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URBANISME - Page 63

  • TOUR TRIANGLE : LE MODEM DE VANVES-ISSY-PARIS RECLAME UN REFERENDUM LOCAL

    Les militants du MODEM de Vanves se sont associés à ceux d’Issy les Moulineaux et de Paris qui ont interpellé Bertrand Delanoë en lui demandent d'organiser un référendum local, comme il l'avait lui même souhaité lors de sa campagne de 2008. Ils participaient hier matin, une conférence de presse dans un hôtel de la rue de Vaugirard à la Porte de Versailles avec des élus de Paris et d’Issy les Moulineaux afin de dénoncer les risques de ce projet pharaonique, et dénoncer « l’urbanisme de tours à facettes changeantes ».

     

    Et de raconter : «  Avant 2008, alors que 64% des parisiens étaient contre les tours,  l'adjoint à l'urbanisme de Bertrand Delanoë  assurait dans le JDD que: « Nous ne nous amuserons pas à construire des tours si personne n'en veut ». Après 2008,  libéré du poids des Verts, le maire de Paris donnait son accord en juillet 2008 à la construction de tours à Paris, espérant convaincre les parisiens en parlant de tours de logement, et dévoilait en Septembre 2008,  la future tour Triangle, conçu par les architectes suisses Herzog et de Meuron, de 180 m de hauteur, Porte de Versailles, sur le site du Parc des Expositions. Elle comprendrait bureaux, salles de congrès, hôtel, nécessaires à l’attractivité du Parc des Expositions. 5000 personnes travailleraient dans la tour. Mais voilà, en mars 2011, la Mairie annonçait que le montage du projet avait abouti à l'approbation d'un protocole d'accord pour la construction de la tour et qu'une enquête publique sur le projet de révision simplifiée du plan local d'urbanisme sur le secteur de la porte de Versailles serait lancée. Mais, ce projet, présenté au départ, comme un atout pour l’attractivité du Parc des Expositions, ne comprenait plus d'hôtel ni de salles de conférences. Simplement 5000 bureaux ».

     

    C’est la raison pour laquelle ils ont réagi en dénonçant les conséquences de la construction de la Tour Triangle, appuyant les mouvements citoyens mobilisés sur le projet, comme le collectif contre la tour triangle, et soutenant leur élu aux Conseil de Paris, Jean-François Martins, qui a voté contre la tour. « C’est un déni pour la démocratie pour plusieurs raisons » : «  Un projet conçu, non pas au grand jour, mais dans le secret des officines d'architectes et de certains bureaux de la mairie ». « Seuls les maires de Vanves et d’Issy ont été consultés, mais dans une réflexion centrée sur le projet  finalisé, pas dans une étude préalable plus globale du territoire et l’élaboration du projet dès sa conception ». « Delanoë et Hidalgo ignorent les souhaits de la population du 15è de voir s'améliorer leurs conditions de vie, déjà fortement perturbées les jours de grandes manifestations porte de Versailles » relévent ils en posant des questions que n'aborde pas Anne Hidalgo dans les réunions publiques : Que projette la ville pour le parc des expositions? Qu’est-ce que veut dire  le mot de requalification ?  Le parc va-il évoluer, changer d'affectation? Pourquoi ce projet n’est-il pas présenté dans sa globalité, avec une véritable concertation de l’ensemble des habitants concernés?

     

    Enfin, c’est un défi pour l'environnement en relevant plusieurs points : « Une ignorance des problèmes de saturation des réseaux de transports en commun, porte de Versailles, visibles aux heures de pointe, et qui augmentent au seuil de l'insupportable lors des grands salons. Très peu de places de parking seront construites. Aucune étude d'impact n'a été faite… notamment en termes de survol et de bruit sur les quartiers environnants d’Issy et de Vanves. Les études présentées par les porteurs du projet n’ont pas rassuré les habitants du quartier sur les ombres portées de la tour sur les immeubles environnants. Les études présentées par les porteurs du projet n’ont pas rassuré les habitants du quartier. La question du démantèlement de la tour, et de son coût, dont héritera la mairie de Paris à la fin du contrat de cession des terrains, n'est pas abordée ». Toutes ces raisons ont amené le Modem à demander Bertrand Delanoë d'organiser un référendum local, comme il l'avait lui même souhaité lors de sa campagne de 2008.

