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  • VANVES ET LA METROPOLE DU GRAND PARIS : Les Hauts de Seine fer de lance sur la Métropole du Grand Paris pour faire durer ?

    Comme il a été beaucoup question de Grand Paris sur le blog cette semaine surtout avec ce projet de métro automatique  GPE (Grand Paris Express),  avec sa gare de Fort d’Issy/Vanves/Clamart au Clos Montholon, il n’était pas inintéressant de faire le point en ce début d’année 2015 sur la Métropole du Grand Paris (MGP) qui fait l’objet d’un dossier dans le magazine l’Express paru cette semaine. A un moment où justement les Hauts de Seine se retrouvent au premier plan de la construction de cette MGP avec l’élection à la tête de Paris Métropole, syndicat mixte d’études, regroupant plus d’une centaines de communes du Grand Paris, de Patrick Devedjian (UMP) qui co-préside avec le préfet de Région, le conseil des Elus de la mission de préfiguration chargée de la mettre en place. Mais aussi la désignation comme président d’une commission permanente « Grand Paris » au sein de l’AMF (Association des Maires de France) d’Hervé Marseille, sénateur maire UDI de Meudon - qui parle d’un « grand bazar territorial » à propos de la MGP - avec à ces côtés, François Pupponi, député maire socialiste de Sarcelles, comme rapporteur

    Quel retournement de situation depuis le vote de la loi MATPAM sur les métropoles,  où c’était plutôt la gauche qui avait la main avec la Seine Saint Denis et son patron, Claude Bartolone (PS), Président de l’assemblée Nationale. Mais la vague bleue des élections municipales, a changé la donne. Depuis son élection le 19 Décembre dernier, Patrick Devedjian a cherché à rassurer en indiquant de nouveau, dans Le Journal du Grand Paris,  sa volonté de s’inscrire dans « le consensus du Conseil des élus ». Le dépôt au Sénat de l’amendement du gouvernement à la loi NOTRe réécrivant l’article 12 de la loi MATPAM sur la MGP était attendu pour la fin  de cette semaine. Il devrait reprendre les termes de la résolution votée à 94% par les élus de Paris Métropole qui demandaient que les territoires aient un statut, et une fiscalité propre en gardant une autonomie financière avec  une répartition de la CFE aux territoires et la CVAE à la MGP, la création d’un fonds d’investissement pour venir en aider aux territoires qui en ont besoin, la possibilité d’arrêter un PLU pour chaque territoire….   « Cette réécriture de l’article 12 de la loi refuse le centralisme du texte primitif. Elle laisse aux collectivités locales de premier niveau -  que sont les communes et les intercommunalités - les compétences de proximité et l’autonomie de l’administration de proximité » indique Patrick Devedjian

    « Nous savons que nous avons à l’Assemblée Nationale une difficulté majeure que le gouvernement essaiera peut être de nous aider à franchir, mais qu’il aura du mal à régler parce qu’il a peu d’autorité actuellement sur sa majorité, et surtout avec les députés de province qui se fichent éperdument de la métropole ! » expliquait l’un des parlementaires siégeant à Paris Métropole en se référant à ces jeunes députés socialistes dont certains comme Alexis Bachelay, député des Hauts de Seine, sont à l’origine de cet article 12 de la MATPAM qui créait une MGP intégrée, ce dont ne veulent pas entendre parler les maires. Ils ont signé une tribune libre sur le site jdd.fr cet  automne, en ne cachant pas leur volonté de revenir au texte initial malgré l’accord entre Manuel Valls premier Ministre et les élus de Paris Métropole. « Si au Sénat, cela devrait bien se passer, ce n’est pas le cas à l’Assemblée Nationale où ils ont pourtant, tous les éléments pour que cela se passe le mieux du monde. Mais les risques de dérapage  existent » s’inquiétait ce parlementaire UMP à juste raison, comme ses collègues maires l’ont exprimé lors du dernier conseil syndical de Paris Métropole. En tous les cas, cette affaire de la MGP risque encore de durer longtemps sans que les franciliens y comprennent quoi que ce soit, puisqu’ils n’y sont pas associés. ce qui fait l'affaire de nombreux élus de la majorité départementale.

