Ok

En poursuivant votre navigation sur ce site, vous acceptez l'utilisation de cookies. Ces derniers assurent le bon fonctionnement de nos services. En savoir plus.

Education - Page 8

  • LES NOUVEAUX RYTHMES SCOLAIRES A VANVES : Vanves précurseur avec le mi-temps pédagogique et scolaire

    Ils ne sont pas si nouveaux que cela à Vanves qui a été précurseur en la matière, avec le mi ou le tiers-temps pédagogique et sportif mis en place dans les années 50 par le docteur Max Fourestier et qui a donné naissance à la première classe de neige voilà exactement 60 ans. Simplement par rapport au passé, c'est devenu une usine à gaz qui ne satisfait personne.

     

    Ce mi-temps pédagogique a été appliqué dés la rentrée de 1950 pendant 10 ans à l’école Gambetta non seulement aux CMI, mais aussi à des classes de fin  d’études en 1950 et 1951, et de la 6éme à la 3éme entre 1953 et 1959.  Il prévoyait une matinée (8H30-11H30) consacrée au travail des disciplines essentielles. L’après-midi se partageait entre des activités sportives er culturelles (2H) après une sieste obligaire d’une heure pour les écoliers en CP, puis des cours et des études dirigées d’une heure à une heure et demi après un goûter et une récréation de 20 mn. « Ainsi en une semaine, en considérant le temps d’activité et de détente physique par rapport à celui des cours et des travaux intellectuels, nous avions un rapport de 10H sur 30, soit un tiers temps scolaire » indiquait la directrice de l’école Gambetta de l’époque. De surcroît, la journée était mieux construire qu’aujourd’hui puisque les activités para-scolaires étaient prévues en début d’après-midi, où généralement les écoliers sont moins attentifs, et les études ou les cours reprenaient en fin d’après midi où l’attention de l’enfant est plus forte. Tout le contraire de ce qui est proposé aujourd’hui  

     

    Avec, de surcroît des résultats attestés dans des documents officiels étonnants : 90% de reçus au BEPC (contre 33% pour les autres). « Nous avons permis à ces jeunes entre leur 12éme et 17éme année, de bénéficier d’un véritable épanouissement physique, d’acquérir un esprit d’équipe, de développer des aptitudes de ténacité, de solidarité, de sang froid, d’énergie et d’être bien armés contre les épreuves de la vie » constatait à l’époque Max Fourestier. « Je n’ai rien inventé, mais simplement copié le modèle anglais » ajoutait il en montrant les nombreux articles et rapports suscités par cette « expérience de Vanves". L’un d’entre eux avait même titré : « L’exercice physique, un reméde contre les blousons noirs ».

     

    Deux personnages reviennent beaucoup dans les témoignages de ces écoliers qui ont vécu cette expérience de Vanves : Gaston Discours qui avait emmené la première classe de neige voilà exactement 60 ans, avait accepté, alors qu’il était en fin  de carrière, de diriger cette première expérience de mi-temps pédagogique et sportif avec les garçons d’une classe de fin d’études.  Et Bernard Villars, ancien journaliste qui avait été le professeur de gymnastique au collége, et qui a rejoint Max  Fourestier au paradis des innovateurs pédagogiques,  témoignait encore récemment : « Il est malheureux  de constater que «cette « expérience de Vanves » dont peu se souviennent, n’a servi à rien, sauf pour quelques mesures timides. Pourtant, elle a prouvée sa supériorité tant sur le plan sportif que sur le plan interllectuel »

     

    François Praud, président d’honneur du Stade de Vanves, qui a vécu cette expérience de Vanves,  a fait partie de ses éléves, et a rappelé son souvenir lorsqu’il est décédé à la fin de l’année 2012 : « Il a fait de nous des Hommes en nous inculquant ses principes de droiture, de respect, d’effort, de dépassement, de joie de vivre. Nous étions heureux d’aller au collège, et nous avons même continué après, avec lui, en nous retrouvant certains soirs à Coubertin ». Gérard Gadras, commerçant du maché à la retraite,  qui ne l’a pas eu comme prof de gym mais a participé à cette expérience reconnait que « c’était formidable. Cela a été les trois plus belles années de ma scolarité. Cela changeait de l’ordinaire. Nos copains nous enviaient dans les autrs écoles. On travaillait mieux parce qu’on faisait du sports après les cours ».  

