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« laudato si »

  • CONFERENCE PASSIONNANTE DU CURE DE VANVES SUR L’ENCYCLIQUE DU PAPE FRANCOIS A UN MOIS DE LA COP 21 : « Un véritable poil à gratter un peu glacé ! »

    Les vanvéens présents mardi soir à Saint François ont participé à une conférence-débat passionnante du père Bertrand Auville curé de Vanves  sur l’encyclique du pape François sur « la sauvegarde de la maison commune » : « Laudato si ». A tel point que Valérie Vignaud, maire adjointe chargée de la culture, ait regretté qu’elle ne se soit pas déroulée au théâtre devant un public plus large à un mois de la conférence sur le dérèglement climatique (COP21)

    L’objectif du père Auville n’était pas de faire un « digest » de cette encyclique mais plutôt de donner envie de la lire. Comme il le fait auprès des parlementaires altoséquanais actuellement, croyants ou non pratiquants, à la suite d’une mission confiée par l’Evêque Mgr Aupetit. « C’est un texte scientifique des plus sérieux » lui a confié l’un d’entre eux,  pas particulièrement croyant.  Il en a présenté le plan, lu et commenté certains extraits et terminé par une prière avec une proposition de rencontres organisé par l’EAP (Equipe d’Animation Pastorale) pour prolonger les échanges et les réflexions entamées ce soir là. Il a commencé par une introduction sur la « création et le créateur »  avec cette citation du pape : « La création est mis à mal lorsque la créature pense être le créateur ». «Voilà bien d’où viennent les problèmes de l’humanité d’aujourd’hui » selon le père Auville qui parle d’une anthropologie théologiale : « Le pape ne se contente pas de faire un constat sur l’homme mais il parle de sa relation avec son créateur » a-t-il expliqué en constatant que « ce n’est pas une encyclique  comme les autres ». Il en a ensuite présenté le plan : Un constat sérieux des problèmes écologiques sévère où rien n’est épargné dans le 1er chapitre. Des commentaires bibliques  dans le second, qui donnent un éclairage et « où l’on retrouve la patte du pape ». Le troisième est plus rude lorsqu’il explique que « la faute en  incombe à l’homme », les fautes étant les technologies excessives, la globalisation et l’enthropocentrisme (« je vois le monde selon mon nombril »). Le 4éme et le 5éme sont consacré aux préconisations en se faisant de plus en plus précis, avec un sixième sur Marie qui est une figure écologique.

    Il a donné ensuite lectures de quelques extraits avec quelques commentaires lorsque c’était nécessaire. Sur la croissance où il adopte une posture révolutionnaire : « Comment garder la main sur le progrés sans en devenir esclave » avec reprise de cette sentence « non au consumérisme qui ne rend pas heureux ». Sévère  à propos des exclus « qui représentent la majeure partie de la planère et considéré souvent comme pur dommage colatéral ». Ou lorsqu’il voit que « l’homme n’a pas reçu l’éducation nécessaire pour faire bon usage de son pouvoir. Il défend « la propriété privée à condition qu’elle n’entre pas en concurrence avec la destination universelle des biens » citait le père Auvillle en prenant l’exemple de la loi sur la protection du littoral. « Il est urgent de mettre en place une autorité écologique mondiale – une ONU environnementale – doté de pouvoirs de coercition »…  A ses yeux, c’est un texte prophétique plutôt que magistériel, « véritable poil à gratter un peu glacé pour les milieux catholiques, génial pour les non croyants et du pré-à-penser pour les législateurs » comme il l’a conclu.