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  • 55,5% DES HABITANTS DE VANVES SE SENTIRAIENT ILS EN INSECURITE COMME LES FRANCILIENS ?

    Ce n’est pas le sentiment général  à Vanves, en dehors de certains sites bien précis, où les faits de délinquance sont récurrents en fonction des périodes.  La 7éme enquête « victimisation et sentiment d’insécurité » réalisée tous les deux ans par la Région, montre que 55,5 des franciliens interrogées se sentent en insécurité. Ils étaient 57,5% en 2011. Cette enquête menée par l’IAU IDF (Institut d’Aménagement et d’Urbanisme de l’Ile de France) auprès de 10 500 franciliens interrogés par TNS Sofres entre Janvier et Février 2013, est la seule en France réalisée à l’échelle d’une Région. Par son ancienneté et sa constance (même questionnaire et même mode de recueil au fil des enquêtes), elle permet de mesurer le sentiment d’insécurité et les atteintes dont cette population est victime et d’en suivre les évolutions au fil du temps. Ses résultats rendus publics pendant les vacances d’été sont passés inaperçus alors que la sécurité revient dans le débat public à quelques mois des élections municipales même si elle n’apparaît pas dans les premières préoccupations des franciliens. Et cette enquête 2013 montre plusieurs choses intéressantes  :

     

    13,7% des enquêtés placent la délinquance en tête des priorités assignés au gouvernement contre 18% en 2011 (39,2% en 2001 lors de la 1ére enquête), alors de 56,5% considèrent que le gouvernement doit agir en priorité contre le chômage (46,4% en 2011 et 24,6% en 2001). « Ainsi la préoccupation sécuritaire perd 4 points entre 2011 et 2013 et s’approche du plus bas taux enregistrée depuis 2001(12,6% en 2009). Portée par la hausse du chômage, la préoccupation pour l’insécurité sociale est plus affirmée : pauvreté en emploi sont cités à 82% soit la plus forte proportion observée depuis la première enquête (50,5%) » indique t-on à l’IAU IDF.

     

    51% déclarent avoir peur au moins de temps en temps chez eux, dans le quartier le soir, ou dans les transports en commun (51,6% en 2011 et 53,8% en 2001). La peur au domicile touche 8,9% des enquêtés, celle-ci restant stable depuis 2001. La peur dans le quartier le soir est en net recul : 22,8% en 2013 contre 29,1% en 2001. Ainsi les franciliens restent globalement satisfait de leur cadre de vie au fil des enquêtes : 91,1% trouvent leur quartier agréable à vivre en 2013 et 90,1% considèrent qu’il est sûr. Ils sont moins nombreux à déclarer des nuisances dans leur quartier (55,2% en 2013) par rapport à la première enquête (63,8% en 2001).

    « Par rapport à 2011, ils se plaignent particulièrement moins d’un voisinage bruyant, de la présence de bandes de jeunes gênantes ou du mauvais entretien de leur quartier. De plus, la proportion de personnes estimant que la police n’est pas assez présente, voire inexistante dans leur quartier, est en baisse : 38,4% en 2013, 40,6% en 2011, 47,7% en 2001 ».

     

    43,7% des franciliens craignent d’être agressé ou volé dans les transports en commun (45,5% en 2011). Le classement des modes de transports en fonction de la crainte qu’ils inspirent ne varie pas depuis la première enquête : Le RER demeure le mode de transport où la peur est la plus vive (36,1%) suivi par le métro (30,5%), le train (26,5%), le bus (19,7%) et le tramway (11,7%)

     

    46,9% ont subi au moins une fois, une agression, un vol personnel (ou tentative) ou une atteinte  ou tentative) envers un bien appartenant à leur ménage  contre 43% en 2011. Cette proportion est en progression mais bien en deça  des plus hauts taux observés en 2001 (53,4%) et 2007 (52,7%). Si l’on entre dans le détail, 15,1% des enquêtés déclarent avoir subi une atteinte personnelle sur les 3 dernières années, 8,5% un vol ou une tentative (5,6% en 2011). Il apparaît que les femmes sont plus exposées (9%) que les hommes (7%), les moins de 40 ans sont particulièrement touchés, les parisiens en sont davantage victimes. Un quart des faits (26%) sont des tentatives. Ils ont principalement lieu dans les transports en commun (62%) ou les lieux de loisirs, l’argent avec les montres et les bijoux constituent la catégorie d’objets la plus recherchée (44% des affaires concernés) suivis par les portables et les ordinateurs (39%), à quasi égalité avec les cartes de crédits (38%).

    7,8% déclarent avoir subi une agression (7,2% en 2011) de nature sexuelle (0,9%), par un proche (1,2%), ou du tout venant (0,6%). Dans ce cas là, les hommes sont les plus touchés (6,7%) que les femmes (5,4%), les jeunes sont particulièrement exposés (10,6% des 15/19 ans), et les parisiens constituent une cible privilégié. 57% des victimes d’agression déclarent les faits à la police, les 3/4  des déclarants portent plaintes.

