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Education - Page 7

  • VANVES ET LES 60 ANS DE LA PREMIERE CLASSE DE NEIGE – 1 : LE PIONNIER

    Enfin, la ville de Vanves a célébré les 60 ans de la première classe de neige  avec ce dossier spécial de 4 pages dans Vanves Infos et ses documents à découvrir sur son site Internet. Pour les 50 ans, il n’y avait même pas eu un dossier dans Vanves Infos, mais une petite cérémonie à la Féclaz s’était déroulée  au chalet de l’Aurore où avait été apposée une plaque, organisée par la Fédération des Œuvres Laïques de Savoie. Les 40 ans avaient été marqués par un dossier dans V.I. ainsi que les 30 ans avec une interview de Max Fourestier réalisée par l’auteur de ce  blog qui avait inauguré le groupe scolaire du Plateau qui porte son nom et où est encore affichée cette interview.

     

    MAX FOURESTIER : Etude et santé dans le bonheur »

     

    Ce vanvéen qui habitait l’avenue du Parc, roulait en décapotable, avait du dynamisme à revendre, des idées qui fusaient et des mots qui chantaient dans sa bouche lorsqu’il parlait avec son accent du sud ouest. Après l’inauguration du groupe scolaire qui porte son nom, un  samedi 19 Février 1983, il avait déjeuné au tout nouvel hôtel Mercure où son premier directeur, M.Freschel, avait réservé une chambre pour qu’il puisse regarder l’un des matchs du tournoi des 5 Nations, France-Irlande, car c’était un passionné de rugby.

     

    Il avait alors expliqué pourquoi il avait lancé en 1950 cette  première expérience de mi-temps scolaire ou pédagogique à l’école Gambetta et créé cette première classe de neige : « J’ai pensé au bonheur de mes années de collégiens entre 1918 et 1923 dans un établissement « libre » dirigé par des péres (aux racines dites jésuites)  dans le Languedoc où de la 10éme à la Philosophie, j’ai pu, chaque après-midi, faire du sport et de la culture physique avec mes camarades. 3 après midi par semaine, 3 à 4H étaient consacrées aux sports et s’y ajoutaient les bienheureux dimanches réservés aux matchs de championnat de championnat qui dispensaient des vêpres. En outre, nous avions des aires de récréation qui ne ressemblaient en rien à celles des villages,  sur de grandes surfaces jouxtant le collége, qui nous permettaient de prolonger nos sports et nos jeux sur des étendues immense. Nous étions en fin de compte de petits champions pas plus bêtes que les autres qui réussissent à la fois dans leurs études et leurs bacs. Comme tous nos camarades des écoles en villes». Il avait voulu donner aux petits gars des villes  la chance de s’aérer et de se dépenser comme lui dans de grands espaces.

     

    Il reconnaissait comme il l’a expliqué lors de l’inauguration du groupe scolaire qui porte son nom : « Vanves n’aurait été qu’un songe, si le medecin-inspecteur scolaire qui l’avait eu, n’avait rencontré sur sa route un consensus enthousiaste et quasi général ». En rappelant que de 1941 à 1949, il avait assisté « impuissant mais de plus en plus irrité, à un quasi massacre des enfants par la grande majorité des écoles de France. Puis j’ai réagi en pensant à ma jeunesse si pleine et heureuse, et aux bienfaits reconnus, hélas, hors du monde latin, des principes éducatifs anglo-sacons ». 

