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ville de vanves - Page 1049

  • LE PLATEAU DE VANVES : PRES D’UN QUART DE SIECLE POUR AMENAGER CE QUARTIER

    Comme par hasard, Vanves Infos consacre un dossier sur son quartier du Plateau à un moment où il a été sous le feu de l’actualité durant le dernier trimestre de l’année 2015 entre l’annonce de l’installation d’une station GNV finalement abandonné et la création d’une association d’habitants « Agir pour le Plateau ». Occasion  de rappeler, pour l’équipe municipale,  ce qui a été fait, ce qui est en train d’être réalisé et ce qui est projeté.  C’est pour cette raison, que le Blog va contribuer à ce dossier en rappelant l’histoire de l’aménagement de ce Plateau, quelque peu oubliée ou occultée dans ce dossier.

    Lorsque le conseil municipal décida le 16 Septembre 1960, de lancer la rénovation de ce quartier de Vanves enserré entre le parc des expositions, le Périph,  la voie SNCF Paris Montparnasse, et les quartiers pavillonnaires toujours existants,  la situation était dantesque : rues étroites aux pavés défoncés et inégaux, carrefours inadaptés, 1097 logements délabrés ou dégradés (sur 1200), dans des immeubles d’un ou trois étages  avec WC sur le palier ou au fond de la cour, parfois sans gaz de ville, ni raccordement à l’égout… dans lesquels vivaient 1105 foyers (3000 personnes) , personnes âgées ou ménages sans enfants à cause de la modicité des loyers…malgré tout attachés à ce quartier (photo de bâtiments rue Louis Vicat). René Plazanet (1947-65) était alors le maire de Vanves lorsque fut lancée cette opération d’aménagement, mais ce fut son successeur, André Roche (1965-1980) qui a été la cheville ouvriére de cette mutation, conclue par Gérard Orillard (1980-1991) et aidé par Roger Aveneau conseiller général (1980-98) qui s’occupa tout particulièrement du relogement des habitants

    Le mérite de ces élus est d’avoir clairement exprimé leur volonté de piloter eux même cette opération autour d’un schéma directeur afin d’éviter la spéculation immobilière, de créer une cité dortoir ou un quartier résidentiel de haut standing. Ils arrêtèrent son périmètre,  14 à 15 ha concernant près de 500 îlots, choisirent le 30 Mars 1962 l’opérateur, la SEMICLE, société d’économie mixte créé en 1954 pour la construction ou la rénovation de logements économiques avec laquelle ils signèrent une convention le 18 Janvier 1963. Elle était chargée d’acheter les terrains, d’indemniser prés de 500 propriétaires expropriés dont 20 seulement entrainèrent jusqu’à une procédure judiciaire, de démolir et mettre en état les terrains, vendre leurs droits fonciers, arrêter le programme général de constructions et d’équipements collectifs. Afin de faciliter son démarrage, cette opération fut divisée en deux ZAC,  dont la première créée le 16 Juillet 1970 fut entièrement destinée au logement  majoritairement locatif pour reloger tous ses habitants, et réalisée entre 1972 et 1978 sur 2,9 ha. Une véritable opération tiroir, puisque le premier permis de construire fut demandé en Novembre 1969 et les expropriations prirent fin qu’en décembre 1972 lorsque les premières habitations HLM des rues J.Jaurés et Châtillon étaient terminées, et que les premiers logements en accession à la propriété étaient bien avancées (700 logements dont la moitié en locatifs), avec notamment le foyer Danton.    

    La seconde ZAC qui s’étendait sur 10 ha, créée le 21 Mai 1974  fit l’objet d’un concours d’architecte entre Janvier et Novembre 1973  remporté par M.Prieur. Le parti retenu a été de se protéger du Périph avec des bureaux et des parkings, en fermant l’opération au nord, et en l’ouvrant au sud pour assurer une continuité avec les autres quartiers, avec une grande voie piétonne (Auguste Comte). Elle a rencontrée quelques difficultés car il fallait libérer de grandes surfaces pour accueillir l’ensemble des équipements prévus pour accompagner cette opération d’aménagement : un groupe scolaire Max Fourestier, créateur des classes de Neige et du mi-temps pédagogique qui était présent lors de son inauguration en février 1983,  des  crèches dont celle du Plateau mais aussi celle maintenant installée dans l’îlot du métro, au rez de chaussée d’Audiens, un  centre commercial avec une grande surface Champion (SuperMarket maintenant) et des magasins, un hôtel Mercure de 400 chambres avec son atrium qui était le premier du genre en France à cette époque, une résidence dite des Célibataires, des  bureaux sur 24 000 m2, un gymnase baptisé du nom de son constructeur par les socialistes lors du mandat de Guy Janvier (1995-2001), les centristes ayant été tenté de le baptiser Gymnase de l’Europe, un local pour l’antenne de la police municipale devenu aujourd’hui l’espace Giner, après moultes utilisations diverses et variées….  et des logements (1850 dont 750 locatifs)  pour accueillir les habitants expropriés. C’est l’une des raisons pour laquelle le Maire demanda à la SEMICLE de transformer en HLM la résidence « Alsace-Lorraine » prévu initialement pour des logements en accession.

