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Developpement Durable - Page 32

  • DERNIERES JOURNEES DES VACANCES D’ETE 2013 A VANVES : PETIT RAPPEL HISTORIQUE SUR LA CANICULE DE 2003

    Cette semaine encore calme sur le front des événements politiques et communaux permet  de revenir sur certains événements qui ont marqué cet été ou les précédents. Les canicules des étés 2012 et 2013 n’ont rien à voir avec celle de 2003. Mais cette dernière a justement permis aux collectivités territoriales comme Vanves de mettre en place un plan canicule qui s’est affiné au fil de ses 10 années comme l’ont constaté certains de nos seniors vanvéens

     

    « Certains clients venaient souvent acheter un produit puis revenaient pour un autre afin de profiter de la fraîcheur donnée par les rayons réfrigérés qui climatisaient en quelque sorte notre magasin. Ce qui créait une sorte de convivialité sympathique qui ne coûtait rien à personne » témoignait Vincent Brossard, directeur d’Intermarché dans le numéro de Septembre 2003 du « Journal Le Vanves », mensuel d’informations locales (qui a disparu) en donnant quelques chiffres : « La canicule a fait exploser nos ventes de produits qui apportaient un sentiment de fraîcheur : fruits (pêches), légumes (melons), surgelés, glaces, boissons non alcoolisés, eaux, sodas dont on n’arrivait plus à re-charger les rayons. Les ventes d‘eaux minérales ont triplés (+300%) avec 5000 bouteilles d’eaux minérales vendus en une seule journée ainsi que rayon atomiseur ». Son collègue de Champion (maintenant Carrefour SuperMarket) faisait le même constat. La fréquentation de la Piscine battait des records : 600 entrées en moyenne par jour durant les 15 premiers jours d’Août, avec une baisse à 250/400 entrées aprés. Et le service des Sports veillait à bien arroser la pelouse du terrain de football d’honneur

     

    Heureusement Vanves n’a pas connu d’hécatombe comme certains villes voisines « même si on a recensé 16 à 17 décés  durant cette période (au lieu de 5 en 2002), dont certains n’étaient pas liés à la canicule », notamment à la Maison de Retraites Larmeroux qui avait vécut une période très dure selon le témoignage de son directeur Christian Jonchery. « On s’en est bien sorti dans la mesure où nous n’avons eu aucun décès dû à la canicule parmi nos 62 résidents sauf 2 qui avaient une pathologie assez lourde et revenaient de l’hôpital. Nous avons eu 6 gros coup de chaleur (40,6°) mais ils s’en sont sortis grâce au personnel qui a veillé notamment à l’hydratation des résidents avec l’aide notamment pendant le week-end de 2 secouristes de la Croix Rouge ».

     

    D’ailleurs cinq secouristes de l’antenne Vanves-Malakoff de la Croix Rouge avaient été mobilisés entre le 11 et le 17 Août pour soutenir efficacement les pompiers, le SAMU,  les hôpitaux, et les maisons de retraites, dont deux à la Maison de retraites Larmeroux. « Les secouristes y ont effectué des rondes toutes les heures pour aider les aides-soignantes à faire boire et à alimenter les pensionnaires ». La Police Nationale a malgré tout  dû intervenir plusieurs fois pour constater des décès, naturels bien sûr, et notamment 7 fois entre le 11 et le 14 Août, chez des personnes très isolées, sans ou peu de visites. Les prêtres de Saint Remy et de Saint François étaient surbookés : Ils ont dû célébrer 17 obsèques en Août, avec une moyenne de 5 à 7 après le 15 Août, les Pompes Funébres étant engorgées

     

    Un bon quadrillage des personnes âgées par les différents services municipaux ou para municipaux et une bonne réactivité de ses responsables ont permis d’éviter le pire, comme le racontait Maryse Aonnepel, infirmière coordinatrice de services de soins à domicile de l’institut Lannelongue : « J’ai fait tout d’abord un rappel à nos aides soignantes et nos infirmières sur la déshydratation de la personne âgée et le mode d’observation pour savoir la dépister sur le plan médical. J’ai édité d’autre part une petite feuille avec des consignes qu’elles pouvaient laisser au domicile des patients. Moyennant quoi, on n’a pas eu de soucis particuliers avec les 46 patients que l’on avait en charge dont 6 étaient en vacances. Un seul d’entre eux a un problème d’hyperthermie qui n’a pas nécessité une hospitalisation ». Le CCAS constatait un peu plus tard que « l’action efficace des personnels du réseau de santé vanvéens avait permis de limiter les dommages humains. Des mesures d’attentions particulières ont été immédiatement mises en place : achat de brumisateurs, distribution d’eau, incitation des résidents à prendre des douches, à s’hydrater ».

