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  • NOUVEAUX RYTHMES SCOLAIRES A VANVES : L’API N’A JAMAIS SAISI L’INTERET DE CETTE REFORME

    Un sondage  réalisé par la ville  auprès des familles des parents d’élèves de maternelle et de primaire, des eneignants,  des équipes d’animations a fait apparait très nettement qu’une majorité se dessine pour un retour à la semaine de 4 jours. 58,8% des parents se prononcent pour, 38,4% pour le statu quo,  et les équipes d’animations à 73,9% our (20,3% contre). Tous les conseils d’écoles ont été consultés et ont voté pour le retour aux 4 jours à 67,8%. « Nous ne sommes pas étonnés par ces chiffres. Deux tiers des parents veulent revenir aux rythmes antérieurs » constate Julien Trouvé président de  l’API (association des parents indépendants), avec Stephanie Gazel, parent d’éléves chargée de suivre ce dossier des rythmes scolaires pour l’API  

    « Nous n’avons jamais saisi l’intérêt de cette réforme. Elle a donné lieu à une usine à gaz. Elle a créé des inégalités et elle n’a pas rempli ses objectifs. Et on s’est heurté à la difficulté de trouver un bon rythme. On aurait aimé que ces nouveaux rythmes scolaires soient lissés sur la semaine, en commençant tous les jours à 15H45,  au lieu d’une semaine déséqulibrée où un jour les écoliers basculaient en activité péri-scolaires à 15H, et un autre à 16H30. Mais ce n’était pas possible, faute de pouvoir recruter suffisamment d’animateurs » explique t-il. Beaucoup de parents comme les enseignants d’ailleurs, avaient remarqué la fatigue des tous petits écoliers en maternelle, car ils n’avaient plus une journée compléte de repos le mercredi : « La théorie veut que la rupture du mercredi peut compromettre les apprentissages. Mais on constate que la pause est nécessaire chez soi ou en centre de loisirs. Ce qui suscite la fatigue, c’est la discontuinité des activités, et la perte de repères. La mairie avait d’ailleurs tenue compte de nos remarques, en mettant en place des activités moins contraignantes, la possibilité de glisser d’une activité à un temps libre, avoir le choix entre une activité ou un temps de repos »

    Le tiers de parents qui s’est prononcé pour le maintien de la semaine de 4 jours et demi s’expliquerait aisément, certains parce qu’ils ne veulent pas remettre en question les nouvelles habitudes, d’autres parce qu’ils ont suivi les instructions de la FCPE. La plupart considèrent que 5 matinées d’apprentissages étaient bénéfiques. Mais c’était lourd en termes de personnel et de logistique. « On a assisté à un turn over croissant des animateurs. Se déplacer pour 1H30 d’activités morcelle leur métier, d’autant qu’il n’y a vraiment que ¾ d’heure d’activité réelle. Avec le retour aux 4 jours, ils retrouveraient une journée entière pour organiser ses activités, avec le retour des sorties du mercredi, un vrai projet pédagogique » constate t-il en ajoutant : « Le seul point positif et bénéfice de  cette réforme, est d’avoir montré le rôle important des animateurs dans l’éducation de nos enfants. Il a suscité le dialogue entre enseignants et animateurs, et a formalisé le lien avec les parents au sein de la COPIL qui devrait se réunir en Janvier 2018 pour formaliser le nouveau PEDT. D’ailleurs nous espérons bien que la COPIL continuera à se réunir sur d’autres problématiques. Enfin, elle a permis d’élargir les plages d’accueil des enfants, à 8H le matin, jusqu’à 19H le soir » reconnait Julien Trouvé  

  • ENQUETE SUR LES NOUVEAUX RYTHMES SCOLAIRES A VANVES ET DANS LES 1281 COMMUNES FRANCILIENNES

    A l’occasion d’un  colloque sur « la Réforme de l’Ecole en questions, L’AMIF (Association des maires d’IDF) a présenté les résultats d’une enquête réalisé auprès des maires sur les nouveaux rythmes scolaires entre le 1er Juillet et le 31 Août 2016.

    «La réforme a été imposée aux maires qui, réticents au départ mais responsables, ont dû devant la demande très forte des parents s’adapter et chercher des solutions pour mettre en place des activités»  constate l’AMIF en indiquant «qu’en 2013, 13% des communes volontaires ont mis en place la réforme, 81% en 2014 lorsqu’elle est devenue obligatoire - comme à Vanves - et les 6% restant s’y sont pliées en 2015». Cette enquête montre que 90% des maires sondés ont estimé avoir rencontré des difficultés dans la mise en place de la réforme et 90% des communes franciliennes ont établi un Plan éducatif de territoire (PEDT).

