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stif - Page 7

  • Les habitants de Vanves utilisent autant les transports que la voiture pour aller à leur travail

    A l’occasion de cette Rentrée de vacances de printemps 201, Une étude réalisée par différents organismes comme le STIF,  l’INSEE, l’Institut d’Aménagement  Urbain et la DRIE montre que les franciliens, donc les vanvéens, utilisent autant les transports en commun (42%) que la voiture (43%) pour leurs trajets domicile-travail.

     

    L’usage des transports en commun est très majoritaire pour les parisiens qui l’utilisent à 63% contre seulement 13% la voiture. En petite couronne, comme à  Vanves, les transports collectifs (45%) arrivent devant la voiture (38%) et la marche à pied (12%). Le temps de déplacement est l’un des premiers critères de décision sachant que l’on met en moyenne 34 mn pour se rendre à son travail en Ile de France , contre 19 mn pour la France (17% des actifs franciliens mettent moins d’un quart d’heure). Un tiers des usagers habituels des transports en commun pensent qu’utiliser la voiture leur ferait perdre du temps. Cette proportion est quasi identique pour les automobilistes (37%). Un peu plus de 10% des usagers des transports en commun et des automobilistes pensent qu’utiliser un autre mode de transport serait plus fatiguant. En revanche les premiers sont 18% à penser que la voiture serait chère alors pour les seconds  les tarifs des transports en commun ne sont un obstacle à leur choix que pour 2% d’entre eux.

     

    Enfin la proportion d’actifs de grande couronne qui choisissent les transports en commun est plus faible (29%) mais elle est encore 3 fois supérieure à celle des autres agglomérations françaises (10%), car hors région capitale, 80% des actifs vont travailler en voiture, grâce peut être aussi à une cogestion routière plus faible et une offre de transports en commun moins performante qu’en Ile de France. Ces actifs de grande couronne sont ceux qui parcourent en moyenne plus du double de kilométres que les actifs parisiens pour se rendre à leur travail (14,6 km contre 6,6 km). Plus on s’éloigne de Paris et plus les situations deviennent extrêmes : La grande couronne compte à la fois, la plus grande proportion d’actifs habitant à plus d’une  heure de leur travail (24% contre 8% à Paris) que celle d’actifs habitant à moins d’un quat d’heure (21% contre 11% à Paris).

     

    Cette étude donne d’autres chiffres intéressants : La préférence des parisiens qui utilisent les transports en commun va au métro (71%), aux RER et train (20%). En petite couronne 53%  des usagers prennent le RER ou le train, 8% le métro et 16% le bus. En grande couronne ils empruntent surtout le réseau ferré et les bus sont utilisés pour les liaisons de banlieue à banlieue. Si les cadres et employés franciliens (59% des actifs de la Région) utilisent surtout les transports en commun, beaucoup de cadres utilisent plus fréquemment maintenant les deux roues  motorisés alors qu’en province cette pratique reste très marginale : 87% des personnes utilisant ce mode de transports sont des hommes, alors qu’ils sont 60% pour le vélo. La marche est plutôt une pratique féminine.

  • VANVES ET LE GRAND PARIS APRES LA FIN DU DEBAT PUBLIC SUR LA ROCADE METRO

    « La densité des débats confirme son caractère opportun et hors norme. Ce projet ne peut pas, par son ampleur, être comparé à aucun autre débat public organisé en France » ont constaté les présidents des CPDP (Commission Particulière du Débat Public) Arc Express et Réseau Automatique du Grand Paris en donnant quelques chiffres : 68 réunions qui ont attiré 20 000 personnes, 200 000 connexions internets,  800 questions posées aux maîtres d’ouvrages (STIF et SGP), 256 Cahiers d’acteurs déposés par des collectivités, des associations, des entreprises qui se sont donné la peine de rédiger en quatre pages leur avis sur les projets présentés, Le panel est large : Renault (à Guyancourt), Danone (à Palaiseau), Eurodisney (à Marne-la-Vallée), le pôle audiovisuel du Nord parisien, La Poste, la Caisse des dépôts, Veolia, Aéroports de Paris, Michelin (qui défend le métro à pneus), l’association pour la sauvegarde des étangs de la Minière (à Guyancourt).

    Ou encore autour de Vanves : La coordination Seguin Rives de Seine, Le Modem d’Issy les Moulineaux, la Ville de Clamart qui a défendu sa gare bien sûr, au dessus du Clos Montholon qui intéresse Vanves et qui a été retenu comme gare optionnelle sur le tracé de Grand Paris Express car aux confins de Vanves/Issy les Moulineaux à proximité du futur éco-cyber quartier du Fort et en correspondance avec la ligne Paris Montparnasse.

