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Education - Page 4

  • LA RENTREE SCOLAIRE A VANVES : INTERVIEW DE CINDY LANDI PRINCIPALE DU COLLEGE SAINT EXUPERY : « Je n’ai pas l’impression que le collège souffre d’une très mauvaise image. Bien au contraire ! »

    Le Blog Vanves Au Quotidien a rencontré Cindy Landi,  principale du collège Saint Exupery depuis maintenant 3 ans, qui a abordé la Rentrée sous les meilleurs auspices, sereine et réussie avec des emplois du temps fonctionnels : « Nous avons abordé le lundi 1Er Septembre tout d’abord, avec 100% des professeurs nommés, ce qui est, pour une Rentrée, gage de sérénité pour l’équipe de direction, les enseignants et les parents : 33  dont 9 nouveaux après 3 départs à la retraite, sachant que l’on complète les services avec des titulaires de zones de remplacement (TZR) dont certains effectuent 12H ici et 12H dans un autre établissement, l’Académie de Versailles étant le berceau des professeurs stagiaires – le collège en accueille 2 cette année :une en musique, une en mathématiques. Nous avons d’ailleurs rencontré tous les enseignants entre le 23 Août et le 1er Septembre et nous avons organisé une réunion le 1er Septembre avec tous les personnels du collège.  Ensuite, les inscriptions d’élèves étaient totalement à jour, et nous avons absorbé une dizaine d’inscriptions entre le 2 Juillet et le 1Er Septembre, avec des jeunes venants de Marseille, Martinique, Peyssac, pour des raisons professionnelles ou des déménagements à l’intérieur des Hauts de Seine. Le collège accueille 454 éléves :  4 classes de 6éme avec une classe de 28 et les autres de 24, 4 classes de 5éme avec une moyenne de 27, 5 classes de 4éme avec 4 classes à 29 élèves et une classe à 21 élèves puisque nous avons le projet d’une classe « ambition, innovation, réussite ». Elle est constitué d’élèves, un peu en difficulté, avec un effectif un petit peu plus resserré pour leur redonner confiance, avec un projet pédagogique qui les motive de façon à ce qu’ils fassent une année de 3éme un petit peu plus sereine. Enfin,  4 classes de 3éme avec 28 élèves. Et un dispositif Ulis (Unité locale d’Inclusion Scolaire) avec des élèves qui ont des troubles des fonctions cognitives, mais qui sont intégrés dans les classes (1 éléve en 6éme, 2 en 5éme, 3 en 4éme 3 en 3éme), avec un maître spécialisé » indique t-elle. VAQ l’a surtout interviewé sur les nouveautés de cette Rentrée, et notamment ces tablettes numériques pour classes nomades qui a fait l’objet d’un reportage dans le dernier "HDSMAG" du conseil général des Hauts de seine,  et deux dossiers importants : la rénovation du collège et la désectorisation

    Vanves au Quotidien - Qu’est-ce que cela change pour vous le nouveau système de restauration mis en place par le Conseil général (CG92) avec paiement en ligne  ?

    Cindy Landi : « Nous avons bien anticipé le nouveau fonctionnement de cette restauration qui est passée en délégation de service public, ayant été associé et bien informé par les services du CG92. Les familles peuvent maintenant choisir combien de fois par semaine, une ou deux, trois ou quatre fois,  leurs enfants pourront déjeuner à la cantine selon leur emploi du temps, car auparavant, soit ils étaient inscrits pour les 4 jours, soit pas du tout.  Nous avons dû nous organiser en terme de sortie des élèves à midi, car auparavant c’était facile dans la mesure où ils déjeunaient ou pas du tout. Nous avons dû remettre à jour le cahier de correspondance. Nous avons décidé que jusqu’au 27 Septembre, tous les demi-pensionnaires déjeunaient les 4 Jours, et après nous donnerons un coupon par parents qui nous indiqueront leur choix de façon définitive pour le trimestre quand leur enfant déjeune à la cantine. Les services intendance et vie scolaire ont été très mobilisés ces jours-ci avec la société délégataire qui ont mobilisé 2 jeunes étudiants pour venir prêter main forte au début.

    VAQ - Comment vous êtes vous approprié cet outil ENC ( Environnement Numérique des collèges ) qui s’étoffe ?