     

    Curieusement, dans le V.I. de Rentrée (Septembre 2003), aucun mot dans l’éditorial du Maire, aucun article, sauf une allusion dans la tribune des écologistes « Assez d’Hypocrisie », puis une autre dans l’éditorial du maire du V.I. d’Octobre 2003 : « Après les événements dramatiques de cet été dus à la canicule, il faut rappeler l’importance de renforcer les liens qui nous unissent tant au sein des familles que dans le cadre professionnel, amical, des relations de voisinage, de quartier…les associations constituent l’un des maillons qui assurent la cohésion du tissu social ». Avec un article sur « La Croix Rouge contre la Canicule ». L’été suivant, Vanves qui s’était associé au plan anti-canicule du département des Hauts de Seine (Vermeil 92) mettait en place un dispositif d’urgence ainsi qu’une veille des personnes isolées. Un petit fascicule qui recensait les risques et les gestes de secours, ce qu’il faut faire et ne pas faire, avec des numéros utiles, était envoyé à l’ensemble des seniors. Une personne chargée de recenser les personnes les plus fragiles et les plus isolées avait  été recrutée pendant les 3 mois d’été. Les aides à domicile municipales avaient été sensibilisées sur les symptomes nécessitant une alerte médicale et une équipe d’astreinte était prévue pour intervenir en urgence chez les personnes qui seraient signalées en danger. Un système qui s’est renforcé au fil des années en montrant son efficacité comme ce fut le cas  durant les étés de 2012 et de 2013 mais lors de canicules de moindre ampleur

  • AGENDA 21 – PLAN CLIMAT DE VANVES : DES ECHANGES NOURRIS SUR LE DIAGNOSTIC

    La municipalité a invité, mardi soir à l’hôtel de ville, les vanvéens (intéressés) à participer à une réunion du Comité Consultatif « Environnement/Développement Durable » consacrée à l’Agenda 21 – Plan Climat. Rappelons tout d’abord que cette initiative a été prise par le Conseil municipal du 14 Novembre 2012  alors qu’un débat national  sur la transition énergétique a été lancé par le gouvernement qui doit aboutir à une loi de programmation à l’automne 2013. Et à un moment où la Région Ile de France traduit dans les faits son Schéma Régional Climat-Air-Eau (SRCAE) sur lequel le Conseil Municipal avait donné son avis le 14 Novembre dernier  : Une réunion se tenait le jour même au conseil régional  sur le théme « Recherche et développement durable en Ile de France ».

     

    Ensuite qu’il  s’agit d’une obligation réglementaire issue de la loi du Grenelle de l’Environnement, sachant que la démarche a été initiée et menée par la communauté d’agglomération, GPSO, qui doit trouver une traduction communale : « Beaucoup de choses ont été entamées. Nous avons fait beaucoup de travail à GPSO. L’idée est de décliner au plan local cet Agenda 21 afin qu’il y ait une adéquation entre le local et l’intercommunal » a indiqué Bernard Gauducheau, en passant une tête par la porte, lors de cette réunion. L’un des participants a demandé : « Pourquoi cela arrive si tard et que la ville ne s’en préoccupe que 20 après après ? »  auxquels ont répondu Bernard Roche, maire adjoint  qui anime ce Comité consultatif -  « Et pourquoi pas maintenant ? Cela ne veut pas pas dire qu’elle n’a rien fait, notamment en matière d’économies d’énergies » -  et Rémi Le Fur chef du projet Développement durable du bureau d’études Inddigo : « En France, il n’y a pas un millier d’agenda 21. Mais beaucoup font du développement durable, sans le savoir comme M.Jourdain. L’essentiel est d’y aller ! ».