     

    UN DEBAT HORS NORME QUI SUSCITE BEACOUP DE REACTIONS

     

    « Ce débat a été unique, car il a porté sur l’ensemble des transports en Ile de France. L’accord intervenu la semaine dernière, s’il ne régle pas tous les problèmes, apporte des réponses à bien des questions posées lors de ce débat public. On a entendu l’appel à l’urgence d’une solution » a déclaré le président de la CPDP Arc Express en ouvrant la réunion de clôture des quatre mois du débat public lundi dernier,  dans une salle bourrée à craquer du palais des congrès à Paris, avec face au public sur l’estrade, JP Huchon avec Sophie Mougard (STIF), André Santini avec Marc Véron (SGP), le préfet Daniel Canépa, les deux présidents de CPDP Arc Express et Grande boucle. Le président de la CPDP Réseau de Métro automatique du Grand Paris : « La densité des débats confirme son caractère opportun et hors norme » a constaté  le président de la CPDP Réseau de Métro automatique du Grand Paris en parlant d’un « débat révélateur » sur la mise à niveau du réseau existant, notamment les RER, la nécessité d’un nouveau moyen de transports en rocade « dont le protocole a tenu compte ».

     

    Les deux maîtres d’ouvrages avec Sophie Mougard (STIF) et Marc Véron (SGP) ont tiré les enseignements de ce débat que le préfet Daniel Canépa a résumé d’une formule : « Le souci d'améliorer l'existant et de préparer l'avenir » avant de présenter l’accord historique alors que Jean Paul Huchon, président de la Région Capitale  a insisté sur les différents points d’accords sur lesquels « le travail engagé doit se poursuivre, car ce n’est pas totalement la fin de l’histoire »…« plusieurs engagements devront trouver une traduction législative ou réglementaire (SDRIF, TIPP Grenelle, Versement  transport, partage de la maîtrise d’ouvrage) »… « Le rendez-vous que nous nous sommes fixés en 2013 pour les questions financières nous permettra de vérifier que les financements correspondent aux besoins et d’identifier les financements  encore à mobiliser » a-t-il ajouté en demandant que la Région soit bénéficiaire de la maîtrise du Versement Transport dans sa totalité. Il a souhaité que « soit mis en place sans délai le comité stratégique de la SGP, gage de transparence, de démocratie » et « un comité de pilotage entre l’Etat et la Région pour suivre la mise en œuvre de ses engagements « sans précédents devant les franciliens »…. « On pourrait dire : que de chemin parcouru depuis quatre mois...Un vrai exercice de démocratie participative comme nous n’en avions pas connu depuis l’adoption du SDRIF ». André Santini s’est lancé dans une envolée lyrique en rappelant que le mot historique a été utilisé lors de la première réunion voilà 4 mois qui avait l’objet de la première question. « Ce mot résonait alors comme une aspiration belle et un peu vaine ». Puis voilà 2 mois lors de la première réunion de travail avec les architectes de l’AIGP, le ministére de la ville et la Région, « prononcé par les grands opérateurs de transports. Ce n’était plus une chimère, mais un espoir. Ce mot est revenu dans la lettre de JP Huchon à Maurice Leroy. L’accord historique était un rendez-vous. Il  n’a pas été facile. MM Leroy et Huchon ont su faire un pas vers l’autre permettant à la Région Capitale de faire un grand saut vers l’avenir ». Il a souhaité maintenant que l’on avance vite et que l’on maintienne le débat car « les grands projets sont comme des lianes grimpantes, elles ne forcent leur chemin vers les sommets que s'ils vivent au grand jour ».

     

    Evidemment Jean Vincent Placé (EELV), Vice Président Transports, au cours des interventions a rompu « le concert d’unanimisme de cette soirée très sympathique et très collective » tout en reconnaissant que « ce débat a énormément apporté » avec des intervenants qui ont poussé les éléments amenant vers la convergence. « Mais il y avait deux projets qui avaient une philosophie différente avec la question de la desserte fine d’Arc Express et de la vitesse du métro du Grand Paris. Au final, c’est le projet de Christian Blanc qui va s’appliquer car c’est l’essentiel du projet gouvernemental qui va s’appliquer avec la SGP,  l’essentiel des financements pour la SGP qui seront des éléments de fiscalité non négligeable. J’ai porté ce débat pendant 5 mois et de je ne suis pas content de cet accord, car les écologistes souhaitent privilégier la desserte fine pour les populations dans les zones les plus enclavés » a-t-il expliqué. Et il a fait part de son inquiétude sur la priorisation, le phasage et la destination des financements : « Je suis extrêmement inquiet par rapport au plan de mobilisation des transports pour les urgences franciliennes. Si la loi de finances 2012 me montre le contraire, je serai rassuré ! ».