    C.L. : « Le Collège St Ex fait parti des premiers établissements qui ont expérimenté l’ENC, depuis 5 ans. L’un des avantages est d’avoir été doté d’un ordinateur par classe et salle. Les établissements scolaires avaient des logiciels qui permettaient aux professeurs de rentrer leurs notes en ligne. L’ENC permet maintenant de fédérer les équipes autour d’un programme commun. C’est le seul outil de communication avec les professeurs et les familles pour la direction. Avec un site unique qui permet aux familles de voir au jour le jour, l’emploi du temps des enfants, les devoirs, les retards de leurs enfants, pouvant communiquer en direct avec les professeurs, voir les documents mis en ligne. Nous souhaitons que ce soit un outil de communication comme le cahier de correspondance, qui doit être consulté une fois ou deux dans la semaine. Car il  fait tomber des barrières, les parents nous envoyant des mails directement, certains l’ayant même mis dans leur « tablette ». Pour les professeurs, nous leur adressons les circulaires et les notes grâce à cet outil, sans les saturer, et ils l’utilisent pour faire l’appel qui redescend à la Vie scolaire pour lancer le système d’appel aux familles lorsque l’élève n’est pas en cours. Ils donnent aussi les retards, et à la fin du cours,  mettent les devoirs

    VAQ – Ne donne t-il pas assez à de nouveaux services pour enrichir les cours ?

    C.L. : « L’ENC permet maintenant d’avoir accès à de nouveaux outils pédagogiques, comme des images inter-actives, des ressources à l’échelle départementale qui peuvent être utilisée dans les cours par les enseignants

    VAQ - Comment les élèves et les enseignants se sont appropriés cet outil ?

    C.L. : « L’utilisation s’est complètement démocratisé puisqu’un enseignant ne peut plus travailler  au collège sans utiliser l’ENC ou sinon, il est coupé de tout. L’ENC fait parti complètement du quotidien des enseignants, de la Vie scolaire, du personnel de direction.

    VAQ - Qu’est-ce qu’a donné l’expérimentation des tablettes numériques ?

    C.L. : « Nous avons eu la chance en 2013-14 avec 2 autres collèges (Nanterre et Levallois) d’avoir 30 tablettes qui ont vocation  à remplacer les classes nomades. Nous avons organisé 2 journées de stages pour tous les professeurs, début Juillet et bientôt en Septembre, de façon à ce qu’ils puissent complètement intégrer ce nouvel outil dans la pratique pédagogique. 3 professeurs les ont utilisés lors de l’année scolaire passée dans leur classe, et nous allons mettre en place un système de réservation, pour qu’elles soient utilise au maximum, dans des cours aussi varié que le français, la technologie etc…Nous sommes en train de développer quelque chose qui va complètement coller avec l’ambition du ministèrede développer un nouveau plan du numérique. Il faut ensuite que les professeurs puissent le prendre en main, ce qui exige un gros travail en amont de préparation des enseignants qui révolutionne un petit peu leur pratique pédagogique. L’idée est que la totalité des enseignants soit formé, de les inciter à utiliser cet outil, et s’entraider entre eux.

    VAQ - De quels dispositifs mis en place par le CG92 dans le cadre d’ERMES  (Ensemble pour la Réussite et la Mobilisation des Elèves dans leur Scolarité) profite le collège St Exupery ?

    C.L. : « Dans le cadre de ce projet, nous avons fait deux grandes demandes : La première concerne le dispositif SIEL où nous avons inscrit 4 projets : Un premier sur « Vanves ville de demain » animé par un professeur d’arts plastiques avec le professeur de technologies sur une projection de Vanves dans quelques années avec le concours d’un architecte. Le second « un conte au théâtre » pour les élèves de l’ULIS avec un professeur de Théâtre. Un troisième avec le professeur documentaliste, le professeur de français et une écrivaine sur « Je ne te raconte pas ce que j’ai vu » sur l’écriture pour une classe de 5éme. Enfin, nous avons et cela depuis des années, une mini entreprise dans le cadre de l’option « découverte professionnelle 3H » pour les 3éme. Nous avons aussi postulé aux « ateliers éducatifs pour tous » qui nous permettra d’organiser des études encadrées, de la formation aux secourisme pour les enfants de 4éme, un ou deux ateliers de théâtre, de jeux de rôle pour occuper la pause méridienne.

    VAQ - En quoi consiste ce conseil « Ecole-collège » que vous avez expérimenté  ?

