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arboriculture

  • UN RENDEZ-VOUS INCONTOURNABLE AUX PORTES DE VANVES : Le Salon de l’Agriculture avec son stand francilien

    Si le salon  de l’agriculture sera inauguré samedi par F.Hollande, le stand de l’Ile de France (Hall 3 Allée A – Stand 080) le sera dimanche matin par Valérie Pécresse… et Bernard Gauducheau conseiller régional (UDI) qui sera sûrement présent. Il mettra en avant le nouveau visage de l’agriculture francilienne digitale, connectée et innovante. Ses visiteurs pourront  suivre le travail des drones survolant des mini champs de céréales, tester des lunettes en réalité augmentée pour une immersion totale dans la campagne francilienne ou découvrir l’Ile de France  agricole via une carte interactive.  Un espace sera entièrement dédié aux boulangers de la première région meunière de France, qui chaque jour partageront leur savoir-faire historique et fabriqueront sur place les pains avec les céréales issues d’IDF. Une opération menée avec le soutien des coopératives et de 4 meuniers régionaux. Un marché de produits locaux (macarons, bières artisanales, menthe poivrée de Milly-la-Forêt, moutarde de Provins, yaourts fermiers, confitures, etc.) complétera la visite.

    Près de la moitié du territoire francilien est agricole. Loin de la caricature urbaine qu’elle véhicule encore trop souvent, l’IDF est une grande région agricole, riche de terres parmi les meilleures d’Europe et de la proximité de  12 millions de consommateurs. C’est une terre propice au maraîchage, à l’arboriculture, à l’élevage et bien sûr à la culture céréalière dont les performances sont parmi les plus élevées d’Europe et du monde. Avec plus de 3.2 millions de tonnes de céréales produites sur son territoire, 22 moulins et 43 000 personnes employées dans le secteur, l’IDF est la plus grande région meunière française. La filière céréalière y est particulièrement dynamique et innovante, tant sur le plan technologique que structurel: diversification des cultures (quinoa et lentilles par exemple), non-labour comme solution d’enrichissement des sols, microbrasseries, etc.

    Pour valoriser ces atouts incomparables, les agriculteurs franciliens ont fait depuis longtemps le choix de l’innovation. Et le Salon International de l’Agriculture est l’occasion, chaque année, à cette époque,  de partir à la découverte de cette agriculture francilienne résolument  tournée vers l’avenir et de celles et ceux qui la font vivre ! L’IDF est un  incubateur du modèle agricole de demain. Oubliés les vieux clichés, l’agriculteur francilien est ultra connecté. Station météo en réseau, capteurs sur moissonneuse, logiciels de gestion connectés, utilisation de drones sur les parcelles, robots agricoles d’assistance à la récolte… de nouvelles technologies qui permettent une meilleure précision et performance, en respectant l’environnement.

    Il faut savoir que  79% des agriculteurs utilisent internet (soit plus que la moyenne française), 46% des agriculteurs sont équipés de GPS en 2013, 50% des agriculteurs français qui s’installent en laitier achètent un robot de traite, 8000 agriculteurs en France utilisent des drones.  Attachés à faire connaître et reconnaître leur métier, les agriculteurs sont de plus en plus présents sur Internet et les réseaux sociaux. Au-delà des informations, ils partagent également leurs matériels, grâce à des applications de mise en réseau et ils impliquent les citoyens dans le financement de leurs projets, via des plateformes de crowdfunding. La vente directe, elle aussi, innove : potagers connectés, distributeurs automatiques sur l’exploitation, regroupement de producteurs au sein de « Drive Fermier » et réseau «Bienvenue à la Ferme », les initiatives se multiplient.

  • OUVERTURE DU 50éme SALON DE L’AGRICULTURE AUX PORTES DE VANVES : La Région cherche à défendre les filières et les ventes de proximité

    Le 50éme salon de l'agriculture ouvre ses portes samedi matin et sera inauguré par le président de la République dés samedi où il devrait passer un long moment, peut être pas autant qu’en 2012 lorsqu’il était candidat (prés de 12H) mais il y sera pour la traite des vaches (généralement très tôt avant son ouverture au public). Si certains élus socialistes de Vanves avaient été l’accueillir durant la campagne pour les présidentielles de 2012, est-ce que ce sera aussi le cas samedi au petit matin, pour le soutenir alors qu’il doit face à de multiples difficultés en tant que président de la République. Et notamment celle de la traçabilité en matière alimentaire qui  n’en n’est pas la moindre, et auquel la Région apporte sa contribution.  

     

    Occasion de revenir sur le travail du groupe « Agriculture et Alimentaire »  des États généraux de la Conversion Ecologique et Sociale (EGCES) en Ile de France lancé voilà deux ans par la Région Capitale, et qui a abouti à un rapport examiné le 15 Février dernier par le Conseil Régional : « Agir en faveur de la structures des filières agricoles et favoriser une alimentation de qualité et de proximité ». Un sujet tout à fait d’actualité avec l’affaire des lasagnes au bœuf de cheval.  « Chiffres à l’appui, l’alimentation de qualité et de proximité constitue une attente pour les 12 millions de consommateurs Franciliens, qui se déclarent adeptes de fruits et légumes et très sensibilisés aux labels locaux. Mais en IDF, seulement 18 % des exploitations sont intégrées à un circuit de commercialisation en circuit court. Un chiffre modeste, d’autant que restaurants collectifs, marchés, salons, et magasins de producteurs verraient d’un bon œil l’arrivée de produits du terroir francilien. Un enthousiasme qui se heurte pourtant à des difficultés structurelles et naturelles. Exploitations agricoles de moins en moins diversifiées, problèmes d’acheminement des produits, saisonnalité des fruits et légumes, manque  d’infrastructures de transformations,  l’ÎDF reste un territoire de rupture entre ceux qui produisent vers l’export et ceux qui consomment. Mais pour toucher une grande partie des consommateurs, les produits franciliens devront également conquérir les rayons de grandes surfaces. Tout l'enjeu consiste à rassembler les produits locaux de qualité autour d'un même objectif » indiquait ce groupe de travail qui a élaboré des propositions allant en faveurde filières agricoles plus structurées, du développement d’outils de transformation (légumerie, abattoirs…), d’une stratégie de diversification et d’innovation, d’une action favorisant l’emploi, la formation et l’installation de nouveaux agriculteurs.