    Tout le monde a acté le désaccord sur Saclay bien sûr, et beaucoup de questions et d’interventions ont concernés les gares, JP Huchon reconnaissant que « la desserte fine prévue aménera à un débat sur les gares ». Et il a déjà bien démarré, les maires concernés étant moblisés pour défendre leur bout de gare comme l’a constaté le ministre Leroy lorsqu’il en a rencontré aux vœux de l’OPH92 voilà quelques jours.  Pierre Simon président d’honneur de la CCIP qui a rappelé qu’il faisait parti de ceux qui souhaitait un tel rapprochement a prévenu : « Notre crédibilité sera lié à la rapidité dans laquelle seront réalisés ces projets ». 

  • VANVES ET LE GRAND PARIS AU LENDEMAIN D’UN ACCORD JUGE HISTORIQUE

    Tous les médias parlent depuis hier après midi de l’accord historique intervenu entre l’Etat et la Région sur le Grand Paris,   avec la mise en œuvre du Plan de mobilisation dans les transports, le tracé et le plan de financement  de  « Grand Paris Express »,  après le conseil des ministres où il a fait l’objet d’une communication deux fois repoussée suite à certains désaccords, notamment sur la desserte de Saclay qui n’a pas été réglé, et provoqué la colère des Verts qui a secouée la majorité (de gauche) régionale. Rappelons, pour que vous compreniez, le long chemin parcouru pour parvenir à cet accord, alors que Bernard Gauducheau, Maire de Vanves va siéger une bonne partie de la journée à la commission permanente, après avoir hier, animé une réunion publique à l’école Larmeroux dans le cadre de sa campagne cantonale et assisté dans l’après midi à l’enterrement de Georges Mullier entouré des compagnons de l’amicale des Amis de la Commune dans le cimetière de Billancourt sur lesquels le Blog reviendra.

     

     « A la Région c’est lent, et il faut dégorger les escargots ! »

     

    « Nous ne serions pas parvenus à un accord sans la conjugaison des efforts la SGP,  du STIF, sans le débat public qui a suscité 200 Cahiers d’Acteurs, la participation de 20 000 personnes aux 80 réunions sans le projet des architectes réunis au sein de l’AIPG  (Atelier International du Grand Paris) » a expliqué Maurice Leroy, ministre de la ville chargé du dossier du Grand Paris. « Il y a eu un moment au cours du débat public où l’évidence est apparu de ce rapprochement entre les deux projets (Arc Express et Grande Boucle). Il était clair que le climat était mûr. Nous avons fait notre proposition « un peu bouleversante » le 15 novembre dernier » a ajouté Jean Paul Huchon, président de la Région pour expliquer les raisons du rapprochement de ces deux projets inconciliables au départ. Le ministre de la Ville a ajouté deux éléments importants : Tout d’abord la décision des deux conseils généraux, Seine Saint Denis et Val de Marne, votée à l’unanimité à quelques mois des élections cantonales, de travailler ensemble sur un projet commun « Arc Est ». Ensuite sa longue discussion avec Cécile Duflot présidente du groupe EELV et Jean Vincent Placé, Vice Président transports ;  qui lui a permis d’entendre « leur appréciation sur le projet et les préconisations du rapport Carrez(surle financement de ces projets transports) pour que les moyens financiers soient au rendez-vous », et de comprendre leur désaccord sur la desserte de Saclay auquel tient le Président de la République. Jean Paul Huchon n’a pas pu s’empêcher d’envoyer une pique contre Christian Blanc – « Cette contribution n’est possible que grâce au changement de méthode que Maurice Leroy a su impulser en remplaçant l’affrontement par le dialogue, le mépris par le partenariat » – alors que le ministre a salué son travail : « Sans lui, on n’en serait pas là ».    

     

    Mais voilà, entretemps, il y avait eu le psychodrame au sein de la majorité régionale de gauche. Valérie Pécresse avait profité des Vœux du groupe Majorité Présidentielle au Conseil Régional, voilà une semaine,   pour accuser Jean-Paul Huchon, d'être « prisonnier de son alliance avec les Verts » qui « ont pris le relais de l'opposition au Grand Paris » et « refusent de soutenir le projet d'accord Etat-région sur un point bien précis, Saclay ». Elle avait déploré que les Verts aient « aujourd'hui une capacité de nuisance et de blocage sur des projets qui peuvent être des projets phares pour la France » comme Saclay « où le gouvernement veut créer un phare de la recherche technologique française ». Au même moment d’ailleurs Cécile Duflot et Jean Vincent Placé  participaient à une réunion du débat public sur le projet de transports du Grand Paris notamment sur Saclay pour rappeler leur opposition à ce projet pour préserver les 2300  ha de terres agricoles  et « que le gouvernement veut faire passer en force ».

