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région ile de france - Page 61

  • VANVES ET LE PROJET DE GRAND PARIS METROPOLE : Le maire invité à faire voter un vœu par son conseil municipal !

    Est-ce que le maire de Vanves, Bernard Gauducheau (UDI)  va répondre à l’invitation de Valérie Pécresse, ex-ministre du budget et président du groupe UMP au Conseil Régional, en faisant adopter un vœu au conseil municipal de Mercredi soir, à la veille du débat au Sénat sur la loi sur les Métropoles. Il s’agit de marquer le désaccord des élus franciliens sur un projet de loi qui « présente de vraies menaces pour les communes et l’avenir de notre Région ».

     

    Elle explique dans un courrier envoyé ces derniers jours aux élus de l’opposition nationale que  « Le projet de loi bouleverse l'organisation territoriale de l'IDF en créant des échelons administratifs supplémentaires et impose une nouvelle définition du cadre intercommunal sur des bases arithmétiques rigides. Il crée également une nouvelle strate administrative, la Métropole de Paris » qui « viendra s'ajouter aux différentes collectivités existantes. Les maires en seront tenus à l'écart puisque la métropole sera dirigée par un conseil dans lequel ne siégeront que le maire de Paris et les présidents des EPCI membres de la nouvelle structure » écrit elle en étant très critique sur la remise en cause de la « compétence des maires en matière d'urbanisme et d'aménagement du territoire communal. La nouvelle Métropole de Paris pourra mettre en oeuvre des opérations d'aménagement d'intérêt métropolitain » et « les maires pourront ainsi se voir imposer des décisions contraires aux projets qu'ils portent dans l'intérêt de leurs habitants ».Enfin, il « conduit à une hausse imposée de la fiscalité locale » et il « marque la fin de la solidarité entre zones urbaines et territoires ruraux en IDF ».

     

    En tous les cas, le  sénat qui commence jeudi prochain, l’examen du projet de loi sur les métropoles,  s’attend à un bras de fer avec le gouvernement. Car celui-ci a l’intention de rétablir les points clés de son projet qui avait été complétement ré-écrit par la commission des lois présidée par Jean Pierre Sueur. Marylise Lebranchu ministre de la décentralisaton a prévenu qu’elle avait « bien l’intention de défendre le texte du gouvernement à travers un certain nombre d’amendements, mais aussi avec un excellent débat public ». Elle a l’intention de rétablir le pacte de gouvernance territorial supprimé par les sénateurs parce qu’il risquait de placer les collectivités sous la tutelle des régions, de revenir sur la conférence territoriale qui ne doit pas être, à ses yeux, un simple lieu de dialoguer et de concertation comme l’ont voulu les sénateurs, et sur le seuil de création des métropoles que les sénateurs avaient voulu plus restrictif. Notre sénateur Isabelle Debré (UMP) se  prépare à des séances houleuses et longues.   

  • VANVES ET SA REGION : L’ETUDE ANNUELLE D’AUDIENS MONTRE QUE LA PRODUCTON AUDIOVISUELLE FRANCILIENNE EST INQUIETE SUR SON AVENIR

    Chaque année, à la veille du Festival du film International de Cannes qui se clôture ce week-end avec le palmarés prévu pour Dimanche, la Commission du Film de la Région Ile de France avec le groupe Audiens installé à Vanves, fait le point sur  l'emploi dans la production audiovisuelle et les tournages de films, devant quelques journalistes triés sur le volet, invités au dernier de cet immeuble qui trône rue Jean bleuzen au niveau du Métro Plateau de Vanves-Malakoff

     

    Ainsi, l’emploi dans ce secteur  a progressé de 8% en 2011 soit un  peu plus de 19.000 emplois permanents et près de 121 000 intermittents aux situations diverses. « Après une année 2010 qui marquait le retour à une dynamique positive de croissance (+1%), 2011 est donc celle d'une « forte reprise », malgré l'accroissement des délocalisations de tournages français. Elle  s'explique par l'arrivée de six nouvelles chaînes sur la TNT (en HD) et les tournages en France de productions internationales comme Jackie Chan au château de Courances (Essonne), et autres séries chinoises » indique t-on à la Commission du Film de la Région qui reste très prudent car «  on sent venir un repli de la production audiovisuelle avec un gros impact de la réduction des commandes de France Télévisons, bien engagée ».

     

    Cette étude est complétée par une autre réalisée par le CROCIS (Centre Régional d’observation du Commerce, de l’industrie et des services) sur cette filière cinéma qui montre que notre région-capitale occupe une place prépondérante avec un quart des cinémas français, la moitié des éditeurs-distributeurs vidéo, 68% des sociétés de post-production et de distribution de films et 82% des sociétés de production, ainsi que 80% des salariés travaillant dans ces sociétés. Cette filière regroupe 6 663 établissements dont les activités sont présentes essentiellement dans le Grand Paris (Paris et les 3 départements de la Petite Couronne) et particulièrement sa partie ouest (Champs Elysées, Boulogne, Issy les Moulineaux, Saint Cloud, Neuilly), même si des activités de production commencent à s’implanter au Nord en Plaine Saint Denis (avec la cité Cinéma de Luc Besson)

     

    Cette étude entre dans le détail des acteurs de cette filière en notant plusieurs choses :  un secteur de la production structurellement atomisé avec une poignée d’entreprises produisant plus de 5 films par an tandis que plus d’une centaine d’autres ont produit chacune un film. Trois quart de ses sociétés de production n’ont aucun salarié, parce que beaucoup sont créées à l’occasion d’un  projet de film très précis, très souvent des entreprises unipersonnelles. Ce qui expliquent l’augmentation de + 60% en 10 ans.   Les sociétés de post-production sont également de petites structures dont trois quart n’ont pas de salariés, seules 5% en ont plus de 20, avec un ou deux grands acteurs (Euromedia et Technicolor), une dizaine de taille moyenne. Pourtant c’est ce secteur qui est le plus gros employeur de la filére cinéma avec 5 537 salariés (41%)  alors que ses entreprises représentent 31% des établissements.  Les établissements de distribution de films, d’édition-distribution-vidéo et les cinémas sont  beaucoup moins nombreux, avec également peu de personnel (Les cinémas emploient 23% des effectifs, l’édition-distribution vidéo et de films 7 à 8% des effectifs), la caractéristique de ce secteur étant sa diversité et son morcellement.