  • CONSTRUCTIONS A VANVES : LA MAIRIE FAIT DANS LA DENTELLE, PAS LES RIVERAINS !

    Tout le quartier de Vanves compris entre la voie ferrée Paris Montparnasse, les rues René Coche, Raymond Marcheron et Georges Clemenceau avec comme voie centrale, la rue Aristide Briand, est appelé à évoluer énormément ses prochaines années, avec les terrains de la CPAM et de l’ex-agence de la DDE qui ont bien servis lors de la reconstruction du groupe scolaire du Centre. Bernard Gauducheau ne l’a pas caché, lundi soir à l’occasion d’une réunion publique consacrée à deux opérations immobilières privées : « Beaucoup d’opérations se desssinent sur des terrains qui connaissent des conversions alors qu’il ne se passait pas grand-chose jusqu’à présent. Parce que Vanves est devenue une ville attractive car proche de Paris, bien desservie par les transports en commun. Elle a de surcroît modifiée son PLU qui a laissé plus de souplesse grâce à un COS plus favorable aux habitations » a-t-il expliqué en reconnaissant que les habitants de ce quartier sont attentifs à ce que les terrains ne soient pas dévalorisés. D’autant plus que plusieurs opérations sont prévues dont deux ont été abordés lors de cette réunion publique, la reconversion en habitat de l’ancienne imprimerie au 19 Rue Aristide Briand et la fameuse opération de la Villa des Matraits (au 7 rue A .Briand), avec la reconversion du garage de la rue R.Marcheron, de l’ex-CAT entre cette rue et A.Briand dont la première version a été abandonnée sous la pression des riverains, et un petit immeuble rue René Coche. Occasion de rappeler, comme l’a fait le maire au cours de la réunion « que la ville n’est pas toujours au courant de ce qui se trame entre propriétaires privées et promoteurs, car contrairement à ce que croient certains dans ce domaine, beaucoup de choses se décident en privé ! ».  

     

    La présentation de ces deux projets et les questions qui ont suivies, posées par les riverains venus nombreux à la Maison de Retraite Larmeroux, ont montré que les concepteurs de ces projets, promoteurs, architectes,  avaient affaire à des vanvéens avertis et informés pas du tout prés à s’en laisser compter. L’architecte qui a présentée le projet de MARTEK Promotion à l’emplacement de l’imprimerie  - sur 3600 m2 shon, trois bâtiments de R+4 à R+7, de 60 logements avec parking souterrain, espaces verts etc…-   s’en est aperçue à travers de nombreuses questions : « Quelle est la côte de mitoyenneté entre l’immeuble et la Villa des Matraits ? », «  A-t-on des zones de pleine terre (pour les espaces verts) ? », « Quel est le gabarit pour les arbres ? »,  « Comment allez-vous creuser les fondations ? »,  « Qu’est-ce qui est prévu au niveau des vibrations ? », « Quel sera le genre de clôture ? »,  « A-t-il un local poubelle ? » … Le déroulement du chantier a suscité beaucoup de questions puisqu’il devrait se dérouler entre Juin 2012 et fin 2014, un riverain faisant remarquer que « ce secteur est bloqué par la voie ferrée et que les habitants n’ont qu’une issue de sortie…dans un quartier marqué par de nombreux chantiers ses dernières années ». Ainsi que l’esthétisme de l’ensemble immobilier : « Notre volonté est de faire quelque chose de contemporain pour valoriser les critères « énergies » avec une rupture sur les différentes parties du bâtiment dont la façade est en bois » a tentée de répondre l’architecte. Ce qui a provoqué des questions sur l’ensoleillement, les ombres projetés par ces immeubles sur le voisinage, sur les petits fenêtres : « Notre problématique est l’énergie ! ».