  • VANVES AU LENDEMAIN DE L’ATTENTAT CONTRE CHARLIE HEBDO : BEAUCOUP D’EMOTION ET DE REACTIONS : « On est tous Charlie ! »

    « Vanves au Quotidien est Charlie » bien sûr depuis cette funeste matinée de Mercredi dernier où « la liberté a été massacrée ». Personne en cette fin de matinée n’en croyait ses oreilles avant de voir les images sur les chaînes d’infos et surtout d’apprendre le nom des victimes, Cabu, Wolinski, Charb, Tignous…parmi les 12 victimes ou de voir la vidéo de  l’assassinat  à bout portant de ce policier à terre. Une vanvéenne fonctionnaire à Bercy racontait mercredi soir qu’en cette fin de matinée,  elle avait entendu de nombreuses sirènes de véhicules de secours et vu de nombreuses ambulances se diriger vers la Salpétrière avant de comprendre pourquoi.Tout le monde se souviendra de ce qu’il faisait ou de la façon dont il a prit connaissance de cet attentat ce jour là. L’émotion était palpable, chacun donnant ses impressions, parmi les vanvéens rencontrés, sans véritablement de réactions violemment anti musulmanes, car ils savent faire la part des choses, à part quelques exceptions d’illuminés ou racistes dans l’âme

    « Je présente mes plus sincères condoléances aux familles des victimes du tragique et révoltant attentat perpétré au siège de Charlie Hebdo, assassinées en ce jour en raison de leur engagement en faveur de notre grand principe républicain de défense de la liberté de la presse.Les drapeaux de l'Hôtel de Ville de Vanves seront mis en berne » réagissait Bernard Gauducheau, maire de Vanves sur son blog. « En cette journée noire pour la liberté de la presse et la liberté d’expression, les militants et les élus PS de Vanves expriment leur soutien aux équipes de Charlie Hebdo et aux policiers, ils se joignent à la douleur des familles. #JeSuisCharlie » twittait Antonio Dos Santos, secrétaire de la section PS de Vanves. Guy Janvier (PS) a envoyé, par SMS, un dessin de Kichka qui fait patie, avec Plantu, du  collectif « cartoons for Peace »  où un dessinateur, sur sa planche à dessin, explique « la liberté d’expression c’est faire couler de l’encre, pas faire couler le sang ». Maxime Gagliardi (UMP), maire adjoint aux sports pleurait ses dessinateurs dont  Cabu : « c’était pour ma génération les émissions de Dorothée,Wolinski,  droit de réponse, c’est une partie de notre adolescence qui s’envole. De plus   j’avais  pour Charb une réelle admiration pour son courage et sa force de conviction en faveur de la laïcité ».

    « Cet attentat terroriste est un acte de violence organisé, prémédité, barbare. Au-delà de la France, il témoigne d’une évolution négative du monde qu’il faut arrêter pour penser notre avenir en commun, retrouver la confiance. Comptons sur le gouvernement pour arrêter les terroristes, lutter conttre la violance et tracer les perspectives d’un espoir. Nous sommes Charle Hebdo » réagissait Lucile Schmid (EELV), conseillére municipale. « Mes pensées vont d’abord vers les victimes et leurs familles. Il  nous faut  maintenant une franche unité nationale et éviter tous les amalgames. Je soutiendrai, comme sûrement, nombre de nos collègues sénateurs UMP, les actions proposées par l’exécutif pour lutter conte le terrorisme » réagissait  Isabelle Debré (UMP) vice présidente du Sénat.  « Le sentiment d’une  immense tristesse, mes premières  pensées vont à toutes les victimes journalistes, collaborateurs, policiers  et à leurs familles. Je partage pleinement le sens des interventions de notre Président François Hollande et de notre ancien Président Nicolas Sarkozy. L’heure est à l’unité de la République, à son rassemblement dans sa diversité autour de ses  valeurs de Liberté, d’Egalite et de Fraternité. Rien n’est plus cher que la liberté d’expression les démocrates doivent faire face aujourd’hui et demain » ajoutait Maxime Gagliardi (UMP), maire adjoint.

    Dés Mercredi après-midi, était déclenché le niveau « alerte attentat » dans le cadre du plan Vigipirate qui n’a pas fait sentir ses effets tout de suite dans le quotidien des vanvéens, sauf pour les écoles. Les sorties scolaires dans les académies de Paris, Créteil et Versailles et les activités en dehors des établissements étaient «  suspendues jusqu'à nouvel ordre » indiquait le ministère de l'Éducation nationale et le rectorat de Paris, alors que les élèves n’avaient pas cours. Une cellule de crise était activée au rectorat de Paris et il était rappelé d’interdire de stationner aux abords des établissements. Les activités extérieures à la vie scolaire ont été supprimées, les  récréations  ont été  annulées, et les cartables étaient vérifiés à l’entrée des écoles de Vanves.

