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CULTURE - Page 18

  • A VANVES, LE GRAND PARIS FAIT PHOSPHORER LES ARTISTES

    A l’occasion de l’assemblée générale de l’association Œuvre Participative, Véronique Le Mouel, artiste plasticienne, a organisé, dans son atelier de la rue Henri Martin, la semaine dernière une conférence sur le théme « Prendr’part au Grand Paris, ça veut dire quoi ? ». Preuve que les artistes s’emparent du sujet d’autant plus que cette association participe au projet Woodeum de la porte Brancion dans le cadre du concours « Inventons la Métropole du Grand Paris » au niveau de la médiation artistique

    Sa démarche, comme elle l’a démontré plusieurs fois à Vanves, notamment lors de la COP 21, est de chercher à rendre actuf le public, grâce à l’inter-action et la co-construction d’œuvre avec le public, en suivant toute une lignée d’artistes qui ont lancé ce mouvement au XIXéme siécle dont Véronique Le Mouel racontre l’histoire passionnante, en s’inscrivant dans cette lignée. Tout en posant la question : « Comment peut on associer cet art à la métropole du Grand Paris qui dispose d’infrastructures de très haut niveau mais aussi d’un arte de vivre, d’une ouverture à l’expression artistique dont jouissent peu de villes ? Or peu de lieux culturels parisiens s’intéressent à ce sujet en dehors d’associations d’artistes plasticiens, d’initiativescomme « Banlieue is Beautiful », MPV Collectif Malakoff-Paris-Vanves avec des actions sur la dalle recouvrant le Périph, porte de Vanves ».

    Constat d’autant plus intéressant, qu’aux portes de Vanves, d’innombrables ateliers d’artistes se sont installés dans le XIVe arrondissement et à Malakoff comme elle le fait remarquer. Sa réflexion est intéressante à un moment où les élus cherchent à rendre populaire cette Métropole du Grand Paris. D’autant plus que beaucoup leur repoche de ne pas assez y associer ses habitants. Et cette artiste vanvéenne, comme d’autres, propose de lui donner de la visibilité à travers des initiatives artistiques en y associant la population. « La multiplicité des expressions artistiques au sein de la MGP est un atout à ne pas négliger ! »

  • LE PREMIER CONCERT DE MARTIN BARRAL, LE CHEF D’ORCHESTRE DE VANVES

    Qui ne connait pas ce vanvéen pur souche qui bercait, trop peu souvent, nos dimanches en fin d’après midi, en tous les cas pour les mélomanes, généralement dans son lieu de prédilection : l’église Saint Remy. Mais ce n’est plus possible actuellement pour diverses raisons. Voilà 30 ans, Martin Barral a créé avec une bande de copains du conservatoire de Caen, une formation musicale, De Musica, qui a commencé à jouer à Vanves en 1987/88. Et il continue aujourd’hui avec l’orchestre symphonique d’Orsay comme ce soir au Conservatoire de musique ODE pour fêter les 30 ans de son premier concert à Vanves.

    Martin Barral se souvient très ce premier concert : « Un bide total : 6 personne !  J’ai dit à l’orchestre : « On va jouer quand même. Le directeur du conservatoire est là !  A la fin de chaque morceau, laissez votre instrument et appaudissez, ou sinon, je vais pleurer ! ». Jean Louis Beydon avait écrit un superbe article dans Vanves Infos pour nous soutenir ». A l’époque, ils étaient une douzaine de jeunes qui avaient créé De Musica en 1984 et qui faisaient parti d’un orchestre d’une centaine d’élèves au conservatoire de Caen  labellisé 3éme de France après Boulogne et Bordeaux tout de même. Ils avaient dû quitter Caen pour mésentente avec la direction de ce conservatoire et s’étaient disséminés aux conservatoires de Lyon et de Paris, plusieurs intégrant le Conservatoire Supérieur de Paris.

    Et sa copine lui alors suggéré  : « Pourquoi on ne recommencerait pas De Musica ! » - «  Ce n’est pas encore moi qui ait décidé, mais eux, en me bottant les fesses !:  « t’habite où ? – Vanves ! – Y a un conservatoire ? – Non ». J’ai été me renseigner, et j’ai rencontré Jean Louis Beydon qui m’a dit « ne partez plus ! ». La marque de fabrique de son école était plutôt le big band, le jazz… Mais il n’y avait pas d'orchestre classique »  raconte t-il en se souvenant de cette époque où  « nous répétions dans les locaux de l’école de musique », rue Guy Mocquet. « Et un jour, un violoncelliste est venu, cooptée par un membre de l’orchestre qui jouait très bien. Son copain qui l’accompagnait avec une valise, s’est installé dans la salle à côté pour travailler. Et lorsque je dirigeais la répétition, et que l’on s’arrêtait, j’entendais « les Caprices » de Paganini ! Il est venu nous écouter, s’est présenté :  c’était Philippe Aïche, violon solo de l’orchestre de Paris, qui est la meilleure place du meilleur orchestre en France, avec Barenboïm, Karajan, Bernstein… à ses côtés. Et il a intégré l’orchestre où il est resté pendant 2 ans. « Cela va me changer. Il  y a des jeunes, c’est sympa » m’avait-il dit. Et il m’a appris mon métier de chef d’orchestre parce qu’il avait les meilleurs auprès de lui. Il me disait  « un peu trop souvent, c’est de ta faute ». Mais je l’écoutais ! »