     

    Mais voilà  « la petite talle de ces entreprises les rend fragiles, les soumet aux aléas de la conjoncture et constitue une faiblesse intrinséque dans une optique de développement et de pérennisation faute d’un volume d’activité suffisante. Si la filière cinéma francilienne s’appuie sur une vrai richesse d’initiative, ainsi que des compétences de très haut niveau appréciés dans le monde entier » note le CROCIS, « l’urgence se situe du côté des industries techniques dont les difficultés accrues par les délocalisations de tournage risquent d’entraîner une perte de savoir-faire qui constituent un avantage concurrentiel crucial. De plus, la nouvelle donne induite par la mondialisation, le piratage, l’arrivée des géants de l’Internet inquiétent les professionnels. Sans parler de l’UE qui envisage de remettre en cause l’exception culturel  ». 

     

    Enfin, sur les intermittents gérés par la société Audiens, ils seraient 110 700 (en 2011) dans notre région pour la filière cionéma-audiovisuel, car ses structures travaillent essentiellement par mode projet, chaque projet pouvant occasionner jusqu’à deux ans de travail. « Les sociétés recrutent par CDD d’usage autant que de besoin, pour la durée du projet, puis ne conservent en emplois permanents que les fonctions intermédiaires (Chef de projet, directeur artistique, responsable studio etc..). Les variations importantes d’effectifs posent aux entreprises du secteur d’importants problèmes de locaux ».

  • VANVES ET LE GRAND PARIS A UN TOURNANT CAPITAL

    Plus de 700 élus et décideurs franciliens, peut être le conseiller régional Bernard Gauducheau, les parlementaires franciliens Isabelle Debré et André Santini qu est de surcroît le président du Conseil de surveillance de la SGP (Société du grand Paris), vont assister dans le bâtiment Rabelais de l’université de Paris Est à 16H au discours du premier ministre Jean Marc Ayrault où il rendra public ses arbitrages sur la gouvernance du Grand Paris et le réseau de Grand Paris Express. Le lieu n’est pas anodin, car la cité Descartes à Noisy Champ est le terminus du premier tronçon qui partira du Pont de Sévres pour desservir le sud Francilien (et altoséquanais) en desservant Vanves avec sa gare du Clos Montholon. Jusqu’à hier soir, les tractations n’ont pas manqué, même si les médias ont déjà donné quelques pistes : « chaque jour, il faut revoir la copie ! »… « ça change toute les cinq minutes » selon les entourages d’Ayrault et de Duflot.

     

    Selon les dernières informations, la rocade en zone dense est confirmée, passant par Saint Denis-Pleyel au Nord, à la Défense à l’ouest, Pont de Sévres au sud avec Villejuif, Créteil, et à l’Est, par Champigny-Rosny-Bois-Perrier-Bobigny (baptisé ligne 15). La ligne 14 serait prolongé au Sud jusqu’à Orly, et au Nord jusqu’au Bourget RER. La ligne 11 serait prolongé au-delà de Mairie des Lilas jusqu’à Rosny-Bois-Perrier et Noisy Le Champ. Enfin 3 lignes dite « allégée » et même aérienne, serait confirmées : La 16 entre Bourget RER et Noisy Champs Via Clichy Montfermeil, la 17 de Bourget RER au Mesnil Amelot via Roissy  et la 18 entre Versailles et Orly via le Plateau de Saclay. Cette nouvelle version abaisserait de 4 milliards d’euros le coût qui se montait à 30  avec un calendrier qui serait repoussé de 5 ans »

      

    Pour la gouvernance du Grand Paris, c’est l’usine à gaz, avec carrément l’ajout d’une strate supplémentaire au mille feuille territoriale, avec une métropole de Paris présidé par le maire de la capitale, constitué d’intercommunalités qui n’existent pas encore à ce niveau (200 000 à 300 000 habitants), en dehors de GPSO et de quelques autres, au détriment des communes, et surtout de la Région. Car son périmétre devrait concerner la zone dense de l’Ile de France, avec des compétences sur le logement mais sans AOL (Autorité Organisatrice du Logement) mais avec un Fonds de solidarité des Départements Ile de France pour faire payer les riches (Hauts de Seine, Yvelines, Val D’oise) à droite, en faveur des pauvres (9.3, 93 etc…) dirigé par la gauche. L’aspect politicien de ces arbitrages apparait très évident pour une simple raison. Et c’est Jean Paul Huchon, Président socialiste de la Région Ile de France qui l’a dit, expliqué et exprimé sans cesse depuis les élections législatives, et dans les cabinets ministériels ses derniers jours : Une concentration des moyens financiers de l’Etat et des Collectivités sur l’agglomération parisienne  risquera d’accentuer un sentiment d’abandon aux franges de la Région Capitale au risque d’entretenir le vote extrémiste, si ce n’est FN. Mais n’est-ce pas ce que recherche le pouvoir socialiste en prévision des prochaines échéances électorales comme du temps de François Mitterrand !