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ENVIRONNEMENT - Page 43

  • LES PRESIDENTIELLES A VANVES ET EN ILE DE FRANCE : LA POLLUTION DE L’AIR SUSCITE LA POLEMIQUE

    Depuis quelques jours les vanvéens comme les franciliens se sont aperçus des pics de pollution atteints en Ile de France grâce notamment aux panneaux d’informations du Périph qui invitent les automobilistes à réduire leur vitesse de 20 km/h, ou aux bulletins d’AirParif sur France 3 Paris Ile de France et  son site Internet.  Le « seuil d'alerte » pour ces particules (dites PM10), émises notamment par les véhicules, certaines industries et la combustion de déchets verts aurait été atteint hier. Depuis début Mars, le seuil d’alerte, niveau au-delà duquel une exposition de courte durée présente un risque pour la santé de l'ensemble de la population, a été dépassé trois fois dans le Grand Paris. Selon la Mairie de Paris, le nombre de jours de pollution atmosphérique a dépassé les seuils d’alerte dans le Grand Paris,  2 jours sur 5 depuis le début de l’année. Ainsi sous un très beau soleil se cache la pollution qui suscite la polémique.

     

    « La vague de froid est terminée et la pollution reste inquiétante. L’arrivée des beaux jours semble même aggraver le phénoméne » constatait la Mairie de Paris dans un communiqué. « Face à cette situation, le gouvernement parle mais n’agit pas. L’Etat demande aux collectivités d’engager des études de zones interdites aux véhicules (ZAPA), lance la révision des plans régionaux pour la qualité de l’air et de protection de l’atmosphére…Et le Préfet de police (dans un communiqué) recommande aux automobilistes de veiller à essayer de réduire leur vitesse si c’est possible, et aux enfants et personnes âgées de privilégier les activités calmes et éviter l’activité physique. Le Préfet de police n’a baissé la vitesse limite qu’un seul jour sur les 22 de dépassement des seuils depuis début 2012 » ajoute Bertrand Delanoë (PS) dans son comuniqué, relayé par Eva Joly, candidate EELV aux élections présdentielles :  « Plutôt que d'agir, le gouvernement préfère demander aux personnes fragiles de se protéger. Pire, il prévoit des dérogations aux objectifs de lutte contre la pollution et laisse les organismes en charge de la mesure de la pollution en situation d'asphyxie financière. Si le gouvernement voulait casser le thermomètre pour cacher la pollution, il ne s'y prendrait pas autrement ». 

     

    Ainsi Bertrand Delanoë, maire de Paris dés Vendredi dernier, Eva Joly candidate EELV aux Présidentielles, hier matin lorsqu’elle s’est rendu au parc André Citröen, où le ballon d’AirParif diffuse en temps réel les indices de la qualité de l’air,  ont dénoncé l’inaction du gouvernement devant le drame sanitaire qu’est la pollution de Paris. « Alors que l'Ile-de-France et de nombreuses autres agglomérations traversent un nouvel épisode de pollution de l'air, il est temps de dénoncer l'inaction du gouvernement devant ce drame sanitaire » indiquait l’ex-juge, en proposant, avec le maire de Paris  « une liste de mesures concrétes faciles à mettre en œuvre par l’Etat » : Obliger les poids lourds en transit à contourner le centre de la métropole, imposer une baisse des vitesses de 20 km/h sur les grands axes dès lors que les seuils sont dépassés et même baisser la vitesse limite du boulevard périphérique à 70 km/h. « L’argument de la perte du temps par les automobilistes  -  à peine quelques minutes perdues – est totalement dérisoire au regard de l’enjeu de santé publique » selon la Mairie de Paris.  « Il faut surtout préparer l'avenir en dotant la France d'une Agence de l'air et en supprimant progressivement tous les avantages dont bénéficie le diesel, gros émetteur de particules dangereuses pour la santé. Cela commence par la prise en compte dans le bonus-malus automobile de toutes les émissions polluantes »ajoutait Eva Joly relayé par Denis Baupin, adjoint au Maire EELV de Paris en charge de l’environnement : « Au-delà des actions d'urgence en période de pics, il convient que les pouvoirs publics prennent enfin conscience que la fuite en avant dans la dieselisation du parc (automobile) est un non-sens sanitaire ! ».