    C.L. : « Nous avons mis en place, cette année,  le conseil « Ecole Collège » qui est obligatoire et dont l’objectif est la réussite des élèves : il s’agit d’un dispositif présidé par le principal et l’inspecteur du 1er degré, avec des grands temps de concertation entre les professeurs de CM2 et de 6éme pour que cette liaison se fasse mieux, grâce à un cycle CM1-CM2-6éme. Nous l’avons expérimenté depuis 2 ans, en travaillant sur des temps institutionnel avec nos collègues de CM2 et de 6éme en ciblant des questions extrêmements importantes pour faire en sorte que la première année de 6éme soit une réussite, et la liaison mieux instauré. Nous disposons ainsi de temps pour s’asseoir et se voir, où les professeurs de CM2 peuvent exprimer leurs problématiques, et ceux de 6éme peuvent leur indiquer où cela pêche en maths, par exemple,  où l’élève ne sait pas s’organiser. Nous arrivons à identifier leurs problématiques d’entrée au collège et du coup, en amont, être mieux préparé par nos collègues du 1er degré. On a réalisé des documents en commun que l’on peut travailler dés l’école et le collège. Nous organisons des classes avec eux, des CM2 viennent au collège assister au cours avec leur camarade de 6éme, et visiter le collège. Les nouveaux textes, à terme, devrait permettre à un professeur du 1er degré de venir assister à un cours de leurs collègues de maths et que nos professeurs de collèges puissent aller en CM2.

    VAQ - Où en est le dossier de la rénovation du collège ?

    C.L . : «  L’échéancier est à peu prés en ordre. J’ai été reçu avec le gestionnaire du collège par les services du CG92 à plusieurs reprises. Il s’agit d’un projet de plus de 10 M€ inscrit dans le PPI du CG92 qui doit être voté en fin d’année. Les procédures, consultations, cahier des charges, appels d’offres devraient occuper plus d’une année, ce qui impliquerait un début de chantier au plus tôt en 2018.  Le CG92 a déjà organisé le déroulement du chantier qui s’effectuera dans un collège en fonctionnement, avec des préfabriqués qui permettront de réaliser des opérations tiroirs comme c’est le cas actuellement au collège Paul Eluard de Châtillon, car il n’y a pas de terrain libre dans la ville pour nous accueillir pendant les 2 ans de travaux. Peu de choses changeraient, car ce collège est enclavé,donc il ne va pas s’étendre, ni monter en hauteur. L’ensemble des bâtiments au niveau de l’extérieur (façades, visseries, fenêtres, toits./..), seront rénovés. Nous en profiterons pour repenser la cours avec le bâtiment vie scolaire posé sur pilotis de façon à avoir une gestion optimisé des flux. L’idée est de garder le bâti en le rénovant et en le réhabilitant. 

    VAQ – Où en est on du dossier de la sectorisation  ?

    C.L. : « L’inspecteur d’Académie, le maire de Vanves, les services du CG92 qui sont compétents, les équipes de direction de Michelet et de Saint Exupery partagent le même esprit sur cette question. La problématique est simple : Au vu de la sectorisation, les rues qui alimentent soit Michelet, soit Saint Exupery, sont déséquilibrés, car Michelet a trop de collègiens, et Saint Exupery peut accueillir une classe de plus par niveau. Notre idée est que la sectorisation puisse être mis en œuvre dés la prochaine rentrée de Septembre 2015, selon les informations provenant de ma hiérarchie et de mes échanges avec MM Sorin puis Gary.

    VAQ - N’y a-t-il pas à faire franchir un mur psychologique dans l’imaginaire familial qui privilégie Michelet à Saint Exupery  ?

     

    C.L. : « Ce  n’est pas tout à fait vrai !  Michelet jouie d’une certaine réputation grâce à un site très beau, chargé d’histoire, avec une proximité du collège avec les classes prépas et un lycée aux excellents résultats. Mais il s’agit beaucoup de « on dit », de « rumeurs ». Un gros travail de communication a été engagé par ma prédécesseur. Et depuis que je suis là, je n’ai pas l’impression que le collège souffre d’une très mauvaise image. Bien au contraire, puisque je travaille beaucoup avec les fédérations de parents d’élèves qui me disent beaucoup que l’image du collège a  changé, que des problèmes existent dans tous les collèges, tant à St Ex qu’à Michelet comme à Paris et à Marseille, avec des jeunes qui passent de l’enfance à l’adolescence. Cela évolue, grâce à une bonne communication avec les familles, en rassurant certainement, avec  une implication de tous les acteurs concernés. 

