Le conseil municipal du 27 Mars dernier a voté un budget 2024 de 50,5 M€ en fonctionnment et 17,4 M€ en investissement, les 3 éus Renaissance s’étant abstenus, les 5 élus EELV ayant voté contre. Mais l’ensemble des élus ont voté à l’unanimité l’augmentation des taux de fiscalité pour la deuxiéme année consécutive : 29,34% (28,91% en 2023) pour la taxe foncière pour les propriétés bâties (TFPB) 16,14% (15,90% en 2023) pour la taxe foncière pour les propriétés non bâties (FPPNB), 25,09% (24,72% en 2023) pour la taxe d’habitation sur les résidences secondaires.
Il s’agit de « préserver nos capacités » selon Bernard Gauducheau, car à entendre son 1er adjoint chargé des finances, « les baisses des aides de l’Etat nous améène à augmenter les impôts » tout en assurant « qu’on fait des efforts pour réduire nos dépenses ». Ainsi, Les impôts et taxes devraient rapporter 42,6 M€ dont 32,8 M€ pour la TFB et TH (64,02%) et 40 000 € pour les autres impôts (0,08%). « Ses recettes tombent dans un pot commun et financent l’ensemble de nos services » a assuré Bertrand Voisine. Sachant que le conseil municipal a aussi actualisé de nombreux tarifs municipaux qui se sont traduites par des augmentations substantielles touchant plusieurs secteurs sur lequel reviendra en détail le Blog
Bernard Gauducheau a reconnu qu’il est complexe pour les collectivités d’établir leur budget vu les incertitudes, qu’il y a un besoin de stabilité pour répondre aux attentes des administrés. Ce qui n’empêche de continuer à travers ce budget d’appliquer le programme de la majorité municipal : Service public de qualité prenant en compte le contexte économique et social, en donnant priorité à la petite enfance, à l’éducation, la jeunesse, la famille, la santé, la solidarité auprés des plus fragiles, avec des investissements importants notamment l’Ecole du Parc et les Glacières du parc Frédéric Pic. Tout en cherchant des subventions de nos partenaires (Etat-région-département). Le maire a indiqué que son équipe cherche à préparer l’avenir en travaillant à la digitalisation des services, à la résilience (Cyber sécurité, accompagnement PME/Commerces… ) en annonçant une nouvelle plateforme en direction des associations
Pierre Toulouse (EELV) a reproché à la municipalité de proposer un budget de façon «impénétrable» avec des sommes totalement « fantaisistes », chaque chapitre budgétaire ne permettant pas de mesurer l’impact de la charge du personnel… tout en relevant des dépenses « significatives » d’économies d’énergies, et en s’étonnant de ne pas voir apparaitre le financement du Fun Park. Jean Cyril le Goff (renaissance) s’est fait le porte parole de Gabriel Attal retenu par ses fonctions de Premier Ministre qui lui avait transmis quelques éléments sur la situation des collectivités locales en 2023 « plus contrastée qu’en 2022, avec une amélioration globale de la situation du bloc communal, mais une situation mitigée pour les régions et un effet de ciseau pour les départements, qui subissent très fortement la baisse des Droits de Mutation à Titre Onéreux (-22,5 % au niveau national, -22,3 % pour la part de DMTO communal de Vanves) » a-t-il expliqué en relevant que la taxe foncière a progressé de +9,5 % (+10,8 % pour Vanves). « Ceci a permis de couvrir la progression très forte des dépenses d’énergie (+22 % au niveau national, +80 % à Vanves) et la progression des charges de personnel (+4,7 % au niveau national, +2,3 % à Vanves) » a-t-il poursuivi
« En 2023, l’investissement des collectivités a été très dynamique (80 Md€, +10,3 %), ce dont on peut se féliciter à l’heure où nous devons accélérer sur la transition écologique. A Vanves, moins de dépenses d’investissement en 2023 (11,5 M€) qu’en 2022 (19,7 M€), mais beaucoup de reports sur 2024 (8,2 M€). En fait, malgré les crises, les collectivités sont plus fortes aujourd’hui qu’en 2017, quand elles venaient de subir 4 années consécutives de baisse de leur DGF…. Cette situation n’est pas étrangère à l’action de la majorité présidentielle depuis 2017, qui a toujours préservé les collectivités : méfions-nous de ceux qui sans cesse voudrait opposer l’Etat et les collectivités, et expliquent à longueur d’interview que l’Etat soumet les collectivités au « supplice du garrot », que plus aucun élu n’a aucune marge de manœuvre. C’est faux » a assuré Jean Cyril Le Goff en constatant que « ce budget 2024 traduit les orientations du programme politique pour lequel vous avez été réélu en 2020 et sur lequel nous avions quelques différences de points de vue. De ce fait, nous nous abstiendrons ».