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  • REUNION PUBLIQUE DU PLATEAU : DEBAT SUR LA SECURITE DE VANVEENS EXCEDES PAR L’INCIVILITE

    Le maire de Vanves a repris ses réunions publiques de quartier qui l’a conduit lundi soir à l’école Marceau où trois thèmes, en autres, ont été abordé : Le bureau de Poste, la sécurité, les arrêts du 89 et les travaux de requalification du Plateau. Beaucoup étaient venus pour échanger sur la sécurité dans une ambiance citoyenne et républicaine qui a donné une haute tenue aux échanges qui ont duré plus d’une heure. «C’est un sujet de préoccupation pour le maire et les élus» n’a pas caché Bernard Gauducheau face à des riverains qui se plaignaient des nuisances provoqués par ses scooters qui font des rodéos et ses dealers qui traînent dans les rues piétonnes, lorsque ce n’est pas des bandes de jeune qui investissent des halls  ou traînent autour d’un banc pratiquement toute la nuit.

    Marie Françoise Goloubtzoff, maire adjointe chargé de la Sécurité a tentée d’apporter des réponses précises, d’autant plus qu’elle vit sur le Plateau et que « les problèmes que vous vivez, je les vis au quotidien ». Elle a rappelé la réunion qui s’est tenu la semaine dernière avec le commissaire et des représentants de chaque quartier qui ont posés des questions. «Le commissaire a rappelé que nous sommes une ville calme quand on se compare à des villes voisines. On a certes, des inciviltés, avec ses regroupements, ses scooters, ces ventes illicites de drogue… Cependant, ces éléments ne justifient pas pour  que la préfecture de police mette des effectifs pléthoriques. Ses effectifs sont faibles ! Il n’y a plus de BAC, malgré un renfort de fonctionnaire, qui a permis au commissaire de mettre 3 agents dans un véhicule présent 24H sur 24 sur le terrain, ce qui n’était pas le cas auparavant. Le commissariat agit avec des priorités, et fait appel à des effectifs complémentaires du département, comme ce fut le cas le 4 Novembre dernier où 40 individus étaient rassemblés re A.Comte. Il s’est avéré qu’ils tournaient un clip, mais sans autorisations, ce qui ne se fait pas. Comme pour la drogue, il s’agit de la petite revente, la police verbalise »

    Du coup, Vanves fait avec les moyens qu’elle a : 7 policiers municipaux qui jouent une certaine complémentarité avec la police Nationale. Ils font respecter les arrêtés municipaux, comme pour les chiens qui doivent être tenus en laisse, en effectuant des vérifications. Deux personnes ont été verbalisés avec des chiens ressemblant à des rockwellers.  Pour les rodéos de motos et de scooters, la ville essaie de clôturer les voies piétonnnes, mais il faut laisser un passage aux deux roues et aux handicapés… « Nous étudions d’autres moyens dissuasifs. Nous avons 8 caméras de vidéosurveillance sur le Plateau. On pourrait en rajouter. On prévoit des caméras de verbalisation, mais surtout pour fluidifier la circulation sur les grands axes en faisant la chasse au stationnement en double file » a-t-elle précisé. Un débat s’en est suivi sur lequel reviendra le blog demain

  • LA RENTREE SCOLAIRE A VANVES : MICHELET SUR LE POINT D’EXPLOSER ?