     

    Voilà l’origine de la naissance et du développement des expériences scolaires de Vanves par cet homme « qui avait une véritable vision d’une école heureuse », et qui ont fait l’objet de très nombreux articles de presse, de communications etc…jusqu’à une proposition de loi initié en 1959 par Paul Reynaud  qui tendait à une profonde réforme des enseignements primaires et secondaire sur le modèle de « l’heureuse expérience de Vanves », mais qui n’a pas vu le jour. « J’étais resté un de ses familliers. Quelques mois avant sa mort (en 1966), il me dit un jour : « si notre pays avait copié Vanves, peut être que la quatriéme République  ne serait pas morte » racontait il le 19 Février 1983 en ajoutant cette autre anedocte à propos d’Alain Peyrefitte, alors ministre de l’Education Nationale  qui était venu, le 26 Janvier 1968 à Vanves,  visiter l’école Gambetta dirigé alors par Mme Baës. « Il signa le livre d’or « En témoignage d’admiration pour l’expérience de l’école Gambetta ». Et il me demanda de faire parti d’une commission de rénovation pédagogique qui avait mission d’œuvrer dans cette vie… Mais plus tard, il eut le courage de me dire que si la France avait copié Vaqnves depuis 1951, 1952, 1953 etc…certainement Mai 1968 ne se serait pas produit ».

     

    Ainsi Vanves a failli sauver deux fois la République ! Mais trêve de plaisanteries, Max Fourestier était persuadé que trois réalisations étatiques régionales et départementales ont eu des racines vanvéennes : La création au début des années 60 du Centre Montagnard de jeunesse de Bachat-Bouloud à Chamrousse qui a hébergé les athlétes des J.O. de 1968, l’édification du complexe sportif et pédaghogique du lycée climatique de Font –Romeu dans les Pyrénées Orientales.  Et surtout les lycées et sections « sports-études » qui existent encore. Cet homme qui  avait le sens de la pédagogie et du savoir, avait pour  devise : « Etude et santé dans le bonheur », auquel il ajoutait, « pour rester heureux « Il faut ignorer la peur, l’orgeuil, l’envie et la haine ». Son petit secret qui lui permettait de toujours garder une certaine joie de vivre, et surtout des idées sur lesquelles il a travaillé jusqu’à ses derniers jours. A cette époque, il avait pris contact avec Annie Fratellini pour monter une école du cirque où les enfants auraient eu cours le matin et l’aprés midi des formations à leur futur vie d’artiste. 

     

    A SUIVRE : LE CHALET

  • LA SEMAINE DES 4 JOURS ET DEMI A VANVES : UNE DEROGATION ET BEAUCOUP DE QUESTIONS

    Le débat sur les rythmes scolaires au conseil municipal qui a décidé de demander une dérogation pour appliquer cette réforme à la Rentrée 2014 et non 2013, a eu au moins un mérite de faire connaître le plan d’action de la mairie d’ici l’été qu’a présenté Marie Françoise Goloubtzoff, maire adjoint chargé de l’éducation : « La décision ne sera pas unilatérale, mais la concertation sera réelle. La tendance est à 80% pour le mercredi matin selon les présidents d’associations de parents d’éléves. Nous allons acter cette demande dedérogation qui sera envoyée à l’inspecteur d’académlie. Les différents acteurs concernés se verront à la mairie dans une quinzaine de jours afin de voir quelles tendances se dessinent. Un questionnaire a été envoyé aux parents d’éléves, aux enseignants, aux différents acteurs et intervenants du péri-scolaires. A leur retour prévu pour la fin Février/Début Mars, nous commencerons les discussions avec les différents acteurs pour arriver à un consensus sur le déroulé de la semaine et de la journée. Et chaque conseil d’école donnera son avis. Nous ferons une communication sur les résultats en Avril ».  

     