  • LES NOUVEAUX RYTHMES SCOLAIRES A VANVES : La Mairie demande une dérogation pour l’appliquer à la Rentrée 2014

    Le conseil Municipal qui se réunit Mercredi en fin d’après midi demandera une dérogation pour appliquer à partir de la Rentrée (de Septembre) 2014 et non 2013, la réforme des rythmes scolaires : « Il y a une tendance des villes à penser 2014 serait mieux approprié. Mais on ne va pas attendre de savoir quand. Nos services y travaillent avec l’inspectrice,  sur plusieurs hypothéses : Mercredi ou Samedi. La majorité va vers le mercredi matin. Mais nous ferons une consultation avant de prendre une décision » réponduait Marie Françoise Goloubtzoff, maire adjoint chargée des écoles, lors d’une réunion publique de quartier en Décembre dernier.  Ce conseil municipal se déroule à un moment où  le décret sur les rythmes scolaires, vient d’être publié au Journal officiel. Il  prévoit que l’organisation de la semaine scolaire sera fixée par le directeur académique de l’éducation nationale pour une durée de trois ans sur proposition des élus locaux et du conseil d’école. Un fonds spécifique d’aide aux communes accompagnera cette réforme. Mais ce fonds n’est pas pérenne. Les changements de rythmes scolaires impliqueront l’organisation, notamment par les municipalités, d’activités périscolaires supplémentaires, et un surcoût pour les transports scolaires. Et c’est là que le bat blesse !

     

    Les élus locaux, comme à Vanves, sont très critique vu les conséquences financière d’une telle réforme qui risque d’affecter durablement les finances déjà fragiles des collectivités locales comme l’a constaté l’Association des Maires de France. « Il en coûtera en moyenne 150 € par enfant et par an, soit 600 M€ en année pleine (personnel encadrant, activités péri-scolaires, rammasages scolaires etc…) » selon les associations d’élus qui ont constatée que face à cela « le Premier ministe s’est contenté d’annoncer une prise en charge de 50 € par an » pouvant être portée « à 90 € dans les communes les plus en difficulté (entendre les communes gérées par la gauche )» ajoute le président UMP de l’Association des Maires Altoséquanais  (AM92), Jacques Gautier, Sénateur maire de Garches. « Encore faut il préciser que les communes qui ne se plieraient pas suffisamment vite et n’organiseraient la semaine de 4 jours et demi qu’en 2014, se verraient privés de cette aide ». Plusieurs associations d’élus ont commencé à demander le maintien, au-delà de la rentrée de septembre 2013, de l’aide de l’État prévue pour compenser partiellement le surcoût pour les collectivités du retour à la semaine de 4,5 jours en primaire. « Le fonds d’aide de 250 M€ doit être pérennisé car les dépenses induites par la réforme seront durables » 

     

    Ainsi pour une commune  comme la nôtre, il faut s’attendre à 1 à 2 points d’impôt supplémentaire soit plus de 300 000 €, voire 500 000 € pour certaines,  mais aussi des problèmes d’organisations entre écoles qui n’accueillent pas des centres de loisirs et celles qui en hébergent, sans parler du recrutement de nouveaux animateurs : « Les élus sont tous conscient qu’au-delà des 4 jours et demi, c’est le raccourcissement d’une heure à une heure et de demi de la journée des enseignants qui va obliger les villes à prendre en charge les enfants avec les animateurs municipaux. Rien n’a encore été précisé sur la formation de ces animateurs, et du nombre d’enfants qu’ils pourront encadrer (une classe pour un ensrignant ou yn animateur 8 enfants comme dans les centres de loisirs » s’interroge le Président de l’AM92.  « 100 personnes s’occupent des enfants et des jeunes dans les centres de loisirs. Des animateurs considérés comme des professionnels  qui prennent en charge les enfants plus longtemps maintenant que les enseignants. Des personnes sur lesquels on doit être exigeant. Et on ne parle pas assez  d’eux. Il y a encore une dimension qui n’a pas été prise en compte avec ses animateurs » notait d’aileurs Bernard Gauducheau.

