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  • UNE ENQUETE «VANVES ET MOI » POUR AMELIORER LA RELATION A l'USAGER SUSCITE QUELQUES QUESTIONS

    Les Vanvéens ont eu l’occasion de répondre à une enquête sur la «modernisation de la gestion de la relation à l’usager» ces dernières semaines qui a fait l’objet d’une question orale du groupe LREM au dernier conseil municipal : « Le projet nous interpelle cependant sur un certain nombre de points : Il est indiqué que ce travail est constitué de différentes étapes définies « en concertation parallèle avec les agents municipaux et les Vanvéens ». Qui sont les Vanvéens qui ont été sollicités pour la définition de ce cadre de travail ?. Nous avons également noté qu’un état des lieux des pratiques existantes a été réalisé en juin dernier : cela a-t-il été effectué à partir des statistiques de fréquentation et des démarches effectivement réalisées auprès des services municipaux ? Si tel est le cas, est-il pertinent de consacrer la moitié de l’enquête à un nouvel état des lieux sur les pratiques des Vanvéens, le précédent ayant été réalisé il y a moins de six mois ? L’article de Vanves Le Mag (de Novembre) nous apprend également que des ateliers participatifs ont été organisés en octobre 2021. Au-delà des services municipaux, au cœur du dispositif, des Vanvéens, pouvant contribuer à la réflexion en tant qu’usagers, ont-ils été associés à cette étape ? Parmi les propositions d’évolutions à prioriser par les Vanvéens, l’une d’elles est d’offrir la « possibilité de ne donner qu’une fois ses pièces justificatives pour l’ensemble des démarches » : si cela était effectivement le cas, quelles mesures seraient prises pour assurer la protection des données personnelles des Vanvéens et garantir la confidentialité de leurs différentes démarches ? Nous notons enfin qu’un cabinet de conseil expert a été mandaté pour accompagner la Municipalité. Quelle est sa mission précise (gestion de l’enquête, animation des ateliers, recommandations, mises en place opérationnelle des évolutions ?) et quel est le coût de son intervention ?» a demandé Jean Cyril Le Goff (LREM) qui a tenu à préciser  que « nous tenons néanmoins à préciser que nous soutenons toute évolution permettant de faciliter les démarches des Vanvéens auprès des services municipaux mais que nous resterons vigilants sur la qualité des solutions proposées, leur pertinence dans le cadre d’une évolution épanouissante des missions des agents municipaux et l’absolue nécessité de maintenir un service public accessible à tous, que ce soit en matière d’inclusion numérique ou d’accompagnement personnalisé aux démarches pour nos administrés les plus fragiles» 

    «L’enquête « Vanves et Moi » s’intègre dans une vaste réflexion engagée au sein de l’administration municipale pour travailler sur l’ensemble des dispositifs, procédures, lieux d’accueil, outils numériques qui sont utilisés dans le cadre de la Relation à l’Usager. La démarche de modernisation et de recherche d’efficience pour cette gestion de la Relation à l’Usager (dite plus simplement GRU) constitue un projet interservices pour l’administration municipale et répond à la promesse faite par notre majorité de moderniser les services publics locaux pour mieux répondre aux attentes des usagers. Cette démarche a commencé par un travail interne de diagnostic réalisé par le Cabinet MENSIA-CONSEIL/INFOTHEP constitué d’une équipe de professionnels habituée à ce type de mission et connaissant parfaitement l’environnement des collectivités. Le travail s’est effectué avec une observation attentive de chacun des services, des entretiens avec les responsables de service, leurs principaux collaborateurs ainsi qu’avec les élus chargés des secteurs directement concernés par les thématiques de la GRU. A l’issue du diagnostic, des ateliers participatifs ont réuni une soixantaine d’agents cadres et non cadres, venus d’une quinzaine de services différents pour travailler sur des propositions d’amélioration. Ces ateliers, animés par chacun des trois représentants du Cabinent MENSIA, ont adopté la technique de la mise en situation, pour faire participer efficacement les agents, réfléchir éventuellement de façon critique sur certains process actuels et surtout susciter des propositions . Parallèlement à ces ateliers, deux enquêtes ont été lancées, l’une en interne parmi tous les agents de la collectivité, l’autre en externe à destination des vanvéennes et vanvéens. Le résultat de ces deux enquêtes viendra s’ajouter et complètera les principaux axes de réforme que proposera le prestataire de la Commune dans son rapport de synthèse. Ce rapport sera décliné en feuille de route après arbitrage de la Municipalité» a répondu Guy Israël maire adjoint chargé des services au public.