    La suite pour De Musica, c’est la consécration, avec les appréciations élogieuses des plus hautes instances musicales, des solistes internationaux qui sont venus cautionner la qualité de son travail en dehors de Philippe Aïche (Isabelle Flory, Nadine Pierre, JP Audoli, M.Perez, Marc Zuili, V.Wagner, N.Bone, M.Strauss, Yury Boukoff), et des enregistrements  de CD qui l’ont amené pour la parution du second CD de Quantz « le flutiste de Sans souci » à jouer à Musicora à la Cité de la Musique sur le stand de Radio France. Et pour Martin Barral, ce sont  participations à des festivals, en dehors du Printemps Musical de Vanves, comme La Rochelle, du Haut Nivernais, de St Germer de Fly, de Jean de la Fontaine, de Nemours filmé par François Reichenbach. Il a dirigé, à l’invitation de Christophe Dechavanne, un requiem de Mozart en hommage aux victimes du Sida, un concert annuel de Yamaha à Gaveau, le concert du 150éme anniversaire de Cartier en Juin 1997 à l’hôtel de Ville de Paris… «  L’association De Musica existe toujours, mais elle a fonctionnée avec moi  jusqu’à mon concours pour entrer à l’orchestre symphonique d’’Orsay en 1998 »

  • VANVES REAGIT ALA PERTE DE DEUX FIGURES EMBLEMATIQUES DE LA CHANSON ET DE LA LITTERATURE

    Les vanvéens se sont réveillées quelque peu groggy hier matin, en apprenant le décés d’une légende de la chanson avec Johnny Halliday après la disparition d’un immortel, Jean d‘Ormesson, tous les deux habitant dans des communes des Hauts de Seine, à Marnes la Coquette pour le premier, à Neuilly pour le second.

    L’immense écran de la Seine Musicale sur l’île Seguin affichait un portrait de Johnny alors que s’y déroule Chorus, un festival musical auquel il a participé à trois éditions, dont la première au début des années 90 sous un chapiteau installé face au Conseil Départemental. Il est d’ailleurs venu incognito à Vanves dans un studio d’enegistrement situé avenue Marcel Martinie près du cimetière, enregistrer bien sûr des succès. Le maire du Plessis Robinson, pastrès loin de Vanves, rappelait que «Johnny avait racheté dans les années 60 une ancienne guingette pour la transformer en Robinson Village, un ranch où il est venu parfois chanter avec des amis comme Jimmy Hendrix»

    Quant à Jean d’Ormesson, il avait présidé pendant 5 ans le jury d’un prix littéraire de la Vallée aux Loups où se trouve la Maison de Chateaubriand   qui récompense chaque année une œuvre de recherche historique ou d'histoire littéraire» célébrant l’œuvre ou l’époque durant laquelle vécut l’auteur des mémoires d’outre-tombe. Beaucoup se rappelle, comme l'auteur ces lignes de ce déjeuner du jury avant la proclamation des résultats, que "les participants avaient  été marqué par sa voie, son regard , sa curiosité vis à vis de Charles Pasqua qui avait été ministre de l’intérieur, sa séduction,  le français qu’il parlait avec cette passion des mots, et son amour pour la vie. Et là le président du CG 92, Charles Pasqua, et il n'était pas le seul, était comme un petit garçon. C’était vraiment un moment privilégié qui reste dans notre mémoire" selon Alain Aubert qui a été son vice président culture durant toute sa présidence»  

    Le maire a été l’un des premiers élus de Vanves à réagir : « En l’espace de 24 heures, la France vient de perdre deux de ses figures culturelles les plus emblématiques. Jean d’Ormesson, Académicien et homme de lettres, nous a tant marqué par sa passion des mots et son amour de la vie. Philosophe du bonheur, Jean d’Ormesson nous a transmis ce goût de la lecture et du savoir. Nous conserverons à jamais dans nos mémoires ce regard empli de joie et de bienveillance ainsi que son amour pour la littérature. La disparition de Johnny Hallyday nous laisse, quant à elle, orphelins. Idole des jeunes mais pas seulement, Johnny a marqué de son empreinte la chanson française. Ses morceaux font partie de notre quotidien et de notre culture. Adulé durant toute sa vie, il nous aura fait aimer le rock’n roll et inspiré des centaines d’artistes. Amoureux de leur art qu’ils incarnaient à merveille, Jean d’Ormesson et Johnny Hallyday font désormais partie intégrante de notre mémoire collective »

    Anne Laure Mondon, conseillére municipale  PS a tweeté des USA à propos de Johnny  : "Bouleversée et attristée par la disparition de cette légende que l’on pensait immortelle... Pensées pour sa famille et ses proches"