    Si la 1ére ZAC s’acheva en 1978, la seconde le fut en 1984 après quelques tumultes sur lesquels reviendra demain le Blog. Ainsi prés de 2218 logements ont été construits dont 1002 sociaux avec de nouveaux équipements sur 6600 m2 dont certains ont été remis gracieusement à la commune (groupe scolaire).  Le point d’orgue du réaménagement de ce quartier fut la construction de la nouvelle église Saint François d’Assise tout en brique lancée lors de la conclusion définitive de ces deux ZAC. Elle remplaçait une ancienne chapelle dont l’état de dégradation la rendait dangereuse qui avait marqué la vie de l’ancien Plateau  … A SUIVRE

  • A VANVES, UN CHANTIER SPECTACULAIRE AU PALAIS SUD POUR LE FUTUR PARIS CONVENTION CENTER

    Les visiteurs du salon de l’Agriculture et surtout du pavillon Ile de France installé au rez-de-chaussée du hall 7 (Paris Sud)  ont pu se rendre compte des premières transformations de cet immense palais de béton construit en 1969,  qui surplombe le Périph : Viparis est en train de réaménager  ce bâtiment pour accueillir le « Paris Convention Centre », futur centre congrès du parc des expositions de la porte de Versailles, aux caractéristiques exceptionnelles : 72 000 m2 dont une salle plénière pouvant accueillir jusqu’à 5200 places, sans poutres, surplombée d’une verrière.

    Un projet conçu par l’agence Valode & Pistre et un chantier réalisé par Effiage Constructions Grands Projets dans le cadre de la première phase de rénovation de ce parc des expositions que le blog a déjà présenté.  Ce Palais Sud n qui privilégie le béton armé et le béton pré-contraint a rendu délicate la reprise des charges du bâtiment nécessaire dans le cadre de sa mue : Effiage Construction a commencé par curer  le bâtiment en ôtant les cloisons non porteuses, en déposant les façades et en enlevant les revêtements de sols. Trois mois ont été nécessaire pour déshabiller le bâtiment puis créer de nouveaux poteaux, poutres et voiles afin d’assurer une reprise des charges permettant la démolition des planchers. Ainsi la restructuration qui s’achèvera dans un an,  a pu débuter.

    Mais le plus spectaculaire se déroule sur le toit : Tout d’abord la salle Electric a fait l’objet d’un curage, l’étanchéité a été enlevée pour effectuer la démolition de la toiture plissée grâce à une pelle de 16 tonnes, les niveaux en dessous ayant été sous-étayé. La méga poutre  a été renforcée après démolition de la toiture plissée qui a été réalisé. Ensuite, pour la salle plénière de 5200 places, Effiage construction a dû libérer un espace de 4900 m2 en déconstruisant les poutres et les poteaux centraux du 3éme étage de ce pavillon, mais  a dû trouver une autre solution qu’une démolition traditionnelle à cause de la structure en béton précontraint qui engendrait des problématiques de charges : Cette entreprise a imaginé une déconstruction avec un SMTP « Kamag ». Ses roues automotrices en absorbant les charges de poutres, permettent leur transfert de manière uniforme sur le plancher. La pression exercée sur le sol est ainsi plus diffuse et peut être encaissé par le bâtiment, malgré sa fatigue et le poids considérable du Kamag chargé.

    3 mois ont été nécéssaire pour mettre au point avec différents Bureaux d’études et son partenaire de manutention des machines,  cette technique, avec quelques travaux préparatoires et de sécurisation de la zone. Des moyens de contrôles ont été mis en place pour surveiller l’état de conservation des structures existantes, grâce notamment à 6 cordes optiques mis en place sous le plancher du 3éme niveau, pour prévenir tout anomalie, prndant les travaux qui ont duré 46 jours au début de l’automne : « Après avoir été sciés sur place, les poutres ont été déplacées à l’extérieur du bâtiment pour être détruite à l’aide de pelleteuses, les poteaux centraux ont été transportés à l’aide de camions-grues pour être détruit à l’extérieur du chantier et du parc pour limiter les nuisances. Les poteaux périphériques ont été écrêtés et solidifiés pour accueillir la future charpente de la verrière » raconte l’un des chefs de chantiers. Voilà où le chantier en était au début de l’année et que les riverains comme les vanvéens n’imaginent pas à leurs portes.      

