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CULTURE - Page 19

  • THEATRE LE VANVES : UN LIEU STRUCTURANT ET INCONTOURNABLE POUR LES COMPAGNIES EMERGENTES

    Finalement, le théâtre Le Vanves a trouvé et développé, au fil des années, sa spécificité qui l’a sauvé des coupes sévères dans les budgets culture et la diminution, si ce n’est la suppression des subventions versées par ses partenaires institutionnels : L’accueil en résidence de compagnies émergentes. Elle se traduit dans sa programmation au fil de l’année, avec des créations, des projets non vus, principalement à l’automne et en Janvier, ainsi que lors du festival Artdanthé. Le Blog Vanves Au Quotidien va vous faire découvrir au fil de la semaine, la richesse de son activité et de sa programmation 2017/18

    « Quand j’ai pris la direction du théâtre, voilà deux ans, on a beaucoup travaillé en équipe pour voir ce que l’on gardait de l’héritage de mon prédécesseur, José Alfarroba,  ce que l’on voulait faire évoluer, et de quoi on voulait se séparer »explique Anouchka Charbey, directrice du Théâtre le Vanves qui fait partie de l’équipe depuis 2003. « Tout cela correspondait à un contexte financier très serré, où notre budget a fait l’objet de réductions sévères, ainsi que notre équipe – on ne l’a pas vu car nous sommes là tous quasiment tous les soirs, grâce à un investissement énorme de l’équipe, mais nous avons perdu des postes, ce qui a rendu le travail plus compliqué pour tout le monde» ajoute-t-elle. Lorsqu’elle a reprise sa direction, le théâtre était en fin de conventionnement quasiment avec tous ses partenaires institutionnels : La DRAC (Direction Régionale des Affaires Culturelles) de l’Ile de France lui a demandé de réécrire un projet, pour continuer à bénéficier du  conventionnement, qui a été validé, essentiellement grâce au développement des résidences de compagnies émergentes, à l’action artistique, sur la diffusion du festival Artdanthé qui présente le plus de spectacles émergents chorégraphiques, et sur le travail avec toutes les écoles, le conservatoire, le biblioclub, les associations de la ville de Vanves.   

    « Nous sommes une vitrine indispensable pour les projets DRAC Ile de France en région. Nous sommes les seuls à faire venir des artistes émergents érangers. Et la DRAC nous a suivie sur cette spécificité là, et pas seulement, puisqu’elle nous suit aussi sur la danse à destination des enfants auquel je tiens, avec les « Danses à l’école » que je fais évoluer l’année prochaine, malgré le désengagement du département, avec la programmation du jeune public en danse (spectacle de création à destination des jeunes). Nous avons été re-conventionné avec 20% de subvention en plus versé par la DRAC, ce qui était été totalement inespéré en  des temps là ! ». Pour le département des Hauts de Seine, le théâtre Le Vanves est considéré comme de ses lieux structurants, alors que le conseil départemental se désengage de la culture, tant auprès des associations que des lieux de diffusion. « Notre spécificité nous a protégé, parce qu’il a cherché des lieux un peu incontournable pour telle ou telle raison.  Le budget n’a pas augmenté, mais il n’a pas diminué ! » constatet-elle. Il en  est de même, pour la région Ile de France  « qui nous aide sur l’émergence et la diffusion des jeunes projets en résidence chez nous. Le conventionnement a été renouvelé, et nous espérons une réévaluation, avec les nouvealles directives défendues par V.Pécresse qui sont vraiment axès autour de la jeune création ».

    A Suivre

  • L’EVENEMENT DE LA SEMAINE A VANVES : LE 19éme FESTIVAL ARTDANTHE

    Comme l’année dernière, pour des raisons d’économie, le 19e festival Artdanthé se déroulera dans un format plus court  (du 25 février au 1er avril 2017) en mettra en avant la jeune création chorégraphique tout en faisant la part belle à des chorégraphes plus confirmés. « Le théâtre, la musique, les arts visuels et la performance y ont leur place, notamment au cours des samedis qui rythmeront le festival » indiquent ses responsables qui ont confié à l’artiste François Olislaeger son identité visuelle. « Le festival est jalonné d’artistes venant des quatre coins de la planète : Brésil, Iran, Maroc, Italie, Portugal, Québec, Grèce, Japon, Israël, Belgique, Pays-Bas… Ils présenteront des pièces illustrant la diversité du monde actuel et ses richesses mais aussi qui font immanquablement écho à sa complexité et aux troubles profonds qu’il traverse » indiquent ils.

    Fidèles participants du festival Artdanthé, des chorégraphes reconnus de la scène française et internationale tels Herman Diephuis, David Wampach, Daniel Léveillé, ou encore Ali Moini,  présenteront leurs dernières pièces. « Le chorégraphe et danseur iranien Ali Moini présentera ainsi Lives, solo créé en 2008 à Téhéran sous le titre My Paradoxical Life. Dans cette pièce où le dispositif sonore de George Apostolakos joue un rôle essentiel en amplifiant et démultipliant sur scène la voix d’Ali Moini, celui-ci se livre à une introspection spectaculaire d’une identité personnelle divisée pour recouvrir son unité propre. David Wampach, quant à lui, poursuit dans « Urge » son examen des états de transe en s’attachant à cet état singulier qu’est le cannibalisme. Nos sociétés contemporaines conservent-elles quelques traces de ce qui fut ailleurs une coutume ? Dans quelle mesure notre mémoire collective est-elle toujours marquée par cette pratique archaïque ? » indiquent ils.