    Une attitude que jugeait très sévérement le groupe UMP du Conseil de Paris en faisant part de sa profonde indignation  face à l'irresponsabilité dont faisait preuve Jean-Vincent Placé, vice-président Transport EELV : « Il est inconcevable qu'un élu régional, qui plus est en charge des transports, fasse obstruction à un accord entre l'Etat et la région en arguant du prétexte fallacieux de la desserte du plateau de Saclay ». Ce bras de fer entre la Région et l’Etat, mais aussi entre JP Huchon et sa majorité de gauche expliquait peut être le nouveau report de la communication de Maurice Leroy, ministre de la politique de la ville devant le Conseil des Ministres précédent. « A la région, on pense que le ministre a sous-estimé ce que représente cette gauche multiple. La région, c'est compliqué, c'est lent, il faut faire dégorger les escargots... » expliquait un observateur averti de la Région.

     

    En tous les cas Maurice Leroy avait lancé un Comité de Pilotage du Grand Paris qu’il préside chaque  Mercredi soir depuis la mi-décembre, pour trouver une voie de passage, notamment sur les transports, et l’avait ouvert aux présidents des 8 Conseils Généraux, l’AMIF et Paris Métropole la semaine dernière pour justement aborder cette question qui divisait la majoroté régionale. « Nous nous sommes retrouvés autour du document » baptisé « vision partagée de l'Etat et de la région » - établi après discussions entre l'exécutif régional et le cabinet de M. Leroy - et « sur la mise en œuvre du rapport Carrez (sur le financement) avec notamment l’augmentation du V.T. (Versement Transports)  »  confiait alors JP Huchon  Jeudi dernier au lendemain de cette réunion. Dans l’après midi, il réunissait les présidents des groupes de gauche dans son bureau pour rédiger une lettre de réponse à celle que lui avait  envoyé le ministre Leroy chargé du Grand Paris, qui devait porter sur le tracé, les financements, la desserte et la maîtrise d'ouvrage des projets. Et il était décidé à ce que les présidents de groupe ne sortent pas de son bureau tant qu’une réponse ne serait pas trouvée, afin de ne pas rééditer le coup de sang de ses alliés raconté dans Libération : «  On est arrivé le mardi matin en commission permanente et on nous a mis un texte sous le nez. On a nous dit qu'il sera présenté en conseil des ministres le lendemain, avec une conférence de presse après. Les représentants des écologistes (Europe Ecologie-Les Verts), ceux du groupe Front de gauche, n'ont pas apprécié la méthode » racontait un des participants. « On ne peut pas dire qu'un accord peut être décidé par deux personnes »  estimait Cécile Duflot. « C'était un moment désagréable, et on aurait pu s'en passer ». D’où le fameux clash.

     

    A la suite de cette réunion JP Huchon envoyait un courrier Vendredi dernier à Maurice Leroy, où il jugeait « insuffisantes pour parvenir à un accord » les avancées réalisées lors des réunions du Comité de pilotage du Grand Paris. Il se réjouissait que le ministre « reprenne enfin à son compte l'urgence d'une amélioration du réseau de transport existant exprimée par les Franciliens, l'intérêt du projet Arc Express et l'importance d'un renforcement de la desserte à l'est par la réalisation de deux arcs ». Néanmoins, il considèrait que « le nombre de gares envisagé ne répond pas au principe de desserte fine des territoires (...) Une réflexion commune devra être conduite quant à la localisation, au nombre de gares et à leur financement ». Par contre, il renouvellait son  désaccord sur Saclay : « Notre proposition de desservir Saclay par un transport en commun en site propre susceptible d'évoluer en tramway s'appuie sur l'évolution des besoins en desserte de ce secteur ».  Il émettait plusieurs réserves portant sur les financements et les tracés des projets de transports, le rôle du Syndicat des transports d'IdF (Stif), la gouvernance, qu'il souhaite « plus démocratique » de la Société du Grand Paris (SGP) et le déblocage du Sdrif . « Un nécessaire rééquilibrage des ressources s'impose entre la modernisation du réseau existant et le développement d'infrastructures nouvelles ». JP Huchon réclamait notamment tout d’abord  « un engagement formel et ferme de l’Etat sur sa part dans les Contrat de projet » ; ensuite des « avances » de la SGP pour financer ses opérations du Plan de Mobilisation sur les transports et des garanties claires sur l’étanchéité de la dette de la SGP puisque celle-ci compte emprunter  pour réaliser la part de métro automatique qui lui reviendra, afin qu’elle ne se répercute ni sur le STIF,  ni sur les collectivités locales ; enfin   la « maîtrise totale par la région » du versement transport ainsi que son relèvement qui nécessiterait une décision législative. Ce qu’il a plus ou moins obtenu mardi soir et qui a été présenté au Conseil des Ministres,puis à la presse hier.