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Developpement Durable - Page 29

  • AU CONSEIL MUNICIPAL DE VANVES : DEBAT SUR LA STATION GNV : « L’idée est de contribuer à l’effort ! »

    Le conseil municipal a donc décidé de transférer au SIGIEF (Syndicat Intercommunal pour le gaz et l’électricité d’Ile de France)  la compétence de la ville en matière d’infrastructure de recharge de véhicules au gaz. Cette décision intervient à un moment où ce syndicat a signé une convention de partenariat avec la ville de Paris, le groupe La Poste et GrDF afin de développer l’usage des véhicules fonctionnant au gaz naturel véhicule (GNV). Il est prévu d’aménager deux stations d’avitaillement GNV à l’horizon du second trimestre 2016 suite à un appel d’offre européen lancé par le SIGIEF qui a identifié plusieurs terrains présentant les caractéristiques requises pour accueillir ces équipements, et notamment deux : l’un dans l’emprise du port de Bonneuil sur Marne, l’autre sur le territoire de Vanves, à la limite de la rue Louis Vicat, présentant un intérêt stratégique pour la desserte de Paris et des communes avoisinantes.

    Ce qui a suscité « de légitimes interrogations »  sur ce sujet de la part de riverains comme l’a reconnu Bernard maire de Vanves en essayant de les lever en ayant demandé des informations complémentaires qu’il a communiqué au conseil municipal. Il a bien sûr placé cette initiative dans le contexte actuel où le gouvernement vient tout juste d’arrêter un plan d’action pour la qualité de l’air présenté par Ségoléne Royal, et notamment en Ile de France avec l’application de la circulation alternée dés le premier jour d’un pic de pollution, où un rapport parlementaire a mis en avant les effets de la pollution sur la santé, et son coût,  et où le débat est vif sur la suppression des véhicules diesel… « Plus de 18 millions de véhicules roulent au GNV dans le monde, 15 000 en France » a-t-il indiqué en expliquant  tout d’abord qu’il réduit de 95% les particules fines, que le prix est de 30% inférieur au diesel. Ensuite que l’objectif est de participer à un réseau cohérent – 4 stations sont en service actuellement dans la Région – d’apporter sa contribution dans la lutte contre la pollution en proposant une solution avec ce site qui serait le plus proche de Paris. Enfin que c’est une opportunité de valoriser un terrain non constructible qui accueillerait une structure plus réduite, avec une entrée rue Louis Vicat et une sortie porte Brançion

    « La commune n’a pas donné son feu vert. On n’en est qu’à l’étape de l’étude pour une station qui n’est pas sous le régime de l’autorisation mais de la déclaration comme pour les stations services. La station sera relié au réseau de gaz de ville et le GNV ne sera stocké » a-t-il précisé en abordant le devenir du Skate Park tout en rappelant qu’à l’époque de sa création l’opposition s’était abstenue. « Il est composé de 5 modules dont les deux à l’extrémité seraient concerné par cette station. Les autres seront requalifiés. On ne touchera pas aux terrains de foot et de basket ». Lucile Schmid (EELV) s’est beaucoup interrogé  sur de transfert de compétence de la ville, une fois l’étude de faisabilité réalisée. « Est-ce que la décision de la ville sera aussi transféré ? ». Pour elle, le débat est bien ouvert non seulement sur la façon de réduire la pollution, mais surtout sur la place de l’automobile dans la ville dont il faut réduire l’usage

    Le groupe socialiste a interrogé le maire sur 4 points particuliers par la voix d’Anne Laure Mondon : La concertation avec les riverains et le conseil de quartier qui pourrait être saisi de cette question. L’information car « les informations que vous nous avez données, nous les avions trouvé sur Internet, notamment sur le site de la Région, car elle a fait l’objet d’une délibération avant les vacances d'été. Nous aurions voulu le savoir un peu plus tôt ! ». La pollution et les nuisances entrainées par cette station, car les bennes  ordure en seront les premières utilisatrices. « Enfin,  dans votre programme, vous souhaitez requalifier les entrées de ville. Comment l’installation d’une station GNV va t-elle y contribuer ? Alors que vous avez refusé l’installation d’un entrepôt de la voirie de la ville de Paris » a t-elle conclu en annonçant que le PS s’abstiendra. « l’idée est de contribuer à l’effort » a conclut Bernard Gauducheau .   