    « Le process participatif a été au cœur de la méthodologie retenue, il a associé des représentants des élus, de l’administration au sein d’un comité de pilotage conduit par moi-même. Il continuera de l’être dans le cadre de la phase de mise en place de la feuille de route.  S’agissant de la prestation du Cabinet MENSIA je vous confirme qu’elle a fait l’objet d’une mise en concurrence dans le cadre d’un marché à Procédure  Adaptée. Cette mission est une mission complète englobant la réalisation du diagnostic, la conduite des entretiens, l’animation des ateliers, la rédaction du rapport de propositions, l’organisation des enquêtes et l’analyse de leurs résultats jusqu’à la déclinaison de la feuille de route. Cette première partie de mission a représenté un coût de 64 000 €. La deuxième phase d’accompagnement à la mise en route est une phase optionnelle dont le coût est de 33 000 €. Enfin, l’ensemble des dispositions pratiques qui seront mises en place dans le cadre de cette gestion de la Relation Usager intégrera une dimension RGPD contrôlée et validée par le DPO de la Commune ».

  • LE FEUILLETON DE LA TOUR TRIANGLE A COTE DE VANVES : TRAVAUX PREPARATOIRES ET 2e PLAINTE DENANT LE PNF

    Des «travaux préparatoires» ont été lancés vendredi 10 décembre à Paris sur le site qui accueillera la très controversée tour Triangle, même si le chantier en tant que tel ne devrait commencer que «courant janvier», a indiqué le groupe Unibail-Rodamco-Westfield (URW) à l'AFP qui précisait qu'il s'agissait à ce stade de travaux préparatoires de déblaiement et de sondage. Le projet à quelque 700 millions d'euros - selon des estimations qui ont circulé dans la presse - prévoit une tour de 180 mètres de haut et 42 étages qui sera érigée dans l'enceinte du Parc des expositions de la porte de Versailles. Elle hébergera notamment un hôtel quatre étoiles, plus de 2000 mètres carrés d'espace de travail partagé («coworking»), un centre de santé et un espace culturel.

    Plus tôt dans la journée, le maire (LR) du XVe arrondissement Philippe Goujon, opposé au projet, avait indiqué sur son compte Twitter que «malgré l'opposition résolue des habitants, des associations environnementales et de la mairie du XVe arrondissement, les travaux de la tour Triangle commencent: un mastodonte énergivore de 15.000 tonnes de béton, imposé par Anne Hidalgo, qui ne répond à aucun besoin». Il avait accompagné son tweet de deux photos montrant une pelleteuse à l'œuvre sur le site, en train de déblayer des gravats.

    En début de semaine, les opposants à ce projet de construction ont saisis le Parquet National Financier pour  délit d’octroi d’avantage injustifié». C’est la deuxième plainte déposée au PNF contre ce projet immobilier déposé par France Nature Environnement IDF, SOS Paris, ADHAPE ainsi que la conseillère de Paris LFI Danielle Simonnet. «Comment justifier la construction d’une tour de verre et d’acier, hautement énergivore, de 70 000 mètres carrés de bureaux dans Paris, une ville qui en regorge, dans ce quartier du parc des expositions déjà saturé, et insuffisamment desservi par les transports en Commun, et cela en pleine crise sanitaire et climatique ? On privilégie encore à l’heure du grand Paris des investissements qui ne profitent qu’aux financiers et vont à l’encontre de la ville bioclimatique prônée par la Mairie, du bien-être et de la santé des habitants. Le Conseil de Paris s’est prononcé contre cette tour, les élus de l’arrondissement s’y opposent également" Dans cette situation absurde, les requérants en appellent à la sagesse ! Ils demandent un moratoire sur les travaux de la Tour Triangle en attendant les conclusions du PNF. Il faut arrêter les pelleteuses d’Unibail et Axa qui creusent les sillons d’une affaire politico-financière néfaste à l’avenir de notre cité» insistent les associations qui ont décidé de déposer cette nouvelle plainte au PNF

  • VANVES LANCE UNE CAMPAGNE INEDITE D’ANALYSE DES SOLS SUITE A DES POLLUTIONS DE TERRES

    «Par courrier daté de la fin septembre 2021 à des associations vanvéennes, vous indiquiez que la parcelle cultivée devant l’espace Cabourg était impropre à cette activité dans son état actuel du fait de la présence de métaux lourds (plomb). Vous indiquiez aussi que compte tenu des résultats inquiétants de la qualité des sols vous faisiez procéder à des mesures complémentaires et faisiez étudier des solutions de remise en état des terres polluées. Par ailleurs un programme d’abattage d’une trentaine d’arbres malades dans le Parc Pic aurait été annoncé par GPSO. Un certain nombre de vanvéens se posent la question de savoir si ces maladies sont liées ou non à la pollution aux hydrocarbures qu’a subie le Parc Pic du fait de la société Popihn» a expliqué Thibault Lejeune (EELV) en demandant, lors du conseil municipal du 7 Décembre, «où en sont les analyses des terrains pollués à Vanves, quelles sont les solutions envisagées par la Ville pour remédier à ces pollutions, et quelle est la programmation d’évacuation des terres en question ?»