     

    Enfin 3 étapes avaient été définis : Diagnostic (Novembre 2012-Avril 2013), définitions d’orientations stratégiques et d’objectifs opérationnels (Mai-Juin 2013),  construction du plan d’actions (Juillet-Décembre 2013) avec son adoption à la fin 2013 pour une mise en œuvre début 2014. Sachant que chacune doit faire l’objet d’une validation en comité de pilotage, composé d’élus, de référents, du DGS (Directeur Général des Services),  des directeurs concernés et du chargé de mission énergie et développement durable, Mme Strecher qui a présentée le diagnostic à l’assistance pendant une bonne demi-heure. Les participants ont été ensuite invité à faire part de leur diagnostics, de leur constats, de leur remarques dans deux groupes de travail afin qu’ils soient pris en compte par ce bureau d’études.

     

    Ce diagnostic qui ne s’arrête pas seulement à l’aspect environnemental mais traite aussi du social et de la solidarité,  montre plusieurs choses : Une place importante de la voiture dans la ville, alors que GPSO agit pour un partage multimodal de la voirie et son accessibilité aux PMR (Personne à Mobilité Réduite), et peu de pistes cyclables. Par contre, elle dispose de beaucoup d’espaces verts, elle élabore une trame verte et bleue pour recréer des continuités écologiques favorables à la biodiversité. Malgré tout, Ville est la 11éme ville la plus dense de France, avec peu de nouveaux programmes immobiliers, surtout des rénovations et des extensions. Elle connait un problème preignant de logements à cause de loyers très chers, d’une offre de logements sociaux faibles, 584 logements sociaux sont attribués par la ville sur 2 963au total  (23%) dans lesquels il y a une faible rotation. La mairie a constituée une commission des impayés pour éviter les expulsions

     

    L’objectif est de faire de Vanves une ville durable impliquant des mesures en faveur de la préservation de l’environnement (stockage des déchets, stationnements vélos, libre écoulement de l’eau, efficacité énergétique ou énergies renouvelables). D’autant plus qu’elle est soumis à des nuisances dont le bruit est l’un des plus importants  et  à plusieurs risques : Mouvements de terrains, retrait-gonflement des argiles, aléas météo, transports de matières dagereuses, ondes magnétiques, pollution de l’air… Des établissements et des bâtiments restent toujours inacessibles aux PMR.

     

    Vanves se situe entre 3 pôles économiques (Paris, Issy les Moulineaux et Boulogne) qui font sentir leurs effets. Mais les besoins quotidiens des vanvéens sont largement satisfaits par les commerçants et les artisans. La ville a mis en œuvre le FISAC pour aider à la réhabilitation des vitrines et des boutiques, organise un mois du Commerce, et a participé au lancement d’Eco-Défi par GPSO et la Chambre des Métiers qui permettent justement à des commerçants/artisans à atteindre des objectifs  en matière de développement durable

     

    L’action sociale et solidaire est une réalité avec 78 ambassadeurs « Voisins Solidaires », 350 familles accompagnées pour la garde de leurs enfants, des actions éco-responsables étant menées dans les créches sur l’alimentation et les déchets suite à la demande des parents et à la sensibilisation du personnel. Les écoles ont adopté des projets pédagogiques en adéquations avec les préoccupations environnementales actuelles. Si l’on recourt à des produits locaux ou de saisons dans lescantnes scolaires, c’est moins le cas our les produits (car difficile et couteux). Les jeunes sont aidés et accompagnés en contrepartie de services rendus à la collectivité

     

    Ce diagnostic constate que des catégories de populations restent difficiles à mobiliser au sein des instances de participation actuelles (actifs et parents). La ville tente d’y remédier par une action de participation en ligne comme ce fut le cas l’automne dernier. Il a relevé que la mise à disposition des associations des salles n’est pas optimale vis-à-vis des enjeux en matière de maîtrise des consommations. Et le public est encore assez peu sensibilisé aux problématiques environnementales et en lien avec le développement durable. La ville participe à la semaine du développement durable, mais peu d’animations sont organisées.

  • VANVES ET LA REGION : LE PS MOBILISE L’ILE DE FRANCE CONTRE LE GASPILLAGE ALIMENTAIRE

    Le gaspillage alimentaire s’éléve en France à plus de 9 millions de tonnes par an, soit l’équivalent de 137 kg par personne, sans compter les pertes de la production agricole et des industries alimentaires. Chaque français jette au moins 20 kg de nourriture par an : 7 kg d’aliments encore emballés et 13 kg de restes de repas, de fruits et de légumes abimés et non consommés qui représentent une perte de pouvoir d’achat de 400 € pour une famille de 4 personnes. Alors que dans le même temps, on constate que le nombre de repas distribués par les Restos du Cœur a augmenté de 27% entre 2007 et 2012, et que 3 millions de personnes sont dépendantes de l’aide alimentaire selon la  fédération française des banques alimentaires. Enfin 54% des français considèrent que la lutte contre le gaspillage alimentaire est un acte important auquel il faut penser quotidiennement.   