  • LUCILE SCHMID (EELV) PREPARE LA COP 21 A VANVES MAIS AUSSI EN NOUVELLE ZELANDE

    A la demande de Radio new Zealand  et de la royal society of New Zealand le service culturel de l'ambassade de France a proposée à 3 personnes qualifiées sur l'écologie et complémentaires d'intervenir dans des débats sur le changement climatique sur trois thémes particuliers: changer l'économie pour une stratégie bas carbone, quelle justice climatique entre le nord et le sud, comment penser l'entrée dans l'anthropocene ( c'est à  dire une nouvelle ére géologique ou l'homme transforme la planéte par son activité). Il s'agissait de Catherine Larrere philosophe, de pierre Ducret responsable de la préparation de la COP21 à la caisse des dépôts et de Lucile Schmid vice présidente de la fondation de l'écologie politique, et conseillère municipale à Vanves qui se rendus à l’autre bout du monde finAoût/début Septembre.

    Les débats qui confrontaient à chaque fois deux néo zélandais à deux Francais se sont déroulés à Aukland, Wellington et Christchurch devant 4 500 personnes à chaque fois, où Lucile Schmid est  intervenue sur la justice climatique et l'anthropocene . « Ces soirées ont permis de brasser des questions trés diverses de façon intense: comment assurer une négociation équilibrée entre le nord et le sud, quels financements pour le développement durable des pays déjà touchés par le déréglement climatique, qu'attendre de la conférence de Paris et comment prolonger les dynamiques actuelles, quel rôle pour l'Europe et la France, comment articuler expertise scientifique et décision politique ?. J 'en retiens: l'attente a l'égard de l'Europe, l'importance de la notion de transition,  développer et expliquer. La loi de transition énergétique française suscitait un vrai intérêt aux antipodes.  Et  pour l'anecdote j'ai débattu avec l'ancien premier ministre neo zélandais au moment du Rainbow Warrior. Il est depuis devenu un avocat engagé sur les questions écologiques ».

  • INTERVIEW DE LUCILE SCHMID ELUE EELV DE VANVES : «La question est de changer le modèle de développement ! »

     Il ne faut pas oublier que Lucile Schmid (sur la photo en train d'animer un des ateliers à l'université d'été EELV dans un amphi ) en tant que co-fondatrice de la Fondation pour l’Ecologie Politique  est très mobilisée sur ce thème. Elle a participé avec Marc Lipinski à la rédaction d’un livre « Paris Climat 2015, 20 ans aprés » où des spécialistes dans différents domaines imaginent l’après COP 21, 20 ans plus tard. Un livre qui continue de s’écrire sur Internet avec notamment des contributions sur les questions européennes, sur l’économie, et d’autres assez charpentées. Elle participe à un groupe de travail qui élabore des formations à l’intention des militants écologistes. Enfin, elle s’est envolée depuis le début de la semaine pour la Nouvelle Zélande pour une série de conférences sur le déréglement climatique.

    Vanves Au Quotidien – Pourquoi ses formations à destination des militants écologistes ?

    Lucile Scmid : « Il s’agit de répondre à une demande d’expertise scientifique – est-ce qu’il y a vraiment un réchauffement climatique ? Dans quelle proportion ? Qu’est-ce qu’il faut craindre à l’échelle corporelle – de la part de ses militants qui veulent  savoir comment faire au mieux, qui sont nos adversaires et nos amis  dans ce combat – j’ai coutume de dire que l’on n’a pas vraiment d’adversaire car la question est de changer le modèle de développement, qu’il faut trouver des partisans, des alliés partout dans tous les milieux, et notamment économique et financier – et surtout sur ce que peut faire un parti politique alors qu’ils sont largement disqualifiés, car  l’écologie est en quelque sorte représentée dans ce combat par les ONG, les citoyens engagés, les démarches territoires comme Alternatibat. J’ai toujours expliqué que notre parti a un rôle important à jouer mais qu’il doit être capable de montrer qu’il n’a pas forcément toujours une démarche opportuniste. Il reste, pour les verts, à monter en visibilité dans les 3 mois qui viennent car il y a une forte concurrence sur ce sujet. Tout le monde est contre le déréglement climatique. Tout le monde va s’y mettre certes. Mais l’important est de ne pas tomber dans une vision événementielle. Il faut bien prendre conscience que l’on ne peut pas tout attendre de la COP 21. C’est un événement et une négociation diplomatique, une étape dans un processus qui apparaît très abstraite- qui doit prendre effet d’ici 2020 -  et dont la présentation médiatique pourra être à géométrie variable. Et surtout, elle ne dédouane, ni les citoyens, ni les entreprises d’œuvrer dans ce domaine. La question est surtout : qu’est-ce que cela construit comme dynamique et comment fait on pour qu’au-delà de la première quinzaine de décembre,  les choses soient vraiment lancées.