  • VANVES, UN TERRITOIRE RICHE EN EAUX GRACE A SES SOURCES ET SES ACQUEDUCS

    La France a accueilli le Forum Mondial de l’Eau qui s’est déroulé cete semaine à Marseille. Deux organismes bien connus des franciliens et des vanvéens  s’y sont distingués : Le Syndicat des Eaux d’Ile de France présidé par André Santini qui a annoncé qu’il s’engage à consacrer à l’horizon 2015 un million d’euro supplémentaire à ses actions de solidarité internationale, soit 2,4 M€ par an grâce à un prélévement de 0,6 centime d’euros pour chaque métre cube d’eau vendu par le SEDIF. Le SIAAP qui s’occupe de l’assainissement dans la Région Capitale a interrogé les franciliens sur les enjeux environnementaux de l’eau et de l’assainissement : 95% considérent qu’il est important d’agir sur la pollution de l’eau, devant la pollution de l’air (94%), l’extinction des espéces animales et végétales (88%), le réchauffement climatique (84%), l’étalement urbain (68%)…

    L’assainissement est au cœur des enjeux car l’absence d’épuration des eaux aurait pour conséquence « des maladies graves chez les individus » (96%),  « des menaces pour les écosystémes la diversité des espéces vivantes » (95%). Ils considérent l’eau comme une ressource limité (82%), déclarent faire attention à la quantité d’eau qu’ils utilisent (91%) et aux recommandfatioons qui leur sont délivrés sur son usage (86%). Enfin, la moitié considére que l’eau est un produit marchand (49%) et l’autre mpoitié un bien commun ded l’humanité (49%).  Ce Forum Mondial de l’Eau est l’occasion de rappeler que Vanves est une ville d’eaux avec un sous-sol riche en sources qui expliquent l’implantation de blanchisseurs à une certaine époque.

     

    Plusieurs cartes anciennes conservées aux Archives de la Ville recensent le nombre de puits creusés et forés, et dressent le plan de l’admirable réseau d’aqueducs souterains qui captaient ses eaux pour alimenter fontaines et lavoirs. En dehors des nappes d’eaux souterraines dans lesquels puisaient ses blanchisseurs, un ruisseau ou rû traversait Vanves prenant sa source aux environs de la Mairie de Clamart, coulait vers le Clos Montholon, traversait une grande propriété devenue le parc F.Pic , le Centre Ancien (rue Gaudray, Place du Maréchal de Lattre de Tassigny dite du Val, le parc du Lycée Michelet (ex-propriété des Condés) qui s’étendait jusqu’à la rue d’Issy, pour se jeter dans la Seine après Corentin Celton…Il fut recouvert d’une voûte à la fin du XVIIIéme siécle.

     

    C’est le plus connu, mais il n’était pas le seul, puisqu’à l’occasion d’un effondrement de la chaussée de la rue JB Potin, en 1995, fut découvert un aqueduc qui conduisait un ruisseau provenat du fort d’Issy. D’ailleurs deux aqueducs ont canalisé cette eau à Vanves : Le premier était dénommé « l’antique aqueduc » construit au XVIIéme siécle pour alimenter la grande fontaine où les habitants venaient puiser l’eau potable et le lavoir public de la rue des Chariots. Son eau partait alors vers les propriétés de la rue Vieille Forge avec sa petite fontaine dénommée «  La Pissoire »  et les dépendances du Lycée Michelet en alimentant la petite fontaine de la place du Val. Le second long de 400 m, dénommé « l’Aqueduc du Lycée Louis Le Grand » ou « Canal du Prince de Condé », partait de la place du Val pour desservir le Château (Pavillon Mansard) et sa piscine découverte au bas du parc, les fontaines du lycée et au bout des d’Issy/Vanves et Minard à Issy les Moulineaux.

     

    Ces aqueducs ont été les prémices d’un réseau de distribution d’eau potable qui a commencé à être mis en place au milieu du XIXéme siécle, la première convention avec la Compagnie des Eaux remontant à 1860 lorsque celle-ci s’engagea à fournir 200 m3 d’eau par jour pour « les besoins du Lycée Impérial ». La seconde fut signée le 22 Juin 1869 lorsque cette Compagnie s’est engagéer pour 50 ans à fournir de l’eau aux vanvéens à raison de 250 à 1000 litres/jour. Vanves est même devenu l’un des points stratéghiques de la distribution de l’eau grâce à la station Lafosse en dessous du carrefour des rues de Châtillon et du Docteur Lafosse. Une chambre souterraine de vannes automatisée a été inaugurée en 1993 qui est une des plus importantes interconnexions des 8700 km de canalisations du SEDIF : 5 canalisations de transit convergent dont deux arrivant de l’usine de Choisy le Roi pour desservir Vanves, Issy les Moulineraux, Malakoff, le sud ouest et le centre des Hauts de Seine. A partir de là, une multitude de canalisations desservent chaque rue et chaque habitation vanvéennes, soit 36,6 km de longueur et plus de 2000 branchements.

  • BLACK OUT A VANVES ! UN SCENARIO CATASTROPHE INSOUTENABLE POUR LE GRAND PARIS !

