la nature à retrouver un fonctionnement et un développement normal après d’importantes perturbations a été explorée à travers  5 grands groupes d’espèces (les oiseaux, les papillons, les chauves-souris, les escargots et les végétaux) » indiquent les auteurs de la seconde enquête en faisant part de leurs résultats : Tout d’abord, la situation des oiseaux se confirme avec une régression des effectifs constatée sur l’ensemble des groupes, notamment les espéces spécialistes des milieux forestiers, exceptés les espèces spécialistes du bâti qui voient leurs effectifs croître de 2001 à 2010  comme le Martinet noir ou la Pie bavarde. « Plus inquiétant encore, alors que les effectifs de l’ensemble des espèces observées en France augmentent au niveau national, ceux-ci baissent en Ile de France » notent ils  en s’aidant de plus de 62 000 données d’observations d’oiseaux collectées. Le Bruant Jaune est l’exemple typique d’une espèce souffrant à la fois fortement des facteurs locaux tels que les pratiques agricoles que des facteurs globaux tel que le réchauffement climatique.

     

    Ensuite, les milieux agricoles et forestiers franciliens se montrent moins accueillants pour les oiseaux (plus de la moitié des espèces menacées le sont dans ces deux types de milieux) et les végétaux que ces mêmes milieux au niveau national. « En ce qui concerne les chauves-souris, on s’aperçoit ici aussi que les pratiques et le paysage ont beaucoup d’influence : elles se développent mieux dans les boisements constitués d’arbres anciens (quatre fois plus de Noctules de Leisler dans les boisements avec des arbres de plus de 50 cm de diamètre) et sur les parcelles agricoles séparées physiquement par des haies (deux fois plus d’individus) ».

     

    Enfin, les données recueillies par les participants de l’Observatoire de la biodiversité au jardin ont permis de prouver que plus de naturalité (présence de « mauvaises herbes » comme l’ortie, le lierre et la ronce, et de friches ou d’espaces laissés libres), une offre nectarifère élevée et pas de pesticides, permettaient aux citoyens d’accueillir plus de papillons et d’escargots dans leurs jardins, même au cœur des villes. « Laisser faire c’est permettre à la biodiversité de l’installer » ont-ils conclus en constatant la différence entre parcs et friches -  les parcs, jardinés dans la très grande majorité des cas, se montrent moins accueillants pour les espéces sauvages et spontanées que les friches, espaces délaissés et sans activités. Ainsi, un « jardin sauvage et moins traité est un jardin plus accueillant ». Comme nos talus le long de la voie SNCF qui traverse Vanves et qu’entretient justement avec « savoir faire » l’association Espaces.

  • VANVES TRES CONCERNE PAR LES TRANSPORTS DU GRAND PARIS : DEUX VANVEENS SIEGENT DANS LES INSTANCES QUI DECIDENT DES TRANSPORTS DE DEMAIN

    Les vanvéens comme les franciliens vont bénéficier de quelques cadeaux – c’est l’époque – heureux et malheureux en 2012 dont il a été beaucoup questions ses dernières semaines et qui ont été évoquées lors de la séance budgétaire du Conseil Régional où siége Bernard Gauducheau, maire de Vanves.

     

    La mauvaise nouvelle est  la hausse de 1,5% des tarifs des transports au 1er janvier, conséquence de la hausse de la TVA sur les transports, qui rapportera 50 M€ à l’Etat. « On a dû augmenter les tarifs en répercutant le coût de la TVA sur les transports en commun. A aucun moment la ministre du budget -  par ailleurs conseillère régionale et président du groupe UMP -   nous a posé la question alors que c’est un produit de première  nécessité pour les franciliens. Les transports auraient pu en être exonérés ! » constatait à juste titre,  Jean Paul Huchon, président PS de la Région .

     

    Ils vont bénéficier d’offres nouvelles avec la mise en service de nombreux projets notamment du  prolongement de la  ligne 4 (jusqu’à Montrouge),  du T2 (que les vanvéens peuvent prendre à la Porte de Versailles grâce à la navette de Vanves) jusqu’au pont de Bezons, du T3 (qui part de pont de Garigliano) jusqu’ à la Porte de la Chapelle…. « La RATP montre que la modernisation et l’extension de ses réseaux en IDF constituent pour elle, une priorité » expliquait Pierre Mongin, président de la RATP au lendemain du Conseil d’administration début Décembre où siége Isabelle Debré, Sénateur et 1ére adjointe de Vanves,  en parlant d’une forte haussse des investissements qui atteindront 1851 M€ (+25%) en 2012.