    VAQ - Qu’est-ce qu’on peut faire pour que, dans la vie de tous les jours, chaque vanvéen puisse bénéficier des effets de cette COP 21 ?

    L.S. : « Elle implique de voir la ville autrement, car lutter contre le déréglement climatique et réduire les émissions de gaz à effet de serre, c’est évidemment avoir une autre vision des transports, des services publics, de l’isolation des bâtiments… A l’échelle de notre ville, de notre région,  on peut évidemment avoir une approche COP 21. La preuve, cela bouge au niveau des entreprises avec la démarche d’économie circulaire qui est très intéressante, car d’un concept nous passons à une application concrète dans les chantiers – notamment du Grand Paris Express  – et les démarches industrielles. Si l’on peut démontrer que l’on peut produire autrement et aussi bien, quelque chose peut se passer et donnera une espèce d’ouverture que l’on n’imaginait pas. Enfin, c’est une démarche citoyenne : comment consommons nous, comment éduquons nous nos enfants, comment penser que c’est une démarche positive et pas sinistre, en évitant de s’imaginer que l’on va se retrouver en économie de guerre, mais plutôt comme un futur soutenable  - « Prospérité sans croissance » disait Tim Jackson. Pour l’instant,  ce sont des expressions assez abstraites pour les gens. Sauf si on a un discours où à la fois on explique qu’il faut  lutter contre le réchauffement climatique et pour avoir de la croissance afin de créer de l’emploi. Comment peut on montrer qu’avec une croissance beaucoup plus faible, voir sans croissance, on peut créeer des emplois et imaginer être heureux ? 

    VAQ – Qu’allez-vous faire en Nouvelle Zélande ?  

    L.S. : « Nous avons été invités  par les écologistes  néo zélandais qui sont passionnés par la question du réchauffement climatique. C’est un pays où la nature est omniprésente – une ile volcanique avec des geysers, des lacs -  et où la société est très intéressée par  cet enjeu car ses habitants  ont toujours eu une culture assez écologiste. Pendant ses 15 jours, nous ferons des conférences avec  Catherine Larrére, Présidente de la Fondation pour l’Ecologie politique et philosophe, et  un fonctionnaire de la Caisse des Dépôts et Consignations qui traitera du volet économique. J’ai été chargé de traiter du volet « justice climatique ». Elle est souvent utilisée par les ONG pour dire qu’il faut rétablir l’équilibre des responsabilités entre le Nord et le Sud, que le Nord a une responsabilité historique dans le déréglement climatique, pour dire qu’il faut alimenter un fonds vert d’adaptation au réchauffement climatique…Mais c’est aussi une interrogation sur comment la justice pourrait s’appliquer à cette question du climat. Une action récente au Pays Bas a débouché en Juin sur une décision étonnante : Une ONG a attaqué le gouvernement néerlandais sur le fait que leur stratégie de lutte contre le déréglement climatique n’était pas assez dense et efficace. Et les juges lui ont donné raison en  condamnant l’Etat néerlandais à mettre en place des politiques plus volontaristes de diminution des émissions de gaz à effet de serre. C’est aux USA qu’ont été lancé les premiers procès au début des années 2000. Plusieurs n’ont jamais débouchées, mais, là, en Europe si ! Ce qui est encourageant