  • LA RENTREE SCOLAIRE A VANVES : UN NOUVEAU PROVISEUR POUR MICHELET AVEC BERNARD GARY : « Un proviseur ne fait rien mais cela prend beaucoup de temps !

    « Je suis conscient d’avoir beaucoup de chance d’être arrivé ici et avec les collégues, nous allons faire en sorte que la cité scolaire continue d’avoir le prestige qui est le sien. Nous allons nous y employer et nous avons déjà commencé » confiait Bernard Gary, nouveau proviseur de Michelet au Blog Vanves Au Quotidien,  dans son bureau situé dans le pavillon Mansart en cette fin Août, une dizaine de jours avant la Rentrée

    Vanves Au Quotidien - Quand vous êtes-vous installé effectivement à la tête de ce lycée à la suite de votre nomination pour remplacer Patrick Sorin ?

    Bernard Gary : « L’installation s’effectuera lorsque j’aurais rencontré les collègues et que les premiers élèves seront arrivés. Mais j’ai pris mes fonctions le 20 Août.  Pour l’instant, j’ai découvert les locaux qui sont superbes, j’ai commencé à travailler avec ma collaboratrice et je me suis documenté sur les taux de réussite au bac, sur les effectifs qui sont un problème dans cet établissement comme dans celui dont je viens. Pour moi, le lycée commencera vraiment à exister lorsque les élèves auront commencés à courir dans le parc. Pour l’instant c’est une superstructure, mais un peu vide

    VAQ - Comment vos postes précédents et votre expérience de proviseur vont-ils vous aider ?

    B.G. : « Pour un établissement de cette taille, il vaut mieux avoir piloté d’autres établissements avant. J’étais dans un lycée important, Alexandre Dumas à Saint Cloud, avec prés de 1700 élèves, des classes préparatoires, un taux de réussite au bac presqu’identique à celui du lycée Michelet. Le plus passionnant, mais en même temps le plus complexe, dans un établissement scolaire comme dans une entreprise, c’est la gestion des ressources humaines. Et pour cela, il faut connaitre les gens. C’est la raison pour laquelle j’attends la Rentrée avec impatience. Il y aura bien  évidemment le jour de la pré-Rentrée (lundi) avec le discours du proviseur, mais ce sont surtout les réunions de travail, les échanges informels avec les collègues… qui sont le plus importantes mais aussi le plus palpitant. On est bien obligé de faire de la gestion administrative, mais très sincèrement, ce n’est pas pour le bonheur de la gestion administrative que j’ai choisi ce métier là. Avant Saint Cloud, j’ai passé 4 ans au cabinet du recteur d’académie de Versailles, comme conseiller pour le fonctionnement des établissements scolaires pour le second degré. Lorsqu’il y avait un souci quelque part, je me rendais sur place. J’essayais de mettre du lien lorsqu’il y avait un peu de crispation dans les relations humaines  

    VAQ - Comment concevez-vous votre responsabilité de proviseur ?

    B.G. : « Un proviseur ne fait rien, si ce n’est faciliter le travail des autres. Je ne fais pas cours à la place des enseignants, ni la cuisine à la place du cuisinier, je n’entretient pas le parc à la place du maître ouvrier d’entretien, mais mon travail est de faire en sorte que tous ces gens là trouvent le jour dit, à l’heure dite les élèves à leurs places, les emplois du temps faits, les conditions matérielles réunies, et mettre du lien entre tous ces gens, car dans un lycée de cette taille, vous avez des enseignants le lundi et le mardi, les autres le jeudi et le vendredi, et ils peuvent à l’extrême rigueur, ne jamais se rencontrer compte tenu de la surface de l’établissement. Je ne fais rien mais cela prend beaucoup de temps de ne rien faire

    VAQ - Est-il vrai que qu’être proviseur (ou professeur) à Michelet est un bâton de maréchal ?