    «La végétalisation de l’espace public est un objectif majeur de la politique développement durable de la ville de Vanves. Pour y concourir, l’une des actions menées s’est traduit par la création de jardins partagés en lien avec l’association Grainenville. Ce projet, important et dédié à un usage maraîcher, s’est développé dans un premier temps à l’espace Cabourg, espace vert ornemental dans lequel un composteur a été installé, situé à côté du Tribunal d’Instance. Parallèlement l’EPT GPSO, au travers de sa mission Agriculture Urbaine, a contacté la ville afin de mener des analyses de sol sur notre territoire. La ville a ainsi vu l’opportunité de se former à la méthodologie d’analyse de sol et ainsi à confirmer la viabilité du site Cabourg. Malheureusement, les analyses ont révélé la présence de métaux lourds et d’hydrocarbures. Ces résultats ont été communiqués à l’association Grainenville fin septembre, en toute transparence, afin de l’informer de l’impossibilité d’utilisation de cet espace en l’état» expliqué Pascal Vertanessian, adjoint au maire en annoncant que «suite  à ces résultats, la ville de Vanves, en lien avec GPSO, a décidé de lancer une campagne inédite d’analyse des sols de tous les potagers de la commune afin de garantir leur qualité. Il est à noter que rien ne contraint aujourd’hui une collectivité à analyser les sols dans lesquels sont installés des jardins potagers. Vanves est l’une des premières villes à réaliser des analyses et à se lancer dans une campagne de cette envergure. SOCOTEC Environnement a été par ailleurs missionné par la Ville et GPSO afin de fiabiliser les données et proposer une stratégie sur les différents sites de la ville. En effet, SOCOTEC s’appuie sur un référentiel mis en œuvre par l’école AgroParisTech afin de réaliser les analyses nécessaires et proposer des solutions en cohérence avec les résultats obtenus. Le travail des équipes permet aussi de mesurer le risque d’exposition par ingestion de terre et des comestibles cultivés dessus».

    Il a indiqué que «les solutions envisagées par la ville se feront au cas par cas en fonction des résultats des analyses, puis des Analyse des Enjeux Sanitaires (AES) si besoin. Cette analyse permet de calculer le risque sanitaire d’un espace en fonction de l’exposition des usagers à une possible pollution mise en avant dans les analyses de sol. Ces différentes actions prennent du temps car il est important pour la Ville de ne pas prendre de risque concernant la santé des usagers. En terme de remédiation, il n’est pas envisagé de procéder à une excavation des terres. D’un point de vue environnemental, la balance coût/bénéfice s’avère faible. En effet, l’excavation des terres ne permet que de déplacer le problème d’un point A à un point B. Aujourd’hui, peu de solutions de retraitement des terres polluées existent et ces dernières sont souvent stockées dans des centres de déchets. La solution avancée par le bureau d’étude SOCOTEC Environnement est l’installation de bacs hors sols avec un géotextile empêchant tout contact avec la terre polluée. Ces bacs seraient remplis de terre végétale saine et un paillage serait installé autour des bacs».

    Occasion de rappeler que la région a une histoire industrielle induisant une exposition des terres à différentes pollutions, rendant les terres impropres à la culture. Vanves ne fait pas figure d’exception. De plus, les espaces verts, que cela soit sur l’espace public ou dans les écoles, étaient, jusqu’à il y a quelques années, des espaces ornementaux qui n’avaient pas vocation à abriter des plants comestibles et encore moins des jardins pédagogiques. Ainsi ces terres n’avaient pas à respecter des critères de qualité. La terre pouvait être « végétale » ou de la terre de « remblais », dont la provenance, inconnue le plus souvent, sans aucune obligation d’être analysée. Il en découle aujourd’hui une grande difficulté à identifier les pollueurs.

    «Enfin, pour terminer, concernant l’abattage des arbres dont vous faites mention, le service des espaces verts de GPSO a en effet opéré le remplacement de 8 arbres dans le Parc Pic, et une trentaine sur toute la ville, en raison de problèmes phytosanitaires (champignons) qui ne sont pas en lien avec la pollution d’hydrocarbures identifiée par le passé dont vous faites état dans votre question (entreprise Popihn). La fuite d’hydrocarbure qui avait impacté le Parc Pic a fait l’objet d’une indemnisation suite à une décision de la Cour d’Appel de Versailles, condamnant Popihn a versé une indemnité de 709 406 € à la ville».