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Climat - Page 2

  • LE PLATEAU EST LE QUARTIER DE VANVES LE PLUS TOUCHE LORS DES VAGUES DE CHALEUR COMME C’EST LE CAS ACTUELLEMENT

    Vanves et sa région traversent un nouvel épisode de fortes chaleurs avec des chaleurs montant jusqu’à 34/36°. Selon une étude de l’Insitut Paris Région (ex-IAU IDF) qui a édité une carte sur son site internet, la moitié des Franciliens est exposée aux fortes chaleurs. Les experts ont classifié chaque pâté de maisons selon un indice de vulnérabilité allant de 1 à 9 (très faible à très forte), en croisant les données sur les îlots de chaleur, l’urbanisme et la capacité des populations à faire face. Il montre que plus un quartier est urbanisé, haut, étroit, sujet à une activité humaine (automobile, rejet d’air climatisé, industrie), plus il capte et accumule la chaleur en journée.

    C’est le cas du Plateau, dans sa partie dense entre Jean Jaurés/Jean Bleuzen/LouisVicat/Pasteur qui est le quartier le plus chaud de Vanves, pas sa partie pavillonnaire en partie verdoyante, avec ses pavillons, son square Etienne Jarrousse, comme du reste l’ensemble de son territoire qui bénéficie des parcs du Lycée Michelet même s’il est fermé au public, Frédéric Pic mais aussi de ses jardins qui forment des îlots de fraicheurs au sein du prieuré Saint Bathilde des Sœurs Bénédictines, ou entre pavillons, côté jardins entre des rues comme Sadi Carnot/Victor Hugo, Victor Hugo/Murillo… ou les fameuses Villas Quincy, Dupont etc….

    En tous les cas, cet effet «îlot de chaleur urbain» amplifie les aléas climatiques, notamment la nuit, en limitant le refroidissement en ville. Lors de la canicule de 2003, des écarts de température entre Paris et les zones rurales pouvaient varier jusqu'à 10°C selon l’Institut Paris Région qui classe Vanves parmi les villes non vulnérables. Par contre le point chaud est le centre de Paris. «Plus on va vers le centre de la métropole parisienne, plus on note la présence d’îlot de chaleur urbain : 21% en grande couronne, 63% en petite couronne, 99% dans Paris intra-muros ! Les quartiers de Beaubourg, Marais, Saint Lazare, Sainte-Anne, les Grands Boulevards seraient propices au développement de cet effet » selon les experts de cet institut. La Seine-Saint-Denis serait plus exposée avec Aubervilliers, Saint-Denis, Le Bourget… Ces trois villes concentrant le plus de difficulté.

    En tous les cas, un tiers de la population (3 685 000 Franciliens) est considéré comme très vulnérables à la chaleur, en raison du lieu où ils habitent. 845 000 sont considérés comme « très sensibles » en fonction de leur âge (moins de 5 ans, plus de 65 ans). Les experts suggèrent de préserver les espaces d’îlot de fraîcheur et de « renaturer» les villes. Notamment en  (re) plantant des arbres qui permet de créer îlots de fraicheur. Même si la ville s’y est engagé, il reste beaucoup à faire à  cause des (trop nombreux) arbres des jardins privés abattus lors des opérations immobilières : sur les 119 rues de la commune, 62 (52 %) ne comportent aucun arbre dans l'espace public, selon ces experts sachant que 3275 arbres ont été recensés sur la superficie de la commune et 2740 dans des espaces et propriétés privées. Mais aussi en aménageant des cours Oasis dans tous les écoles et pas seulement à l’école du Parc à l’occasion de sa reconstruction : Il s’agit de  cours d’école plus végétales, plus rafraichies et avec moins d’asphalte, une meilleure gestion de l’eau de pluie, des points d’eau et des aménagements plus ludiques…dont les riverains peuvent profiter pendant les week-ends ou les vacances, et surtout lors des canicules,  à Paris et dans l’autres villes, surtout lors des canicules.

    En tous les cas, la carte doit servir de support aux collectivités dans la mise en œuvre de leurs plans climats.

  • COMMENT VANVES POURRAIT SEPREPARER A VIVRE A 50° EN S’INSPIRANT DE PARIS

    A l’occasion de la session du Conseil de Paris consacré notammet à son PLU Bio-climatique,  le rapport  de la mission d’information et d’évaluation sur « Paris sous 50° » a été présenté hier. La MIE planché pendant six mois sur 85 préconisations pour adapter Paris au changement climatique et notamment à des températures très élevées. Le «50 degrés à vanves, ça n'est plus du tout de la science-fiction» si l’on reprenait l’expression  de cette mission dans son rapport concernant Paris, d’autant plus que Vanves est l’une de ses voisines et devrait s’inspirer de son PLU bioclimatique et des 85 préconisation de son grand plan chaud dont certaines pourraient être mis en place à l’échelle intercommunale avec GPSO et la métropole du grand Paris