    B.G. : « En tous les cas, c’est un poste prestigieux. Vous remarquerez à la couleur des cheveux des proviseurs qui se succèdent, que l’on ne débute pas par ce type d’établissement. A la fois, parce que professionnellement, c’est une récompense, mais c’est aussi une preuve de sagesse de la part du ministre. Il ne vaut mieux pas débuter dans un établissement complexe comme celui là. Cela ne fait pas de moi quelqu’un de plus intelligent, mais en 20 ans de direction d’établissement, j’ai rencontré suffisamment de situations différentes pour ne pas être trop pris au dépourvu en arrivant ici.

    VAQ - Avez-vous déjà pris vos marques ?

    B.G. : « Je me suis déjà approprié la géographie de l’établissement, ce qui n’est pas une mince affaire. Je suis venu travailler aux mois de Juin et Juillet avec mon prédécesseur, participer aux réunions de directions…. Car mon intention n’est pas de tout bouleverser dans ce lycée qui fonctionne admirablement bien, avec de bons résultats. Il s’agit de prendre la suite sans tout bousculer. Je me suis imprégnié de l’atmosphère de l’établissement, de la façon dont les gens travaillaient entre eux, de la différence de répartitions des tâches, car d’un lycée à l’autre, on ne travaille pas de la même façon, chaque lycée adapte des modalités qui sont les meilleurs pour lui. Je vais essayer de me glisser dans le moule, afin que chacun continue de se sentir bien 

    VAQ - Qu’est-ce qui vous le plus marqué en faisant vos premiers pas dans ce lycée Michelet ?

    B.G. : « La beauté des bâtiments : Il faudrait être aveugle pour ne voir à quel point ce bâtiment Mansart est magnifique. Avec un tel parc aux portes de Paris, ce qui est un peu irréel. J’imagine que les promoteurs immobiliers salivent à chaque fois qu’ils passent le long du mur du Boulevard du lycée. C’est un site exceptionnel. L’importance des élèves avec plus 2400 élèves, soit 700 de plus qu’à Saint Cloud. Enfin, tous les interlocuteurs que j’ai rencontrés jusqu’à présent, ont l’air d’être heureux d’être ici, et c’est de bon présage pour l’implication qu’ils vont mettre dans l’accomplissement de leur mission. Il n’y a rien de pire quede travailler avec des gens qui sont malheureux d’être là où ils sont.   

    VAQ- Comment se présente cette première Rentrée pour vous, à la tête du lycée Michelet, qui a été préparé par votre prédécesseur avec son équipe ?

    B.G. : « La règle d’usage c’est qu’on prépare la Rentrée dans l’établissement que l’on quitte, puisqu’on le connait bien, donc on a constitué les classes, on a fait l’emploi du temps du lycée que l’on va laisser dernière nous. Et on arrive dans un nouveau dans lequel on a peu ou pas travaillé avant la Rentrée. Donc, on découvre en faisant le chemin.

    VAQ - D’autant qu’une Rentrée se prépare 9 mois à l’avance ?

    B.G. : « Elle se prépare quasiment toute l’année puisqu’en Octobre, l’Inspection Académique nous demande nos prévisions d’effectifs pour les confronter à leurs prévisions. A Partir de Janvier./Février, nous recevons la dotation d’heures qui nous permettra d’assurer les cours, puis le mouvement des professeurs avec ceux qui demandent à partir ou à venir.

    VAQ - Par quelles tâches a été occupé votre emploi du temps  durant ses dix jours) qui ont précédé la Rentrée ?

    B.G. : « L’accueil du nouveau personnel, veiller à ce que les emplois du temps qui sont toujours très complexe dans un établissement de cette taille soient conformes, d’autant que l’on accueille des collègues qui commencent dans la carrière, que nous partageons des collègues avec des lycées voisins dont il faut aménager l’emploi du temps, veiller à ce que les conditons matérielles soient réunis. Mais rien ne ressemble plus à une Rentrée qu’une autre Rentrée. C’est la même tâche que dans mon lycée d’avant, si ce n’est que j’ai changé de lycée. Globalement, il s’agit d’accueillir des élèves, des enseignants, des parents.

