Boulogne et Issy les Moulineaux ont entamé, cette semaine la seconde étape de leur rapprochement avec les premières réunions publiques de quartier Après un petit film, PC Baguet à Boulogne, A.Santini à Issy, ont expliqué pendant 30 à 45 mn le contexte qui a conduit ses deux villes à entamer un processus de rapprochement, et les mots ont leur importance, car il ne s’agit pas encore d’une fusion, avant de répondre à de multiples questions.
Quelques habitants des villes voisines et membres de GPSO sont venus assister à ces réunions : « Et nous, qu’est-ce qu’on devient ? » a même demandé un habitant d’une ville voisine. « On a eu cette discussion avec les maires de GPSO » a indiqué PC Baguet son président qui a confié que l’un de ses maires lui avait dit que lors des réunions publoques qu’il anime, beaucoup de ses administrés lui en parlent. En tous les cas, il a expliqué pourquoi il avait engagé ce processus avec A.Santini à la suite des bouleversements financiers – gel des dotations de l’etat et péréquations - et institutinnels avec la création de la MGP qui prend des compétencesaux maires et prive de ressources propres GPSO : « On a recherché des solutions dont le rapprochement des communes puisqu’une loi le permet, l’Etat versant une prime aux communes qui fusionnement. On a commencé à le faire avec les 7 villes de GPSO. Mais on ne pouvait pas bénéficier d’avantages financiers du fait de la dimension de cette ville nouvelle qu’elles auraient formée. Nous avons abandonné cette idée. Et nous avons pensé à cette fusion à deux. Et si à 8 elle est impossible, à 3 c’est complexe » a-t-il même indiqué
Mais à deux, rien n’est fait pour une raison bien clair : Ses deux maires demandent des garanties et un accompagnement de l’Etat. « Il faut qu’il fasse un geste. On a demandé un gel de tous les prélèvements pendant 5 ans en, cas de fusion. Un amendement devra être voté dans le cadre du PLFR 2016 – car le dispositif législatif Ville Nouvelle n’est pas prévu pour les grandes villes - et on verra si l’Etat veut nous accompagner» a t-il précisé. Donc pour l’instant, rien n’a changé. Un document simple a été réalisé pour que les habitants saisissent la situation. Lesmaires ont commencé, lors de ces réunions à expliquer les trois raisons de ce projet : Peser face à Paris qui décide sans nous consulter (Roland Garros, Parc des Princes, berges de Seine). Lancer un nouveau projet de ville en se reposant sur nos 143 000 emplois dont 50% dans le numérique… avec l’idée en tête de créer une Silicon valley de la Seine. Enfin faire des économies en unifiant certains services comme le font les Yvelines et les Hauts de Seine avec les services archéologie, voirie et adoption, en bénéficiant de ce qu’il y a de mieux dans chaque commune, réduire la masse salariale etc…
Les questions sont diverses et variées : «Quel est l’objectif ? Quelle est l’aubaine pour nos deux villes ? Est-ce qu’on aura plus de poids ? Qu’est-ce que cela représente pour le futur ? Ne va-t-on perdre notre identité ? Qu’est-ce que cela amènera comme contraintes, de moins positif ? A quelle échéance ? Est-ce que cette nouvelle ville ne va pas se transformer en une petite « Défense » ? Est-ce que nous n’allons pas payer plus d’impôt ? Est-ce que l’on sera consulté ? Est-ce que l’on aura un seul maire ? »…Le référendum : « C’est prématuré ! On pourrait le faire, mais seulement après les élections présidentielles. Il faut laisser les habitants s’approprier ce sujet compliqué ». Le maire : «Ce sera le maire de Boulogne, mais chaque commune aura un maire délégué»