     

    En attendant, les Conseils d’écoles de Vanves comme des communes riveraines de couleurs politiques différentes seront consultés avec des fortunes diverses. A Issy les Moulineaux, André Santini (UDI) qui a entamé une réflexion sur les rythmes scolaires depuis plus d’un an, pousse à sa mise en place dés la Rentrée 2013. Mais voilà, il a décidé de consulter tous les conseils d’école. Et le choix des enseignants qui sont contre cette réforme, risque de reporter son application à 2014. A Clamart le résultat risque d’être le même mais pour une autre raison : le parti socialiste avec ses groupes parlementaires font une très forte pression sur les maires socialistes pour qu’ils appliquent cette réforme dés la Rentrée 2013. Ce qui est le cas à Clamart, où son sénateur maire PS, Philippe Kaltenbach qui n’est pas très favorable à cette réforme, a décidé de consulter tous les conseils d’école. Ainsi il est à peu prés sûr,  que sa mise en  place sera reportée à la Rentrée 2014 à Clamart. Quant à Paris, tous les enseignants sont contre, comme l’ont montré les manifestations et les gréves de ces derniers jours : « Généralement les manifestations d’enseignants se terminent devant le Ministére de l’Education Nationale. Maintenant c’est place de l’hôtel de Ville sous les fenêtres de Bertrand Delanoë » expliquait un enseignant de Vanves.

  • LES 60 ANS DES CLASSES DE NEIGE : VANVES QUELQUE PEU OUBLIEE ET IGNOREE

    L’Association Nationale des Maires des stations de Montagne (ANMSM) qui réunit 11 Communes et 98 stations tenait hier matin une conférence de presse/table ronde sur le théme « classes de découverte : Quels bienfaits pour l’enfant ? », pour marquer cet anniversaire : « Il y a 60 ans, c’est à la montagne que la première classe de découverte était organisée. En 1953, 33 garçons de Vanves partaient en « classes de neigge » pour un mois à la Féclaz en Savoie ». De surcroît à un moment où le nombre de départs en classes de découverte, et plus particulièrement en classe de neige, diminue. Alors que 9 parents sur 10 les plébiscitent et y sont favorables car « c’est une expérience utilze enrichissante et valorisante sur le plan pédagogique et personnel ». Mais il y a encore du chemin à faire pour rappeler les faits historiques car le sociologue qui commentait les résultats d’un mini sondage réalisé par Opinion Way auprès des parents d’enfants scolarisés sur leur perception des classes de découvertes parlait de « 1963 » pour la première classe de neige » et d’un certain « Marc Fourestier ».

     

    Ainsi 91% des parents interrogés, toutes catégories socio-professionnelles confondues souhaitent que leur enfant, puisse au cours de sa scolarité, participer une classe de découverte. C’est l’occasion pour les enfants de faire l’apprentissage du vivre ensemble, de faire « plein de découvertes et de nouvelles expériences » (95%) sans oublier que c’est « un bon moyen de souder une classe et de rapprocher les enfants et leurs enseignants » (91%). La montagne, plus que le littoral et la campagne, apparait comme le territoire le plus adapté à une véritable aération (60% pour la montagne l’hiver, 43% hors hiver). La classe de neige est effectivement pour 94% des parents une occasion privilégé de faire découvrir la montage à leurs enfants, d’apprendre à faire du ski (94%) et une vraie respiration (93%). Surtout s’ils en ont fait au moins une fois lorsqu’ils avaient l’âge de leur enfant. Pour près de 2/3 des parents, le prix des séjours (76%) et le manque d’aides financières (61%) sont les principaux freins à la mise en œuvre des classes de découvertes, suivis par des craintes sur la sécurité des séjours (44%), la saparation familiale ou encore la difficulté d’organisation (22%).

     

    « Depuis une dizaine d’année, nous constatons une baisse inquiétante et continue des classes de découverte (de -20% à -30% selon le type de séjours » indique l’ANMSM.  Ce déclin inquiéte les maires de ses communes et stations de montagne, d’autant que ce sont les classes de neige  qui ont permis leur développement, beaucoup de parents revenant séjourner dans les stations de ski qu’ils ont découvert à cette occasion. Ainsi la part des classes de neige par rapport aux autres classes de découverte est passé de 91% e 1971 à 33% en 1995 selon un rapport du Conseil  National du Tourisme qui indiquait que le  chiffre d’affaire estimé des classes de découverte pour les territoires d’accueil se montait à 300 M€. Du coup, cette association d’élus a créé un groupe de travail pour les relancer grâce à plusieurs initiatives notamment vers les enseignants, avec la diffusion sur DVD d’une série documentaire intitulé « Partir en classe de neige ». Mais au fait, qu’est-ce qu’a prévu Vanves pour les 60 ans de sa première classe de neige ?