    Mais, avec  la fusillade de Montrouge/Châtillon de jeudi matin, l’ambiance s’est alourdie. Les écoles ont reçu beaucoup d’appel de parents qui s’inquiétaient. Le moindre petit événement, sûrement sans rapport avec cette fusillade, prenait des proportions énormes comme un changement de trajet du bus 58 (dans Paris). Même si le CD 50 était bloqué jusqu’à Vanves, la RATP stockant les bus au niveau de la mairie de Vanves, avenue Antoine Fratacci.  « Je suis allé à Paris. Tu vois ! Et j’en suis revenu ! » disait une femme à son mari. « Je suis effondré. Cela va faire le jeu de l’extrême droite » se désolait une autre vanvéenne  en se dirigeant vers le marché. A l'hôtel de Ville, la minute de silence à midi, rassemblait peu de monde autour du maire, avec quelques adjoints et élus ainsi que des directeurs de services. Il est vrai que les élus n'avaient été prévenu que vers 10H du matin, alors qu'ils étaient déjà à leur travail.  

    Les collectivités territoriales comme Vanves, ont un rôle de relais pour informer leurs services et la population de l’activation de ce niveau Alerte Attentat, via notamment les panneaux d’information lumineux. Outre la mobilisation des agents de police municipale et de tous les agents qui assurent une mission de sécurisation ou de prévention, les communes doivent renforcer les contrôles lors de l’accès aux établissements recevant du public. Depuis Jeudi matin, il n’y a plus qu’un accès au PMS André Roche, par la rue du Docteur Arnaud, celui de la rue Jean Baptiste Potin ayant été fermé et cadenacé, à la surprise de beaucoup d’habitués qui ont dûs faire le grand tour pour rejoindre les courts de tennis. Elles peuvent envisager le report de certaines manifestations attirant du public, ce qui devrait être le cas de la galette des Rois de l’UMP et de l’UDI prévue Lundi prochain à l’école Larmeroux pour le lancement de la campagne aux élections départementales d’Isabelle Debré, vice présidente du Sénat  et de Jean Didier Berger maire de Clamart. Qu’en sera-t-il du Festival Artdanthé ?  La Préfecture des Hauts de Seine hier soir, et la Conseil Général des Hauts de Seine, mardi prochain, ont annulé leurs réceptions du nouvel an.

    Au niveau régional, Jean Paul Huchon, président de la Région IDF,  qui dévoilera une bâche sur la façade du Conseil Régional  aujourd’hui à 12H,  rendant hommage aux victimes  de cet attentat après avoir réuni l’ensemble de présidents de groupe politique, était l’un des premiers à exprimer  son effroi et son indignation « face à cet acte d'une barbarie inqualifiable. Mes pensées vont d'abord aux familles des victimes. Elles vont aux personnes qui sont entre la vie et la mort. Je veux dire toute ma solidarité à la rédaction de Charlie Hebdo, ainsi qu'aux forces de l'ordre, dont certains membres ont donné leur vie pour protéger des femmes, des hommes et la liberté de la presse. Un attentat contre la presse est un attentat contre la République ».

    Enfin, ce week-end, les rencontres sportives devraient s’ouvrir par une  minute de silence comme ce sera le cas pour le match de basket Vanves-Caen comme l’a demandé le président de la FFBB JP Suitat   car  « Les  valeurs  de notre sport et du sport en général doivent contribuer à lutter contre toutes les formes de barbarie et à préserver l’unité nationale dont nous avons tous besoin. » Il a souhaité que ce texte soit lu à ce moment là : «  Mercredi 7 janvier, la France a été victime d’un attentat dans les locaux de Charlie Hebdo à Paris. 12 personnes ont trouvé la mort lors de cette attaque barbare. La FFBB et l’ensemble du basket français partagent la douleur des familles des victimes et souhaite marquer son soutien à l’unité nationale dans cette période si difficile. L’ensemble du mouvement sportif a décidé de rendre hommage aux personnes décédées ».

  • VANVES ET LE GRAND PARIS EXPRESS (suite et fin) - 3) UN TRACE ENTRE CARRIERES, COLLECTEUR ET GARE

    La ligne 15 Sud, entre Pont de Sévres et Noisy Champs a donc été déclarée d’utilité publique par un décret paru dans le J.O. du 27 Décembre 2014. Occasion de s’intéresser à ce que dit le rapport du Commissaire enquêteur et sur ce qu’ont inscrits comme observations les riverains de la gare du Fort d’Issy/Vanves Clamart qui ont créé une association (ARGC) et d’autres habitants qui se sont sentis concernés. C’est donc l’implantation de la gare qui a guidé le choix du tracé, de part et d’autre du faisceau ferré SNCF.

