Depuis le début des mesures en 1873, le Grand Paris n'avait dépassé la barre des 40°C qu'une seule fois, le 28 juillet 1947, avec 40,4°C. « Ce qui correspond à la température maximale moyenne à Bagdad en Iraq en juillet (43°) » soulignait l'institut de prévision. La nuit du mercredi 24 au Jeudi 26 Juillet avait, d'ailleurs été la plus chaude de l'histoire en France, selon Météo France. Mais Jeudi, le record a été atteint ce fameux Jeudi, avec 42,9° à Vanves. Pas âme qui vive en milieu de journée, notamment dans le Cenre Ancien, même la terrasse du Tout Va Mieux a été désertée, personne depuis 15H jusqu’à 19H ! Du jamais vu ! Les vanvéens commençant à sortir pour s’aérer et respirer en début de soirée. Les chantiers, nombreux à Vanves, étaient même arrêté en milieu de journée
Même la canicule de 2003 n'avait pas permis d'exploser ainsi le record à Vanves alors que la première vague fin juin, avait vu un record absolu de température battu à Vérargues (Hérault) avec 46 °C. Bien évidemment, tout le monde se référait à 1947 qui a peu tué malgré son intensité, mais pas aux 70 jours de canicule qui ont marqué l’été 1911 à Paris et dans le département de la seine (petite couronne actuelle). Du début Juillet elle s’est étiré jusqu'à la mi-septembre, et a fait 41 072 décès dans l'Hexagone. Une véritable hécatombe qui a frappé pour un quart les personnes âgées, mais aussi des bébés de moins de deux ans ! Les travaux d'Emmanuel Le Roy-Ladurie, indique plus loin dans le temps, qu'un terrible coup de chaud en 1636 avait emporté 500 000 sujets du roi Louis XIII. «Ces hécatombes s'expliquaient par des épidémies de dysenterie, l'eau - souvent infectée - venant à manquer». D'après sa monumentale « Histoire humaine et comparée du climat » en trois tomes (Fayard), les étés 1718-19 sont également restés dans les annales avec 700 000 décès enregistrés, une région parisienne transformée en Sahara et même l'apparition de nuées de sauterelles !»
Même si on s’en est moins aperçu, à Vanves comme dans les Hauts de Seine, notre Région a été touché par la sécheresse comme 80 autres départements français. La Seine-et-Marne et le Val-d'Oise ont été en «alerte renforcée», faisant parties 21 départements où les prélèvements d'eau pour l'agriculture ont été réduits, l'arrosage des jardins et des espaces verts a été aussi fortement limité. L'Essonne et les Yvelines ont été en «alerte jaune », les mesures de restriction d'eau sont moins fortes que dans les départements en «alerte renforcée». Mais «chacun est invité à réduire volontairement ses consommations en eau non indispensable» précisait on alors à la préfecture de Région. À Paris, dans les Hauts-de-Seine, en Seine-Saint-Denis et dans le Val-de-Marne, la Seine et la Marne faisaient l’objet d’un suivi régulier des débits. La situation des sources situées en Seine-et-Marne, dans l’Yonne et dans l’Eure qui contribuent à l’alimentation de Paris et son agglomération en eau potable a été également suivie. La situation de la Seine et de la Marne, dont le débit est soutenu pendant l’été par les lacs situés en amont (Le lac d’Orient sur la Seine, le lac du Temple sur l’Aube, le lac du Der sur la Marne et le lac de Pannecière sur l’Yonne) n’a pas conduit à des restrictions particulières. Cependant, collectivités, services publics, entreprises, industriels ou bien encore agriculteurs de l’agglomération ont été également appelés à «réduire volontairement les consommations en eau ».