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sécurité alimentaire

  • RESTAURATION SCOLAIRE A VANVES : UNE REUNION PUBLIQUE PILE POIL !

    Une cinquantaine de personne dont beaucoup de représentants de parents d’éléves et quelques enseignants, ont participé Mardi dernier (12 Février)  à une réunion publique sur la restauration scolaire, à laquelle avaient été invité toutes les familles qui ont un enfant à l’école. « Un sujet très spécialisé, qui suscite beaucoup d‘intérêt lorsqu’il y a des problémes, mais pas lorsque cela va bien » a constaté le maire aux côtés des représentants de la société Elior.

     

    « Alors que Vanves s'est depuis de nombreuses années engagée dans une démarche de qualité et de transparence quant à l'origine et la traçabilité des viandes servies dans ses restaurants scolaires, l'actualité récente au Royaume-Uni et en France dans le domaine alimentaire induit une communication spéciale de la part de la Ville à ce sujet. La société Elior, prestataire de la Ville pour la restauration scolaire, garantit que les lasagnes au bœuf surgelées et autres produits assimilés surgelés (hachis parmentier, cannellonis, moussaka…) ne proviennent pas du fournisseur incriminé. Dans les restaurants scolaires vanvéens, la traçabilité des viandes fait l’objet d’un plan de suivi permanent conclu entre la Ville et Elior.  Contractuellement, la Ville de Vanves n’accepte dans ses cantines que du bœuf de race à viande d’origine française. Elior s'assure régulièrement de la traçabilité totale de sa viande bovine, en remontant toute la filière : depuis ses restaurants, ses cuisines et ses fournisseurs (abattoirs français), jusqu’aux producteurs (élevages français). Chaque bovin est ainsi clairement identifié » indiquait le maire de Vanves sur son blog au début de la semaine

     

    Les représentants de la société Elior ont présenté ce que représentait la restauration scolaire sur la ville, quels étaient les processus qui étaient mis en œuvre pour assurer les 340 000 repas et 55 000 goûters, par an soit 3000 repas par jour servis dans les créches, les écoles maternelles et élémentaires, les centres de loisirs, le foyer Danton, le portafe de repas…D’après la municipalité,  le taux de satisfaction  auprés des enfants est positif (85%) pour une participation des familles raisonnnable, puisque sur 9,7 € le repas, 6,4 € sont pris en charge par la ville.  Il a été beaucoup question de traçablité, de  l’affaire de la viande de cheval dans des plats préparés fabriqués par Comigel. Vanves est l’une des  rares villes à avoir institué un contrôleur de restauration,  pour faire la liaison entre la mairie et le concessionnaire pour s’assurer que les prestations correspondent au cahier des charges. « Souvent c’est le problème, car lorsque les communes déléguent des services à des prestataires de services, elles n’en assurent pas le contrôle » constatait le maire.  D’autres questions ont concerné  l’élaboration des menus. Bernard Gauducheau  a insisté sur le fait que  « 20 ans après l’instauration de cette liaison froide, la ville maîtrise bien le dispositif, mais on pourrait aller plus loin, en mettant en œuvre un partenariat avec les familles, de telle sorte que l’éducation à la nutrition des enfants ne repose pas uniquement sur les 4 à 5 repas pris à l’école, mais aussi sur les parents afin qu’ils aient  un rôle complémentaire ».

     

    Coincidence, Le Conseil Régional de la Région Ile de France examinait deux jours après cette réunion, un rapport tout à fait d’actualité sur les filiéres agricoles et une alimentation de qualité et de proximité : « Chiffres à l’appui, l’alimentation de qualité et de proximité constitue une attente pour les 12 millions de consommateurs Franciliens, qui se déclarent adeptes de fruits et légumes et très sensibilisés aux labels locaux. Mais en Ile de France, seulement 18 % des exploitations sont intégrées à un circuit de commercialisation en circuit court. Un chiffre modeste, d’autant que restaurants collectifs, marchés, salons, et magasins de producteurs verraient d’un bon œil l’arrivée de produits du terroir francilien. Un enthousiasme qui se heurte pourtant à des difficultés structurelles et naturelles. Exploitations agricoles de moins en moins diversifiées, problèmes d’acheminement des produits, saisonnalité des fruits et légumes, manque  d’infrastructures de transformations,  l’ÎDF reste un territoire de rupture entre ceux qui produisent vers l’export et ceux qui consomment ».

    Ce rapport constatait que l’élevage laitier et allaitant sont des filiéres isolées, le cheptel francilien  étant passé de 35 000 têtes en 1970 à 12 000 têtes en 2010 ( 6394 vaches laitiéres et 6256 allaitantes). « La filiére laitiére bovine souffre d’exploitations isolées, peu soutenues, alors qu’elles sont performantes, bien structurées avec une production élevée,  victime du désintérêt des industriels pour leur production avec un risque d‘abandon de la collecte (de lait). L’élevage allaitant (250 éleveurs pour une production de 2400 tonnes de viande) souffre des élevages très dispersés, des frais de transports et d’abattages élevés, l’absence de label qualité régional, et la disparition des acteurs para agricoles (conseillers spécialisés, fabricants d’aliments, vétérinaires ruraux) ». Sans commentaires.