    Participant régulièrement au festival Ardanthé depuis 2003, Daniel Léveillé propose avec « Solitudes solo » de mettre en avant le corps comme tel. Huit solos exigeant concentration, équilibre et contrôle composent cette pièce dont le principe directeur est la sobriété. Avec « Clan », Herman Diephuis fait le récit d’un groupe vivant dans un monde de bacchanales dont il s’efforce de nier la fin imminente. « Cette pièce évoluera dans une dynamique commune faite de paradoxes, de contradictions, d’états en opposition. Ce que je recherche dans Clan est une forme carnavalesque à l’image de nos existences où dans une temporalité définie, nos expériences se bousculent, s’entrechoquent, s’entremêlent, et sont en perpétuelle métamorphose » précise Herman Diephuis  

    «La programmation du festival Ardanthé fait une place privilégiée aux nouveaux artistes qui trouvent une aide précieuse dans un dispositif de résidences permettant à nombre d’entre eux de venir travailler à Vanves tout au long de l’année, et conduire à bien leurs projets, des premiers moments de recherche jusqu’à la création finale ». Ainsi, au cours du festival Ardanthé, des artistes venus d’Europe, d’Amérique du nord et du sud, du Moyen Orient, et du Maghreb présenteront des pièces à la fois reflets de la diversité du monde contemporain, de ses déchirements, et de ses contradictions. « Le festival se veut résolument un lieu de recherche et d’expérimentation. Cette dimension fondamentale permet à des artistes de présenter une étape de travail, avec toute la force et la fragilité que ces moments peuvent représenter pour eux. Clairement identifiées comme telles, certaines de ces étapes pourront, plus tard, se transformer en création, telle que celle de Teilo Troncy présentée la saison dernière. La majeure partie des artistes présentés dans ce cadre sont accompagnés en résidence au cours de la saison ».

    Enfin, les Pays-Bas seront à l’honneur sachant que ce festival tisse des liens depuis 10 ans avec ce pays  grâce notamment au bureau A Propic à Tilburg. « Une nouvelle collaboration, née la saison dernière avec le bureau Dansbrabant et le réseau Moving Forward, permettra à plusieurs jeunes artistes de présenter leur travail, souvent pour la première fois en France : Sabine Molenaar, JiJa Sohn, Evangelos Biskas, Tamar Bloom et Francesca Lazzarini.  Cette édition permettra également au public de (re)découvrir des pièces d’artistes renommés tels que Ann van den Broek et Jan Martens. Les artistes belges flamands sont également présents, dès l’ouverture du festival avec les spectacles (d)étonnants de Miet Warlop et Christian Bakalov, mais aussi à l’occasion de la reprise du solo de Maarten Seghers » expliquent ils

  • LA RUSSIE OFFRE UN BUSTE DE MARINA TSVETAEVA A VANVES

    Par une manifestation relativement confidentielle, jeudi dernier à l’hôtel de ville, le Centre de Russie pour la Science et la Culture à Paris a remis un buste de Marina Tsvetaeva  réalisé parle sculpteur Andrey Tyrtyshnikov à la ville de Vanves. Il s’agit d’un don de l’Agence Fédéral Russe « Rossotroudnichestvo ». Il sera exposé à l’hôtel de ville en attendant d’être installé  dans le petit jardin du pavillon situé à l’entrée du parc F.Pic en face du restaurant  l’Amandine, qui porte son nom et devrait accueillir un centre culturel

    Il s’agit de la seconde étape de l’hommage de la ville de Vanves à Marina Tsvetaeva qui a commencée voilà six ans lorsqu’une plaque commémorative avait été apposée au 65 rue Jean Baptiste Potin où elle a séjourné de 1934 à 1938.  L’idée de réaliser un buste,  avait été proposée par les dirigeants du Centre de Russie pour la Science et la Culture. « La troisième étape sera la rénovation de ce pavillon à l’entrée du parc F.Pic qui porte son nom, destiné à être un lieu culturel ouvert aux familles, avec l’installation du buste dans son petit jardin » a indiqué Bernard Gauducheau  qui a souhaité rendre hommage à cette grande poétesse russe dont il posséde deux livres qu’il garde prés de lui dans son bureau de l’hôtel pour s’y plonger régulièrement. Une artiste majeur à ses yeux qu’il a découvert au fil de ses lectures dont il utilise parfis des citations dont l’une d’entre elles est la suivante : « Les choses importantes sont celles dont on ne parle pas ». Il aurait pu faire le parallèle avec un autre de ces auteurs favoris auteur du Petit Prince : « On ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux.  »

    De nombreux membres de la communauté russe étaient présents à cette manifestation car « Vanves a toute une histoire, une culture… qui a suscité cette amitié franco-russe » a remarqué Igor Shpynov, le directeur de ce centre de Russie pour la Science et la culture en parlant de cette église orthodoxe qui est chère à cette communauté russe de Vanves et des alentours, et bien sûr de ce grand nom de la littérature russe : Marina Tsvetaeva qui s’est plu à Vanves pendant ses deux ans où elle a beaucoup écrit, et notamment deux livres, avec ces merveilleux poémes. « On attend ce foyer de culture et de connaissances où elle va trouver sa place. On sait bien que nous vivons dans un monde qui n’est pas facile aujourd’hui, mais la culture sauve le monde ! » a-t-il conclu. « Sans cette idée initiale, il n’y aurait pas eu de réalisation artistique, et sans ce sponsor, on n'aurait pas pu réaliser cette oeuvre » a reconnu Andrey Tyrtyshnikov en remerciant la ville, le centre de Russie pour la Science et la culture, et   l’Agence Fédéral Russe « Rossotroudnichestvo ».