    La cité scolaire Michelet serait elle en sur-effectif : « Au collège, nous avons dépassé la barre fatidique de 30 élèves par classe, au lycée, toutes les classes sont à 35, voir même 37 élèves  pour certaines. Ce qui fait des conditions de travail et de vie quotidienne difficile pour les élèves, se traduisant par exemple par des temps d’attente longs au self service à l’heure du déjeuner : Conçu  1150  élèves, il en accueille 1600 » indique Bernard Gary proviseur du lycée Michelet (sur la photo dans son bureau), en donnant des chiffres :  650 collégiens, 1300 lycéens,  500 étudiants en classes préparatoires,  dont 150 internes pour une centaine de chambres. Là aussi, la liste d’attente est longue, mais le proviseur privilégie les jeunes qui ont vraiment des difficultés à se loger (notamment pour des raisons financières, car leurs familles n’en ont pas les moyens), les autres pouvant financer la location de studios aux alentours. « Nous accueillons les derniers effectifs liés à l’augmentation des naissances en 2000/01, sans compter tout ce qui se construit aux alentours. Compte tenu du prix de l’immobilier, ce sont plutôt des familles un peu installée dans la vie qui viennent et dont les enfants ne sont pas nécessairement dans les maternelles, ce qui rend les prévisions d’effectifs un peu difficile » précise t-il.  Il est vrai aussi que le projet de sectorisation pour les collèges initié un temps par le Conseil Départemental est un échec, car il est au point mort. 

    L’actualité de cette rentrée est l’aplication de la réforme du collége du collége : « Au lycée, on est toujours dans la suite de la réforme du ministre Chatel, ce qui est bien car lorsqu’une réforme est installée, il faut prendre un peu de temps pour voir si elle est efficace. Par contre au collége, c’est l’an I de la mise en place de la réforme avec des programmes qui ont changé à tous les niveaux, 6éme, 5éme, 4éme, 3éme, des nouveaux manuels scolaires, les maisons d’éditions peinent à répondre aux demandes, tous les manuels n’étant pas arrivés, heureusement que le collége est équipé en ordinateur. Nous avons beaucoup travailllé avec les enseignants l’année dernière pour être porêt. Et nous le sommes. Avec le temps, j’ai constaté à chaque fois qu’on demandait au systéme édactif de changer quelque chose, il y avait toujours beaucoup d’inquiétudes, éventuellement de la part de ceux qui disaient « le fonctionnement actuel ne nous satisfait pas ». Mais on va travailler, on va mettre en place, on évaluera » annonce t-il

    D’ailleurs lors de son intervention, devant la communauté scolaire à la veille de la Rentrée, Bernard Gary a déclaré aux enseignants  que sur le plan pédagogique, ils pouvaient être  fier de ce qu’ils ont fait l’année dernière, « car les résultats sont aussi bien au niveau du brevet, du bac  et de nos étudiants en classes préparatoires,  qui ont été très bons ». Et à l’ensemble de la communauté scolaire, enseignants, personnels, vu le  contexte, il a délivré un message de vigilance. « Car même si c’est désagréable de dire cela le jour d’avant- rentrée alors que tout le monde a davantage envie de parler de ses vacances, il faut que cela devienne chez nous une habitude comme les petits japonais qui 's’entraînent régulièrement en prévention des tremblements de terre. C’est malheureux, mais il faut que cela devienne un sixième sens. On a organisé une réunion en Juin pour déjà en parler et nous allons mettre en place un certain nombre de dispositifs de chaînes téléphoniques afin de se donner les moyens de parer au plus pressé ».

  • INTERVIEW DU PROVISEUR DE MICHELET : BILAN DE 9 ANS A LA TÊTE DU LYCEE DE VANVES D’UNE AUTORITE BIENVEILLANTE

    Vanves Au Quotidien a rencontré Patrick Sorin proviseur du lycée Michelet depuis 9 ans qui quitte ce poste pour le lycée Jeanson de Sailly dans le cadre des régles de mobilité qui touchent aussi les proviseurs. L’ensemble de la communauté scolaire de Michelet devrait lui rendre hommage, mardi prochain,  lors de la cérémonie traditionnelle qui se déroule à la fin de l’année scolaire, pour saluer ceux qui quittent ce lycée pour d’autres fonctions ou la retraite. Il aura l’occasion de revenir sur ces 9 ans comme il l’a fait pour le blog de Vanves Au Quotidien, devant de nombreuses personnalités et la communauté de Michelet.  

    Vanves au Quotidien - Est-il vrai qu’être proviseur à Michelet était un bâton de maréchal (pour fin de carrière) pour la corporation…dans l’imaginaire populaire  ?