    Parmi ces préconisations :  ouvrir des lieux frais à la population, y compris la nuit, étendre les horaires d'ouverture des parcs et jardins… Pour éviter les pics de pollution favorisés par les canicules, mettre en place des restrictions de circulation par anticipation, instaurer une «clause ICU (Îlot de chaleur urbain») dans les constructions  qui favoriserait la végétalisation en pleine terre (en imposant un pourcentage au-delà de 150 m2) ou l’isolation du bâti pour les projets financés par la Ville.  Débitumiser partout où cela est possible, notamment entre les pieds d'arbres  et au niveau des places de stationnement. Végétaliser partout où c’est possible, dans les cours, sur les toits, dans les écoles, en façade, ne plus toucher aux arbres d’alignement.  Doter la ville de «placettes oasis», conçue pour être un lieu de fraîcheur,  multiplier les points d’eau en créant des fontaines, des miroirs d'eau comme à Bordeaux, des mares…

    Les toits «plats et non patrimoniaux» pourraient être peints en blanc pour moins emmagasiner la chaleur. Quant aux constructions neuves, les élus parisiens proposent donc de mener un plaidoyer auprès de l'État pour imposer la prise en compte du confort d'été dans les normes de construction et des logements traversants pour une meilleure circulation de l'air. Mais aussi l’installation de panneaux solaires, de récupérateur d’eau de pluie. A défaut de pouvoir imposer, le PLU peut inciter fortement pour le choix des matériaux, la pierre de taille ou la brique en terre crue, le béton s’effaçant au profit de matériaux biosourcése géosourcés

    Voilà quelques idées à retenir du PLU Bioclimatique et du grand plan Chaud de Paris qui innovent dans de nombreux domaines pour les élus d’une ville qui n’arrêtent pas de se densifier au point d’exaspérer ses habitants

  • PARIS, VANVES ET SES VOISINES, PREMIERE VILLES OU L’ON RISQUE DE MOURIR DE CHAUD

    Selon une étude publiée en avril dans «The lancet Planetary Health , la capitale française est particulièrement exposée aux risques de fortes chaleurs, où le  risque de mourir de chaud  est le plus élevé. Il est multiplié par 1,6 en moyenne par rapport aux températures de confort. « Les années les plus chaudes que nous avons vécues jusqu'à présent seront parmi les plus fraîches d'ici une génération» selon le GIEC.

    Pour établir leur évaluation, les chercheurs ont analysé les morts dans 854 villes de 30 pays européens, représentant plus de 205 millions de personnes âgées de 20 ans et plus, entre 2000 et 2019. Il en ressort que chaque année, le froid tue 203.620 personnes et le chaud 20.173. Les plus de 85 ans représentent 60% des morts dues au froid ou au chaud. Plus généralement, en France, environ 1388 personnes meurent de chaud chaque année, c'est plus qu'au Portugal (529) et qu'en Grèce (738) mais moins qu'en Allemagne (2886) et qu'en Italie (5034), pays d'Europe où le plus grand nombre de morts chaque année en raison de températures très élevées a été recensé

    À Paris, le risque pour les 85 ans et plus de mourir de chaud est multiplié par 1,6 en moyenne par rapport aux températures de confort : « Cela peut s’expliquer par le fait que c’est une agglomération très exposée à l’effet îlot de chaleur urbain (ICU) ui provoque une forte élévation de la température en été » indique Pierre Masselot, l'un des principaux auteurs de l'étude. «Ces ICU entraînent une augmentation du nombre de nuits tropicales où la température reste supérieure à 20°C, empêchant le corps de récupérer de la chaleur de la journée». Les îlots de chaleur  sont le résultat d'un manque de végétation, ou de la construction d'une ville, puisque plus les bâtiments sont hauts et resserrés, plus la chaleur augmente par rapport à des zones plus ouvertes et végétalisées. Et c’est ce que risque Vanves avec une densité qui s’accroît de jour en jour, sans véritable création d’espaces verts ou plantations d’arbres notoires.  Les écarts de température qui peuvent être importants d'un quartier à l'autre. Ainsi, lors de la canicule historique de 2003, qui avait fait plus de 15.000 morts en France, la surmortalité avait atteint 141% à Paris contre 40% dans les villes petites à moyenne, selon Santé Publique France 

    Selon la 6e synthèse du Giec publiée en mars, le réchauffement climatique causé par l'activité humaine atteindra en effet 1,5°C par rapport à l'ère pré-industrielle dès les années 2030-2035. D'ici là, les villes comme Paris et ses communes riveraines  devront trouver des solutions pour s'adapter à la vie sous 50°C. Parmi les pistes mises en avant par les scientifiques : le re-végétalisation des espaces alors que selon une étude publiée en février, déjà dans The Lancet, la présence de ces végétaux pourrait réduire d'un tiers les décès liés aux canicules.