    Les difficultés les plus importantes ont été : la fatigue des élèves (76%) constaté par l’ensemble des enseignants et des parents d’élèves surtout pour les maternelles comme ont témoignés ces derniers sur le blog autour de la Toussaint 2014. Le recrutement et la formation des personnels (64%). Vanves a vraiment rencontré des difficultés avec les recrutements extérieurs la première année, certains des animateurs extérieurs dans les différents ateliers ayant des comportements qui « laissaient à désirer ». C’est pourquoi, dés la Rentrée 2015, la ville adoptait une formule plus souple, en remplaçant les ateliers par une prise en charge par les centres de loisirs chargés de l’accueil, avec des activités de qualité, animées par du personnel connu et formé. Enfin, le financement (22%) : Il en a coûté 600 000 € la première année à Vanves, beaucoup plus que les évaluations faites avec l’aide du fonds de compensation. C’est pourquoi une participation des parents a été demandée, en pratiquant le tarif des centres de loisirs.

    Cette enquête montre que les dépenses qui risquent de croître en 2016-17 concernent : les personnels (75%), le matériel (43%), la restauration (26%), les transports (10%). Les NAP sont fréquentées par 62% des élèves en élémentaire et 57% des élèves en maternelle. Elles sont encadrées par des animateurs (75%), des ATSEM (63%), des enseignants (41%), des entraîneurs sportifs (41%), des animateurs d’associations d’éducation populaires (37%) et des bénévoles retraités ou des étudiants (22%). A Vanves, seuls les animateurs des Centres de loisirs animent ces NAP, le maire exigeant le BAFA. « Le temps passé par les  animateurs avec les écoliers est aujourd’hui plus long et important que les enseignants. Il ne faut pas négliger cette nouvelle donne, car les animateurs ont un rôle pédagogique. C’est pourquoi j’exige une formation BAFA ! » indique Bernard Gauducheau pour qui c’est une filière qui s’est professionnalisé depuis les années 1980/90

  • LES RYTHMES SCOLAIRES A VANVES : 4 (Suite et fin) – DES ANIMATEURS AU CŒUR DU SYSTEME ET DES ASSOCIATIONS (SPORTIVES) BOUSCULEES

    Finalement, les animateurs  se retrouvent au cœur du système avec cette réforme, et les associations généralement fréquentées par les écoliers ont dû revoir leurs horaires du fait de la disparition du mercredi matin et changer de jour certaines activités comme le montre l’exemple du Stade de Vanves.  

    « Le poids qu’ils ont pris est énorme. Les animateurs ont un rôle qui devient primordial au sein de l’école. Ils sont à l’accueil le matin, à l’heure du déjeuner, puis pour les NAP et en fin d’après midi, sans compter le mercredi aprés-midi et pendant les vacances dans les centres de loisirs. Heureusement il y a une bonne communication entre tous les membres de la communauté scolaire et éducative qui a contribué à rassurer les parents, et notamment entre les enseignants et les animateurs » constatent Stéphanie Gazel et Parrick Gaidamour, parents d’élèves de l’API. Mais beaucoup d’entre eux, comme les enseignants, étaient très fatigués par le rythme imposé par ces NAP, se plaignant du rythme imposé et des heures supplémentaires (10H pour certains d'entre eux). Sans compter une mauvaise ambiance dont la cause serait le caractère et l'attitude du coordinateur des animateurs pour les NAP, suscitant des absences et même des départs. Mais heureusement Vanves n’a pas connu certains problèmes  comme d’autres villes, de tenues (vestimentaires) ou d’attitudes de certains animateurs qui ont été vite corrigés, mais qui faisaient désordre à la Rentrée. Ce qui n’empêchent pas quelques incidents ou loupées.

    Le principal impact des rythmes scolaires sur les activités proposées et organisées par les associations a été finalement une réorganisation de la journée du Mercredi  et surtout l’après-midi puisque les enfants ont cours le matin. Comme l’expliquaient Stéphanie Gazel et Patrick Gaidamour, mais aussi d’autres parents, lorsque  ce ne sont pas les responsables associatifs eux-même, il a fallu choisir entre les activités artistiques, conservatoire par exemple, et les activités sportives, ou privilégier l’une le mercredi après midi et l’autre, à un autre moment de la semaine, le samedi matin par exemple. Et c’est le cas pour certains certaines sections du Stade de Vanves et l’activité de leurs écoles  reportée du mercredi matin au samedi matin comme pour l’athlétisme : « Ces rythmes scolaires ont eu un impact sur le nombre d’enfants présents maintenant le samedi matin, plutôt que le mercredi où nous en avons 40 de moins » indiquait Ghislaine Guilbert sa présidente. Un phénomène de vase communicant qui a touché les autres sections : « Il a fallu supprimer les cours du mercredi matin et les reporter le samedi matin et après-midi» indiquait le Président de la Section Danse qui s’est arrangé avec son collègue de la GV pour trouver des créneaux horaires. « On s’est accommodé des rythmes scolaires » témoignait Jean Claude Vidal président de la Section Football.

    Ils ont eu aussi d’autres conséquences : Le licenciement d’un moniteur qui s’occupait des 3/7 ans à la Gymnastique Volontaire qui n’acceptait de perdre une à deux heures entre deux cours. Au tennis, cela a créé une grosse surprise, lorsque ses responsables ont vu débarquer un aprés-midi de Septembre des enfants venus s’initier au tennis dans le cadre des NAP. Ils n’avaient pas reçu la lettre du Service des sports  les prévenant. Mais tout est rentré dans l’ordre, la dématérialisation des courriers réservant quelquefois des surprises et explications vives.