  • LA PREPARATION DU BUDGET DE VANVES : KAFKAIEN AVEC LA METROPOLE DU GRAND PARIS

    « Les difficultés sont grandes,  les incertitudes sont immenses et le sujet est compliqué » constatait Denis Badré, maire de Ville d’Avray et surtout vice président chargé des finances de GPSO tout comme son collègue de Vanves qui est aussi occupés par la préparation d’un budget (communal)  difficile à boucler (avant le débat budgétaire du 30 Mars 2016 à Vanves) à cause d’un contexte particulier : La  création de la MGP (Métropole du Grand Paris,) et la transformation de GPSO de communauté d’agglomération (CA) en établissement public territorial (EPT), créant un système inédit de double intercommunalité, dans un contexte particulièrement brutal de réduction des dotations de l’Etat et d’augmentation de la péréquation  tant pour GPSO que pour Vanves. « Et on ne sera pas où on est sera dans un an ! » ajoute t-il. C’est peu de le dire ! Et le Blog en ces temps de vacances va tenter de vous expliquer ce qui est sortit de l’imagination de nos législateurs ! Kafkaiens

    Heureusement, la création de la MGP n’a pas entraînés de transferts de compétences directs avec la commune de Vanves dans la mesure où celles-ci  concernent essentiellement celles qu’elle avait transférée à GPSO. Elle devra néanmoins transférer ses compétences en matière PLU (et de réglement de la publicité) ainsi que de la politique de la ville à GPSO dont l’impact financier devrait se limiter à 37 000 € par an. Par contre les relations financières ont été profondément modifiées avec la mise en place d’un dispositif très complexe de répartition des recettes (Il faut suivre !) :

    - Les impôts économiques seront partagées jusqu’en 2020 : la MGP perçoit la CVAE (contribution sur la valeur ajoutée des entreprises) qui remplace la taxe professionnelle, la taxe sur les surfaces commerciales (TASCOM) et l’imposition forfaitaires des entreprises (IFER) soit 75 M€ au total, ce qui représente une part importante de ce que percevait l’ex-CA GPSO.  Et GPSO perçoit la CFE (Contribution Foncière des Entreprises)  soit 50 M€. Mais la loi a mis à la charge de la MGP, une obligation de reverser aux communes les ex-attributions de compensations (AC) versées jusqu'au 31 Décembre 2015 par GPSO, soit 109 M€ aux 8 communes. Par la suite, ses AC pourront évoluer en cas de transferts de compétences entre communes et MGP, mais également en cas d’adoption d’un pacte métropolitain. Tout comme la DSC (Dotation de solidarité Communautaire) qui est appelé à être supprimée. 

    - Les impôts ménages (60 M€) et la DGF (55 M€) autrefois perçue par GPSO sont reversée aux communes qui doivent être reversées à l’EPT GPSO qui perd tout de même 75 M€ de CVAE dans l’affaire, et se retrouve avec un solde positif de 34 M€, qu’il doit reverser à la MGP au titre de la dotation d’équilibre pour permettre à la métropole de couvrir son solde négatif.

    Ainsi grâce à cette MGP que tout le monde critique, GPSO a perdu une grande partie de son autonomie fiscale (pouvoir de fixer les taux) et récupére des recettes correspondant à des dotations que lui versent les communes dont une partie importante est constituée par une dotation (la DGF) dont la baisse décidée par l’Etat est programmée.Ainsi cet EPT perd 2/3 de ses anciennes recettes dynamiques compensées simplement par des dotations sur lesquelles il ne peut aucunement influer. C’est pourquoi ces élus ont arrêté et signé un pacte financier et fiscal pour répondre à cette incertitude et prévoir notamment de lui ré-affecter les recettes supplémentaires issues du dynamisme des bases impôts-ménages et en anticipant un plan d’action dans l’hypothèse où les équilibres financiers viendraient à être bouleversés. Et l’une de ces premières mesures serait un apport financier des communes pour faire face à d’éventuelles difficultés financières de GPSO pour financer ces charges. Il faut s’accrocher. On en restera là pour l’instant. Mais c’est guère réjouissant et promet des heures difficiles.