    L’inclinaison de l’axe du tracé par rapport aux voies, est la résultante de deux points principaux : Le tracé général pour aller de la gare Châillon/Montrouge à la gare Issy RER, avec l’implantation des ouvrages annexes (puis d’aération, conduits de sécurité et d’évacuation)  dans des secteurs propices. Et l’objectif de limiter au maximum, l’impact de la réalisation de la gare sur les bâtis, notamment le bâtiment R+7 côté Vanves : Une position plus perpendiculaire aurait impacté cet immeuble. Le projet d’éco-quartier de la gare SNCF de Clamart, présenté avant-hier soir en réunion publique, n’est donc pas de nature à faire varier le tracé du tunnel. Cependant, l’objectif recherché par la SGP (Société du Grand Paris) est d’insérer au mieux la gare dans un secteur en devenir et d’offrir un accés le plus direct possible s’ouvrant sur le Bd Vigouroux au profit des riverains de Clamart et de Malakoff. La conception de ce accès est quant à elle fortement liée à l’émergence d’un éco-quartier autour de la gare.

    L’Association ARGC a proposé un tracé alternatif passant sous les voies publiques Boulevard des Fréres Vigouroux et de Stalingrad au lieu de passer sous un  quartier truffé de carrières peu profondes compte tenu des risques de sécurité encourus « ce qui impliquerait en réponse aux arguments techniques de rayon de courbure avancé par la SGP » d’une part de « faire pivoter l’axe de la gare » afin « qu’il soit plus paralléle aux voies SNCF et d’avoir un plus grand rayon de courbure », d’autre part « d’approfondir la gare » pour permettre de faire passer le tunnel sous le collecteur du SIAAP existant sous le Bd des Fréres Vigouroux. Les responsables de l’ARGC demandaient en conséquence  « de privilégier la sécurité des personnes et des biens au confort des usagers (temps de parcours d’interconnexion) ». 

    Ils estimaient sur la base de documents d’experts joints que « le dossier de la SGP était incomplet sur la justification du tracé et la profondeur du tunnel dans la traversée du quartier de la gare de Clamart ainsi que sur la gestion des risques majeurs (carrières, nuisances sonores, vibrations) ». Ils demandaient en conséquence d’appliquer le « principe de précaution » en approfondissant la gare à une profondeur de 37 m comme celle de Châtillon/Montrouge. 

    Les riverains ont attirés l’attention tout d’abord sur les risques et nuisances dûes aux carrières : dangers d’affaissement et d’effondrement des terrains, risque d’écroulement et d’endommagement des habitations à plus ou moins long terme. L’un d’entre eux  craignait que « le tunnel ne dévie les passages d’eau et n’entraîne la modification du terrain (asséchement des couches d’argile) ainsi des fissures ou des effondrements » en rappelant  « la catastrophe de 1961 à Clamart qui a fait 21 morts ». Selon, la SGP,  « l’identification des zones de carrières a de plus été bien pris en compte pour définir l’implantation du tunnel dans une logique de maîtrise des risques : C’est ainsi que le tunnel a été approfondi et placé sous le plancher des anciennes carrières en conservant une distance garantissant leur stabilité, car il est en état de cause impossible d’éviter les carrières « en plan » dans ce secteur très dense de carrières entre Issy les Moulineaux et Cachan ». Des études de sols complémentaires pourraient être engagées lorsque toutes les zones sensibles auront été identifiées, avec constats d’experts (référés constats ou préventifs) et même bâtiments équiés d’appareils de mesure permettant de détecter en continu les éventuels mouvement, afin d’ajuster les paramétres de creusement du tunnelier et sécuriser les travaux.  

    Ensuite sur les nuisances sonores (bruits de roulement) et aux vibrations. « Le principe ce précautions devrait s’appliquer. Le tracé devrait être plus profond et la vitesse moins rapide, avec des trains sur pneus ou des tapis anti vibrations » demandaient les riverains dont l’un d’entre eux s’inquiétait pour les arbres car « le tunnel risque d’assécher les racines ». La SGP indiquait que ce sont surtout les caractéristiques géotechniques et la nature des couches de terrain traversées qui détermineront le niveau de nuisance sonore et de vibration