    Elle a été amené à apporter ces précisions après l’intervention de Jean Cyril Le Goff qui tout en indiquant que le PS était favorable à ce report a insisté sur plusieurs points : « quel était le choix de la demi journée ? », avec une préférance pour le mercredi matin, « pour prendre en compte les familles éclatées », et à la condition de consulter les deux parents.  « Il est préférable que cela soit le Mercredi matin. C’est mieux pour les parents. Mais pour les communes, c’est plus compliqué avec un coût supplémentaire (entre 300 000 et 500 000 €). Voilà une réforme lancée sans étude d’impact » a réagit Isabelle Debré (UMP). – « Mais la première chose à regarder, c’est l’intérête de l’enfant »  a répliqué Jean Cyril Le Goff  (PS) en reprenant avec beaucoup d’ironie, les arguments de la droite dans le débat sur le Maruiage Pour Tous - « Ce qui serait sympa, c’est qu’il nous donne l’argent en même temps » a surenchérit Bernard Gauducheau (UDI) en reprenant une formule qu’il apprécuie beaucoup : « Avec l’Etat (M.Peillon),  je ne me fais pas d’illusions. Il nous invite au restaurant. Mais on paye la note ! » - « J’ai peur que laisser les comunes se débrouiller toutes seules les écoles ne soient pas à la même enseigne ! » selon Claudine Charfe (PC). « Cette réfforme créera une inéquité entre les communes » a ajouté Isabelle Debré (UMP). « C’est pour cela qu’il y a la péréquation » a surenchérit Jean Cyril Le Goff (PS).  « N’oubliez pas que les enseignants ont aussi leurs idées là dessus » s’exclama alors Marie Françoise Goloubtzoff (UDI).

     

    Avant ces échanges, la maire adjoint chargée de l’éducation avait expliqué les raisons de cette demande de report qu’effectue la plupart des communes : « Cette réforme d’importance nécessite une mise en œuvre de qualité, murie par une préparation suffisante afin de prendre en compte la demi-journée scolaire supplémentaire et les temps récréatifs, sociaux, sportifs, artistiques et culturels après 15H30. Cette nouvelle organisation génére une modification importante des structures périscolaires ainsi qu’un coût non néglieable, provisoirement évalué à 150 € par éléve ». Et ce report d’un an est tout à fait justifié lorsqu’on dresse la liste des questions posées par ce passage de la semaine des 4 à 4 jours et demi qui nécessitera pour le mercredi, une organisation particulière à laquelle les communes ne sont pas préparées.

     

    Est-ce que les écoliers déjeuneront à la cantine le mercredi à midi ? Est-ce qu’ils resteront ensuire au Centre de loisirs ? Avec la question à régler d’organisation, d’encardement des repas, d’organisation du lien entre l’école et le péri-scolaire, afin d’assurer la continuité de la journée pour l’écolier.  Comme il faudra concentrer sur l’après midi la palette d’activité proposée par les centres de loisirs sur une journéer, faudra t-il toutes les organiser avec un plus grand nombre d’animateues ou alors en suppprimer pour garder le même nombre d’animateurs qui en animaient deux dans la journée. Sans parler de la question de l’encadrement des enfants, surtout si leur nombre augmente. Actuellement il faut un animateur pour 10 enfants de 6 de 6 ans et un anmateur pour 14 enfants de + de 6 ans. Et les maires demandent un pour 14 enfants de – de 6ans et un pour 18 enfants de + de 6 ans. Faudra t-il harmoniser l’ouverture des écoles maternelles et primaires alors que les premières ouvrent plus tard que les secondes (7H30), question évoquée par les enseignants, qui si c’est le cas, entrainera le recrutement d’accompagnants en maternelle. Faudra t-il  placer les 45 mn d’activités pédagogiques supplémentaires, à 13H30 ou à 15H45 ?...

     

     C’est la raison pour laquelle la ville de Vanves mais aussi l’ensemble des communes de France demandent une dérogation, afin de «  prendre le temps nécessaire pour accompagner les changements qu’on nous impose, développer un dialogue avec l’ensemble des partenaires et acteurs, en organisant des réunions entre les enseiignants, les associations de parents d’éléves, le tissu associatif qui est mobilisé le mercredi, de mesurer les impacts financer et organisationnelle pour les  collectivités, et  élaborer un projet structurant. D’autant plus que l’Etat n’a pas précisé les acrivités pédagogiques complémentaires, et ce qui reléve du temps scolaire ou de l’initiative communale dans un temps périscolaire, si c’est ou non obligatoire, etc… »

  • LES NOUVEAUX RYTHMES SCOLAIRES A VANVES : Vanves précurseur avec le mi-temps pédagogique et scolaire

    Ils ne sont pas si nouveaux que cela à Vanves qui a été précurseur en la matière, avec le mi ou le tiers-temps pédagogique et sportif mis en place dans les années 50 par le docteur Max Fourestier et qui a donné naissance à la première classe de neige voilà exactement 60 ans. Simplement par rapport au passé, c'est devenu une usine à gaz qui ne satisfait personne.