     

    Il rappelle que l’IDF compte prés de 5000 exploitations occupant une superficie de 600 000 ha en grandes cultures, celles-ci représentant 93% de la surface agricole et un poids économique de 75%, sachant que le blé tendre est la première céréale cultivée en Ile de France (sur 240 000 ha, 6% de la production nationale) suivi du colza et de l’orge. Les exploitations spécialisées (maraîchage, arboriculture, horticulture) ont encore une importance économique significative (15% du produit brut) malgré leur faible  nombre, représengant 10% des exploitations dont 2 entreprises sur 3 ont disparus entre 2000 et 2010.   L’enjeu principal est l’offre de produits agricoles et alimentaires sur le territoire francilien et sa mise en relation avec les consommateurs à l’échelle régionale. Or le constat est sévère concernant les filières en Ile de France :  

     

    - En aval, tout d’abord la filière  Blé-farine-pain qui est l’une des rares capable de répondre aux besoins des franciliens grâce à une production de prés de 2 millions de blé tendre, dont 40% restent dans la région et sont transformés en farine par 17 moulins. Mais elle importe plus de 30 000 tonnes de blé et 135 000 de farines pour les besoins des moulins et de la boulangerie-patisserie. « On observe depuis les années 2000 une diminution de l’utilisation de farines franciliennes dans la boulangerie patisserie artisanale au profit de la boulangerie industrielle » constate t-il. 

    Ensuite, les cultures spécialisées (maraîchage, arboriculture, horticulture-pépiniéres) représentant 7000 ha et 500 exploitations qui sont très fragilisées. Elles s’en sortent grâce à de la vente directe représentant un débouché important mais sont victimes de contraintes urbaines, de la concurrence des autres régions,  de freins logistiques pour les livraisons à Paris et en petite couronne.

    Enfin, l’élevage laitier et allaitant sont des filiéres isolées, le cheptel francilien francilien étant passé de 35 000 têtes en 1970 à plus de 12 000 têtes en 2010 ( 6394 vaches laitiéres et 6256 allaitantes). La filiére laitiére bovine souffre d’exploitations isolées, peu soutenues, alors qu’elles sont performantes, bien structurées avec une production élevée,  victime du désintérêt des industriels pour leur production avec un risque d‘abandon de la collecte (de lait). L’élevage allaitant (250 éleveurs pour une production de 2400 tonnes de viande) souffre des élevages très dispersés, des frais de transports et d’abattages élevés, l’absence de label qualité régional, et la disparition des acteurs para agricoles (conseillers spécialisés, fabricants d’aliments, vétérinaires ruraux). 

     

    -En amont l’industrie agro-alimentaire (600 établissement totalisant 20 500 emplois et 7,3 milliards de chiffre d’affaires) avec des industries de 2éme et 3éme transformation témoignant d’un positionnement sur des segments de marchés à forte valeur ajoutée. Elle est en constant régression, un quart des établissements  - des petites structures avec des chefs d’entreprises  relativement isolées -  ayant disparu en moins de 10 ans à cause de coûts élevé de production, de difficultés d’exploitation,  d’un faible potentiel financier alors que ces PME sont soumise à une très forte concurrence et une réglementaire sanitaire toujours plus complexe.

    La logistique reste un point critique qui conditionne l’avenir des filiéres en Ile de France, ainsi que la distribution avec  7 millions de m2 de grandes et moyennes surfaces dont 37% d’alimentaires dont l’essentiel des denrées d’origine locale ou internationale passe par le MIN de Rungis (2/3 des ventes snt destinés à la Région Parisienne) .

     

    Ce document indique que les 3 dépenses alimentaires des franciliens sont la viande (24,2%), les céréales (19,1%) et les produits laitiers (13,4%). Dans des lieux d’achat très diversifiés, plus qu’en province. L’objectif de la Région, notamment est d’encourager les projets de développement des circuits de proximité (regroupement et visibilité de l’offre francilienne développement commercial local…) grâce à la création d’un dispositif de soutien sous la forme d’un appel à projet. Prés de 800 exploitations  (15% des exploitations franciliennes) pratiquent la vente en circuit court qui représente 75% de leur chiffre d’affaires pour la moitié d’entre elle. Leur nombre a baissé de 37% en dix ans. Plusieurs canaux sont utlisés pour privilégier la proximité avec le consommateur : La vente directe constitue la forme la plus courante de commercialisation (92% des exploitations) dont la vente à la ferme (50%) ou au panier (5%) qui connait un certain engouement, 28% utilisant les services d’un intermédiaire (commerçant, détaillant, grande surface).