     

    Ce constat a amené le groupe socialiste du Conseil Régional à proposer jeudi prochain d’engager un plan régional de lutte contre le gaspillage alimentaire. La Région n’est pas en retard dans ce domaine avec son plan d’action régional pour agir en faveur de la réduction des déchets (PREDIF) adopté en Juin 2011 qui cible en particulier le développement d’actions de lutte contre le gaspillage alimentaire avec un volet « exemplarité » (lycées) repris dans le cadre de l’Agenda 21 régional. Il  évaluait à 13 168 tonnes le potentiel de réduction pour les foyers en 5 ans, si seulement 20% d’entre eux changeaient de comportement.  « Les nombreux établissements dont il a la charge devront entrer dans une démarche de « chasse au gaspillage » et de redistribution, quand ce n’est pas déjà le cas : cantines du siége,  des organismes associés, des lycées  des CFA, lors d’organisations d’événements avec réceptions et coktails…notamment les déjeuners et dîners organisés à l’occasion des séances plénières » explique le groupe PS.   65 collectivités franciliennes sont déjà  engagées dans un programme local de prévention : le Syctom qui a créé un kit de « lutte contre le gaspillage alimentaire » pour les collectivités et les associations. Des lycées ont menée des actions de ce sens avec l’aide de l’association « de mon assiette à notre planéte » qui ont abouti au bout d’un mois d’expérimentation à réduire de 21%  le gaspillage alimentaire, comme ce fut le cas au lycée Feyder d’Epinay sur Seine…

     

    Les lycées sont particuliérement visés où 40 millions de repas sont servis chaque année, d’où sont issus 137 gr de biodéchets par repas servi en restauration collective soit 5500 tonnes pour ces lycées franciliens si on applique cette moyenne, avec un accompagnement des établissements volontaires dans le cadre de la démarche Lycées Eco-responsables, en prenant en compte une difficulté : beaucoup d’établissements font face à des contraintes qui ne permettent pas toujours d’élaborer des repas d’une qualité optimale à cause du développement des cafetérias, fast-food, sandwicheries en leur sein, dénoncé par une étude de l’association UFC Que-Choisir. Ce qui ne les empêche pas d’organiser la valorisation des aliments non consommés en créant un espace de tri dans le réfectoire, en distribuant les restes secs aux associations, en installant un composteur .. et de mobiliser les conseils de vie lycéenne (CVL), lieux de réflexions privilégiés au sein des établissements pour définir des modalités d’aplication de projets de lutte contre le gaspillage alimentaire

     

    Le conseil régional peut agir auprès d’autres collectivités locales en prévoyant une déclinaison de sa stratégie régionale, en jouant un rôle de facilitateur et de pilote, et en déployant des leviers avec la poursuite de l’aide aux associations de don alimentaire (3,7 M€ de subvention). Il pourrait  proposer une feuille de route au CERVIA en inscrivant le thème de la lutte contre le gaspillage alimentaire dans le prochain contrat d’objectif et de moyens (en intégrant la gestion du gaspillage alimentaire dans la structuration des filières agricole, en apportant son concours dans la promotion de la lulte contre le gaspillage alimentaire auprès des consommateurs et surtout des jeunes).

     

    « Il est, pour la Région, indispensable de mettre « l’aliment » au cœur de ce projet. Alors que certains français n’ont pas la possibilité d’avoir accés à une alimentation suffisante ou équilibrée, il faut essayer d’autres voies de consommation, dans les meilleures conditions avant d’envisager d’autres options comme le traitement ou la valorisation des déchets. Lutter contre le gaspillage alimentaire, ce n’est pas uniquement traiter des déchets, c’est avant tout sensibiliser à une consommation plus adéquate et « sauver » au maximum les aliments encore consommables. Par principe, les agriculteurs ne doivent pas produire pour donner, encore moins pour que cela soit détruit » explique Guillaume Balas, président du groupe PS.