     

    Ainsi la RATP « poursuit et amplifie ses efforts »  de renouvellement de matériels roulant, d’aménagement des espaces avec la rénovation des stations Denfert Rochereau, Place d’Italie,  Miromesnil.., d’ouvertures de nouvelles lignes ou encore de modernisation des systèmes de transports comme le déploiement de l’automatisation de la ligne 1, d’entretien et de modernisation des infrastructures comme le renouvellement des voies dans le tronçon central du RER A. « la RATP n’a jamais autant investi en IDF avec plus de 7 milliards investis entre 2007 et 2012 au bénéfice des voyageurs. Jamais les réseaux de la RATP ne se sont autant modernisés et étendus » ajoutait il alors que Jean Paul Huchon, président de la Région rappelait lors de la session budgétaire : « Les budgets de la RATP et de la SNCF sont largement financés par le STIF. Pour lequel l’actionnaire Etat ne donne pas beaucoup de possibilités d’extensions ! »

     

    Mais l’affaire de cette fin d’année fut l’accord de la gauche régional sur le tarif unique et  le début de  la mise en place d’un Pass Navigo à tarif unique (62 €) qui pose de sacrés problèmes de financement.  Ainsi dès le 1er juillet 2012 il y aura une expérimentation avec la mise en oeuvre de la zone unique tous les week-end, puis à partir de 2013 toute la semaine. Mais cet accord ne se limite pas à cette tarification unique car il propose la mise en place de « forfaits de proximité » qui permettront de se déplacer sur de courtes distances à partir de tout point du réseau, ou à moindre fréquence sur l’ensemble du service. Il faut savoir que « 19% des franciliens utilisent le pass navigo alors que 36% utilisent des tickets ou des forfaits moins onéreux pour de multiples raisons, la précarité, leur style de vie ou de travail. Nous nous dirigeons vers de nouveau type de transports de proximité grâce à des forfaits calculés selon la distance parcouru, les horaires, l’offre, la qualité de service, des critéres sociaux… comme pour les portables selon la consommation des voyageurs » expliquait un spécialiste récemment.  

     

    D’ailleurs le STIF travaille depuis longtemps sur l’unité de transports, la modernisation et la simplification des modes de paiement des titres de transports, sur l’ouverture d’un paiement par Internet et le développement de la technologie NFC, sans parler du développement de l’inter-opératibilité des titres de transport avec les autres modes de déplacement (Vélos en libre service, Voguéo, parking relais, etc).

     

    Et c’est cela qu’il faut que les vanvéens retiennent de toute cette actualité qui a marqué le débat sur les transports ses dernières semaines, en dehors bien sûr du Grand Paris Express dont le projet « est désormais irréversible » selon Maurice Leroy, ministre du Grand Paris qui réagissait à un rapport parlementaire faisant état « d’incertitudes » dans son financement. Il indiquait dans un communiqué que le prolongement de la ligne 14 du métro « est sur les rails pour une mise en service en 2017, la rénovation des RER A, B, C et D est en marche, preuve que le Grand Paris se traduit dès à présent par des améliorations concrètes en terme de transport urbain, fruit du partenariat entre l’Etat et le Stif »… 

  • AVEC LE MAIRE DE VANVES DANS UN HEMICYCLE REGIONAL SURCHAUFFE PAR LES FUTURES ECHEANCES ELECTORALES

    Bernard Gauducheau dans sa fonction de conseiller régional a été très assidu à ce débat budgétaire où les 208 conseillers régionaux examinent chapitre par chapitre le budget 2012 qui se monte à 4,7 milliards d’euros et les 216 amendements déposés  dont 150 par les groupes de la majorité régionale (PS, EELV, PC, FdeG, MRC, PRG),   68 par l’UMP et le NC. Occasion d’échanges vifs, quelques dérapages…et surtout d’un débat sur deux types de gestion entre la droite et la gauche... avec en toile de fonds les présidentielles et les législatives.