    Patrick Sorin : « Considérant que Michelet est vraiment un très bel établissement, prestigieux du département des Hauts de Seine et de l’Académie de Versailles, effectivement, on se dit quand on y arrive, qu’on va y rester longtemps. Bon nombre de proviseurs sont arrivés en fin de carrière dans cet établissement, ayant connu d’autres postes, car on ne peut pas prétendre arriver à Michelet avant d’avoir acquis une certaine expérience. Et ils étaient à un âge où ils terminaient à Michelet leur carrière. Pour ce qui me concerne, j’ai commencé ma carrière de chef d’établissement très jeune, et je suis devenu chef directement sans passer par le poste d’adjoint. J’ai donc été proviseur de grands lucées assez rapidement, et je suis arrivée à Michelet un peu plus tôt que les autres.

    Depuis une dizaine d’années, il y a une obligation de mobilité chez les chefs d’établissements (comme pour les préfets, les militaires…) fixée à 9 ans. Je suis sous le coup de cette obligation de mobilité puisque je suis arrivé à Michelet en 2005. Dans ces conditions, je me retrouve à devoir terminer ma carrière dans un autre lycée. Et quand on quitte Michelet, on n’est pas prêt d’aller vraiment n’importe où. Les établissements sont classés en catégorie de 1 la plus petite à 5 la plus grande,  et Michelet est en catégorie « 5 ». C’est une cité scolaire avec des classes préparatoires

    VAQ – Le choix n’était pas grand, Henri IV, Louis Le Grand, Jeanson de sailly…

    P.S. : « Etant parisien de naissance, ma femme qui est médecin avec un cabinet à Paris, je suis assigné à résidence. J’ai cherché ce qu’il y avait comme poste susceptible d’être vacant à la Rentrée 2014 dans Paris : Jeanson de Sailly avec un collégue qui part à la retraite. C’est le seul lycée qui me séduisait et qui va célébrer ses 120 ans d’existence.

    VAQ – Avec des expériences diverses et variés depuis Levallois

    P.S. : «  Avant Levallois qui était mon poste précédent à Michelet, j’ai été pendant 7 ans à Garges Les Gonesse (95) entre Saint Denis et Sarcelles, dans une banlieue très difficile. Et j’avais débuté ma carrière de proviseur dans la banlieuie de Rouen. J’ai eu un parcours très diversifié

    VAQ - Dans un tel lycée, quel est la tâche du proviseur ?

    P.S. : « Il faut être capable de se fixer des lignes de conduite, c'est-à-dire pour un proviseur, au sens noble du terme, une ligne politique éducative, ce qui suppose que vous ayez fait vôtre les objectifs du ministre de l’éducation nationale, puisque je suis un serviteur de l’Etat, qui fixe les grandes règles et loi qui régissent le système éducatif. Ensuite, vous faîtes un état des lieux lorsque vous arrivez à un poste, une évaluation, un diagnostic de la situation telle que vous la trouvez.

    VAQ – Qu’est-ce qu’il en était pour Michelet ?

    P.S. : « Ce qui me semblait important au moment où je suis arrivé, était d’abord de travailler à la fluidité du parcours. C’est un terme un peu technocratique qui consiste à lutter contre l’excès de redoublement.

    VAQ – Ce que l’on appelle l’échec scolaire ?

    P.S. : « Il y avait comme seule réponse, le maintien dans la classe avec des taux de redoublement qui était très très élevé, et cela devait être corrigé.  Les proviseurs ont des lettres de missions, et ma première mission a été de faire passer davantage d’élèves dans la classe supérieure à tous les niveaux du système, de la 6éme à la terminale, mais surtout sur deux niveaux majeurs : la fin 3éme et la fin de 2éme. Et qu’est-ce que je constate 9 ans après : En fin de seconde, 36% de redoublement en 2005, 7% en 2014. Et les résultats au Bac : Meilleur qu’il y a dix ans

    VAQ – Justement le taux de réussite au Bac ne fait il pas pression ?