    Demain : La Rentrée à Michelet

  • INTERVIEW DU PROVISEUR DE MICHELET : BILAN DE 9 ANS A LA TÊTE DU LYCEE DE VANVES D’UNE AUTORITE BIENVEILLANTE

    Vanves Au Quotidien a rencontré Patrick Sorin proviseur du lycée Michelet depuis 9 ans qui quitte ce poste pour le lycée Jeanson de Sailly dans le cadre des régles de mobilité qui touchent aussi les proviseurs. L’ensemble de la communauté scolaire de Michelet devrait lui rendre hommage, mardi prochain,  lors de la cérémonie traditionnelle qui se déroule à la fin de l’année scolaire, pour saluer ceux qui quittent ce lycée pour d’autres fonctions ou la retraite. Il aura l’occasion de revenir sur ces 9 ans comme il l’a fait pour le blog de Vanves Au Quotidien, devant de nombreuses personnalités et la communauté de Michelet.  

    Vanves au Quotidien - Est-il vrai qu’être proviseur à Michelet était un bâton de maréchal (pour fin de carrière) pour la corporation…dans l’imaginaire populaire  ?

    Patrick Sorin : « Considérant que Michelet est vraiment un très bel établissement, prestigieux du département des Hauts de Seine et de l’Académie de Versailles, effectivement, on se dit quand on y arrive, qu’on va y rester longtemps. Bon nombre de proviseurs sont arrivés en fin de carrière dans cet établissement, ayant connu d’autres postes, car on ne peut pas prétendre arriver à Michelet avant d’avoir acquis une certaine expérience. Et ils étaient à un âge où ils terminaient à Michelet leur carrière. Pour ce qui me concerne, j’ai commencé ma carrière de chef d’établissement très jeune, et je suis devenu chef directement sans passer par le poste d’adjoint. J’ai donc été proviseur de grands lucées assez rapidement, et je suis arrivée à Michelet un peu plus tôt que les autres.

    Depuis une dizaine d’années, il y a une obligation de mobilité chez les chefs d’établissements (comme pour les préfets, les militaires…) fixée à 9 ans. Je suis sous le coup de cette obligation de mobilité puisque je suis arrivé à Michelet en 2005. Dans ces conditions, je me retrouve à devoir terminer ma carrière dans un autre lycée. Et quand on quitte Michelet, on n’est pas prêt d’aller vraiment n’importe où. Les établissements sont classés en catégorie de 1 la plus petite à 5 la plus grande,  et Michelet est en catégorie « 5 ». C’est une cité scolaire avec des classes préparatoires

    VAQ – Le choix n’était pas grand, Henri IV, Louis Le Grand, Jeanson de sailly…

    P.S. : « Etant parisien de naissance, ma femme qui est médecin avec un cabinet à Paris, je suis assigné à résidence. J’ai cherché ce qu’il y avait comme poste susceptible d’être vacant à la Rentrée 2014 dans Paris : Jeanson de Sailly avec un collégue qui part à la retraite. C’est le seul lycée qui me séduisait et qui va célébrer ses 120 ans d’existence.

    VAQ – Avec des expériences diverses et variés depuis Levallois

    P.S. : «  Avant Levallois qui était mon poste précédent à Michelet, j’ai été pendant 7 ans à Garges Les Gonesse (95) entre Saint Denis et Sarcelles, dans une banlieue très difficile. Et j’avais débuté ma carrière de proviseur dans la banlieuie de Rouen. J’ai eu un parcours très diversifié

    VAQ - Dans un tel lycée, quel est la tâche du proviseur ?

    P.S. : « Il faut être capable de se fixer des lignes de conduite, c'est-à-dire pour un proviseur, au sens noble du terme, une ligne politique éducative, ce qui suppose que vous ayez fait vôtre les objectifs du ministre de l’éducation nationale, puisque je suis un serviteur de l’Etat, qui fixe les grandes règles et loi qui régissent le système éducatif. Ensuite, vous faîtes un état des lieux lorsque vous arrivez à un poste, une évaluation, un diagnostic de la situation telle que vous la trouvez.

    VAQ – Qu’est-ce qu’il en était pour Michelet ?

    P.S. : « Ce qui me semblait important au moment où je suis arrivé, était d’abord de travailler à la fluidité du parcours. C’est un terme un peu technocratique qui consiste à lutter contre l’excès de redoublement.

    VAQ – Ce que l’on appelle l’échec scolaire ?