     

    36,5% des ménages ont été victimes de cambriolages contre 34,9% en 2011, confirmant une hausse qui est bien loin d’atteindre le niveau maximal relevé en 2001 (47%). Les ménages vivant en maison individuelle sont particulièrement exposés (13,3% ont été victime d’un cambriolage ou d’une tentative). Il s’agit pour la moitié des faits (52%) de vols effectifs et les cambrioleurs se sont introduit dans les 3/4 des cas (76%) par effraction. 78% déclarent les faits à la police, 84% de ces déclarations sont accompagnés d’un dépôt de plaintes. Les vols de voiture (8,8%) sont en diminution grâce, probablement à la généralisation des dispositifs de lutte contre le vol

  • LORSQUE L’INSECURITE FRANCILIENNE REJAILLIT SUR VANVES

    L’explosion des chiffres de l’insécurité sur l’Ile de France fait débat. Ainsi, en l’espace d’un an (entre janvier 2012 et janvier 2013) le nombre des cambriolages en petite couronne a augmenté de plus de 40 % et la progression a atteint près de 60 % dans Paris intra-muros. Dans les transports, les vols à la tire dans le métro et le RER ont explosé : +58 % en moyenne en Ile de France.  « Les Franciliens ne sont plus tranquilles ni chez eux ni dans les transports. Depuis 6 mois les violences aux personnes, les cambriolages, les agressions dans le métro, le RER ou les trains de banlieue ont connu une progression spectaculaire, inédite dans notre région depuis 2000-2001. A un point tel que les responsables ne veulent plus officialiser les chiffres qui circulent … » constatent certains élus de droite en ajoutant : «  Chacun sent bien dans sa vie quotidienne qu’il ne s’agit pas  d’un sentiment d’insécurité  comme dirait Lionel Jospin, mais d’une véritable insécurité »

     

    Vanves n’est pas épargné. Depuis le début de l’année, il en a été pratiquement question tous les jours, avec notament ce point de fixation de la rue de Châtillon et de la résidence du logement Francilien qui en est l’illustration depuis l’été 2012, mais aussi l’immeuble de l’office HLM Dépatemental, Hauts de Seine Habitat de la rue Jean Baptiste Potin. Ils ont fait l’objet de deux réunions distinctes animées par le maire Bernard Gauducheau, son adjoint à la sécurité Laurent Lacomére et la commissaire de police de Vanves.  La rue de Chatillon a fait l’objet d’une réunion le 31 Janvier dernier à l’école Lemel durant laquelle plusieurs décisions, attendues depuis des mois,  ont été prises, à la suite de feux de poubelles, de vols à la roulotte, dégradations de véhicules, de halls et de caves. Pour Jean Baptiste Potin, la réunion s’est déroulée le 19 Février au Pavillon des Sports pendant plus de deux heures, à la suite d’un incendie de cave, d’un autre dans un ascenseur, et de trafics de drogue menés par 2 ou 3 familles connues de la police, surveillées et épièes…par des planques puisque la régle veut qu’on les prenne en flagrant délit… Il en est de même sur le Plateau depuis le début de l’année avec des voitures brûlées ou des pneus crevés dans les parkings notamment le week-end dernier (23 véhicules d’un coup)... L’ambiance se détériore depuis quelques temps à Vanves comme ailleurs, car des individus se croient tout permis, et n’ont peur de rien, jusqu’à défoncer les vitrines d’une boulangerie tenus par d’autres jeunes pour un refus, jusqu’à tuer des jeunes policiers de la BAC de Paris sur le Périph…sans coup frémir, à cause d’un excés d’alcool et de vitesse. A croire que la vie n’a plus de valeur. En tous les cas, c’est ce que l’on entendait dans les conversations des vanvéens hier au marché, chez un commerçant ou le café (du commerce).

     

    Ce qui donnait du grain à moudre aux élus de cdroite : «  Aprés des années de baisse avec Nicolas Sarkozy l’insécurité devient un nouveau un élément récurrent de la vie des franciliens. Certes Manuel Valls multiplie les discours martiaux et les circulaires, mais sa politique est en permanence nié par celle de la Garde des Sceaux et de l’ensemble du gouvernement : remise en cause des centres de rétention, abandon du programme de construction des prisons, remise en cause des peines planchers … » constatait par exemple Roger Karoutchi, Sénateur UMP des Hauts de Seine. « Il est temps que le Ministre de l’Intérieur donne les résultats détaillés dans les transports et sur la voie publique. Il est surtout temps qu’un plan d’urgence sur la sécurité en Ile de France soit établi avec le renforcement des effectifs de la police des transports, des effectifs de la Préfecture de Police de Paris, et la fin des mesures judiciaires qui rassurent plus les délinquants que les victimes ».