     

    Pour commencer, la gauche était divisée tout d’abord sur l’enveloppe totale des amendements : 44 M€ selon EELV en se référant aux dépenses supplémentaires escomptés par les verts, 20 M€ selon l’Exécutif se référant aux dépenses supplémentaires engendrées par l’ensemble des sommes engagées et gagées par ses amendements dont les plus importants concerneront le logement (15M€)  et les lycées (10 M€). Le PS a d’ailleurs fait de la lutte contre le décrochage scolaire la grande cause régionale, ses amendements contribuant à hauteur de 10 M€ à lutter contre les « sorties de route » scolaires.  « Nos amendements au budget constituent un signal fort des élus socialistes aux acteurs engagés au quotidien auprès des jeunes et des familles ». Alors que «  La lutte contre le décrochage scolaire n’est envisagée que sous l’angle de la répression ou du fichage par Luc Chatel et Jeannette Boughrab » expliquait leur chef de file.

     

    Ensuite sur l’initiative prise par les verts et le FdeG de  supprimer le recours aux agences de notation.  « En juillet 2011, la région a renouvelée le marché qui l'unit aux agences, choisissant de se faire noter par Standard & Poor's et Fitch Ratings, pour un montant de 197 340€. Si notre note est intégralement corrélée à celle de l'Etat (qui risque de perdre son AAA), cela ne sert à rien de se faire noter » a expliqué Cécile Duflot, présidente du groupe EELV pour qui « la prééminence des agences de notation » amène « la disparition du pouvoir du politique ». Du côté socialiste, les élus se sont réunis hier pour discuter de l’attitude à adpoter. Ca promet !

     

    Pour l’opposition qui a déposée 68 amendements (33 UMP et 35 NC) tout au long de ses débats, l’UMP a présenté carrément un contre budget  « Ce budget est la démonstration que Jean-Paul Huchon ne tient pas ses promesses. Les dotations allouées aux transports et la jeunesse sont loin d’être à la hauteur des ambitions affichées de la majorité PS-EELV-PC » déclarait son chef de file en accusant :  « Alors que l’Etat a versé à la région un Super bonus de 119 M€ pour la rénovation des RER, le budget ne prévoit qu’un investissement de 86 M€ : que fait la majorité régionale des 33 M€ restants ? » -  « Quand j’étais petit,  mes parents achetaient de la lessive Bonux dans laquelle il y avait de petits cadeaux minables. Votre superbonus, c’est comme ces cadeaux Bonux, c’est l’arnaque pure et simple » a répliqué JP Huchon 

     

    « Du côté de la jeunesse, nous assistons à un désengagement indéniable de la région : -21% pour la formation professionnelle et l’apprentissage, -14% pour les logements des jeunes et apprentis, -13% pour l’enseignement supérieur et la recherche, -11% pour les lycées et  - 10%  pour la sécurité dans les établissements scolaires » a surenchérit l’UMP en expliquant que son contre-budget «  s’inscrit dans une logique rigoureusement inverse, selon trois axes : un investissement en hausse (+ 12,4 M€), un fonctionnement en baisse (-137,5 M€) et une réduction de l’emprunt (-125M€) ».

     

    Les élus centristes se sont étonnés de la forte diminution des AP Autorisations de Programmes  (-24,8 M€)) et Crédits de Paiement (-7,2M€) dans le logement social :  « Un comble en pleine période de crise du logement et alors que le SDRIF prévoit de passer à un rythme de construction de 60 000 logements contre 35 000 actuellement…Le logement des jeunes et des apprentis n’est pas non plus épargné.  Décidemment, nous sommes bien loin des promesses de campagne d’il y a… à peine deux ans » constatait Laurent Lafon, président du groupe ARES dont fait parti Bernard Gauducheau .

     

    Ainsi, à ses yeux, « Sous l'effet des très nombreux amendements déposés par les groupes de la majorité régionale l'emprunt en 2012 devrait être proche de 900 M€. D'après les simulations effectuées par la région elle même dans le document d’orientations budgétaires, un tel niveau d'endettement met durablement en danger les finances régionales et induit un effet d'éviction sur les politiques publiques ».