    P.S. : « Il y avait comme seule réponse, le maintien dans la classe avec des taux de redoublement qui était très très élevé, et cela devait être corrigé.  Les proviseurs ont des lettres de missions, et ma première mission a été de faire passer davantage d’élèves dans la classe supérieure à tous les niveaux du système, de la 6éme à la terminale, mais surtout sur deux niveaux majeurs : la fin 3éme et la fin de 2éme. Et qu’est-ce que je constate 9 ans après : En fin de seconde, 36% de redoublement en 2005, 7% en 2014. Et les résultats au Bac : Meilleur qu’il y a dix ans

    VAQ – Justement le taux de réussite au Bac ne fait il pas pression ?

    P.S. : « C’est un indicateur grand public. Mais les initiés connaissent la recette pour faire 100% au bac : Vous faîtes comme des « boites » privées parisiennes qui, en fin de seconde, se débarrassent des éléves qui ne sont pas sûr d’avoir le bac. Comme vous ne prenez en « 1ére »  que des bacheliers potentiels, vous faîtes 100°%.  La mission de service public, ce n’est pas cela ! Vous envoyez un maximum d’élèves en 1ére, y compris les élèves fragiles, et vous faîtes en sorte de les accompagner pédagogiquement pendant 2 ans en 1ére et en Terminale, pour qu’ils décrochent le bac et pour qu’ils puissent entrer ensuite dans l’enseignement supérieur. Et quand je parlais d’une ligne politique éducative fixée ces dernières années, c’était bien celle-là. J’en suis très fière. Avec le même nombre d’élèves, j’ai 70 bacheliers de plus, l’équivalent de deux classes. Je vous rappelle que la France est en retard sur le taux de diplômés de l’enseignement supérieur par rapport à l’ensemble des pays de l’OCDE. On devrait être à 50% d’une classe d’âge. Et on n’arrive pas à dépasser 42 à 43%. Il faut donc que, dans tous les lycées de France, l’on fasse le maximum pour avoir plus de bacheliers généraux. On n’a pas assez de bacheliers en France, contrairement à une idée reçue qui laisse penser que tout le monde a le bac. Savez-vous qu’il y a à peine 40% de petits français qui ont un bac général en 2013. On n’est pas aux 80% du ministre Chevénement

    VAQ – L’image d’un lycée Michelet élitiste est finalement fausse ?

    P.S. : « Je prouve le contraire, chiffre à l’appui. On a fortement démocratisé. Et c’est l’accès au plus grand nombre et sur des parcours très long.

    VAQ – En quoi consiste cet accompagnement en plus des cours traditionnels ?

    P.S. : «  Nous avons eu en 2010 une réforme du lycée intelligente, initiée par Luc Chatel, parce qu’elle a mis sur le devant de la scène, cette notion d’accompagnement. Pendant très longtemps, l’enseignement était centré sur les savoirs. Il est maintenant centré sur les élèves. Notre problématique maintenant, permanente, est de satisfaire les besoins réels des élèves tel qu’ils se présentent. Il ne faut pas chercher  des éléves tels que l’on voudrait qu’ils soient, mais il faut les prendre tels qu’ils sont, les conduire à l’objectif poursuivi. L’accompagnement est une attention personnalisée portée à chaque élève : Etre capable d’identifier ses besoins, de lui faire des propositions de re-médiation, de soutien, d’approfondissement, avec une pratique pédagogique un pêu différente pour l’un, d’un peu plus de temps pour un autre. C’est la logique même pédagogique qui a changé. On est très soucieux de l’individu. J’entends de moins en moins, dire « Je n’ai pas fini mon programme ! ». A quoi cela sert de finir un programme si simplement 5 éléves sur 35 ont suivis jusqu’au bout. Michelet est devenu me semble t-il un établissement bienveillant ! Il y a un terme que j’apprécie qui est pour moi la compétence suprême : l’autorité bienveillante.           

    VAQ – Cela ne change t-il l’image du proviseur qui, aux yeux de certains éléves, parait très éloignée ?

    P.S. : « Venez-me voir à 8H, je suis à l’ouverture du lycée. Mais le proviseur reste le proviseur. Je crois beaucoup aussi au fonctionnement et à la solennité des choses. Je ne suis pas dans la tour d’ivoire

    VAQ - Quelle sera la marque laissée par Patrick Sorin au sein de cet établissement ?

    P.S. : « Ce n’est pas à moi de le dire. Il faut laisser le temps faire son œuvre. Je ne m’autorise pas à imaginer quoi que soit là-dessus. Je sais ce que j’ai fait. Après ce qui restera, c’est le temps

    A SUIVRE