    P.S. : « C’est un indicateur grand public. Mais les initiés connaissent la recette pour faire 100% au bac : Vous faîtes comme des « boites » privées parisiennes qui, en fin de seconde, se débarrassent des éléves qui ne sont pas sûr d’avoir le bac. Comme vous ne prenez en « 1ére »  que des bacheliers potentiels, vous faîtes 100°%.  La mission de service public, ce n’est pas cela ! Vous envoyez un maximum d’élèves en 1ére, y compris les élèves fragiles, et vous faîtes en sorte de les accompagner pédagogiquement pendant 2 ans en 1ére et en Terminale, pour qu’ils décrochent le bac et pour qu’ils puissent entrer ensuite dans l’enseignement supérieur. Et quand je parlais d’une ligne politique éducative fixée ces dernières années, c’était bien celle-là. J’en suis très fière. Avec le même nombre d’élèves, j’ai 70 bacheliers de plus, l’équivalent de deux classes. Je vous rappelle que la France est en retard sur le taux de diplômés de l’enseignement supérieur par rapport à l’ensemble des pays de l’OCDE. On devrait être à 50% d’une classe d’âge. Et on n’arrive pas à dépasser 42 à 43%. Il faut donc que, dans tous les lycées de France, l’on fasse le maximum pour avoir plus de bacheliers généraux. On n’a pas assez de bacheliers en France, contrairement à une idée reçue qui laisse penser que tout le monde a le bac. Savez-vous qu’il y a à peine 40% de petits français qui ont un bac général en 2013. On n’est pas aux 80% du ministre Chevénement

    VAQ – L’image d’un lycée Michelet élitiste est finalement fausse ?

    P.S. : « Je prouve le contraire, chiffre à l’appui. On a fortement démocratisé. Et c’est l’accès au plus grand nombre et sur des parcours très long.

    VAQ – En quoi consiste cet accompagnement en plus des cours traditionnels ?

    P.S. : «  Nous avons eu en 2010 une réforme du lycée intelligente, initiée par Luc Chatel, parce qu’elle a mis sur le devant de la scène, cette notion d’accompagnement. Pendant très longtemps, l’enseignement était centré sur les savoirs. Il est maintenant centré sur les élèves. Notre problématique maintenant, permanente, est de satisfaire les besoins réels des élèves tel qu’ils se présentent. Il ne faut pas chercher  des éléves tels que l’on voudrait qu’ils soient, mais il faut les prendre tels qu’ils sont, les conduire à l’objectif poursuivi. L’accompagnement est une attention personnalisée portée à chaque élève : Etre capable d’identifier ses besoins, de lui faire des propositions de re-médiation, de soutien, d’approfondissement, avec une pratique pédagogique un pêu différente pour l’un, d’un peu plus de temps pour un autre. C’est la logique même pédagogique qui a changé. On est très soucieux de l’individu. J’entends de moins en moins, dire « Je n’ai pas fini mon programme ! ». A quoi cela sert de finir un programme si simplement 5 éléves sur 35 ont suivis jusqu’au bout. Michelet est devenu me semble t-il un établissement bienveillant ! Il y a un terme que j’apprécie qui est pour moi la compétence suprême : l’autorité bienveillante.           

    VAQ – Cela ne change t-il l’image du proviseur qui, aux yeux de certains éléves, parait très éloignée ?

    P.S. : « Venez-me voir à 8H, je suis à l’ouverture du lycée. Mais le proviseur reste le proviseur. Je crois beaucoup aussi au fonctionnement et à la solennité des choses. Je ne suis pas dans la tour d’ivoire

    VAQ - Quelle sera la marque laissée par Patrick Sorin au sein de cet établissement ?

    P.S. : « Ce n’est pas à moi de le dire. Il faut laisser le temps faire son œuvre. Je ne m’autorise pas à imaginer quoi que soit là-dessus. Je sais ce que j’ai fait. Après ce qui restera, c’est le temps

    A SUIVRE