    Même constat de la part de Roger Karoutchi  (UMP) président de la Commission des Finances qui a noté que « l’on est passé en 5 ans  de 420 à prés de 900 M€ d’emprunt,  ce qui a renforcé  l’allongement des délais de remboursement  à 6,6 ans, alors qu’elle était de 2,4 ans en 2007 et la charge liées aux  intérêts de la dette qui passent de 170 M€ en 2011 à 185 M€ en  2012 ».

     

    Ainsi le débat tout au long de  cette session a portée finalement sur l’emprunt, la dette, le fonctionnement : « On ne sous-estime pas le poids de l’emprunt sur nos dépenses de fonctionnement. Mais c’est la solution pour venir en aide à nos concitoyens qui attendent beaucoup de la Gauche » expliquait le représentant du PC..  « D’un côté on dit que la Région s’endette trop et de l’autre on dit qu’elle n’investit pas assez ! Et on met en cause le fonctionnement, ennemi perpétuel de l’UMP ; mais quand on créé une ligne de bus, il faut le faire fonctionner, l’entretenir, payer ses chauffeurs. Quand on prend des agents TOS, il faut les payer ! Ce n’est pas de la graisse  car le fonctionnement est le suivi logique de l’investissement » ajoutait un élu socialiste.

     

    L’UMP calculait que « depuis le débat sur les orientations budgétaires voilà un mois, l’emprunt de 2012 aura augmenté de 12 M€, et avant même que l’année commence un demi million sera chaque jour venu grossir une dette déjà colossale….Et ces millions n’incluent pas les 36 ME d’amendements…qui vont alourdir le fardeau de la dette. Le vote de votre budget est désormais acquis : Mais à quel prix ! 550 M€ par an, c’est le prix du Pass Navigo à tarif unique, c’est le prix du vote des verts : plus de 10 M€ la voix ! » 

    De son côté Cécile Duflot, chef de file des écologistes a tenu à dire que ce budget est une question de projets : « tenir nos engagements de campagne ! Oser malgré la crise !  avec un budget volontaire en hausse de 2,5% la région n’étant pas tombé dans le piége de la rigueur ! » en ajoutant à l’intention de l’opposition  « Nous sommes capables de résoudre nos difficultés et nos désaccords sans nous cacher derrière des portes capitonnées ».

     

    Ambiance qui a failli déraper avec quelques incidents surtout durant la première journée de débats, Valérie Pécresse ministre du budget n’étant pas là pour tenir ses troupes , l’un de ces colistiers s’en prenant à JP Huchon à propos des dépenses immobilières de la région : « M. Huchon, nous savions que vous appuyiez sur le champignon, vous avez perdu le permis mais à cette vitesse vous allez perdre votre mandat » en  faisant référence à l'excès de vitesse du président Huchon, flashé à 171 km/h.  « Vous même qui roulez en Saab, bravo pour le « made in France » a attaqué un second en référence à sa voiture de fonction avec laquelle il s'est fait flasher. Du coup, Michèle Sabban (PS), qui défendait ses crédits de fonctionnement, a réagi en les qualifiant de « duo digne d'Elie Semoune et Dieudonné »… alors que JP Huchon les qualifiait de « jeunes turcs » sur BFM jeudi matin.

     

    Les élus centristes n’ont pas cherché à provoquer mais tenter de faire avancer les débats. Bernard Gauducheau a ainsi défendu un amendement pour abonder les crédits prévus aux Contrats régionaux, après être intervenu sur le budget aménagement du territoire jeudi matin. Sans succés regrettant « d’entendre parler de clientélisme alors qu’il s’agit d’un montage financier et spécifique qui reste très administratif ». Et les maires comme lui le savent très bien.  Enfin, tout le monde a parlé de triple A, exercice obligé en ces temps de crise : « Abracadabra, Amnésie, Arnaque » pour l’UMP, « Autonomie, Ambition, Audace » pour EELV qui curieusement s’est inspiré de JP Huchon dans son discours pour les vœux de 2011. Preuve que l’on ne s’ennuie durant ces longues séances dans l’hémicycle régional