     

    Ce mi-temps pédagogique a été appliqué dés la rentrée de 1950 pendant 10 ans à l’école Gambetta non seulement aux CMI, mais aussi à des classes de fin  d’études en 1950 et 1951, et de la 6éme à la 3éme entre 1953 et 1959.  Il prévoyait une matinée (8H30-11H30) consacrée au travail des disciplines essentielles. L’après-midi se partageait entre des activités sportives er culturelles (2H) après une sieste obligaire d’une heure pour les écoliers en CP, puis des cours et des études dirigées d’une heure à une heure et demi après un goûter et une récréation de 20 mn. « Ainsi en une semaine, en considérant le temps d’activité et de détente physique par rapport à celui des cours et des travaux intellectuels, nous avions un rapport de 10H sur 30, soit un tiers temps scolaire » indiquait la directrice de l’école Gambetta de l’époque. De surcroît, la journée était mieux construire qu’aujourd’hui puisque les activités para-scolaires étaient prévues en début d’après-midi, où généralement les écoliers sont moins attentifs, et les études ou les cours reprenaient en fin d’après midi où l’attention de l’enfant est plus forte. Tout le contraire de ce qui est proposé aujourd’hui  

     

    Avec, de surcroît des résultats attestés dans des documents officiels étonnants : 90% de reçus au BEPC (contre 33% pour les autres). « Nous avons permis à ces jeunes entre leur 12éme et 17éme année, de bénéficier d’un véritable épanouissement physique, d’acquérir un esprit d’équipe, de développer des aptitudes de ténacité, de solidarité, de sang froid, d’énergie et d’être bien armés contre les épreuves de la vie » constatait à l’époque Max Fourestier. « Je n’ai rien inventé, mais simplement copié le modèle anglais » ajoutait il en montrant les nombreux articles et rapports suscités par cette « expérience de Vanves". L’un d’entre eux avait même titré : « L’exercice physique, un reméde contre les blousons noirs ».

     

    Deux personnages reviennent beaucoup dans les témoignages de ces écoliers qui ont vécu cette expérience de Vanves : Gaston Discours qui avait emmené la première classe de neige voilà exactement 60 ans, avait accepté, alors qu’il était en fin  de carrière, de diriger cette première expérience de mi-temps pédagogique et sportif avec les garçons d’une classe de fin d’études.  Et Bernard Villars, ancien journaliste qui avait été le professeur de gymnastique au collége, et qui a rejoint Max  Fourestier au paradis des innovateurs pédagogiques,  témoignait encore récemment : « Il est malheureux  de constater que «cette « expérience de Vanves » dont peu se souviennent, n’a servi à rien, sauf pour quelques mesures timides. Pourtant, elle a prouvée sa supériorité tant sur le plan sportif que sur le plan interllectuel »

     

    François Praud, président d’honneur du Stade de Vanves, qui a vécu cette expérience de Vanves,  a fait partie de ses éléves, et a rappelé son souvenir lorsqu’il est décédé à la fin de l’année 2012 : « Il a fait de nous des Hommes en nous inculquant ses principes de droiture, de respect, d’effort, de dépassement, de joie de vivre. Nous étions heureux d’aller au collège, et nous avons même continué après, avec lui, en nous retrouvant certains soirs à Coubertin ». Gérard Gadras, commerçant du maché à la retraite,  qui ne l’a pas eu comme prof de gym mais a participé à cette expérience reconnait que « c’était formidable. Cela a été les trois plus belles années de ma scolarité. Cela changeait de l’ordinaire. Nos copains nous enviaient dans les autrs écoles. On travaillait mieux parce qu’on faisait du sports après les cours ».