    Black out à Vanves comme dans tout le Grand Paris ! C’est le sénario catastrophe sur lequel commencent à travailler les pouvoirs publics francilens. Ils se sont rendus compte que le projet du Grand Paris, avec  son réseau de transports (Grand Paris Express), son développement économique (création de 800 000 d’emplois)  et de logements (70 000 construit par an) avec l’arrivée de 1,4 million de nouveaux franciliens, devrait engendrer une demande nouvelle de puissance estimée à plus de 3.000 mégawatts d'ici 2025. Ajoutons pour l’anedocte, qu’il n’y a pas que le Grand Paris qui peut susciter la grande panne d’électricité du siécle – souvenez-vous du milieu des années 70 – mais aussi un soleil en super activité comme c’est le cas actuellement. Souvenez-vous du film « Blow Up » qui rappelle un tel scénario !  Rassurez-vous les Pouvoirs Publics sont sur le coup. Ils ont inventés le terme très technocratique de « soutenabilité » du Grand Paris (bien sûr) en approvisionnement électricité qui a fait l’objet récemment d’un séminaire  comme ce sera le cas plus tard sur la distribution d’eau potable, l’assainissement, les déchets, les risques industriels ou naturelles.  

     

    Ainsi ces 3.000 MW nécessaire au Grand Paris d’ici 2025/30, représentent une augmentation de 20% de la puissance actuelle et sont l'équivalent de la puissance de trois centrales nucléaire de Chinon ou encore 1500 éoliennes à puissance maximale. Elles sont destinés à faire face à la volonté affichée de développer les activités high tech et donc de l'accroissement de data centers, très gourmands en énergie (1.000 MW des 3.000 prévus),  à alimenter les nouveaux logements et les commerces de proximité (1.150 MW), à faire fonctionner le futur métro automatique Grand Paris Express (350 MW) ou encore les 350 à 400.000 voitures électriques (450 MW) attendues sur les routes.  ERDF et RTE ont d’ores et déjà identifié 8  zones de fort développement en IDF : La Défense et sa périphérie, Paris Nord Est, Paris Rive Gauche, Paris Batignolles, la Plaine Saint-Denis, Marne la Vallée tirée par Euro-Disney, Roissy plaine de France, OIN Seine Amont, OIN Paris-Saclay et vallée des biotechnologies  avec l’OIN Seine Aval (Pays Mantois et Poissy).

     

    Les réseaux de transports et distribution de l’électricité  avec les capacités de transformations doivent donc être étendus ou renforcés dans ces zones. Des études ont été menées, d’autres sont actuellement en cours d’approfondissement sachant que l'électricité est acheminée sur les lignes haute tension jusqu’en IDF où elle  passe par des postes transformateurs dit « postes source » (265 dans le Grand Paris), d'où elle ressort, acheminée cette fois par ERDF pour la desserte d'environ 100.000 habitants par poste source. « L’essentiel des difficultés que pourrait rencontrer le distributeur se situe au niveau de ses postes sources et de leur alimentation HTB. Il faudra donc en construire un certain nombre sachant qu’il faut au minimum de 4 à 6 ans d'anticipation pour le faire. L’appui des collectivités locales et des pouvoirs publics est nécessaire dés que les projets d’aménagement sont arrêtés pour optimiser l’emplacement des terrains des futurs postes sources et ainsi déterminés des « emplacements réservés » dans les documents d’urbanisme » explique t-on à la DRIEE.

     

    Elle précise qu’il faut 5000 m2 en milieu urbain pour un tel poste-source et 5 à 10 ans pour l’implanter entre la décision et son ouverture, et 25 m2 pour un poste de distribution alimentant en moyenne 200 clients (un tous les 10 km). ERDF ne cache pas que l’accélération de la construction de logements et de  bureaux entraînera un doublement des opérations de raccordement,  et la création d’un nouveau réseau de transports en commun entrainera le déplacement d’une grande quantité d’ouvrages existants. Les investissements devraient ainsi passer de 200 à 350 M€ entre 2008 et 2013 pour augmenter les capacités du réseau et le renforcer, raccorder les nouveaux utilisateurs (+150 M€ par an). 

     

    En amont, la sécurité de l’alimentation de l’Ile deFrance  qui produit moins de 10% de l’électricité qu’elle consomme s’appuie sur deux éléments : Le maintien des sites de production à proximité de Paris (Vitry sur seine, Porcheville, Gennevilliers, Vaires sur Marne, Montereau, Champagne sur Oise) car « plus encore que la croissance de la consommation, la disparition de moyens de production en IDF pourrait avoir des conséquences sur la tenue de tension et sur le passage de la pointe hivernale, nécessitant la mise en place de moyens de « consommation » significatifs sur le réseau de transports » indique RTE qui insiste sur leur rôle de renforcement du réseau en terme de robustesse lors des pics de consommation. La nécessité de partager le caractère stratégique de réseau de transport existante avec ses pénétrantes 250kV avec les acteurs de l’aménagement du territoire : « Ce réseau essentiel pour l’alimentation électrique du Grand Paris doit en effet faire face à une pression foncière de plus en plus forte »