     

    Du coup l’équipe suivante qui a présenté le projet d’AREKA Developpement a jouée sur du velours avec un immeuble R+3 de 26 logements avec 26 parkings, construit sur un  terrain de 785 m2 Shon pour du personnel du ministére de la Défense, à l’entrée de la villa des Matraits. « c’est faire de l’immobilier utile pour des jeunes militaires » a d’emblée attaqué le promoteur en reconnaissant qu’il a été obligé de travailler longtemps sur ce dossier suite à des discussions qui a abouti après deux cures d’amaigrissement : « Comme le zonage a été modifié avec la révision du PLU, on a dû modifier notre projet en passant de 45 à 26 logements, avec un recul de la façade de l’immeuble dont l’architecture s’intégre mieux dans le quartier, et surtout la préservation du palmier » a expliqué l’architecte en parlant « d’une grosse maison » qui fait la jonction entre un immeuble moderbe et les pavillons de la villa des Matraits. On a ssayé de composer entre ses deux éléments, avec un ensemble intermédiaire ». D’emblée, il jouait sur du velours comme le reconnaissaient des participants au fonds de la salle :  « au moins il sait vendre son projet ! » pendant qu’il descrivait son projet : grilles entourant l’immeuble, architecture simple avec un couronnement toiture de tuiles, de la brique et du métal pour donner « un aspect loft », maconnerie traité en clair, et métal en plus sombre… avec des arbres en pleine terre derrière… etc…Ce qui  n’a pas empêché quelques riverains de la Villa matraits de s’inquiéter de la fréquentation de l’immeuble, sur l’organisation de fêtes, sur l’assurance de « ne pas être squatté » laissant entendre dés que l’on parle de jeunes (militaires), c’est la fête permanente ! Une envie renfoulée ?

     

    « Si vous voulez fermer la voie, cela ne dépend que de vous » a rappelé le maire qui ne s’est pas laissé démonté par ses riverains très soucieux surtout de leurs biens privés (et très peu de l’intérêt général).  Un riverain s’est étonné de la différence de traitement de ses deux projets pourtant proches et que « l’on n’ait pas cherché une certaine cohérence ! » - « On fait dans la dentelle » lui a répondu le Maire. A défaut d’un plan d’ensemble qui suscite polémiques, pétitions, recours… Mais cela, il ne l’a pas dit…en y pensant très fort. Un autre riverain s’est étonné qu’il n’y ait pas d’emplacement de stationnement devant le bâtiment sur l’esquisse architecturale, en s’en réjouissant. « Mais l’espace public dépend de la commune » a répliqué l’architecte en lui expliquant qu’il s’en tient à ce qui le concerne. Ce qui n’a pas empêché le riverain d’insister sur la voirie, le stationnement en arguant doctement « si c’est pour avoir la même rue, on aura des problèmes ! ». Du coup Bernard Gayuducheau ne s’est pas démonté en proposant de faire un aménagement semblable à la rue Sadi Carnot, en expliquant que son objectif est d’aller vers « une reconquête du domaine public par les gens qui habitent leur ville »

  • VANVES CERNE PAR LES PROJETS DE TOURS : ET POURTANT ISSY PROPOSE UNE APPROCHE DIFFERENTE

    Vanves est entourée de villes qui ont chacune leur projet de tours et provoquent la polémique surtout à Paris, avec tout d’abord la fameuse tour Triangle, porte de Versailles que suit de prés la municipalité et qui a déjà fait l’objet de nombreuses réunions publiques depuis 3 ans. Ensuite l’ile Seguin où le projet des tours de Jean Nouvel ont semé la zizanie au sein du Conseil municipal de Boulogne entre PC Baguet (NC) député maire et son adjoint Vice Président du Conseil Général Thierry Solére (UMP)  et la colère des riverains notamment du côté de Meudon Bellevue. Enfin Issy les Moulineaux avec 4 projets de tours : l’une est devenue le serpent de mer d’un projet de reconstruction sur les terrains de l’ex- CNET face au séminaire Saint Sulpice, les 3 autres devraient être construites à la tête du pont d’Issy les Moulineaux.  Heureusement à Vanves, la commune a été vacciné par cette (petite) tour construite au dessus du marché et du centre administratif  

     

    Ce projet des 3 tours de la ZAC d’Issy sur lesquelles travaillent en catimini depuis 3 ans plusieurs cabinets d’architectes devrait faire l’objet d’une enquête publique à partir de la fin Octobre. André Santini (NC)  l’a joué finement pour éviter la mobilisation des opposants aux tours comme l’a montré la réunion publique de présentation Jeudi dernier, même si certains opposants étaient présents où se mélangeaient écologistes, socialistes et Modem que le député maire compare à un « barnum » qu’il aurait sur ses talons à chaque réunion Là, il y avait moins de grains à moudre car le quartier a été bien choisi : il n’y a pas d’habitants, que des bureaux.

     

    La tête du pont d’Issy devenu la ZAC d’Issy est devenu au fil des années, un site disqualifié, constitué friches tertiaire, avec des bâtiments devenus obsolétes tant sur le plan fonctionnel qu’environnemental où étaient installés le bouquet numérique TPS (racheté par le grouper Canal+), l’Equipe qui a déménagé à Boulogne, le siége Yves Rocher qui devrait déménager à quelques métres, avec la célébre halle Eiffel où s’étaient installé au début des années 80 l’agence RSCG (J.Séguéla). En partie vacants, ces bâtiments sont destinés à être démolis par leurs propriétaires (Axa, Crédit Agricole, Assurances, Générale Continentale Investissements).

     

    Le programme prévisionnel porte sur 256 460 m2 Shon dont  230 000 m2 de bureaux, 13 500 m2 de logements dont 25% sociaux, 3500 m2 de commerces au pied des bureaux, et des habitations, 1200 m2 d’équipements publics,  avec ses trois tours, l’une dessiné par l’agence Loci Anima avec l’architecte François Raynaud (projet Axa –Sefri),  deux autres côté à côté  dont l’une a été confié à JC Viguier (projet Crédit agricole), et l’autre à Jean Claude Roulendes  (projet CGI). « S’il y a un site à densifier c’est un bon endroit ! On ne peux pas dire que mettre 3 tours là ne vont rien changer» ont-ils expliqué en ne voulant pas du tout recréer le Front de Seine à Grenelle ou la Défense avec des tours mal conçue, mal cadencés,  leurs dalles sans vie et à courant d’air.

     

    Ses architectes en présentant des esquisses,  ont défendus une approche totalement différente, proposant par exemple une tour de grande hauteur constituée de 3 objets superposées avec des terrasses d’altitude, des jardins d’étages pour répondre au désir de végétalisation, avec des fenêtres, des communications avec l’air, des panneaux photovoltaîques et des éoliennes pour fabriquer de l’énergie avec du soleil et du vent. Une autre pourra avoir la forme d’un cristal qui décroît en montant, en étant orienté vers l’ouest, son emplacement ayant été étudié de prés par rapport au soleil, la lumière, l’ombre projetée qui ira là, surtout vers la Seine. « Nous avons développé un certain nombre de technologies pour rendre performant les consommations de ces tours » expliquaient ils.

     

    Jean Claude Viguier confiait qu’il faut revoir l’emplacement des équipements techniques généralement installés au sommet, alors qu’à mi hauteur, ils permettraient de réaliser plus d’économie d’énergie surtout au niveau des fluides. « Et elles sont placés dans un endroit que l’on rendra sympathique, avec parvis, parcours piétonniers, terrasse de brasserie, commerces » ajoutaient ils. Deux grandes places entoureront ces tours et permettront soit par une passerelle au dessus du CD 50 ou une légère de pente, de rejoindre à travers la halle Eiffel,  les stations du T2 ou du RER C de l’autre côté de l’actuelle place Lafayette. Ainsi ses architectes cherchent à tourner le dos aux tours infernales, ce qui est une approche qui vaut d’être suivie…si l’on veut préserver le peu d’espaces verts, forestiers, agricoles grignotés par la ville.